La quête des origines n’a jamais fait autant d’adeptes. Près de sept Français sur dix ont déjà entrepris des recherches sur leur famille.
Plusieurs fois par semaine, Stéphanie Gamois part à la pêche. Mais nul besoin de descendre sur les rives du Fessard, la rivière qui traverse Oizé, le paisible bourg sarthois où elle s’est installée avec mari et enfants, pour avoir une touche. C’est de son ordinateur qu’elle ferre ses prises. Dans ses filets, déjà 3 400 spécimens, attrapés en remontant le cours de son histoire familiale sur Internet « jusqu’en 1576 ».
A 42 ans, l’agente technique de la police nationale fait partie de ces passionnés qui reconstituent les ramifications de leur arbre généalogique. Le soir, le week-end, et même à la pause déjeuner, sa tablette est de sortie pour mettre un nom sur le visage d’un aïeul, compléter une génération ou localiser une lignée. « C’est devenu un challenge entre mon mari et moi : qui va trouver quelque chose de nouveau le premier ? » Le couple a quelques mystères à percer, comme la présence incongrue d’enfants dans une lignée qui n’était pas censée en avoir.