Par Lilas Pepy Publié le 1er février 2022
Reconnue pour la qualité des soins techniques prodigués aux patients atteints d’un cancer, la France pèche par manque d’empathie à l’égard des malades et de partage de l’information. Le point sur les avancées et les carences dans ce domaine, à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février.
« Nous avons un dispositif qualité fort en cancérologie en France, et même relativement unique à l’international », assure Jean-Baptiste Méric, oncologue et directeur du pôle santé publique et soins à l’Institut national du cancer (INCa). Première cause de mortalité en France, le cancer représentait 380 000 nouveaux cas en 2018.
Depuis le premier plan cancer (2003-2007), la prise en charge des patients s’est sans conteste améliorée : protocole d’annonce standardisée, choix thérapeutiques adoptés en concertation avec plusieurs spécialistes, programme personnalisé de soins remis au patient – une sorte de rétroplanning des soins des mois à venir, mentionnant aussi les coordonnées des soignants à joindre en cas de besoin, création de postes d’infirmières spécialisées…
« Les politiques publiques en la matière ont mis l’accent sur l’importance d’une prise en charge globale, holistique et pluridisciplinaire du patient », détaille la professeure Gisèle Chvetzoff, chef du département des soins de support du centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard, à Lyon, et spécialisée dans la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs.