Morceaux créés par les résidents des unités d'accueil spécialisées de l'établissement pour la santé mentale de l'Aisne à Prémontré, dans le cadre d'une résidence-mission pendant l'hiver 2019.
Toutes les victoires sociales sont bonnes à prendre, mais certaines se dégustent avec plus de plaisir que d’autres. Quand elles ont eu près de deux ans pour mijoter, forcément, la saveur finale n’en est que décuplée. Il en va ainsi de la lutte au long cours d’une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles (Paris, XVIIe arrondissement), qui restera dans les mémoires avant tout pour sa durée : vingt-deux mois. Vingt-deux mois au terme desquels un accord doit être signé, ce mardi matin, dans les murs de cet établissement géré par AccorInvest, filiale du groupe Accor, dont elles nettoient et préparent les chambres à la chaîne. Vingt-deux mois au terme desquels elles ont arraché les revalorisations salariales et les meilleures conditions de travail qu’elles réclamaient. Autour de la table doivent siéger leurs représentantes et leur employeur, la société STN, à qui Accor sous-traite l’entretien des chambres de l’Ibis Batignolles, mais aussi la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques), syndicat qui les accompagne depuis le départ. Sollicité par Libération, AccorInvest confirme qu’un accord est sur le point d’être signé.