A Paris, des médecins du monde
entier ont confronté leur pratique face à des cas limites au congrès d’éthique
clinique.
Cinq cents participants, venus de
plus de 30 pays : l’éthique clinique sort peu à peu de sa tanière et commence à
s’afficher. La semaine dernière s’est tenue, pour la première fois à Paris, la
Conférence internationale d’éthique clinique (ICCEC). L’éthique clinique ?
C’est un drôle de mot, ou plutôt une nouvelle pratique.
Conflit.
«Il s’agit moins de réfléchir au plan des principes,explique le Dr
Véronique Fournier qui a présidé la rencontre de l’ICCEC, que
de se confronter à la réalité des enjeux éthiques que posent la médecine en
général et ses avancées technologiques en particulier.» Médecin, elle dirige le centre
d’éthique clinique de l’hôpital Cochin, à Paris. Et précise : «Il
ne s’agit pas de savoir, par exemple, si on est pour ou contre l’aide active à
mourir, mais d’accompagner les différents protagonistes quand ils sont
confrontés à une situation de ce genre avec une idée : comment prendre la moins
mauvaise décision ? Comment faire en sorte que chacun soit entendu ?»