Un salarié français sur deux est aujourd’hui en situation de détresse psychologique, avec un fort impact sur sa vie quotidienne. À l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, le 28 avril, retour sur ce mal qui s’installe durablement dans notre société.
La santé des salariés ne s’est pas améliorée depuis la pandémie de Covid-19. Après deux ans de crise sanitaire et de protocoles lourds et contraignants, les salariés sont usés. Aujourd’hui, on estime qu’un salarié sur deux est en situation de détresse psychologique et un sur quatre en risque de burn-out*.
Son premier roman fut une déflagration, le deuxième est une confirmation. Cinq ans après l’époustouflant « Débâcle », l’autrice belge Lize Spit revient en ce début d’année 2023 avec un nouveau livre, intitulé « Je ne suis pas là ». Elle y explore les tourments de la maladie mentale à travers l’histoire d’amour contrariée vécue par la narratrice, Léo, et son compagnon Simon, victime de bipolarité et de crises de paranoïa incontrôlables qui lui font douter de ses amis, sa famille ou son animal de compagnie.
Cette souffrance que la psychiatrie nomme communément schizophrénie sert de sujet à la nouvelle création de Gérard Watkins, homme de théâtre complet, lauréat à deux reprises du Grand Prix de Littérature Dramatique. Le spectacle, immersif, milite poétiquement et politiquement pour une troublante conversion du regard.
Letizia a 21 ans et elle se bat déjà depuis plus de 10 ans contre un problème psychique qui la touche. Il y a un peu plus d'un an, le diagnostique est enfin tombé.
On est lundi soir au niveau 0 de la psychiatrie pour adultes au Kirchberg. Une jeune patiente vient d'être admise pour des crises d'angoisse aiguës et l'infirmière l'accompagne jusqu'à sa chambre: "tu as de la chance, tu partages la chambre avec une fille de ton âge, elle est également arrivée aujourd'hui". Elle rentre dans la chambre et Letizia est assise sur son lit près de la fenêtre. L'infirmière vient à peine de quitter les lieux que les 2 filles commencent à faire connaissance: "pourquoi es-tu ici ?" demande Letizia, ce à quoi l'autre patiente répond qu'elle subit des crises d'angoisse. "Bienvenue au club" rétorque Letizia avant que les deux ne commencent à en rire, même si la situation ne s'y prête pas vraiment.
Samedi 29 avril, entre 19 h et 20 h, suite à un départ de feu dans une chambre du centre hospitalier Guillaume Régnier, dix-neuf patients ont été évacués et deux agents de sécurité évacués vers l’hôpital pour inhalation de fumée.
Ancienne journaliste, la maire adjointe écolo de Paris chargée de la santé, en première ligne pendant le Covid, vient à la rescousse des consommateurs de drogues et des travailleuses du sexe.
Prostituées, séropositifs, injecteurs d’héroïne, fumeurs de crack, sans domicile fixe… Une carrière à travailler auprès des plus démunis vaut àAnne Souyris le surnom de «Mère Teresa écolo». Ce quolibet dont l’a affublée la droite parisienne, elle préfère en sourire. Epouvantail des chantres du «c’était mieux avant» réunis sous la bannière de#SaccageParis, elle s’est habituée aux critiques.
parEmanuele Coccia, Philosophe, maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess)
publié le 29 avril 2023 à 6h51
Face à un monde transformé et soumis à une accélération de l’information, le travail est en voie de disparition. De nouveaux lieux d’apprentissage, plus libres, collectifs et dé-hiérarchisés sont indispensables pour nous orienter dans le monde, estime le philosophe.
Le terme «école» vient d’un mot grec qui signifie «absence d’occupation». En latin, le même concept était exprimé par le mot otium, «oisiveté», l’absence totale de négoce, d’affaires, de tâches, de commerce. L’école n’est plus cela depuis des siècles. C’est un espace où le savoir est un devoir, un métier, et où tous les savoirs doivent préparer les élèves au travail. Jamais l’école n’a eu besoin de revenir à l’idée exprimée par son nom même.
SEOUL, 30 avr. (Yonhap) -- Suite à l'adoption de la loi sur le personnel infirmier par l'Assemblée nationale le 27 avril dernier, les 13 associations de médecins et aides-soignants ont appelé à une grève partielle le 4 mai prochain, en préparation d'une grève générale pour contester cette loi qui présenterait le risque de voir les infirmiers et infirmières empiéter les fonctions des médecins et autres professionnels des services de soins médicaux, selon les revendications de ces associations citées.
Entrée en vigueur en juillet, la loi facilitant le changement de nom, forte de plus de 40 000 demandes, bouscule un véritable totem patriarcal, malgré des réticences intrafamiliales parfois vives et des blocages administratifs persistants.
Elle l’a d’abord proclamé sur les réseaux sociaux. Encore mineure, face à l’impossibilité de se défaire du nom de ce père démissionnaire, des stigmates des violences psychologiques subies, Sirine Sehil utilise les canaux d’Internet pour remplacer son patronyme par le nom de sa mère. «Je voulais que son nom soit attaché à ma réussite», appuie-t-elle. Juriste et militante féministe de 25 ans, elle a dû franchir de multiples étapes – demander à la fac d’utiliser son matronyme, le faire ajouter en nom d’usage (mais seulement en complément de son nom de famille) – avant de pouvoir balayer définitivement le nom de son père. Depuis le 2 septembre, jour du rendez-vous de confirmation de son nouveau nom, elle se sent enfin en phase avec elle-même.
Le député de l’Assemblée des représentants du peuple, Walid Hajji, a fait savoir que le service psychiatrique de l’hôpital Ibn Al-Jazzar de Kairouan a refusé d’héberger une patiente de Hajeb Al-Oyoun, qui souffrait de troubles mentaux.
Alors que les demandes de soutien psychique explosent, les psychiatres indiquent qu'il est normal de ressentir beaucoup de stress quand le pays est agressé sur de multiples fronts
Enseignante, Lisa Biton a été formée à la manière de répondre au déclenchement des sirènes d’alerte à la roquette. Heureusement, cette résidente a su comment réagir lorsque l’alerte rouge a résonné alors qu’elle prenait part à une belle journée en famille organisée à l’occasion de Pessah à Sdérot, près de la frontière avec Gaza. Il n’y avait que 15 secondes pour rejoindre l’abri antiaérien mais, raconte-t-elle, ses beaux-parents sont restés immobiles, comme figés. Elle les a pris par l’épaule, réclamant leur attention avec une gentillesse mêlée de fermeté, et elle les a rapidement emmenés en lieu sûr.
La biotech montpelliéraine Medincell annonce, ce 29 avril, que son traitement innovant contre la schizophrénie - UZEDY - a obtenu l'autorisation de mise sur le marché américain de la Food and Drug Administration (FDA).
Des chercheurs de l’École de médecine de l’Université de Pittsburgh disent avoir découvert des preuves de modèles de fonctionnement des gènes sur 12 heures dans le cerveau humain.
Les chercheurs ont noté que certains de ces cycles étaient absents ou modifiés dans le cerveau des personnes atteintes de schizophrénie décédées.
Alors que les perturbations des rythmes biologiques de 24 heures sont courantes chez les personnes diagnostiquées avec la schizophrénie, on sait peu de choses sur les cycles plus courts de l’activité des gènes dans le cerveau.
Vous avez envie de suivre une thérapie pour aller mieux, mais vous ne savez pas comment choisir votre psychologue. Ce professionnel va vous accompagner dans votre développement personnel, vous devez être à l’aise avec lui. Nos conseils pour trouver le bon thérapeute.
Avec des récits de gynécologie qui défient l'entendement et un partage de savoir formateur, voilà une sélection de livres insolite et pratique.
Un gynécologue raconte, d'Alain Berrebi (éditions Imago)
En livrant une vingtaine d'histoires stupéfiantes de procréation et de grossesse, Alain Berrebi montre une réalité de la gynécologie obstétrique qui dépasse la fiction. Aussi étrange qu'instructif.
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Transmission
Conseils à un jeune professionnel en psychiatrie, de Michel Pinardon (éditions L'Harmattan)
Une étude du GHU de Paris confirme que les jeunes, et particulièrement les jeunes femmes, ont été les plus touchés sur le plan psychique par la pandémie de Covid-19, entre inquiétudes face à la maladie et confinements successifs.
L’étude, qui a été réalisée entre 2019 et 2021, repose sur l’ensemble des données relatives aux nouvelles admissions en hospitalisation à temps plein et en centres de crise, ainsi qu’aux nouveaux patients consultant en centre médico-psychologique (CMP) et en urgences psychiatrique du Centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) avant et après les vagues successives de Covid-19, précise le GHU dans un communiqué.
Une infection virale ou virose désigne une maladie due à la transmission d’un virus, par voie directe ou indirecte, d’un patient contaminé à un autre. On distingue différentes formes d'infections virales comme le VIH ou l'hépatite C et B. D’après différentes recherches, les maladies infectieuses sont généralement plus graves chez les hommes que chez les femmes. Une récente étude a suggéré que cette différence pourrait s’expliquer par la présence d’une copie supplémentaire d’un gène chez les femmes.
Lors de leur recherche, les scientifiques de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ont étudié des cellules tueuses naturelles (NK) humaines et de souris mâles et femelles. Il s'agit de lymphocytes qui agissent au niveau du système immunitaire. D’après leurs résultats, les cellules féminines détiennent une copie supplémentaire d'un gène lié au chromosome X, appelé UTX, qui agit comme un régulateur épigénétique pour renforcer la fonction antivirale des cellules NK, tout en diminuant leur nombre.
Téléphone portable, tablette, télévision, montre connectée… les écrans sont partout et il est bien difficile de protéger les enfants de ces sources de lumière bleue. Pour preuve, le temps passé en moyenne chaque jour par les enfants de moins de deux ans devant les écrans en 2022 était de… 3 heures et 11 minutes ! Des chiffres qui ne font que s’accroître avec l’âge, ce qui inquiète un bon nombre de spécialistes de la petite enfance. Les gourous de la technologie, Bill Gates et Steve Jobs, ont également tous deux déclaré en interview qu’ils limitaient l'utilisation de l'écran par leurs enfants… c’est dire !
« Les enfants qui sont régulièrement en contact avec des écrans de téléphones portables, de tablettes ou d'ordinateurs sont plus irritables et ont une attention, une mémoire et une concentration moins bonnes que ceux qui ne les utilisent pas », explique le Docteur Álvaro Bilbao dans son livre Comprendre le cerveau de votre enfant. Le médecin en neuropsychologie et expert en lésions cérébrales, mentionne plusieurs recherches sur le sujet qui montrent que le risque de problèmes psychologiques et comportementaux augmente à mesure que les tout-petits passent du temps sur ces outils numériques. Ces troubles comprennent la dépression, le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou encore le développement d’une dépendance.
En 1944, Erwin Schrödinger, l’un des pères de la mécanique quantique et découvreur de la fonction d’onde en 1927, publia un petit essai, intitulé « Qu’est-ce que la vie », qui devait avoir un retentissement et une postérité considérables, et influença des générations de scientifiques et de biologistes, parmi lesquels le fameux trio composé de Jacques Monod, André Lwoff et François Jacob, qui fut récompensé du Nobel de médecine en 1965, pour leur découverte, en 1961, du rôle de l’ARN qu’ils baptisèrent "messager", dans le mécanisme fondamental de régulation de l’expression des gènes.
Cet esprit universel voulait comprendre pourquoi la biologie n’est pas réductible à la physique et semble violer plusieurs de ses principes fondamentaux ? Il montra dans son essai visionnaire, presque vingt ans avant l’apparition de la biologie moléculaire, qu’un ensemble d’atomes ne permettait pas de répondre à cette question, et qu’il était nécessaire d’envisager un ordre supérieur d’organisation, celui des molécules. De manière tout à fait remarquable, Schrödinger, 9 ans avant la découverte de la structure de l’ADN par Watson et Crick, eut l’intuition qu’il devait exister un code moléculaire, capable de stocker dans un minuscule support biologique l’information dont les organismes avaient besoin pour se développer et fonctionner de manière à produire de la néguentropie (l’inverse de l’entropie), pour contrebalancer la tendance naturelle des structures vivantes au désordre et à la destruction.
A la suite du rapport IGAS soulignant des inégalités dans l'accueil des tout petits en crèche, avec parfois des faits de maltraitance, l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s d’État rappelle que, si des cadres définissant les modes d'accueil existent déjà, ce sont les moyens qui manquent, entre tension sur les effectifs et besoin de relever les niveaux de qualification des personnels.
Dans son rapport « Qualité de l’accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches » publié le 11 avril, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) s’inquiétait d’une qualité d'accueil « très disparate » dans les crèches et faisait notamment état de maltraitances envers les enfants (voir encadré). Depuis, ce sont l’ensemble des acteurs de la petite enfance qui monte au créneau pour réclamer plus de moyens pour soutenir les professionnels de ces structures. Dernier en date, l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s d’État (ANPDE), qui formule un certain nombre de pistes pour améliorer l’accueil des enfants.
Quelque 200 personnes ont répondu ce vendredi 28 mars à l’appel des syndicats et d’associations devant le ministère du Travail pour protester contre «l’omerta» lié à ce fléau. Ils dénoncent le peu de «volonté politique» sur le sujet.
Des noms, des âges, ainsi que la cause du décès inscrits à la craie blanche sur des pancartes noires. Les raisons diffèrent mais l’endroit de la mort reste le même : le lieu de travail. Quelque 200 personnes se sont retrouvées ce vendredi devant le ministère du Travail pour protester contre «l’omerta» liée à ce fléau qui tue «deux personnes par jour». Syndicats et membres d’associations ayant perdu un proche réclament une augmentation des effectifs de l’inspection du travail et de la médecine du travail, une meilleure prise en compte des critères de pénibilité ainsi que des sanctions envers les entreprises qui ne respectent pas les normes de prévention. Une façon aussi de prolonger le mouvement contre la réforme des retraites.
La chaîne cryptée souhaite mettre en place ce dispositif pour les dyslexiques, comme pour les non-dyslexiques. Ce serait une première mondiale. Par contre, il faudra attendre 2025.
Les « dystitles » utiliseront un alphabet spécifique, conçu pour être facilement lu par tous. Capture d’écran Canal+ / BETC
L'info pourrait paraître anecdotique. Et pourtant, elle réjouira pas moins de cinq à huit millions de personnes en France. Canal+ a annoncé, en fin de semaine dernière, réfléchir à proposer à ses abonnés l’ajout de sous-titres spécifiquement adaptés aux dyslexiques. Ces « dystitles » ont été imaginés par l’association Puissance Dys, qui a travaillé ardemment près de dix ans à la création d’une typographie idéale adaptée aux troubles du langage écrit.
Les annonces de fermetures de lits se multiplient dans les hôpitaux psychiatriques de Loire-Atlantique. Les effectifs de médecins sont en chute libre alors même que la demande de soins s’intensifie, particulièrement chez les plus jeunes.
À compter du 9 juin prochain, l’hospitalisation des adolescents ne sera plus possible à l’hôpital de Saint-Nazaire. Ouvert en janvier 2021, le service d'hospitalisation pour adolescents (SHADO) dispose de 11 lits et accompagne des jeunes en état de détresse psychique majeure, de 11 à 17 ans. Le départ de l’une des deux médecins pédopsychiatres du service et l’impossibilité de la remplacer contraint la direction à fermer le service, pour une durée indéterminée.
"La pédopsychiatrie est une spécialité, d'un point de vue démographique, très en difficulté au plan national", explique Julien Couvreur, directeur de l’hôpital de Saint-Nazaire. Depuis janvier et l'annonce du départ du médecin, nous n'avons reçu aucune candidature sérieuse."
Cette fermeture est vécue comme un échec par les professionnels de santé. Historiquement confrontée à un déficit de capacité d'accueil, la Loire-Atlantique disposait enfin depuis un an et demi de moyens de prise en charge des adolescents sur deux sites, le SHADO de Saint-Nazaire et le centre hospitalier Georges Daumézon à Bouguenais d'une capacité de 14 lits.