Après plusieurs mois de bataille juridique, une aide-soignante de l’hôpital Pierre-Lôo (site de Nevers) qui avait fait une tentative de suicide non reconnue comme un accident de travail, a vu sa situation régularisée par le tribunal administratif de Dijon.
En juillet 2019, au centre hospitalier spécialisé Pierre-Lôo, sur le site de Nevers, une aide-soignante d’une cinquantaine d’années fait une tentative de suicide pendant son service. Elle s’en sort. Mais commence alors une bataille juridique.
« L’hôpital a d’emblée refusé de reconnaître que c’était un accident du travail », explique David Boucher, responsable juridique au syndicat CFDT santé-sociaux 58. « Pour eux, c’était lié à l’état psychologique fragile de l’aide-soignante. Si c’est quelque chose qui doit être pris en compte, cela n’exclut pas l’accident du travail », poursuit-il.
Accident du travail ou pas ?
« Dans ce cas, la décision est soumise à une commission de réforme, gérée par la préfecture de la Nièvre. En novembre 2019, celle-ci, qui aurait légalement déjà dû trancher deux mois plus tôt, a ordonné une expertise psychiatrique. Elle s’est déroulée le 27 janvier 2020 et était favorable à l’agent. La commission ne s’est réunie que le 10 juin et la décision a été rendue le 23 juin : elle a donné un avis défavorable sur l’accident du travail, malgré l’expertise psychiatrique. »
Mai 1962, le premier mois de mai "de la paix". Les accords d'Évian ont été signés moins de deux mois plus tôt. Les Parisiens parlent de rien et de tout, du bonheur, du travail, des enfants... Une radiographie tendre et libre du Paris de 1962 et de ses habitants, tournée par Chris Marker et son chef-opérateur, Pierre Lhomme.
En raison de la Covid-19, les patients externes de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre ne peuvent plus bénéficier du self le week-end. Des soignants s'y opposent.
Pour sortir de l’anarchie qui règne sur les pistes cyclables, il faudra sans doute mieux aménager l’espace urbain, mais aussi éduquer ses usagers, estime dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».
Publié le 03 octobre 2020
Chronique. Personne n’avait prévu cette conséquence du Covid-19 : les pistes cyclables, longtemps désespérément désertes, sont devenues en quelques semaines des paniers de crabes. Si le « monde d’après » ressemble à ce qui s’y passe, mieux vaut regrimper illico dans une machine à remonter le temps. Le trajet sympa, le nez au vent, avec l’assurance d’arriver un peu moite mais à l’heure et la bonne conscience d’un peu de sport et d’un geste pour la planète, a laissé la place à une foire d’empoigne, entre coups de sonnette rageurs, mêlées aux carrefours et regards hautains des vieux routards sur les nouveaux convertis.
Une émission de la télévision publique danoise propose aux enfants d’interroger des adultes, nus à l’antenne, sur leur rapport à leur propre corps. Objectif revendiqué : les aider à s’accepter tels qu’ils sont, loin du formatage des réseaux sociaux.
Est-il plus facile pour un aveugle de se déshabiller à la télévision, et que fait-on si on est obligé de faire passer ses selles par un trou dans le ventre [via une poche de stomie, après intervention chirurgicale] ?Y a-t-il d’autres genres que le masculin, le féminin et le neutre ? Et où est-il, le genre neutre ?
Ce site est celui du collectif "ne trions pas les enfants " .... quelque soient leurs difficultés (psychiques, scolaires, developpementales) ... ne détruisons pas les structures publiques ou associatives qui sont là pour les aider
Il réuni des parents d'enfants en difficultés, des professionnels, des personnalités impliquées dans l'avenir des jeunes, des citoyens .... Rejoignez nous !
Où la confusion du pouvoir entre les finances et les pratiques... Peut-être aurez-vous entendu parler du Plan de Financement de la Sécurité Sociale 2021 (PLFSS). Il s’agit bien d’une loi de finances. Et qu’y retrouve-t-on ? Un article traitant de la contention et de l’isolement en psychiatrie... Quel rapport avec les finances me direz-vous ?
La psychiatrie peut rendre fou. Et l’une des formes de folie la plus répandue est celle de la confusion généralisée : confusion des registres, des places et des scènes sur lesquelles se discutent, se passent et se font les choses.
La pandémie a sans aucun doute un impact sur notre bien-être psychologique. Plusieurs vivent avec la crainte d’être contaminé ou de contaminer leurs proches. Le niveau de stress et l’isolement augmentent avec les limitations imposées sur nos activités quotidiennes.
Pour plusieurs raisons personnelles telles que l’épuisement ou la colère, certains renoncent à respecter les consignes du gouvernement. Plusieurs sont confrontés à un important stress financier et à la conciliation famille-travail. Lorsque le stress dépasse nos ressources internes, la concentration, la capacité à gérer nos émotions et nos comportements sont mis à rude épreuve. Nos capacités d’adaptation ont déjà été très sollicitées lors de la première vague de la pandémie. Comment s’assurer de ne pas totalement les épuiser dans la deuxième vague?
La Coalition des psychologues du réseau public québécois est préoccupée par la hausse de 20% des réclamations pour des antidépresseurs chez les assureurs privés au Québec depuis le début de la pandémie (Le Devoir, 22 septembre 2020). Cette hausse est d’autant plus inquiétante sachant que la fréquence de prescription d’antidépresseurs était déjà très élevée avant la pandémie. À l’automne 2019, on notait déjà une hausse de 68% de la consommation d’antidépresseurs chez les adolescentes dans les cinq dernières années (RAMQ). Déjà en 2010, une personne sur sept assurée par le régime public d’assurance médicaments du Québec s’était vu prescrire des antidépresseurs (Conseil du médicament, 2011).
ENTRETIEN Le cofondateur, dans les années 1970, de « l’école de la régulation », livre, dans un entretien au « Monde », son diagnostic du choc qui ébranle aujourd’hui l’économie mondiale, et de ses devenirs possibles.
L’économiste Robert Boyer, analyste des évolutions historiques divergentes des capitalismes – il préfère d’ailleurs utiliser ce terme au pluriel – publie, le 1er octobre aux éditions La Découverte, un ouvrage qui fera date, Les Capitalismes à l’épreuve de la pandémie (200 pages, 19 €), où il livre son diagnostic du choc qui ébranle aujourd’hui l’économie mondiale, et de ses devenirs possibles.
Pour qualifier la crise que nous traversons, les économistes oscillent entre « crise sans précédent », « récession la plus grave depuis 1929 », ou encore « troisième crise du siècle » – après celles des subprimes de 2008 et de l’euro en 2010. Qu’en pensez-vous ?
On ne peut pas appliquer des mots hérités des crises précédentes à une réalité nouvelle. Plus qu’une erreur, c’est une faute car cela indique que l’on espère appliquer des remèdes connus, qui seront donc inefficaces.
Le terme de « récession » s’applique au moment où un cycle économique, arrivé à une certaine étape, se retourne pour des raisons endogènes – ce qui suppose que l’étape suivante sera mécaniquement la reprise, également pour des raisons endogènes, avec un retour à l’état antérieur. Or il ne s’agit pas ici d’une récession, mais d’une décision prise par les instances politiques de suspendre toute activité économique qui ne soit pas indispensable à la lutte contre la pandémie et à la vie quotidienne.
La persistance d’un vocabulaire économique pour désigner une réalité politique est étonnante. On a parlé de « soutien » à l’activité, alors qu’il s’agit plutôt d’une congélation de l’économie. Le plan de « relance » est en fait un programme d’indemnisation des entreprises pour les pertes subies, mené grâce à l’explosion des dépenses budgétaires et au relâchement de la contrainte de leur refinancement par les banques centrales. C’est un « soin palliatif » qui n’aura de sens que si épidémiologistes, médecins et biologistes trouvent la solution à la crise sanitaire – mais cela ne dépend ni des modèles ni des politiques économiques.
Le 14 septembre dernier des lycéennes et des collégiennes lançaient le #lundi14septembre pour marquer leur indignation face aux réflexions reçues dans leurs établissements sur l'indécence supposée de leurs tenues.
Depuis le 14 septembre dernier la France discute de la tenue vestimentaire des adolescentes.... Vendredi l’Ifop publiait un sondage (controversé) intitulé "qu’est-ce qu’une tenue correcte pour une fille au lycée ?" tandis que dans des émissions sur les chaines d’infos on demande aux Français s’ils sont pour ou contre l’uniforme scolaire – vous l’aurez noté, le sujet revient cycliquement sur le devant de la scène !
Il fait parler les adultes, les adolescents, et il ressort dans un contexte post Me too où la prise de conscience des agressions physiques et verbales dont sont victimes les filles, a gagné du terrain. Et où il apparait que l’éducation des garçons est cruciale.
Alors plusieurs choses vont nous intéresser aujourd’hui. Si nos normes vestimentaires dominantes ne donnent pas les mêmes libertés aux filles et aux garçons, que peut en faire l’école et son projet égalitaire ? Est-ce aussi une question de mode qui fait que tout le monde ne voit pas la même chose derrière une tenue ? La perception par les adolescents et les adultes étant forcément différente… n’est-ce pas le but d’ailleurs ?
Ceux qui ont porté Donald Trump en 2016 sont-ils toujours motivés par le sentiment d'insécurité culturelle du « pauvre petit Blanc »? On en parle avec Sylvie Laurent, historienne, auteure de "Pauvre petit Blanc" (Maison des Sciences de l'Homme, 24 septembre 2020).
C'est lui qui aurait porté Donald Trump au pouvoir en 2016, mais aussi Ronald Reagan et Richard Nixon avant lui. Qui est le « pauvre petit Blanc », cette figure archétypique que décortique notre invitée, Sylvie Laurent ? Historienne américaniste, professeur associée à Harvard et Stanford, enseignante à Science-Po Paris, elle publie Pauvre petit Blanc (Maison des Sciences de l'Homme, septembre 2020).
Un ouvrage qui revient sur la figure du « pauvre petit Blanc » en en soulignant les caractéristiques. Ainsi, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, une nouvelle pensée conservatrice en appelle aux « petits Blancs » à l’identité malheureuse. Plutôt que d'admettre leur racisme, elle parle plutôt d'un mode de vie mis en danger, à travers des récits apocalyptiques de décadence d'une certaine idée des Etats-Unis ou d'une certaine idée de la nation. Il existerait ainsi une « culture blanche » à défendre au même titre que les minorités.
Donald Trump a réussi à politiser une subjectivité : le sentiment que, parce qu'on est blanc, on est défavorisé dans une société désormais multiculturelle (...) a toujours été présent depuis l'origine, mais ce qu'a réussi à faire Donald Trump, c'est à lui donner un sens politique en l'explicitant, en réveillant en chacun des Americains blancs ce qui était une prédisposition, en particulier chez les Républicains.
(Sylvie Laurent)
Cette pensée effectue de ce fait un véritable retournement historique : ces « Blancs » américains ont le sentiment d’être des victimes à cause de leur couleur de peau, mis en danger par l'immigration et la diversité cosmopolite. Or ces Blancs sont en réalité les bénéficiaires d'un ordre politique qui les met en posture de dominants, choses qu'ils refusent de reconnaître.
Cet espèce de racisme post-racial prend la forme du déni : on dit que les distinctions de race sont derrière nous, qu'il n'y a pas tant d'inégalités ni d'injustice, et, d'ailleurs, « les Blancs ne sont-ils pas eux aussi victimes » ?
UNE HISTOIRE PARTICULIÈRE, UN RÉCIT DOCUMENTAIRE EN DEUX PARTIES
Au plus fort de leur rivalité et dans l’espoir de discréditer définitivement son concurrent, Thomas Edison a tenté, via d'importantes campagnes de presse, d’imposer le mot "westinghouser" au public américain. Un synonyme d'"électrocuter par le courant alternatif"…
En 1887, Edison effectue une grande tournée à travers les Etats-Unis afin d'électrocuter des animaux avec le courant alternatif de George Westinghouse. La psychose doit gagner les foyers américains qui s'équipent peu à peu avec le courant de son rival...
La chaise électrique ou la mort en continu
L'inventeur est prêt à tout...
Mais cette méthode radicale ne suffit pas à discréditer son adversaire. Jusqu'à ce qu'un dentiste, Alfred Southwick, séduit par la rapidité avec laquelle les personnes électrocutées décèdent, propose à Edison une nouvelle invention : la chaise électrique. Alors, aux Etats-Unis, le débat fait rage autour des méthodes d'exécution. La pendaison est jugée trop cruelle et peu "efficace".
Edison accepte d'aider Southwick si celui-ci utilise le courant alternatif de son concurrent. Et le 6 avril 1890, William Kemmler, un colporteur illettré et alcoolique qui a découpé sa femme à la hache, inaugure la nouvelle machine de mort devant un parterre de scientifiques, d'élus et de journalistes.
Actuellement, 38 vaccins anti-SARS-CoV-2 ont atteint le stade d’évaluation clinique à travers le monde, et 149 autres sont au stade d’évaluation préclinique. Depuis quelques semaines, les neuf candidats vaccins les plus avancés ont atteint le stade d’évaluation de l’efficacité clinique à travers le lancement d’études de phase 3. Parmi eux, les deux vaccins à ARNm de Pfizer/BioNTech (ARNm BNT162) et de Moderna (mARN-1273) et les quatre vaccins à vecteur viral non réplicatif développés par CanSino (Adénovirus type 5), Janssen (Adénovirus 26 CoVS1) et le fameux vaccin russe Sputnik basé sur deux vecteurs (Ad5 et Ad26) qui a été autorisé par les autorités réglementaires du pays malgré la seule disponibilité de données de phase 1/2 publiées récemment dans The Lancet. Le dernier d’entre eux, le vaccin à adénovirus développé par l’université d’Oxford et AstraZeneca (ChAdOx1 nCoV-19 ou AZD-1222), a vu son étude de phase 3 stoppéedébut septembre face à un évènement indésirable grave mais il a repris quelques jours plus tard après analyse des données, sur accord des autorités réglementaires britanniques. Restent trois autres vaccins aujourd’hui évalués en phase 3 : développés par la Chine (Sinovac et Sinopharm), ils se fondent tous trois sur l’utilisation du virus inactivé.
Christophe Gattuso, directeur de la rédaction PUBLIÉ LE 02/10/2020
On a coutume de dire que la France compte 67 millions de sélectionneurs pour son équipe nationale de football. Depuis quelques semaines, notre pays rassemble aussi 67 millions d’épidémiologistes. Olivier Véran est au moins aussi décrié que Didier Deschamps. À l’apparition de l’épidémie, les décisions politiques étaient peu contestées. Désormais, pas un jour ne passe sans que la gestion de la crise sanitaire ne soit remise en cause. Finie l’union nationale.