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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
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Pierre Terraz publié le
Réouverture des débits de boissons, quartier de SoHo, Londres, le 12 avril 2021. À la fin d’un long troisième confinement imposé sur tout le territoire du Royaume-Uni, la population retrouve avec exaltation le chemin des “pubs” du pays. © Tolga Akmen/AFP
Le 12 avril dernier, la Grande-Bretagne annonçait la réouverture de ses fameux « pubs », au terme d’un confinement hivernal apparemment efficace. À la stupeur générale des médias européens, qui pointaient du doigt une première nuit de « débordements », une situation « hors de contrôle » et même des rues remplies d’« ivrognes qui ont du mal à se maîtriser ».
Cette inquiétude face à une activité ordinaire, celle de boire un verre, révèle la stupéfaction de personnes qui ont perdu l’habitude de vivre « normalement ». Et fait émerger cette « inquiétante étrangeté » du quotidien et du familier dont parle Sigmund Freud – qui est d’ailleurs mort à Londres. Psychanalyse de la réouverture des pubs.
Octave Larmagnac-Matheron publié le
Par Eric Albert(Londres, correspondance) Publié le 06 avril 2021
Passant outre le principe de précaution, quasiment inexistant au niveau politique au Royaume-Uni, le pays a réussi son pari.
Analyse. Quand l’ambassadeur de l’Union européenne au Royaume-Uni, João Vale de Almeida, a tenté d’expliquer les hésitations des pays européens sur le vaccin Oxford-AstraZeneca, il a avancé un argument : « Quand il y a des doutes, le principe de précaution prévaut », expliquait-il à la BBC le 16 mars. Outre-Manche, l’argument est tombé complètement à plat. Le principe de précaution, présent dans le préambule de la Constitution en France, inscrit dans l’article 191 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, est un concept peu utilisé au Royaume-Uni. Quelques juristes se le sont approprié et le terme se retrouve dans le droit anglais, notamment environnemental, mais l’idée est quasiment inexistante au niveau politique.
Octave Larmagnac-Matheron publié le
40% : c’est le nombre de Français qui affirment souffrir de « lassitude extrême », selon un baromètre de Diffusis commandé par Upfeel.io. En cause : les restrictions sanitaires qui bouleversent, depuis plus d’un an, l’ensemble de la vie sociale. « Ce qui est facilement supportable sur quelques semaines, de façon exceptionnelle, l’est beaucoup moins sur une année ou plus », commente la psychologue Julie Scouppe. La nouveauté du confinement, qui pouvait aider à supporter la situation, a laissé la place à un nouvel ordre de télétravail sans loisir et sans imprévu, qui pèse sur les esprits jusqu’à l’écœurement. Si la lassitude a quelque chose d’insupportable, elle est pourtant aussi, pour Camus, une chance : une invitation à reprendre nos vies en main.
Par Elsa Mourgues 14/04/2021
L'explosion des ventes de sex-toys est un des effets secondaires de la crise sanitaire que nous vivons. Pourtant la recherche du plaisir n'est pas une quête récente, bien au contraire d'après l'archéologie.
Le renouvellement de notre sexualité semble plus que jamais d’actualité alors que les confinements successifs impactent directement la vie des couples comme des célibataires. Pour preuve : la popularité des jouets sexuels a bondi dès le premier confinement en France.
Mais ce n'est pas un phénomène nouveau, cela fait des dizaines de milliers d'années qu’homo sapiens est à la recherche d'un plaisir pas forcément associé à la reproduction.
Sur ces dessins vieux de 14 000 ans on devine des jeux érotiques, la pratique du sexe oral indique même une intention : celle de donner du plaisir à un partenaire.
Ce que nous savons c’est que l’évolution humaine nous a dotés, d’un point de vue naturel, d’un corps pour profiter d’une sexualité reproductive et non reproductive.Marcos Garcia Diez, archéologue
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Mercredi 14 avril 2021
La Covid-19, c'est une année de contraintes, de peur de la maladie, d'angoisses pour soi et pour les autres, de privation de liberté... Cela perturbe profondément et c'est compréhensible. De plus en plus de Français ont consulté un psy depuis un an.
La pandémie, c'est un choc, cela dure longtemps et beaucoup de personnes se sentent isolées. C'est normal, estime Diane Lévy-Chavagnat, psychiatre au Centre Hospitalier Henri Laborit de Poitiers, d'avoir besoin d'en parler.
Toutes les tranches d'âges ont ressenti les effets du confinement, lié à la crise sanitaire. Mais les adolescents et les étudiants sont en pleine construction. Ils ont été coupé dans leur élan, ce que confirme une enquête Ipsos Fondation FondaMental de janvier 2021. Près d’un jeune sur trois déclare être personnellement concerné par un problème de santé mentale (32%), alors que cela représente 21% pour l'ensemble des français.
Cela peut laisser des traces : une fragilité face à la vie, un manque de confiance en soi, une perte de sens, une difficulté à faire des projets.
Le psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie. Le psychanalyste pratique une thérapie, il est formé dans une école de psychanalyse. Le psychologue a fait des études de psychologie à l'université. Le psychothérapeute a maintenant une formation universitaire et suit un stage.
par François Michaud-Nérard, membre du Conseil national des opérations funéraires, ancien directeur général de la SEM des Services funéraires-ville de Paris
TRIBUNE
Tous ceux qui plaident pour les soins palliatifs tranquillement assis dans leur fauteuil ignorent ce qu’est une mort par suicide lorsqu’elle n’est pas accompagnée dans des conditions correctes. Sans quoi ils rejoindraient les partisans du suicide assisté dans un même élan d’humanité.
(Niall McDiarmid/Plainpicture)
Les adversaires résolus de toute forme d’assistance à la fin de vie et a fortiori d’acte pouvant provoquer la mort mettent en avant l’euthanasie, faisant référence aux pratiques de l’Allemagne nazie. Ils décrédibilisent ainsi par avance toute proposition de ceux qui promeuvent des solutions pour mourir dans la dignité.
Inversement, les militants de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) promeuvent un droit absolu lié à une volonté individuelle. Ils réclament de pouvoir mourir en reportant sur un support médical cette responsabilité plutôt que de les laisser mourir.
Faute de connaître la réalité de ce qu’est le moment de la mort, surtout par suicide, les personnes qui débattent de la fin de vie et du suicide assisté racontent parfois des horreurs.
Par Blandine Garot Publié le
Alors que l'Assemblée nationale examinait jeudi dernier une proposition de loi «pour une fin libre et choisie» visant à légaliser l'euthanasie active, le dessinateur Livio Bernardo et le scénariste Olivier Peyon ont publié, aux éditions Delcourt, un roman graphique poignant et éclairant sur l'accompagnement au suicide assisté, et le droit d'y avoir recours «en toute conscience».
Ce très bel ouvrage de plus de 200 pages offre une sobre mise en lumière sur le travail militant de l'association «Ultime liberté». Silencieuse durant de très longues années, elle a récemment été pointée du doigt après la mise en examen en mars dernier de 12 de ses membres pour possession de pentobarbital. Un très puissant anesthésiant aujourd'hui interdit en France mais employé pour l'aide au suicide.
Bien que romancé, ce récit écrit sans sensationnalisme ni voyeurisme, est né d'une discussion entre deux amis sur l'engagement du père de Livio Bernardo au sein de ce groupe. «C'était hallucinant ce qu'il me racontait, l'histoire de sa prochaine BD était là», se souvient le réalisateur Olivier Peyon, qui lui a alors proposé d'écrire le scénario.
Tournée volontairement vers le militantisme des membres de l'association, «En tout conscience» n'est absolument pas lugubre, triste et encore moins pesant malgré le thème sous-jacent : le droit au suicide assisté. Ce livre est au contraire une ôde au combat et à l'engagement, que traduit avec force le dessin de Livio. S'appuyant sur un champ chromatique très restreint, caractéristique de son oeuvre, le dessinateur donne du volume et du caractère à ces personnages qui agissent dans l'ombre pour le droit à mourir dans la dignité.
Et pour que cela ne reste pas qu'un «roman», Olivier Peyon a eu l'idée de s'immerger au sein de l'association et de partir à la rencontrer de ses membres et adhérents, offrant ainsi à ce récit une sincérité touchante.
Le 14 avril 2021
Ce mercredi, la Cour de cassation examine le pourvoi formé par la famille de Sarah Halimi, défenestrée par un de ses voisins, Kobili Traoré. Ce dernier a été reconnu irresponsable pénalement.
La Cour de cassation, qui examine ce mercredi le dossier, va-t-elle confirmer ou infirmer la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris ? Le 19 décembre 2019, cette dernière avait estimé que le discernement du meurtrier était aboli au moment du passage à l’acte et qu'il ne peut donc pas en répondre pénalement.
L'homme qui a tué Sarah Halimi peut-il être jugé pour ce crime commis en pleine "bouffée délirante", probablement causée par une consommation forte et régulière de cannabis ?
Ce jour-là, Kobili Traoré, un musulman de 27 ans, a roué de coups sa voisine juive de 65 ans, Lucie Attal – aussi appelée Sarah Halimi -, aux cris d’"Allah Akbar" entrecoupés d’insultes et de versets du Coran. Le jeune homme l’avait rouée de coups sur le balcon, avant de la précipiter dans la cour de leur immeuble d’un HLM de Belleville, dans l’est parisien.
J’ai tué le sheitan (le démon, en arabe), avait-il hurlé.
La mort violente de cette femme avait ravivé le débat sur la persistance d’un antisémitisme dans les quartiers populaires sous l’effet d’un islam identitaire.
Publié le 13/04/2021
Visite présidentielle annoncée autour de la santé mentale des jeunes ce mercredi 14 avril au CHU de Reims. Le Président de la République, Emmanuel Macron se rendra ce mercredi 14 avril au CHU de Reims, au sein du service de psychiatrie de l'enfant et l'adolescent en présence d'Olivier Véran, ministre de la Santé et des Solidarités et d'Adrien Taquet, secrétaire d'Etat en charge de l'enfance et des familles, annonce l'Elysée.
Le sujet est préoccupant au plus haut sommet de l'Etat. Car la crise sanitaire qui sévit depuis plus d'un an, touche aussi la santé mentale de la population, celle des jeunes en particulier. Les professionnels de santé le répètent, les familles le savent et le constatent. Chaque nouvelle mesure de confinement décrétée, a une incidence sur la vie sociale et donc sur le psychisme de la population. Si les étudiants ont été accompagnés, les plus jeunes sont aussi source d'inquiétude côté psychologique.
Par Gauthier De Bock, Mardi 13 avril 202
Des signes qui ne trompent pas. Une nièce en confinement sur son campus, habituellement solide et carrée, avoue qu’elle cherche une psy. Qu’elle n’en a pas trouvé autour d’elle. Mais qu’elle a réussi à obtenir un rendez-vous pour la semaine suivante, en France, par… Zoom. Tout le monde n’étudie pas sur un campus, n’est pas fluide avec les communications par vidéo et n’a pas la ressource d’aller dégoter à des centaines de kilomètres une thérapeute qu’il faudra payer par transfert bancaire. Mais de plus en plus parmi nous ressentent ce même besoin: se décharger de ses angoisses, de son coup de blues ou de ses idées noires. Alors, comment faire? En cas d’urgence? L’évidence. Le 112. Exactement 30 secondes après le début de l’appel. “Un psychologue? Vous prenez rendez-vous à l’hôpital le plus proche. Mais si ça ne va vraiment pas, on envoie une ambulance qui vous emmènera aux urgences où vous aurez accès à un psy de garde.” Le répondant est cordial et au travers de la conversation téléphonique, on perçoit une indéniable empathie. “Ça va aller?” On remercie, on se dépêche pour ne pas occuper la ligne trop longtemps. Au moins on sait qu’il existe réellement un filet de secours en cas de gros pépin. Ce n’est pas le cas: on poursuit avec l’hôpital le plus proche. Il se trouve à 2 kilomètres. On téléphone. Troisième sonnerie. “Des idées noires? Un psychiatre alors? Ou un psychologue? Je vais prendre votre numéro, ma collègue spécialiste vous rappelle de suite.” Littéralement onze secondes plus tard. “Alors, que souhaitez-vous exactement? C’est dans le cadre du Covid? D’accord, si c’est dans ce cadre-là, il vous faut un psychologue. Nous avons un tout nouveau service spécialisé dans ce type de prise en charge… Je peux vous proposer une place lundi prochain à 16h40…” Rapide et efficace. Un rendez-vous avec un psychologue pourrait avoir lieu quatre jours plus tard. Notre pays a sa part de dysfonctionnements, mais ce coup de sonde est plutôt réconfortant. Mais élargissons le champ: on a peut-être été très chanceux…`
par Pierre Delion, psychiatre publié le 14 avril 2021
Le projet gouvernemental de réorganisation du secteur, fondé sur les neurosciences, est une régression scandaleuse. Son coût risque d’être exorbitant et sa vision contribuera à exclure une approche humaine de la souffrance psychique.
(aurelia frey/Plainpicture)
Il n’est pas un jour sans annonces catastrophiques concernant la psychiatrie en France. Ces concernent les conditions dans lesquelles les patients sont traités et à vrai dire trop souvent maltraités. Elles concernent également les soignants-psychiatres, psychologues, infirmiers et autres, qui sont débordés, démotivés, découragés et ont envie de quitter l’hôpital public ou même de changer de métier. Les très nombreux administratifs de la psychiatrie commencent à se trouver eux-mêmes en difficulté pour répondre aux questions cruciales que pose la déshumanisation de la psychiatrie. En effet, chaque jour les plaintes affluent, le nombre des contentions augmente, les listes d’attente s’allongent et les soignants démissionnent, ce qui contribue à noircir davantage le tableau général de la psychiatrie.
Par SudOuest.fr avec AFP Publié le 14/04/2021
Dix séances prépayées chez un psychologue et remboursées à 100 % seront accessibles pour les enfants affectés par le Covid-19
Troubles alimentaires, refus d’école, dépressions : « Nous avons aujourd’hui un problème de santé qui touche nos enfants et adolescents, qui se rajoute à l’épidémie », a déclaré le chef de l’État au cours d’une rencontre avec des soignants dans le service de pédopsychiatrie au CHU de Reims.
Le forfait permettra le remboursement à 100 % de 10 séances de psychologue en ville pour des enfants et adolescents de 3 à 17 ans, a précisé la présidence. Il sera activable tout au long de la crise, auprès de psychologues partenaires identifiables sur une plateforme et dans le cadre d’un parcours de soins passant par tout médecin, qui prescrira ce forfait d’urgence.