Face à la colère, à la tristesse, ou à la joie, l’histoire a la larme à l'œil… et face à l'impossible retour, c’est la nostalgie à l'épreuve du temps. Ne laissons rien paraître, pour une histoire de l'insensibilité et je sens que je vais conclure, pour la séduction d'hier à aujourd'hui !
Dans cette série consacrée à l'amour, Avec philosophie se demande si l'amour platonique existe, ce qu'est une rencontre amoureuse aujourd'hui, ou encore si l'amour est asocial. En somme, que reste-t-il de nos amours ?
L'arrivée du Covid en France a vu naître de nouvelles alliances entre artistes et soignants pour le bien-être des patients. Trois ans après le début de la crise sanitaire, Soft Power s'intéresse aux dialogues culturelles et artistiques à l'hôpital.
Avec
Emmanuel Demarcy-Mota Metteur en scène, Directeur du Théâtre de la Ville-Paris, du Festival d’Automne à Paris
Barnabé Louchedirecteur des partenariats de Bibliothèques sans frontières
Carine KarachiNeurochirurgienne à l'hôpital Pitié Salpêtrière
Plusieurs séquences au sommaire de Soft Power cette semaine : en première partie d'émission, lesactualités culturelles et numériques qui ont marqué la semaine ; puis un entretien avec Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville, Carine Karachi, neurochirurgienne à l'hôpital Pitié Salpêtrière etBarnabé Louche, directeur du Mécénat et de la Culture chez AP-HP Sorbonne Université (à partir de 34 minutes dans le podcast).
ENTRETIEN - Dans une interview à Capital, Laurence Devillers, professeur d’intelligence artificielle à la Sorbonne, chercheur au CNRS et auteure de l’essai Les robots émotionnels (Editions de l’Observatoire), livre sa vision de cette nouvelle révolution numérique qui se déroule sous nos yeux.
Deux mois seulement après son lancement, ChatGPT est devenu l’application la plus populaire de l’ère numérique. Capable de répondre à toutes sortes de questions, résumer un texte, disserter sur des thèmes philosophiques… ce robot conversationnel mis au point par la start-up californienne OpenAI avait déjà conquis 100 millions d’utilisateurs en janvier. Au point de déclencher une guerre de l’intelligence artificielle avec les géants Microsoft, Meta, Google et le Chinois Baidu. Le sujet devrait enflammer les débats entre les grands spécialistes de cette discipline réunis jusqu’à samedi 11 février sur la Croisette, à Cannes, à l’occasion du World artificial intelligence festival. L’avènement des machines surdouées ? Laurence Devillers, professeur d’intelligence artificielle à la Sorbonne, chercheur au CNRS et auteure de l’essai Les robots émotionnels (Editions de l’Observatoire), exhorte à se préparer à ce déferlement de cyber-intelligence, appelée à bouleverser nos vies.
Document inouï dans lequel 23 comédiennes témoignent de leur condition au sein de la violente industrie cinématographique des années 70, le film de Delphine Seyrig, disparue en 1990, ressort en salles, plus grand et féministe que jamais.
Le film est une espèce de miracle. Sois belle et tais-toi ! est leseul long métrage signé par Delphine Seyrig cinéaste (elle eut, comme Barbara Loden, son ombre américaine qui aurait pu figurer parmi ces femmes, d’autres projets inaccomplis). Ce n’est pas, ou pas seulement, un document, recueil «documentaliste», entre 1975 et 1976, entre Hollywood et Paris, de témoignages de 23 comédiennes sur leur condition d’actrice, de femme. Pas plus qu’il ne pose à l’objet culte auquel on voue certains films à force de rareté et d’être passés trop inaperçus, trop inconvenants, trop triviaux. Sois belle et tais-toi ! est avant toute chose un très grand film, l’un des plus inouïs qu’ait produit le cinéma, dans ses marges.
Poursuivie en diffamation par son ex-mari, l’actrice a subi une campagne de désinformation masculiniste et misogyne, visant à discrétiser son témoignage et, plus globalement, la libération de la parole des femmes. C’est ce que démontre «la Fabrique du mensonge», sur France 5.
On s’est trompé de mensonge. C’est ce que démontre par le menu l’épisode de la Fabrique du mensonge diffusé dimanche soir sur France 5, enquête qui revient sur le procès l’an dernier opposant Johnny Depp à Amber Heard, qu’il accusait de diffamation dans les pages du Washington Post, où la comédienne s’élevait contre les violences faites aux femmes sans mentionner son ex-époux. Ce, après un premier procès en 2020 en Grande-Bretagne à l’encontre du Sun, tabloïd qui avait fait cas des coups portés sur Heard par Depp, que ce dernier avait perdu. Les doutes sont levés : Heard disait vrai, puisque c’est de vérité plutôt que d’innocence qu’il est question. L’opinion a été sciemment manœuvrée et retournée contre la comédienne, comme une crêpe 2.0. Les scandales made in Hollywood sont aussi vieux qu’Hollywood, pas de surprise, mais ce qu’Amber Heard a subi, à une échelle hors de proportion, entache la nécessaire vigilance critique, noyée, démissionnaire ou absente. Le hashtag #AmberHeardDeservesAnApology («Amber Heard mérite des excuses»), apparut brièvement en août, trop tard, lors de révélations mettant au jour les turpitudes de Depp et ses avocats. Amber Heard a été calomniée de telle sorte que beaucoup ont cru à la vérité de la cabale, sans se douter qu’ils étaient eux la cible du coup monté. On a pris des contre-vérités pour des informations, des bidouilles pour des faits, on a pensé exercer une liberté de jugement quand des groupes constitués en «réseaux d’influence» ont attaqué la raison. Une nuée brune, l’attaque des mouches.
Ils fréquentent la garderie et l’école primaire à Montréal. Ils ont quatre ans, six ans, huit ou neuf ans. Ils terrorisent leurs camarades de classe avec un fusil ou un couteau et plongent dans la terreur physique leurs enseignants qui leur servent de punching-ball.
TVA vient de diffuser un reportage perturbant qui s’ajoute au portrait sombre et plus qu’inquiétant du Québec d’aujourd’hui, déboussolé, disons-le, incapable d’affronter l’impuissance collective que révèle le phénomène des enfants-batteurs.
Le 23e congrès mondial de la psychothérapie a eu lieu à Casablanca du 9 au 11 février, un événement placé sous patronage royal. Des psychiatres, psychologues et psychanalystes des 4 coins du monde se sont donnés rendez-vous pour la première fois dans un pays africain. Chine, États-Unis, Angleterre, Canada, Singapour, Suisse, Suède, Sénégal, Mexique… 45 pays au total étaient représentés.
Avec ses traits réguliers, son teint doré et ses grands yeux noirs frangés de cils drus, Paul est un bébé d’une beauté frappante. Je m’en émerveille comme je m’émerveille de ses petites pieds et poings, de la douceur inouïe de sa peau, de l’exquise fragilité de son corps. Je passe de longues minutes à humer le cou et la nuque de mon fils, à passer ma main sur son crâne tiède, à l’embrasser, le câliner, le serrer contre moi.
La crise sanitaire qui frappe les Etats-Unis s'est accélérée depuis deux ans. Elle a coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022 et les leviers des pouvoirs publics pour agir restent limités.
"Courtney a découvert les pilules au lycée. Cela s'est transformé en addiction et l'a menée à la mort d'une overdose de fentanyl. Elle avait 20 ans." Lors de son discours sur l'état de l'Union face au Congrès, mardi 7 février, Joe Biden a pris le temps de "partager une histoire bien connue de millions d'Américains". Celle de la crise des opioïdes, qui frappe les Etats-Unis depuis plus de 30 ans.
Ces dérivés de l'opium regroupent à la fois des antalgiques légaux, comme la morphine ou l'oxycodone, prescrits contre la douleur, et des substances illicites comme l'héroïne. Selon les Centres de prévention et de contrôle des maladies américains (CDC)*, plus de 564 000 Américains sont morts d'une overdose de l'un de ces produits entre 1999 et 2020. Et la crise s'est accélérée : les opioïdes ont coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022, recense l'agence fédérale dans un de ses derniers bilans*.
Le 8 février 2023, trois lycéens ont été hospitalisés après avoir vapoté une substance inconnue. La consommation de PTC, une drogue de synthèse, n'est pas exclue.
Si la substance ingérée par les trois jeunes reste encore inconnue, la PTC a été immédiatement envisagée en raison de la popularité de cette drogue auprès des jeunes depuis sa mise sur le marché il y a plusieurs années.
Mais derrière les effets hallucinogènes ou euphorisants de cette imitation du cannabis, la PTC (pour « pète ton crâne ») est tout sauf inoffensive pour la santé, physique comme mentale. Les autorités en ont fait depuis des années l’objet d’une vigilance particulière, notamment en termes de prévention auprès des jeunes.
Alcoolodépendance, au-delà des préjugés, une addiction redoutable / Dingue / 31 min. / le 6 février 2023
La dépendance à l'alcool est souvent perçue comme une faiblesse et non comme un "vrai" trouble addictif, c'est-à-dire un trouble psychiatrique. Pourtant cette maladie frappe 4 à 5% de la population suisse.
L'enjeu est crucial, car la vaste majorité des personnes alcoolodépendante, 8 à 9 personnes sur 10, ne va pas chercher d'aide médicale, souvent à cause de la honte qui accompagne ce trouble, et du tabou qu’il représente.
Georges* (prénom d'emprunt), cadre bancaire, a compris qu’il avait un problème alors qu'il était en recherche d'emploi. Le chasseur de têtes qu'il rencontre à 9h00 du matin lui confie qu'il sent l'alcool. "Je me savonne la planche, je construis ma descente. Et là, je perds une dignité, la première dignité c'est l'image", témoigne-t-il dans le podcast Dingue de la RTS.
L’ouvrage « L’espoir viendra du Sud », fruit d’une correspondance entre deux psychanalystes, Jalil Bennani et Roland Gori, croise les apports de la psychanalyse à la philosophie, la littérature, la sociologie et la politique. Le livre a été présenté à Rabat et Casablanca en ce début d’année.
Les auteurs abordent des questions actuelles liées à l’expansion numérique, au néolibéralisme, à l’économie de la santé, aux migrations, à la place du religieux, aux revendications identitaires. Tous deux regardent vers le Sud, sa spiritualité, ses manières de composer avec le sacré face aux exigences de la modernité, la tradition et le devenir, l’un et le multiple. Un Sud hybride bâti autour des détroits et des carrefours par où transitent les civilisations, un Sud qui pourrait répondre au dé de la mondialité dès lors qu’il renoncerait au mirage des identités essentialisées.
En France, l'espérance de vie a augmenté de 30 % ces trente dernières années. Plus de 15 millions de personnes ont déjà dépassé les 60 ans. Et, en 2050, cinq millions de femmes seront nonagénaires. Pourtant, ces faits, personne ne veut les voir. Pire, ce vieillissement de la population est interprété comme une malédiction, une catastrophe collective. Les vieux sont les nouveaux invisibles de la société. Des citoyens de troisième zone. Et si les vieux se révoltaient ? Pour la réalisatrice, Laure Adler, l'âge est un sentiment, pas une réalité. A travers ses rencontres avec Edgar Morin, Mona Ozouf, Germaine Acogny, Michelle Perrot, mais aussi des inconnus, à travers ses voyages, en France et ailleurs, elle montre d'autres voies et raconte le bonheur de vieillir.
Au Sénégal, de plus en plus des familles se désengagent tout comme l’Etat de la prise en charge des personnes souffrant de maladie mentale surtout celles qui errent, les laissant au sort de la rue. Ces dernières sans protection, ni prise en charge médicale sont soumises à des dangers permanents. L’accident du Ter en est un exemple patent.
Le Sénégal compte 15 structures de santé mentale, pour 391 lits dans 8 régions dont sept d’entre elles sont à Dakar. Selon le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal (Msa), plus de 86.000 malades mentaux ont été recensés dans ses hôpitaux psychiatriques en 2020 pour 3.515 cas d’hospitalisation. Cependant, la tutelle renseigne que la schizophrénie représentait 19,4% de ce chiffre, suivie de la bouffée délirante aiguë (16,4%), tandis que la dépression était à 5,4%.
Logiciels espions, applis de contrôle parental, GPS dans le cartable… Au prétexte de les protéger, les parents privent leurs enfants d’une indispensable liberté, estime Nicolas Santolaria.
Du haut de ses 8 ans, mon plus jeune fils vient tout juste de partir en classe découverte pour dix jours en Lozère et il nous manque déjà. Secrètement, on compte donc sur l’appli Klassly, outil de liaison entre les parents et l’école, pour recevoir des photos de ses activités, mais rien de véritablement contractualisé… « J’aimerais tellement savoir ce qu’il fait », est devenu notre nouveau cri du cœur. Ce qui s’en est allé avec lui, c’est, en plus de la possibilité de lui faire des câlins, celle de surveiller ses moindres faits et gestes. Car il faut bien se rendre à l’évidence, rares sont les moments où il échappe à notre regard en surplomb de parents hélicoptères.
Une série documentaire qui explore le trouble et la souffrance psychiques. Dans cet épisode, des personnes autistes expriment avec force ce que signifie leur différence, si souvent objet de rejet, infirmant au passage nombre d'idées reçues sur les troubles du spectre autistique (TSA).
Quand quelqu'un la regarde dans les yeux, Christine, qui vit en Allemagne et se présente comme "autiste et handicapée", a l'impression qu'on "regarde au plus profond de [son] être" ; et dans l'ensemble des sons, qu'elle perçoit avec une acuité extrême, son cerveau ne parvient pas à "sélectionner ce qu'[elle veut] écouter". Le monde extérieur représente d'abord pour elle un désordre et un débordement anxiogènes. "Pourquoi est-ce que je ne comprends pas les gens ?", s'est longtemps demandé Charlotte, doctorante à l'université de Toulouse, en essayant sans succès d'imiter des comportements illisibles pour elle afin de se "faire des amis".
Bienvenu en pays psychiatrique. Un pays de solitude, de paranoïa. De dépendance contrainte. Une vie passée à l'horizontal, sans activité, sans ennui non plus.
Avec
Treize Rappeuse, slameuse, auteure de "Charge J'ouvre le huis clos psychiatrique"
C'est au cœur du pays de la psychiatrie que nous plonge le livre "Charge, J'ouvre le huis clos psychiatrique", un récit signé de la rappeuse et slammeuse Treize. Un pays, une existence. Une existence sans autre allié que soi-même ; quand ce soi-même n'est plus capable d'être tout à fait lui-même.
Au Centre Soins-Études Pierre Daguet de Sablé-sur-Sarthe, des élèves souffrant de troubles psychiques poursuivent leur scolarité. Un dispositif innovant qui permet à ces jeunes de reprendre le chemin de l'école pour décrocher leur bac tout en étant hospitalisés à plein temps. C’est pour eux la dernière chance de ne pas décrocher et de rester En vie !