Le système de prise en charge périnatale australien permet une réelle continuité des soins, depuis la période prénatale jusqu’au post partum en passant par l’accouchement. C’est un véritable partenariat de santé entre la femme et la sage-femme qui contribue à diminuer le recours à la pharmacopée pendant l’accouchement, réduit le nombre d’interventions opératoires lors de la naissance et augmente le taux d’allaitement au sein ainsi que le bien-être maternel. Bien évidement, toutes les femmes ne sont pas satisfaites de ce type de démarche : les toxicomanes par exemple qui connaissent parfois des rapports difficiles avec les professionnels de santé et hésitent à se faire suivre de peur d’être dénoncées à la police ou que leur enfant leur soit retiré à la naissance.
LE FIGARO. - La capacité à espérer vous semble-t-elle en difficulté aujourd'hui? Et si oui, pourquoi?
Michel LEJOYEUX. - Il y a, je crois, un conformisme social à être pessimiste. Mais aussi des mécanismes psychologiques: les retombées successives d'informations négatives reprises sans cesse dans les médias, la tendance naturelle à dire plus facilement des choses décourageantes, la plus grande facilité à se remémorer des événements tristes… tout cela finit par éroder nos raisons d'espérer. Et les plus anxieux d'entre nous ont une réelle porosité à ce pessimisme ambiant. Ils s'attendent au pire en permanence, tentant ainsi de le maîtriser, mais, n'amenant aucune solution, ils ne font qu'augmenter leurs hormones du stress, ce qui est toxique. Aujourd'hui, la psychologie moderne montre que seul un mélange de foi, de volonté et d'espérance - des mots qu'employait le général de Gaulle pour motiver les recrues de la France libre - peut réellement changer les choses.