Descendant de petits nobliaux Bretons, Émile Coué de la Châtaigneraye est né à Troyes. Alors qu’il rêve de devenir chimiste, son père, employé des chemins de fer de l’Est, lui conseille de devenir pharmacien, profession qu’il juge plus rémunératrice…
Après un stage dans une pharmacie de Troyes, il monte à Paris où il poursuit ses études, au collège Sainte-Barbe avant de faire son internat à l’hôpital Necker. Son diplôme de pharmacien de première classe en poche, il retourne dans l’Aube où il ouvre une officine dans sa ville natale.
Dans son exercice quotidien, il prend l’habitude d’accompagner la vente de ses produits de paroles encourageantes, découvrant par là même l’action du moral sur le physique et son rôle prépondérant dans le processus de guérison, ce qui l’amène à jeter les premiers fondements de sa méthode : toute maladie est double, produisant ses effets sur la condition physique du patient, mais aussi sur son moral. En guidant l’imagination de manière positive, il est possible de faire pencher la balance du bon côté et par là même de déterminer la guérison. Ainsi, lorsqu’un malade se persuade que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, il pourra néanmoins obtenir par la suggestion une amélioration optimale de son état.
Entretemps, Émile Coué se marie à une jeune femme originaire de Nancy, Lucie Lemoine, qui le pousse à rencontrer le Dr Liébault, un médecin de champagne qui a été l’un des premiers à s’intéresser aux phénomènes de suggestion.