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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 11 décembre 2023

"J'ai changé d'avis sur l'euthanasie" : un médecin en fin de vie raconte comment la maladie l'a transformé

Yann Thompson - Envoyé spécial à Ploubezre (Côtes-d'Armor)

Publié 

Depuis son lit, branché à un respirateur artificiel, Philippe Bail décrit les "richesses" de la vie de malade et plaide pour la liberté de choisir sa mort, alors qu'un projet de loi sur le sujet se fait toujours attendre.

Il a fait une promesse à sa femme et à ses enfants : vivre jusqu'à Noël. S'accrocher encore quelques semaines, "et après, on verra". Philippe Bail, 72 ans, est atteint de la maladie de Charcot, une pathologie incurable qui affecte les muscles et qui mène vers une mort par asphyxie. Ses jambes ne répondent plus, ses bras à peine. Sa cage thoracique est presque figée. Ses yeux bleus, son sourire et ses paroles résistent encore. Sa vie ne tient plus qu'à un tuyau, celui de son appareil de ventilation, qui lui propulse de l'oxygène jusqu'aux poumons par un masque nasal.

Voilà bientôt cinq ans que le diagnostic est tombé. Avec une telle longévité face à Charcot, Philippe Bail fait déjà figure de patient émérite, un brin têtu. La mort n'est plus très loin, le Breton le sait. Il le souhaite, aussi. "Le désir de vivre s'épuise un peu chez moi", concède-t-il, blotti sous la couette de son lit médicalisé, dans une ancienne grange qu'il a retapée près de Lannion, dans les Côtes-d'Armor. Cet ancien médecin généraliste guette même "le bon moment" pour mettre fin à ses jours. 

Alors que le projet de loi sur la fin de vie, un temps annoncé pour septembre, puis pour décembre, tarde à voir le jour, Philippe Bail plaide pour un droit à choisir le moment de sa mort. Il en témoigne dans un livre, Fidèle comme une ombre (éditions L'Harmattan), journal de bord de sa vie de malade. Dans ce récit des années "les plus tristes et les plus heureuses" de son existence, il invite aussi à changer de regard sur la maladie, la dépendance et la fin de vie, pour découvrir que "ce long travail du mourir peut être porteur de joie et de richesses".

"Si j'avais pu, j'aurais demandé l'euthanasie"

Du temps où il exerçait encore, le docteur Bail était un homme de principes. Du genre à vous réciter le serment d'Hippocrate, le code de déontologie médicale et le cinquième commandement. "Je ne provoquerai jamais la mort délibérément", lui soufflait une petite voix. "Tu ne tueras point", répétait une autre. Droit dans sa blouse, il contournait les rares appels de patients qui lui demandaient une euthanasie en douce. "Je m'engageais à rester leur médecin jusqu'à la fin et je parvenais à apaiser leurs souffrances par mes visites et par ma maîtrise des morphiniques et des antalgiques", assure-t-il.

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Au p’tit bonheur : « Les grands huit, c’est ma passion. Je les ai tous faits »

Par    Publié le 29 novembre 2023

Brigitte Legrand, 60 ans, accueillante familiale, à Chemilly, dans l’Allier.

« Alain, je pense qu’il est surdoué. Il avait pas 10 ans qu’il bricolait déjà l’électricité – et royalement ! Son rêve, ça avait toujours été d’avoir un moulin. Pour être autonome. Pour créer du courant. Alors il a décidé de s’en acheter un. On en a visité quinze, de moulins. Et on a pris celui-ci, à Chemilly. Ça va faire douze ans qu’on est là. Mais y a un petit problème : y a déjà plus d’eau. Et pas d’eau, ça veut dire pas d’électricité. Alors Alain a eu une autre idée : il a construit un panneau solaire. Ça vaut 12 000 balles un panneau normalement, mais lui, il l’a bricolé pour 2 500, et tout seul hein ! Oui, 2 500 balles ! Il a trouvé toute l’électronique sur Internet, et autrement, bah, sur le marché aux ferrailles. Résultat : tout ce qu’on cuisine le midi, ça nous coûte zéro. Ah bah oui, tant qu’à faire, pas la peine de bouffer du gaz.

Moi, j’ai réalisé mon rêve. Toute ma vie, j’ai fait ce que j’ai voulu. Je suis accueillante familiale. Avant ça, j’étais aide-soignante, et avant ça, femme de chambre et vendeuse en boulangerie. J’ai toujours travaillé. Depuis mes 17 ans. Et là, j’accueille des adultes handicapés qui peuvent pas vivre tout seuls. Leur famille, elle s’occupe pas d’eux. Et ici, ils sont chez eux. Je fais leur ménage. Je fais leur linge. Je leur fais à manger. On fait tous les repas ensemble. J’adore. Alain vient d’ailleurs de bricoler une fourchette qui fait aussi couteau pour Sébastien. Il a 42 ans et il peut plus parler, ni utiliser son bras droit. Il a fait un AVC. Pourquoi ? Trop de shit et d’alcool. Je loue une chambre à côté de la sienne en Airbnb. Pas cher, 20 euros. Comme ça, je peux lui payer ses cigarettes. Y a Georges aussi qui est là. Il a 64 ans, mais 7 ans dans sa tête. Il m’aide énormément aux champs. Parce que j’ai des poules, des canards, des oies, des lapins. J’ai aussi des pintades et une dinde. Un canard, je le vends 16 euros, et un poulet, 12. Mais je l’exploite pas, hein, Georges. Pour le remercier, je l’invite au resto.

Les traumatismes vicariants : définition, contexte et propositions de prise en charge

G. Bouvier

Résumé

Introduction

Le travail avec des personnes traumatisées expose les soignants à avoir accès à des histoires traumatiques avec le risque d’être traumatisés eux-mêmes en retour.

Objectifs

Nous essaierons de montrer que le traumatisme vicariant existe, que les soignants sont à risque de le développer et dans quelles circonstances. Nous proposerons des pistes de préventions ainsi que de traitement.

Méthode

Nous allons définir le traumatisme vicariant, sa symptomatologie, ses causes et les personnes à risques. Nous clarifierons ce concept par rapport aux différentes notions avec lesquelles il est souvent confondu. Nous exposerons nos propositions de préventions et de traitement, enfin, nous illustrerons notre propos au moyen de vignettes cliniques.

Résultats

Nous montrerons que le traumatisme vicariant existe, que les soignants sont à risques. Nous montrerons que la prévention est nécessaire et efficace, que des possibilités de traitements existent et qu’elles peuvent elles aussi être efficaces.

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En Charente, des ânes contre le vague à l’âme

par Eva Fonteneau, envoyée spéciale à Coteaux-du-Blazancais (Charente)  

publié le 7 décembre 2023

Depuis 2012, une association organise des rencontres entre les petits équidés, dotés d’une grande sensibilité, et des résidents en Ehpad ou des personnes en burn-out. Des interactions en plein champ qui stimulent et réconfortent les visiteurs.

Un jour d’automne à Coteaux-du-Blanzacais, petit village charentais. Dans un décor de carte postale où les vallons tutoient le ciel à perte de vue, un troupeau d’ânes broutent frénétiquement une parcelle d’herbe fraîche. Tout à coup, des voix se font entendre au loin, puis de plus en plus distinctement. Les grandes oreilles se dressent aussi vite que les têtes se relèvent, laissant apparaître de larges yeux en amandes, doux et bienveillants. L’air impatient, Nuage, le plus jeune et plus fougueux, prend la tête de la bande. Les voix se rapprochent. Cinq résidentes de l’Ehpad et de l’ESLD (1) de Barbezieux, accompagnées d’aides-soignantes et d’animatrices, prennent place en arc de cercle au milieu de l’enclos. Dans un silence quasi religieux, Claire Couturon, médiatrice animale pour l’association Corps et Anes et maîtresse de cérémonie d’un jour, vient à leur rencontre. Le «bain d’âne» peut commencer.

En fin de séance, après la balade avec obstacles, les participants échangent sur la rencontre. (Rodolphe Escher/Libération)

Des tribunaux aux hôpitaux, les animaux nous font du lien


 


par Virginie Ballet   publié le 7 décembre 2023

Des chiens à l’école ou dans les palais de justice, des lapins dans les prisons… Ces dernières années, les recours à la médiation animale se multiplient et s’institutionnalisent en France, signe d’une évolution de notre rapport aux bêtes. 

Ce sont des convives aussi velus qu’inattendus. A la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), depuis six ans, un épagneul breton et un berger australien comptent parmi les visiteurs réguliers, pour des ateliers hebdomadaires. Au sein de la prison de Melun, deux cochons d’Inde et un lapin ont intégré il y a trois ans une animalerie, gérée par les détenus. En Bourgogne, l’association les Chouettes du cœur fait entrer faucons, hiboux et autres buses dans des Ehpad… Des hôpitaux au milieu carcéral, en passant par l’école ou l’armée, les recours à la médiation animale se multiplient en France ces dernières années. Dernier exemple en date : le ministère de la Justice, qui s’est engagé à doter chaque département d’un chien d’assistance judiciaire, d’ici à 2027. Des «doudous vivants» pour «aider les enfants à verbaliser, à se sentir moins mal», s’était emballé le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, en annonçant l’extension de ce dispositif en décembre 2022, lors d’un déplacement à Orléans, où exercent déjà deux golden retrievers.

Stress post-traumatique : l’armée y met du chien

par Virginie Ballet   publié le 7 décembre 2023

Depuis trois ans, un programme d’aide aux blessés permet aux militaires traumatisés d’adopter un compagnon canin en refuge, afin que chacun aide l’autre à surmonter son passé.

Dans les allées ombragées du bois de Vincennes, le long du lac Daumesnil, retentit un aboiement qui fissure la quiétude de cette fin de matinée automnale. Darky, un croisé dogue argentin-labrador de 6 ans, compte bien manifester son mécontentement à un congénère croisé lors de sa balade quotidienne. «Il y a encore deux ans, une situation comme celle-là aurait pu me miner. J’aurais gardé en moi des émotions négatives. Aujourd’hui, j’ai appris à les gérer», analyse posément Loïc, le maître du colosse au pelage caramel, en le calmant. Deux ans qu’ils vivent ensemble, et clairement ces deux-là ont appris à se comprendre. «Darky a appris à me lire bien avant que moi je ne le lise», corrige le quadragénaire en souriant. La preuve ? En cas de sommeil agité, Darky pose sa tête sur son maître, pour l’apaiser. «Et si je pète un fusible, il me fait une léchouille. Ça me ramène au moment présent», poursuit-il.

L'incroyable diversité de la voix humaine

Vendredi 8 décembre 2023

Provenant du podcast

Avec sciences

La parole, le chant et les vocalisations non verbales comme le rire ou les pleurs sont trois domaines vocaux distincts. ©Getty - Flashpop

On a longtemps pensé que l’apparition de la parole chez l’humain s’est faite au détriment des autres formes de vocalisation. Une nouvelle étude révèle qu’au contraire, le répertoire de la voix humaine est un des plus vastes du règne animal.

La parole nous différencie de manière notable des autres animaux. Et l’un des enjeux de la recherche c’est de comprendre d’où vient-elle, comment elle s’est développée, comment elle a évolué, et ce qui distingue la parole, d’un chant ou d’un rire.

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Lancement d'une mission sur les conduites addictives chez les jeunes

PUBLIÉ LE 07/12/2023

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a confié au Professeur Amine Benyamina, Président de la Fédération française d’addictologie (FFA), une mission sur «les racines et les déterminants des conduites addictives chez les jeunes». 

Le ministre attend de cette mission des «propositions innovantes d’actions et politiques publiques en matière de prévention des addictions». Bien que les résultats indiquent une baisse des usages de substances chez les jeunes depuis 2014, la prévalence reste élevée en France, comparée à d'autres pays européens, d’après les données de la 9ème enquête sur la Santé et les Consommations.*


Le statut d'infirmier référent validé par le Sénat et l'Assemblée

PUBLIÉ LE 08/12/2023

Députés et sénateurs se sont mis d'accord sur le contenu de la loi relative à l'accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels de santé. Celle-ci crée notamment le statut d'infirmier référent et définit de nouvelles modalités d'organisation de la permanence des soins.

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Précarité alimentaire à Paris, Le Secours populaire de Paris sonne l'alerte !

Au moment où la préfecture de Paris interdit les distributions alimentaires dans le nord de Paris et à l’occasion de la journée internationale de l’élimination de la pauvreté du 17 octobre, le Secours populaire de Paris sonne l'alerte sur la précarité alimentaire à Paris. Avec Action contre la faim, nous avons réalisé une enquête auprès des publics des accueils de jour et des libres-services solidaires du Secours Pop Paris. Cette enquête dresse une image de la pauvreté à Paris à l’aune des publics accompagnés par notre association. A partir des indicateurs de la faim de l’ONG Action contre la faim, nous avons pu rendre compte de la réalité de la situation alimentaire des Parisiens les plus précaires. 

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Victoire éclair des grévistes des urgences de la Pitié-Salpétrière AP-HP

7 décembre 2023

Après à peine deux jours d’une grève déterminée avec 100 % de grévistes, une manifestation improvisée à travers Paris, le blocage du boulevard de l’Hôpital, les Infirmier.e.s et les Aides-soignant.e.s du service des urgences du plus grand hôpital d’Europe arrachent des emplois pour sortir de la situation catastrophique du sous-effectif actuel.


« Bien ou Quoi ? En parler peut tout changer » : le jeu de société qui améliore la santé mentale des jeunes !

 







Publié le : 

08/12/2023

Mardi 5 décembre, au sein du Centre Régional de Prévention du Suicide (CRPS PACA), piloté par l’AP-HM, c’est une soirée jeux de société pas comme les autres qui s’est déroulée entre 16 h 30 et 20 h 30 ! Financeurs, institutionnels, professionnels qui travaillent avec les jeunes, professionnels de santé et presse se sont réunis pour découvrir "Bien ou Quoi ? En parler peut tout changer" créé par ASMA, l’Association pour la prévention du Suicide et du Mal- être Adolescent, l’Académie Aix-Marseille et l’ARS PACA.

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dimanche 10 décembre 2023

3 décembre : Journée internationale des personnes handicapées, des droits à défendre encore et toujours

Site Internet du PCF

3 décembre : Journée internationale des personnes handicapées, des droits à défendre encore et toujours

Les années passent et le respect des droits des personnes handicapées à travers le monde ne s’améliore guère.
1,2 milliards d’individus sont en situation de handicap, soit 15% de la population mondiale.

Parmi eux, une immense majorité vit dans la pauvreté et n’a pas accès à ses droits fondamentaux : se déplacer, apprendre, travailler, se soigner, se cultiver, choisir son lieu de vie, fonder une famille.

Pour beaucoup, il s’agit survivre et non de vivre, parfois au sens propre, car elles sont souvent les oubliées lors de conflits armés ou de catastrophes naturelles dévastatrices et victimes de violences multiples, notamment si elles sont des femmes.

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« Se retrouver de l’autre côté de la barrière est difficile à accepter » : une médecin malade témoigne


 


Christophe Gattuso  7 décembre 2023

À l’occasion de la parution de notre nouvelle enquête sur le vécu et le ressenti des médecins lorsqu'ils sont malades, la Dre Brigitte G*, anesthésiste-réanimatrice dans le Sud-Est de la France, a accepté de témoigner auprès de Medscape du burn-out qu’elle a subi il y a plusieurs années, et du cancer du sein contre lequel elle se bat actuellement. 


Burnout : « Je ne disais jamais non »

« J’ai été arrêtée en janvier 2015, cela faisait trois ou quatre ans que la situation s’était dégradée au travail. Mais j’étais dans le déni, et au moment où je me suis rendu compte que ça n’allait pas, il était déjà trop tard. J’ai dit à mon chef de service que j’étais sur le fil du rasoir. Il m’a répondu : « Fais-toi aider ». Dix-huit jours après, j’étais en arrêt… J’avais craqué à la fin d’une réunion au cours de laquelle on me demandait d’assumer une procédure supplémentaire. Il était évident pour tout le monde que cette tâche me revenait. Je ne disais jamais non. Mais là, j’ai refusé, je ne pouvais plus. Personne n’est venu me voir à la fin de cette réunion. Je travaillais dans un CHU au sein d’une grande équipe, avec des anesthésistes répartis dans des pavillons. Un seul chef chapeautait tout le monde. Il fallait dire oui à tout ce que voulait ce mandarin. J’ai été en arrêt pendant plusieurs mois. Beaucoup de gens ont été surpris quand ils l’ont appris, sauf une amie de longue date qui m’invitait à lâcher prise.

"Je partais du principe qu’un médecin ne peut pas être malade, c’est impossible ! "

Cela a été très difficile pour moi. Je partais du principe qu’un médecin ne peut pas être malade, c’est impossible ! Dès les études, on nous inculque qu’on est là pour soigner, pas pour se faire soigner. On se prend un peu pour les sauveurs et se retrouver de l’autre côté de la barrière est difficile à accepter, surtout lorsque c’est pour un problème d’ordre psychologique. J’ai longtemps fait un déni de mon épuisement psychologique, je ressentais de la culpabilité en me disant que mon absence se répercuterait sur mes confrères ! Je ne refusais jamais, j’assistais à des réunions, je faisais des gardes en plus, j’étais surinvestie à 300%. Quand je suis revenue au boulot après plusieurs mois, j’avais mené un travail pour apprendre à dire « non ». Un jour, un collègue m’a demandé si je pouvais échanger une garde et comme cela ne m’arrangeait pas, alors j’ai dit non. Ce jour-là a été une victoire.

Un psychologue trouvé dans les pages jaunes

Être médecin a été neutre pour la prise en charge de mon burn-out. Je devais initialement aller voir un psychologue dans l’hôpital dans lequel j’exerçais mais je n’en ai pas eu la force. J’avais une boule au ventre dès que j’approchais de l’hôpital.

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Mes années MLAC

 

Pour défendre nos acquis, encore faut-il en connaître l’histoire.

Qui, dans les jeunes générations, se souvient aujourd’hui du rôle décisif joué par les mouvements féministes pendant les cinq années qui ont précédé le vote de la loi Veil dépénalisant l’avortement en France en 1975 ? 
Avec 45 ans de recul, à travers une chronique à la première personne dans laquelle le récit d’un engagement collectif et le récit de son parcours personnel sont étroitement mêlés, Irène Jouannet nous propose de revisiter « l’épopée » du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception).

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Où sont les hommes ? Baptiste Beaulieu : «Ce que les hommes appellent amour est juste une situation bien confortable pour eux»

par Anastasia Vécrin    publié le 8 décembre 2023

Très suivi sur les réseaux sociaux, le médecin et écrivain à succès s’est attiré les foudres en affirmant que «beaucoup d’hommes n’aiment pas leur femme». Pointant l’enjeu politique que constitue la prise en compte de la charge mentale et l’égoïsme de trop nombreux hommes qui cherchent à se disculper, le féministe habité par sa nouvelle homoparentalité s’explique.

Baptiste Beaulieu affûte ses tirades entre deux consultations. Médecin généraliste et auteur de best-sellers pour adultes (son dernier roman Où vont les larmes quand elles sèchent vient de paraître chez L’Iconoclaste) comme pour enfants (Les gens sont beauxOn a deux yeux pour voir chez les Arènes), chroniqueur à France Inter, il est suivi sur Instagram par 330 000 personnes. Sur ce compte, le médecin influenceur raconte avec humour et ferveur ses patients, ses livres et depuis peu les biberons d’Optimus Beyoncé Jesus, modeste pseudonyme qu’il a choisi pour l’enfant qu’il vient d’avoir avec son compagnon. Il y dénonce aussi le sexisme dans le milieu médical, l’homophobie persistante, se confie sur ses doutes et ses peurs en tant que père. Récemment, l’écrivain a posé une petite bombe sur Instagram mais aussi dans les foyers : «Après dix ans de médecine générale, je crois profondément que les hommes n’aiment pas les femmes», un post liké des centaines de milliers de fois, repris par des comptes féministes comme des anonymes, provoquant une multitude de témoignages de femmes venant corroborer l’affirmation. «J’ai partagé votre post avec mon mari, deux jours d’engueulade», lui a écrit l’une d’elles. L’occasion d’une rencontre pour en savoir plus sur ses engagements féministes et sa récente parentalité.

Entendre la parole des enfants et des adolescents


 


Une pratique clinique en centre médico-psycho-pédagogique

Entendre la parole des enfants et des adolescents

Cet ouvrage présente l’élaboration clinique d’un travail en équipe pluridisciplinaire mené dans une institution de soins qui accueille en ambulatoire des enfants et des adolescents en difficulté et leur famille, quelle que soit leur symptomatologie. Il témoigne de l’importance de la place accordée à la parole dans la relation thérapeutique.

« Ce livre témoigne d’une élaboration clinique dans un centre médico-psycho-pédagogique pour enfants, adolescents et leur famille.

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Plus conviviale, moins onéreuse qu’un Ehpad... Une première colocation entre seniors voit le jour à Paris

Par Cécile Beaulieu 

Le 2 décembre 2023

La structure a été créée par la start-up CetteFamille. Elle propose une nouvelle offre d’hébergement aux seniors, alors qu’il n’y aurait que 41 places pour 1 000 personnes âgées en perte d’autonomie et en demande d’hébergement dans la capitale.

23, rue Pierre-Mauroy (XVIIIe). Au premier étage, la start-up CetteFamille ouvre sa première colocation parisienne pour seniors. LP/C.B.

23, rue Pierre-Mauroy (XVIIIe). Au premier étage, la start-up CetteFamille ouvre sa première colocation parisienne pour seniors. LP/C.B.

Deux vastes appartements mitoyens en plein cœur du nouveau quartier Chapelle International, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. En apparence, rien ne les distingue des centaines d’autres logements gérés par le bailleur RIVP dans le secteur. Pourtant, au premier étage du 23, rue Pierre-Mauroy, ce sont six personnes âgées en perte d’autonomie qui y emménageront en ce mois de décembre. Voici la première colocation pour seniors ouverte à Paris par la start-up CetteFamille, qui se définit comme « facilitatrice de vie partagée ». Et gère nombre de ces structures en province.

Une solution plus conviviale et moins onéreuse qu’un Ehpad. Surtout dans la capitale, où une place dans ces établissements revient à 3 768 € en moyenne – aides sociales déduites -, contre 2 287 € au sein de la colocation de Chapelle International.

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"Au village Alzheimer, le temps et la douceur"

Samedi 9 décembre 2023

Au village Alzheimer, dans les Landes, endroit unique en France, où vivent une centaine de malades, entourés de soignants sans blouse blanche. ©Radio France - Paul Ferrier

C'est un village Alzheimer unique en France, dans les Landes. Une centaine de malades y vivent, entourés de soignants sans blouse blanche. 

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Edito : Vieillissement : attention à ne pas réduire la complexité des mécanismes du vivant…

Vendredi, 08/12/2023 

Cette semaine, je reviens sur la passionnante mais complexe question des causes et facteurs impliqués dans le phénomène inéluctable de vieillissement qui caractérise tous les êtres vivants, à commencer par l’espèce humaine. En 2003, des chercheurs de l’Université McGill et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ont découvert chez de petits vers ronds (du groupe des nématodes) des gènes qui, lorsqu'ils sont porteurs de mutations, accroissent significativement la durée de vie de ces organismes. Ces gènes interviennent dans la production des radicaux libres, ces molécules toxiques qui altèrent progressivement les cellules, les protéines et les acides nucléiques constituant l'ADN. Les radicaux libres sont également responsables du "stress oxydatif", une réaction corrosive à l'origine de diverses maladies liées à l'âge, telles que les cancers, les maladies neurodégénératives (maladies d'Alzheimer et de Parkinson) et cardiovasculaires.

Ces radicaux libres provoquent de nombreux dommages qui ne peuvent jamais être complètement réparés par l’organisme. Les molécules abîmées s'accumulent avec le temps et finissent par affaiblir les cellules et les tissus de l'organisme. Ces scientifiques ont recherché les gènes qui avaient subi des mutations et ont déterminé la protéine associée à ces gènes ainsi que la fonction qu'elle exerçait. Ils ont pu identifier les gènes ISP-1 et clock 1 qui synthétisent des protéines jouant un rôle stratégique dans les réactions enzymatiques conduisant à la production de radicaux libres au sein des mitochondries, les centrales d’énergie de la cellule. Ces recherches montrent que les animaux qui portent une mutation sur le gène ISP-1 vivent non seulement deux fois plus longtemps que les autres, mais produisent également beaucoup moins de radicaux libres. Fait remarquable, ces gènes clock 1 et ISP-1 se sont très bien conservés au cours de l'évolution et on les retrouve sous une forme presque similaire chez l'humain. Lorsqu'on insère le gène humain chez le ver à la place de celui présent chez cette espèce d'invertébré, on obtient les mêmes effets. Ces chercheurs ont par ailleurs montré que la présence de deux mutations, l'une affectant le gène clock-1 et l'autre ciblant la séquence DAF-2, parvenait à quintupler l'espérance de vie des nématodes. Ces travaux confortent l'hypothèse selon laquelle les dommages cellulaires occasionnés par les radicaux libres jouent bien un rôle important dans le vieillissement.

Début 2002, des chercheurs de l’Université de Rochester ont identifié un variant génétique rare chez les personnes qui ont vécu jusqu’à 100 ans ou plus. Selon ces travaux, ce variant semble ralentir les processus fondamentaux qui provoquent le vieillissement. Ces recherches ont mis en évidence un lien entre l’activité d’une protéine baptisée “SIRT6” et une durée de vie accrue. En comparant des séquences génétiques de 500 personnes juives ashkénazes ayant vécu jusqu’à 100 ans et plus à un autre groupe ayant les mêmes origines mais n’ayant pas vécu aussi longtemps, puis en analysant une base de données de 150 000 personnes aux origines variées, les chercheurs ont identifié que le variant "SIRT6" était plus fréquemment présent chez les centenaires. Ces chercheurs ont constaté que ce variant pouvait ralentir sensiblement le vieillissement et permettait également d’améliorer la réparation de l’ADN et d’éviter ainsi l’accumulation de mutations génétiques. (Voir PNAS).

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samedi 9 décembre 2023

Suzanne, de saison en saison

 Disponible jusqu'au 31/12/2023







" On verra bien ! " Suzanne prend la vie comme elle vient, avec calme et sérénité. Elle vit seule dans la ferme qui l'a vue naître en 1930, en lisière d'une forêt des Hautes-Vosges. La maison n'est raccordée ni à l'eau ni à l'électricité.