Après une année de lutte pour pouvoir mourir, celui qui ne considérait plus sa vie «digne» est allé en Suisse, où sont autorisés les suicides assistés.
Alain Cocq, en août 2020. (GONZALO FUENTES/REUTERS)
Alain Cocq est mort, ce mardi matin, à Berne, en Suisse, à la suite d’un suicide assisté. «Une mort apaisée et douce, comme il le voulait», nous a raconté Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), qui l’a accompagné.
Les entrepreneurs solidaires fleurissent depuis quelques années. La crise économique actuelle a poussé certains individus, avant-gardistes, à remettre en question le modèle économique dominant, et à faire émerger des initiatives qui redonnent de l'espoir et offrent un moyen de devenir rentable autrement. Un entrepreneur solidaire est une personne qui utilise les principes de la libre entreprise pour créer, produire et gérer ses affaires en intégrant les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans ses activités. Alors que l'entrepreneur classique mesure sa performance en termes de profit et de retour sur investissement, l'entrepreneur solidaire mesure son succès en termes d'impact sur l'environnement et sur la société.
Plus de mille substances nocives sont présentes dans les « e-déchets » ou utilisées pour extraire de ceux-ci les métaux précieux. Dans ce secteur informel de la récupération, les très jeunes constituent une main-d’œuvre recherchée.
Une sculpture représentant les dirigeants du G7, composée de déchets électroniques, est exposée sur une plage près de Carbis Bay, en Cornouailles, le 9 juin 2021, pour souligner la menace environnementale que représentent les déchets électroniques avant le sommet du G7. ADRIAN DENNIS / AFP
On les appelle les « salvagers » (« récupérateurs »). Des adolescents, parfois très jeunes, brûlent les déchets électroniques pour en récupérer le cuivre, le cobalt, le platine et autres métaux précieux. Des fumées noires et âcres rendent l’air irrespirable. Plomb, mercure, arsenic, cadmium se répandent dans le sol, contaminent l’eau. Bienvenue à Agbogbloshie, en banlieue d’Accra.
Début d'une nouvelle semaine sur le front de la Covid-19. Et si cette fois-ci c'était la bonne ? Serait-on sur la fin de cette épidémie dont nous entendons parler depuis début 2020 ? Impossible de le prédire avec certitude. Les chiffres s'améliorent, les hôpitaux se vident et la vaccination avance. De quoi permettre aux Français d'espérer une amélioration durable.
Bonne lecture et bonne semaine
En cette période de pandémie, régulièrement dans l’actualité des grands rassemblements font la une. Dernier exemple en date, les fêtes de plusieurs milliers de jeunes sur l’esplanade des invalides ce week-end. Souvent organisés au mépris des gestes barrières, ces évènements font craindre une hausse des contaminations. Analysons quelques évènements pour se faire une idée.
Cette semaine, la chute du nombre de cas positifs est abyssale (-40% sur 7 jours). La France vient de passer sous l'objectif fixé en novembre de 5 000 cas quotidiens. Dans les hôpitaux, 12 480 personnes sont soignées pour Covid-19 dont 2 106 dans les services de soins critiques. Le nombre de décès quotidiens chute à 55 (-35% sur 7 jours).
Lundi 14 juin, le « France Soir » a annoncé l’hospitalisation pour décompensation psychiatrique du professeur Éric Caumes, chef du service de maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de La Pitié Salpêtrière. L'information a agité les réseaux sociaux avant d'être vivement démentie.
Tout le monde se souvient de la fâcheuse mésaventure arrivée à Pascal Sevran, en avril 2008. Le présentateur et chanteur avait été déclaré mort par erreur par France 2 et Europe 1. Bien que déjà malade à l’époque, le concerné n’avait absolument pas passé l’arme à gauche. Il décédera finalement quelques semaines plus tard. Treize ans plus tard, le professeur et médecin Éric Caumes a peut-être été victime d'un couac assez similaire.
Tout commence lundi 14 juin, dans la soirée. Vers 20h30, le site France Soirpublie un article qui ne tarde pas à déchaîner les passions sur les réseaux sociaux. Le célèbre chef du service de maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital parisien de La Pitié Salpêtrière a - le média se dispense du conditionnel - été hospitalisé pour décompensation psychiatrique. « Les sources proches du dossier nous déclarent qu’il est arrêté pour trois mois à ce jour », peut-on également lire sur le site. En trois lignes, le sujet est évacué au profit d’un CV critique du médecin, notamment d’un mitraillage en règle de son ouvrage concernant la maladie de Lyme.
INSULTE ET COMPLOTISME
Cette hospitalisation présumée donne lieu à un torrent de réactions hostiles sur le réseau social Twitter. Certains ont joué les psychiatres en qualifiant le professeur de « cinglé incompétent », quand d’autres ont témoigné d’une fausse compassion ironique : « Qu’il se repose, il dira moins de conneries ». D'autres internautes ont aussi cédé aux sirènes du complotisme en envisageant un internement dû à ses opinions. Exemple éloquent dans ce commentaire : « Certains découvrent la vérité et sont enfermés en psychiatrie de peur qu'ils dévoilent le scandale Covid ».
Le personnel infirmier de nombreux hôpitaux publics wallons est en grève ce lundi. Les travailleurs en colère se sont rassemblés devant leurs établissements respectifs entre midi et 13 heures pour une action symbolique qui ne doit en principe pas perturber le fonctionnement des différents services.
Selon la CSC Services publics qui a lancé l’appel à la grève le mouvement est suivi au CHR de la Citadelle à Liège, au Centre hospitalier du Bois de L’Abbaye Seraing et Waremme et au CHR de Verviers, dans le Hainaut à Ambroise Paré et au CHP Chêne aux Haies à Mons, l’ISPPC et au CHU Montignies-le-Tilleul pour la région de Charleroi, aux "Marronniers" à Tournai, au "Domaine" dans le Brabant wallon ou encore au CHR Namur.
Dénoncée depuis plusieurs années, la tendance de la société suédoise à mettre les plus de 67 ans sur la touche a gagné en visibilité pendant la pandémie.
Stig Larsson, 89 ans, reçoit une dose de vaccin Pfizer-BioNTech, à Nyköping, en Suède, le 27 décembre 2020. JONATHAN NACKSTRAND / AFP
LETTRE DE SUÈDE
« On ne peut pas avoir une loi qui protège mieux Britt-Marie, 45 ans, qui passe son temps à la cafétéria, qu’un jeune prêt à travailler dur. » Grosse bourde ou sacré coup de pub pour le Mouvement des jeunes centristes suédois ?
En un tweet, le 18 mai, sa nouvelle présidente, Réka Tolnai, 22 ans, élue quelques jours plus tôt, a montré jusqu’où elle était prête à aller pour défendre les intérêts des jeunes, quitte à heurter le reste de la population – même quadragénaire –, et relancer la polémique sur l’âgisme et la discrimination des seniors, un phénomène jamais autant débattu en Suède que depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Cet appel à manifester s’inscrit dans une série de grèves lancées en mai sur fond de revendications salariales et d’effectifs.
Paris, le 17 mai. Des infirmiers anesthésistes manifestent. AFP/Anne-Christine Poujoulat
Les professions de santé vont de nouveau descendre dans la rue. Neuf organisations emmenées par la CGT-Santé appellent à une journée de grève et de manifestations, mardi, pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs.
Anesthésiée par le « Ségur de la santé » (une grande conférence tenue en 2020) puis les vagues de Covid-19, la colère des soignants se réveille depuis un mois. Les mouvements de grève se succèdent, d’abord dans les services de réanimation puis chez les infirmiers-anesthésistes, les infirmiers de bloc opératoire, les techniciens de laboratoire, ou encore les diététiciens et préparateurs en pharmacie.
Pour Union4U, les applaudissements qui retentissaient chaque soir au balcon des Belges pendant le premier confinement sont «restés sourds aux oreilles de nos politiciens». Photo News (Illustration)
Le syndicat Union4U appelle les aides-soignants et les infirmières à manifester dimanche prochain, le 20 juin, à Bruxelles.
«Il est impératif de faire comprendre l’importance d’une revalorisation de la profession en lui accordant les moyens humains et financiers nécessaires à son bon fonctionnement», écrit le syndicat autonome belge des praticiens de l’art infirmier dans un communiqué.
Plus de 2 000 mineurs réunionnais ont été envoyés en métropole entre 1962 et 1984 pour repeupler des zones rurales. Début 2021, la liste de ces exilés a été versée aux archives nationales et pourrait relancer le dossier, délaissé depuis quarante ans par les gouvernements.
Valérie Andanson, «enfant de la Creuse», le 3 février. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
Pour les désigner, l’histoire a retenu le nom des «enfants de la Creuse». 2 015 mineurs réunionnais exilés vers l’Hexagone entre 1962 et 1984. Transportés vers la Creuse, certes, mais aussi vers 82 autres départements français. Sous l’impulsion d’une politique initiée par Michel Debré, alors député de la Réunion, pour repeupler les zones rurales et répondre aux problématiques sécuritaires et sociales de l’île, tous ont été arrachés à leur environnement et, pour certains, à leur famille. Ils ont grandi – parfois dans l’environnement violent de foyers, parfois entourés de l’amour de parents adoptifs – en pensant avoir été abandonnés, être orphelin ou enfant unique. Trente-sept ans après le dernier exil, et près de vingt ans après la révélation de cette histoire, le dossier semble s’être enlisé dans les préoccupations des gouvernements successifs.
par Laurent Decloitre, correspondant à la Réunionpublié le 13 juin 2021
Envoyé dans la Creuse à 16 ans, Jean-Claude Bret est retourné vivre sur son île natale après «des années d’esclavage et de calvaire». Il demande réparation à l’Etat français.
Jean-Claude Bret chez lui à l’Etang-Salé-les-Bains à la Réunion, le 31 mai. (Romain Philippon/Inland pour Libération)
Jean-Claude Bret n’a toujours pas vraiment de chez lui. Le sexagénaire à la voix douce habite une petite maison près d’un étang salé, dans une commune de l’ouest de la Réunion. Logé gratuitement avec sa compagne, il prend soin de la propriétaire octogénaire. Dans le jardin arboré, deux coqs hauts sur pattes tournent dans leur cage. Petit bout de bonheur tranquille, vie enfin paisible depuis le retour sur son île natale en 2012, après «des années d’esclavage et de calvaire».
Un rassemblement est prévu dimanche après-midi à Paris pour demander un changement du mode de calcul de l'allocation adulte handicapé, versée à plus d'un million de personnes. Une proposition de loi pour l'individualiser est examinée cette semaine à l'Assemblée nationale.
Un rassemblement à l'appel d'Act Up devant le Sénat à l'occasion de l'examen en séance publique du texte sur l'individualisation de l'AAH, le 9 mars 2021. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Manon, 24 ans, étudiante en droit à Tours, aimerait bien habiter avec son petit ami mais elle ne le fait pas pour ne pas perdre ses 903 euros d'allocation adulte handicapé par mois. "On ne peut pas avoir de vie de couple normale pour l'instant, soupire-t-elle. Ce qui nous rajoute une double peine au handicap. Je ne peux pas me permettre de construire des projets avec mon conjoint dans la situation actuelle..." En effet, lecalcul de l'allocation adulte handicapé (dite "AAH") prend en compte les revenus du conjoint et empêche parfois le versement des aides financières.