On sait qu’avant de réaliser l’extermination des «indésirables » à l’échelle de la Shoah, les Nazis ont «expérimenté » la mise en pratique de l’Holocauste sur d’autres sujets considérés par eux comme « inutiles », les malades mentaux, ce qui représenta au moins 70 000 victimes en 1940–1941[1]. Comme le montre cet extrait d’un manuel scolaire[2], la propagation de l’idéologie eugéniste dès l’enfance permettait de saper toute réprobation sociale : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait-on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks chacun avec cette somme ? » Avec consternation mais objectivité historique, il faut rappeler que les médecins –y compris les psychiatres– ont participé activement à ce funeste projet (Aktion T4).
Le neurologue américain Walter Freeman pratiquant, sur une femme, une lobotomie par voie trans orbitaire. (c) DR