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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 décembre 2011

UN JARDIN THÉRAPEUTIQUE CHEZ LES FOUS. C’EST FOU, NON ?




Quand la charité architecturale ne se moque pas de la thérapie hospitalière.

L’architecte paysagiste Régis Guignard avec son agence Méristème met au vert la question du jardin et de son effet thérapeutique dans les lieux dits “d’isolement”.

« Personne ne choisit de venir à l’hôpital et, dans ce contexte, ce que le patient peut percevoir de la fenêtre de sa chambre, mais aussi l’ensemble des usagers, prend une dimension toute particulière. La nature a tout inventé, l’homme ne fait au mieux que la découvrir : alors que 70% de la pharmacopée mondiale reste d’origine végétale, le jardin peut agir comme un principe actif à l’image des plantes qui le composent et devenir hospitalier dans tous les sens du terme. Le jardin et le jardinage stimulent les sens, les émotions, la mémoire. Le jardin permet de calmer les douleurs et les angoisses. Ces jardins sont utiles à la santé et au bien être de ceux qui les fréquentent »


Projet de recréation des 14 hectares des espaces paysagers de l’Hôpital Sainte-Anne à Paris

Le centre hospitalier Sainte-Anne avec ses 14 hectares d’emprise est un véritable quartier dans la ville. Le plan d’origine conçu par Charles-Auguste Questel sous l’égide du baron Haussmann en 1867, et encore très présent avec quelques grands bâtiments, des pavillons à galerie et plus de 1000 arbres conservés. Il est à ce titre inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Cet ensemble architectural a connu de nombreuses transformations au coup par coup liées aux évolutions de la psychiatrie, à l’émergence puis au développement des neurosciences. Son état actuel assez hétérogène ne répond plus aux nouveaux enjeux de l’établissement.

Le projet consiste à requalifier l’ensemble du site par une restructuration globale, où architecture et paysage retrouvent une cohérence d’ensemble. Le Schéma Directeur Immobilier et Architectural est prévu sur une période de 15-20 ans et repose sur la concordance de trois volets : hospitalier, urbain et architectural.

Le volet paysager est totalement imbriqué à l’architecture de Sainte-Anne qui constitue depuis le plan de Questel une authentique petite cité inscrite progressivement dans le tissu urbain environnant. Le parti pris de l’équipe de maîtrise d’œuvre, Architecture Studio et Régis Guignard, repose sur trois objectifs principaux :
- L’ouverture de Sainte-Anne sur la ville avec la question du mur d’enceinte
- La mise en valeur du patrimoine architectural tout en réalisant le projet d’établissement (nouveaux bâtiments) et paysager
- La recréation d’un plateau piétonnier au profit du quartier


Un jardin thérapeutique

Le plan d’origine de l’asile de Questel mérite de s’y arrêter un moment : construit hors la ville (les aliénés à l’époque sont mis au banc de la société, ici la ville de Paris au XIXe) comme la prison voisine, dite de la Santé d’ailleurs… il est construit suivant un schéma emprunté aux communautés religieuses (monastère, abbaye, prieuré, etc.). De figure orthogonale, on y trouve toujours les fonctions principales au centre, l’hébergement en ceinture et souvent… un potager et un verger qui viennent compléter le dispositif, la communauté vivant en autarcie devait satisfaire à ses besoins.
Sainte-Anne ne déroge pas à la règle avec ses parcelles horticoles, impeccablement peignées de sillons comme le montre la gravure d’époque. Les "patients" y sont plutôt exploités comme main d’œuvré gratuite, attachée à la production de nourriture au personnel et aux pensionnaires ; “un effet thérapeutique était second et il faudra attendre longtemps pour que le travail à la ferme soit perçu comme bénéfique à l’institution mais aussi pour les patients. (*)”


La modernité a dilué ces équipements d’origine rurale dans la notion vaguement fonctionnelle d’espace vert, tandis que les faubourgs de Paris rattrapaient progressivement jusqu’à l’engloutir le site de Sainte-Anne.

Dès les années 20 avec F.C. Menninger, le corps médical avait intégré les vertus bienfaisantes de la nature, les sorties sur le terrain et le jardinage dans ses programmes avec les fameux ateliers de thérapie dite “occupationnelle”. D’où l’idée dans notre projet à Sainte-Anne de revisiter ses anciens potagers pour proposer des ateliers d’hortithérapie et de jardins partagés plus en adéquation avec son projet médical (la durée des séjours étant en moyenne aujourd’hui de 15 à 18 jours).

Il va de soi qu’un jardin potager ne se dessine pas. Une fois son implantation arrêtée, Il prend la forme que les jardiniers eux-mêmes vont progressivement lui donner et changera d’aspect au fil des saisons et des soins qu’on lui prodiguera. Plus qu’un projet, un jardin thérapeutique est un processus qui implique l’investissement d’une équipe dédiée (personnel et patients) pour le faire vivre.


L’ouverture impose les conditions de prévoir et d’aménager une ‘’épaisseur signifiante’’ entre le cœur de Sainte-Anne et le quartier qui l’enchâsse :

- signifiante pour les riverains et le public en général qui ne doit pas interpréter l’ouverture comme une brèche disponible, un espace vert de plus sans consistance réelle. Sainte Anne est un hôpital psychiatrique et la réputation de l’École Française de Psychiatrie a fait de cet hôpital une véritable institution que l’on doit se sentir autoriser à pénétrer.
- signifiante pour les patients eux-mêmes qui sous une grande diversité de pathologies, sont majoritairement dépressifs et doivent se sentir ‘’protégés’’ de la société ; ce fameux ‘’setting’’ /settlement ou cadre qui préfigure la régression salvatrice.
Dans notre étude, les franges encadrant le carré historique de l’hôpital vont permettre de régler cette épaisseur de transition.


Le parti pris architectural et fonctionnel du Schéma Directeur se veut surtout rationalisant 

Depuis le plan d’origine de Questel, modèle de rationalité classique, la modernité et en particulier les ‘’trente glorieuses’’ sont venues diluer le caractère de Sainte Anne. Rattrapé par la ville puis phagocyté par elle à coup de nouveaux programmes, services, spécialités, l’hôpital s’est développé sur lui-même suivant une logique d’opportunité foncière sans grande cohérence. Dépositaires d’un bilan, nous entendons redonner de la lisibilité aux usages de l’institution : démolir, regrouper, construire, l’architecture contemporaine entend réconcilier classicisme et modernité qui se côtoient en s’ignorant depuis maintenant un demi siècle.
Le paysage urbain (les sols, la végétation, le mobilier) est désigné comme médiateur du Schéma Directeur sur les quatorze hectares
maintenant urbanisés du site :


Le carré central et l’avenue.

Véritable patrimoine de Sainte-Anne ce secteur est réhabilité avec un grand respect de l’histoire.
Au même titre que les bâtiments, les cours, allées, jardins et esplanades retrouvent leur ‘’jus’’ : les matériaux de sols sont repris, les alignements d’arbres reconstitués et les parterres redessinés en cherchant à mettre en scène toutes les plantes médicinales non toxiques et acclimatées chez nous. Les espaces tenus comme les patios des pavillons sont aménagés en fonction des nouvelles affectations des pavillons eux-mêmes (espaces dédiés).


L’équerre architecturale (franges Broussais-Alésia).

Très construite, cette équerre ménage des percées, des cadrages vers le centre qui sont traités dans la profondeur. Ainsi, rue d’Alésia, le futur accès entre R.Garcin et le plateau technique donne à voir le carré central depuis la rue.

L’équerre paysagère (frange Cabanis-Santé).

Rue Cabanis, l’alignement du bâti s’ouvre progressivement depuis l’angle Broussais et ce recul est aménagé en jardins de “devant” pour permettre à la rue, très dense, de respirer un peu. Seuls, la silhouette de la future FHF et les deux pavillons d’entrée au droit de la rue Ferrus émergeront des frondaisons arbustives.


Rue de la Santé, la différence de niveau permet d’araser le mur d’enceinte pour dégager une promenade en balcon sur la rue. Un parc, en somme, où il fait bon se poser un moment à l’écart de l’institution. Vers le bâtiment de l'INSERM, de terrains de tennis sont reconvertis en jardins potagers. Ateliers d’hortithérapie, à monter en concertation avec le projet médical, ils devraient permettre de renouer ponctuellement avec le plan d’origine.


Le plateau piétonnier

Jusque dans le carré central, les parterres ont cédé au bitume pour aménager des voies de circulation et des places de stationnement. A l’occasion des futures opérations immobilières, la totalité des emplacements repérés en surface seront résorbés par la création de parkings souterrains répartis à la périphérie du site et directement accessible depuis les rues. Un solde créditeur d’une cinquantaine de places permettra de prévenir de futurs besoins mais d’ores et déjà, un véritable plateau piétonnier peut se dégager, autorisé aux ambulances et véhicules de services. Bien que déjà inscrit dans le plan d’EVIP, ce plateau retrouvera sa vocation première et cette disposition constituera l’acquis le plus spectaculaire dans la qualification du paysage urbain de la petite cité.
(*) Professeur D. Sauvage (Horticulture et Programmes thérapeutiques)

Les troubles mentaux augmentent chez les salariés

LEMONDE | 17.12.11

Sur fond de crise économique, de mondialisation et de nouvelles organisations du travail, la santé mentale des travailleurs se dégrade. Tel est le constat de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pointé dans une étude publiée le mercredi 14 décembre, "Mal être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale au travail ".

Selon l'organisation, qui regroupe 34 pays parmi les économies les plus avancées, mais aussi quelques émergents comme le Chili, la Turquie ou le Mexique, "la précarisation croissante des emplois et l'augmentation actuelle des pressions au travail pourraient entraîner une aggravation des problèmes de santé mentale dans les années à venir". Et l'OCDE n'hésite pas à qualifier la santé mentale de "nouveau défi prioritaire pour le marché du travail".
Par "mauvaise santé mentale", l'OCDE entend les dépressions graves, les toxicomanies sévères (alcool, drogue), les troubles maniaco-dépressifs... tous ces maux étant établis par un diagnostic médical.
La mauvaise santé mentale des salariés, et celle des demandeurs d'emploi, encore plus vulnérables, intéresse l'OCDE, parce qu'elle coûte cher. "Selon une estimation prudente de l'Organisation internationale du travail, écrivent les auteurs du rapport, les coûts d'une mauvaise santé mentale pour les individus concernés, les employeurs et la société représentent 3 à 4 % du produit intérieur brut dans l'Union européenne." Les taux de chômage élevés, la "forte incidence de l'absentéisme pour maladie et d'une moindre productivité du travail"expliquent les coûts de ce fléau grandissant.
Car la plupart des personnes souffrant de troubles mentaux travaillent. Leur taux d'emploi oscille, selon les pays, entre 60 % et 70 %, soit une quinzaine de points de moins que les personnes en bonne santé. "Ces salariés sont plus souvent malades, plus longtemps, et, surtout, quand ils sont au travail, ils ne font rien, ce qu'on appelle "présentéisme"", explique Miranda Veerle, économiste et responsable du rapport.
La crise économique et ses conséquences apparaissent comme l'une des explications majeures de la détérioration de la santé mentale des salariés. Ainsi, établit l'étude, "la perte de l'emploi aggrave la détresse psychologique plus que n'importe quel autre événement de la vie, comme un accident ou la perte d'un conjoint".
Mais le chômage n'est pas seul en cause. "Les récessions peuvent en effet s'avérer très stressantes pour les salariés qui conservent leur emploi." Le risque de perte d'emploi a augmenté pour tous les travailleurs. Cette "insécurité" est passée de 14 % en 2005 à 17 % en 2010, et de 21 % à 40 % chez les travailleurs temporaires, qui sont "plus nombreux à souffrir de troubles mentaux".
L'évolution même des modèles économiques joue un rôle important. Ainsi, les demandes de pensions d'invalidité, autrefois liées aux accidents dans l'industrie, sont de plus en plus dues aux maladies mentales. En compilant des études menées dans quelques pays et des comparatifs internationaux comme l'enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe (Share) ou encore l'Eurobaromètre, l'OCDE estime qu'une demande de pension d'invalidité sur trois, et dans certains pays une sur deux, est motivée par des problèmes mentaux, un chiffre en augmentation depuis le milieu des années 1990.
Pour Miranda Veerle, "l'évolution vers une économie de services complique la donne : le contact avec les gens fragilise les personnes plus faibles mentalement qui résistent moins bien à la pression". Résultat, la tension au travail a fortement augmenté dans presque tous les pays de l'OCDE. Au Royaume-Uni, elle concernait 40 % des salariés en 2010, contre 25 % en moyenne sur la période 1995-2005. En France, 30 % contre 20 % sur les mêmes périodes de référence, et en Espagne, 41 % contre 29 %. Les salariés les moins qualifiés sont les plus exposés. L'accroissement des troubles mentaux s'explique aussi en partie parce qu'ils sont plus nombreux à être détectés et divulgués, "grâce au recul progressif des préjugés et de la discrimination", tempère l'OCDE.
Mais celle-ci ne s'en tient pas au seul constat et met en avant quelques exemples vertueux, car la responsabilisation des entreprises dans le suivi des salariés atteints de troubles mentaux a une incidence réelle. "Aux Pays-Bas,indique Miranda Veerle, l'employeur reste responsable de ses salariés, même s'ils sont en arrêt, pendant deux ans, ce qui facilite la réinsertion et limite les conséquences désastreuses d'un licenciement sur la santé mentale."
En Grande-Bretagne, la compagnie Bristish Telecom fait de l'état mental et du bien-être des salariés un élément de l'évaluation de ses managers. Mais ces initiatives sont encore trop rares.
Jeudi 15 décembre, le Parlement européen a adopté un rapport visant àrenforcer la sécurité et la santé au travail. Karima Delli, rapporteure et députée européenne Europe Ecologie-Les Verts, a insisté sur la nécessité pour tous les Etats membres de mettre en oeuvre l'accord-cadre de 2004 sur le stress au travail. "Le stress au travail est reconnu comme un obstacle majeur à la productivité", a-t-elle expliqué.
Rémi Barroux

Les infirmières de bloc en appellent à Nicolas Sarkozy






AP-HP cherche infirmières désespérément


Confrontée à une pénurie d’infirmières grave et persistante, l’AP-HP a pris une série de mesures destinées à renforcer son attractivité auprès de soignantes, aussi rares que prisées. Objectif : arriver à couvrir la totalité de ses besoins d’ici 2013.


« La priorité des priorités, c’est l’emploi infirmier. » Ainsi s’est exprimé Christian Poimboeuf, directeur des ressources humaines de l’AP-HP, lors d’une conférence de presse réunissant l’ensemble du comité de direction du plus grand CHU de France, le 15 décembre dernier. La situation est effectivement critique : aujourd’hui, 600 postes infirmiers sont vacants à l’AP-HP. En septembre dernier, on atteignait même les 850 postes vacants. La faute, notamment, à la suppression, le 1er juillet 2011, de la possibilité de partir en retraite anticipée pour les mères de trois enfants justifiant de 15 ans de service public. La mesure a eu « un double effet », explique Christian Poimboeuf : « d’abord le départ des personnels concernés au sein de l’AP-HP, puis l’appel d’air créé en province », qui a provoqué d’autres départs. 
Pas d’autre alternative, dès lors, que de compenser la pénurie par le recours à l’intérim. Une solution « qui nous coûte plus cher », déplore la directrice générale de l’AP-HP, Mireille Faugère. L’Ile-de-France présente en effet une« singularité » : il n’y existe « pas de marché de l’emploi infirmier », observe Christian Poimboeuf. Les candidatures spontanées sont exceptionnelles. Dans ces conditions, « la seule ressource en matière de recrutement provient des écoles », constate le DRH. Or l’AP-HP ne recrute actuellement « que 55% des jeunes diplômés », se désole-t-il. Pour augmenter ce chiffre, le CHU a donc décidé de chercher à créer « un lien très fort entre les groupes hospitaliers (1) et les Ifsi, pour que, dès leur arrivée, les élèves infirmières soient accueillies, que les groupes hospitaliers s’impliquent dans les stages, et que le lien se constitue de manière assez forte pour que le recrutement à la sortie devienne plus naturel ». Cette stratégie commencerait à porter ses fruits : la mobilisation des groupes hospitaliers sur la sortie du mois de novembre a « probablement » permis de gagner « entre 80 et 100 recrutements de plus que ce qui avait été naturellement prévu », selon le DRH. La même démarche sera reconduite pour la sortie du printemps 2012.

Prioritaires pour le logement

Autre axe d’action : le logement. L’AP-HP, qui dispose d’un parc immobilier, a décidé d’orienter sur les métiers sensibles l’attribution des logements sur critères professionnels, « avec, d’ores et déjà, pour la fin de cette année, l’attribution d’une cinquantaine de logements aux emplois les plus difficiles à couvrir », précise Christian Poimboeuf. Une seconde vague, équivalente en volume, suivra mi-2012, l’objectif étant « que la moitié des logements qui se libèrent dans le domaine de l’AP-HP puissent être orientés vers des métiers sensibles : aujourd’hui les infirmières, peut-être demain d’autres métiers ».
Attirer les jeunes diplômés est une chose, garder les professionnels en est une autre. Par les « opportunités » qu’elle offre - en termes d’exercice, de recherche, d’enseignement et de formation continue - « l’AP-HP reste attractive pour les professionnels », relativise sa directrice centrale des soins, Roselyne Vasseur. Mais on y vient « souvent pour s’y faire une carte de visite »  à faire valoir ailleurs en France, admet-elle. Or le turn-over effréné ne fait pas bon ménage avec la spécialisation croissante de la médecine. « Les professionnels qui démarrent avec leur diplôme ont besoin d’une période de formation sur le terrain avant d’être tout à fait opérationnels », explique Roselyne Vasseur. L’AP-HP consacre donc « beaucoup de temps, de moyens et d’énergie » à « tutorer » ces jeunes professionnels. « Nous aimerions autant que faire se peut, les garder un peu plus », lâche Roselyne Vasseur. Comment les fidéliser ? « Cela passe par l’éventail de disciplines, de pathologies et de parcours professionnalisants que nous pouvons offrir », vante-t-elle. Sans oublier « tout ce qui relève des conditions de travail, de l’organisation du travail » : « la collaboration avec les équipes médicales » est ainsi un facteur « extrêmement important », estime-t-elle. Tout comme les perspectives des pratiques avancées, et celles du Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale, rajoute-t-elle.

Les cadres aussi

Hormis les infirmières, l’AP-HP entend porter ses efforts sur un second métier en 2012 : celui de cadre. Quelque 150 postes de cadres sont actuellement occupés par des faisant fonction au sein de l’AP-HP. « Pour réussir la transformation de l’hôpital (2), nous avons impérieusement besoin d’avoir des cadres formés », plaide Christian Poimboeuf, qui annonce pour 2012 « un dispositif de réflexion, avec les cadres eux-mêmes, sur leur métier et leurs conditions d’exercice professionnel ». 

Cécile Almendros 

1 – Le plan stratégique 2010-2014 de l’AP-HP prévoyait la restructuration des 37 établissements du CHU en 12 groupes hospitaliers, lesquels ont vu le jour au premier semestre 2011.
2 – La restructuration en groupes hospitaliers s’est accompagnée d’une réduction du nombre de pôles : de 170 à 128

ORDRE INFIRMIER: Accord financier entériné par le TGI de Paris

Actualité publiée il y a 7h22mn

Profession
Le Tribunal de Grande instance de Paris a entériné lundi 12 décembre 2011, l'homologation de l'accord amiable signé par le Conseil national de l'ordre des infirmiers avec ses partenaires financiers. Cette décision met fin à la période de conciliation engagée depuis le 22 septembre 2011 à la demande de la présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris. Cet accord permet de mettre fin à la situation de cessation des paiements et de nature à assurer la pérennité de l'activité du conseil de l'Ordre.
Cet accord est subordonné à des engagements de restructuration de l’ordre avec regroupement des services administratifs de l'Ordre en un seul bureau régional (soit 23 bureaux au lieu de 104), les entités juridiques des conseils départementaux et régionaux étant conservées. Un plan de sauvegarde de l'emploi sera mis en place avec comme objectif 42 équivalents temps plein alors que l’Ordre avait employé jusqu'à 150 collaborateurs.
 Les missions de service public déléguées par l'Etat qui devront être assumées par l’Ordre, sont :
·         La mission administrative dont l’inscription au tableau et enregistrement au Répertoire Partagé des Professionnels de Santé de tous les infirmiers, pouvoir réglementaire de contrôle des contrats d'exercice, vérification des qualifications professionnelles des infirmiers étrangers souhaitant exercer en France et le contrôle légal des relations des infirmiers avec l'industrie pharmaceutique.
·         La mission morale et déontologique qui comprend la conception et rédaction du code de déontologie des infirmiers, l’adaptation des règles professionnelles de 1993 aux nécessités de la profession en constante évolution technique, économique et sociale, aux rôles des infirmiers à l'égard des malades et dans le système de santé.
·         La mission juridictionnelle : La loi prévoit en effet que les infirmiers puissent être jugés et éventuellement sanctionnés par leurs pairs qui connaissent bien les problèmes soulevés par les malades ou par l'exercice de la profession. Ce rôle juridictionnel s'exerce par l'intermédiaire des chambres disciplinaires de première instance, présidées par un magistrat, et en appel par la chambre disciplinaire nationale, présidée par un Conseiller d'Etat.
·         La mission de consultation : l'Ordre des infirmiers est appelé à donner son avis sur les projets de textes qui lui sont soumis par les Pouvoirs Publics.
·         La mission d'entraide : l'Ordre vient en aide aux infirmiers nécessiteux.
L'Ordre national des infirmiers rappelle l’obligation légale d’inscription des infirmières et des infirmiers et surtout, ce qui a déclenché la discorde, c’est-à-dire le versement de la cotisation à l’inscription.


Transports sanitaires : le gouvernement veut limiter les dépenses

19/12/2011
   
 
Le gouvernement souhaite encadrer les dépenses de transports résultant de prescriptions médicales effectuées dans les établissements de santé et remboursées sur l’enveloppe des soins de ville. Un arrêtéparu le 17 décembre au « Journal officiel » veut limiter cette évolution à 4 % en 2012. « Ce taux de 4 % nous semble une bonne chose et un moteur pour l’optimisation des transports sanitaires, confie Thierry Schifano, président de la Fédération nationale des transporteurs sanitaires (FNTS). Il est désormais nécessaire de clarifier les règles de fixation de cette enveloppe de façon à ce qu’elle soit respectée ».

Gabon : La promotion de la santé mentale sera au centre d’un Atelier à Libreville

Libreville, 13 décembre 2011 (Infos Gabon)  – Le Programme national de santé mentale organise avec la participation de l’OMS, un Atelier de validation du plan d’action de promotion de la...
Libreville, 13 décembre 2011 (Infos Gabon)  – Le Programme national de santé mentale organise avec la participation de l’OMS, un Atelier de validation du plan d’action de promotion de la santé mentale du 15 au 17 décembre 2011 à l’hôpital psychiatrique de Mélen, à Libreville. Indique une source émanant de la Direction du Programme de Santé mentale.
Selon l’OMS, la santé mentale ne consiste pas seulement en une absence de troubles mentaux. Il s’agit d’un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.
La population gabonaise a une mauvaise perception de la maladie mentale et ne fait pas la différence avec la santé mentale. Cette situation s’explique du fait des malades psychotiques qui errent dans les rues et qu’on qualifie de « fous ». Pour obtenir un consensus pour la mise en œuvre du plan, les participants sont les représentants des familles des malades, des ONG de lutte contre le tabac, des anciens malades, le personnel de santé, des tradi praticiens, etc…
FIN/INFOSGABON/MM/PK/2011

Santé Canada approuve Abilify® comme premier antipsychotique atypique pour le traitement de la schizophrénie chez les adolescents

Un tiers des gens atteints de schizophrénie vivent un épisode psychotique avant l'âge de 19 ans
MONTRÉAL, le 16 déc. 2011 /CNW/ - Santé Canada a approuvé Abilify® (aripiprazole) pour le traitement de la schizophrénie chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans, ce qui en fait le premier antipsychotique atypique formellement approuvé pour être utilisé chez cette catégorie de patients. Abilify a été approuvé pour la première fois en 2009 pour le traitement de la schizophrénie et du trouble bipolaire de type I chez les adultes.
La schizophrénie, une maladie mentale grave et complexe qui a des répercussions importantes sur la vie des personnes atteintes, entraîne des épisodes de psychose et une difficulté à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. Les gens touchés peuvent entendre des voix qui n'existent pas ou devenir paranoïaques. Environ un tiers des personnes atteintes de cette maladie vivent leur premier épisode psychotique avant l'âge de 19 ans1. Le traitement est un aspect important de la prise en charge de cette maladie et peut aider les jeunes adultes atteints de schizophrénie à se rétablir et ainsi fonctionner et avoir une vie personnelle et sociale satisfaisante.
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Cinéma et psychanlyse

La sortie prochaine du nouveau film de Cronenberg est l’occasion de discuter des liens ténus entre le cinéma et la psychanalyse.

Article de Justin Kwedi


Le cinéma, à bien des égards, s’avère le médium idéal pour illustrer les théories des diverses écoles de la psychanalyse. Les histoires les plus audacieuses comme les interprétations les plus folles permettent un étalage de névroses fascinant. L’approche purement visuelle est également l’occasion par les compositions de plans ou un montage réfléchi et/ou par association d’idées de laisser filtrer un ressenti de l’ordre de l’inconscient, de l’interdit à travers la pellicule. Tous ses éléments ont toujours été présents au cinéma notamment au temps du muet qui évitait la lourdeur explicative de certaines tentatives du parlant. 

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Le Septième Voile (The Seventh Veil - Compton Bennett, 1945)


Le Septième Voile (The Seventh Veil - Compton Bennett, 1945)

Classique anglais méconnu chez nous, un des films majeurs amorçant l'irruption de la psychanalyse dans la fiction.

Article de Justin Kwedi


The Seventh Veil est un des films les plus populaires et célébrés du cinéma britannique. Son mélange puissant de mélodrame, romance et psychanalyse n'a rien perdu de sa force. 

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La Maison du docteur Edwardes (Spellbounds - Alfred Hitchcock, 1945)

La Maison du docteur Edwardes (Spellbounds - Alfred Hitchcock, 1945)

Alfred Hitchock en 1945 n'arrive pas à quitter des yeux Ingrid Bergmann. Y a-t-il un psychanalyste dans la salle ?

Article de Fabien Alloin


Les yeux de Constance (Ingrid Bergmann) et de John (Gregory Peck) au centre du cadre au moment du coup de foudre ; l'insomnie d'une jeune femme dans les escaliers d'un établissement psychiatrique ; la lumière sous la porte de l'être aimé comme pour dire « Moi non plus je ne dors pas » : les souvenirs qui nous lient à La maison du docteur Edwardes, comme toujours chez Alfred Hitchcock, s'attachent aux petites choses, aux détails. Ces derniers nous ramènent au film, rendant familière la moindre poignée de porte, la plus petite paire de lunettes, mais sont également ceux qui font avancer les personnages et l'intrigue - une simple signature sur un livre et c'est tout le film qui se renverse. Pourtant, malgré les images persistantes qu'il nous laisse et qui vivent si intensément hors de l'écran, Alfred Hitchcock a raté La maison du docteur Edwardes. Son film vit sans lui, au milieu des vestiges du métrage qu'il aurait souhaité réaliser. La maison du docteur Edwardes n'existe pas, alors quelles sont ces images à l'écran ? 

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Les gels de crédits gouvernementaux glacent les comptes des hôpitaux

LEMONDE.FR avec AFP | 16.12.11

Les gels de crédits, imposés par le gouvernment, grèvent les comptes des hôpitaux. Ce gel, toujours en vigueur à deux semaines de la fin de l'année, aggrave en effet leur déficit public pour 2011. Déficit auquel la majorité des établissements sont confrontés.

Le déficit prévisionnel de l'AP-HP pour 2011 est ainsi de 130 millions. En 2010, selon la Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les hôpitaux publics, 21 des 30 centres hospitaliers universitaires (CHU) français étaient en déficit, de même que 223 des 556 plus gros hôpitaux. Au total, en 2010, le déficit global des quelque 1 300 hôpitaux publics avait atteint 433 millions.
Aux problèmes de déficit s'est ajoutée récemment pour les hôpitaux publics une autre difficulté : celle de l'accès aux crédits bancaires. Cinq milliards de crédits ont été débloqués récemment par la Caisse des dépôts. Mais celle-ci "a parfois tendance à faire passer les collectivités locales avant les hôpitaux" déplorait récemment le président de la FHF, Frédéric Valletoux. Au même titre que certaines collectivités, quelque petits hôpitaux ont de surcroît souscrit des emprunts dits "toxiques", adossés à des produits financiers douteux et sont en grande difficulté financière.
L'ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE FIXÉ POUR 2012
Selon la FHF, 350 millions d'euros sont gelés au titre des "missions d'intérêt général et à l'aide à la contractualisation" (Migac), des dotations que verse l'Etat pour des missions de service public. Cette réserve budgétaire a été constituée par le gouvernement en début d'année sur un montant total pour ces Migac de 8 milliards en 2011. Elle doit normalement être restituée aux hôpitaux en fonction de leur respect des objectifs fixés en matière de maîtrise des dépenses de santé.
Or, la FHF met en avant un objectif de progression des dépenses dépassé de 0,1 point seulement. "Donc on devrait nous restituer la majeure partie de ces 350 millions", estime-t-on à la fédération. Au début de son quinquennat, le président Nicolas Sarkozy avait fixé aux hôpitaux un objectif de retour à l'équilibre budgétaire pour 2012.