Dans le Grand Est, les cas de Covid se multiplient. Eric Thibaud, chef du service des urgences des hôpitaux civils de Colmar, redoute l’impact des fêtes de fin d’année.
Troisième vague ou rebond de la deuxième ? Dans le Grand-Est, le nombre de malades du Covid ne cesse d’augmenter ces deux dernières semaines. D’après les données de Santé publique France, le taux d’incidence s’envole : 184,8 cas pour 100 000 habitants (du 7 au 13 décembre). Pour l’Agence régionale de santé, il serait même de 202,8 (du 9 au 15 décembre). Bien au-delà de la moyenne nationale (134,6). Pour Eric Thibaud, chef du service des urgences des hôpitaux civils de Colmar, si les soignants sont mieux préparés, leur force, elle, faiblit.
Les conditions d'emprisonnement de détenus autistes peuvent être aggravées par des changements fréquents d'établissement, ou par l'absence de soins psychologiques. Conditions condamnées par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Une excellente synthèse par le Pr Laurent Mottron (Québec) sur le syndrome d'Asperger. Historique, questions génétiques et diagnostics différentiels, évolution du parcours, traitement et soutien ...
« Le corona est un putain d’énorme mensonge. »En allant acheter ma cinquantaine de masques à la pharmacie, dans le Xe arrondissement de Paris, mon regard a été saisi par cette inscription, taguée en lettres rouges (et en anglais !) sur une tente destinée à pratiquer des test anti-Covid. J’ai d’abord été amusée de la rencontre entre ce tag complotiste (n’ayons pas peur des mots) et l’enseigne clignotante de la pharmacie : l’indignation serait-elle un remède thérapeutique ? Puis je me suis demandé quel type de message la personne essayait de faire passer. Fallait-il le prendre au premier degré et m’interroger sincèrement sur la véracité de la pandémie ? Ou bien ce cri d’alarme était-il plutôt l’expression – maladroite, sinon risible – d’une colère venant de plus loin ?
D’habitude, je ne me sens pas agressée par les tags à caractère politique.Ils font partie du paysage, au même titre que les tracts ou les affiches. Celui-ci m’a donc étrangement heurtée. Et à la réflexion, il me semble que c’est justement le résultat recherché par le tagueur ou la tagueuse : faire violence aux passants, l’espace de quelques secondes. Ce tag m’a ainsi fait penser au livre Du Mensonge à la violence (1972), dans lequel Hannah Arendtanalyse comment les « falsifications » des gouvernants peuvent mener à la violence des gouvernés. Or, je veux bien reconnaître que l’exécutif n’a pas toujours été des plus transparents dans la gestion de la crise… Mais n’y a-t-il pas un paradoxe, de la part du tagueur, à dénoncer un éventuel mensonge politique en ayant recours à un autre mensonge ? Pourquoi en faire une arme ?
L’hypothèse doit encore être vérifiée, mais les lésions découvertes sur des fossiles humains vieux de plus de 400 000 ans seraient similaires à celles présentes sur les os des animaux qui hibernent.
Les jours sont courts. Le temps est gris. Il commence à faire froid et sortir du lit peut sembler un véritable calvaire. A la manière des marmottes ou des loirs, certains resteraient bien en boule à dormir sous la couette en attendant le retour du printemps. C’est le principe de l’hibernation, un état d’hypothermie régulée qui permet à certains animaux de préserver leur énergie pendant les longs mois d’hiver. La chauve-souris hiberne ; le hérisson aussi ; et même le crapaud et la tortue. Alors pourquoi pas nous ?
En fait, il y a fort longtemps, les premiers êtres humains ont peut-être, eux aussi, hiberné. C’est la conclusion d’une étude parue en décembre dans la revue scientifique L’Anthropologie. Des fossiles découverts à la Sima de los Huesos (« le gouffre aux ossements »), une grotte située au nord de l’Espagne, suggèrent que nos lointains ancêtres ralentissaient leur métabolisme et dormaient pendant des mois pour supporter le froid extrême des hivers il y a des centaines de milliers d’années.
Après le vaccin Pfizer-BioNTech c’est au tour de Moderna d’être autorisé par l’Agence américaine des médicaments. Pierre-Yves Geoffard, Marie-Paule Kieny et Olivier Maguet sont les invités des Matins.
Les campagnes de vaccination anti-Covid sont lancées. Mike Pence vendredi dernier, Joe Biden ce lundi 21 décembre 2020… depuis une semaine ça se bouscule outre-Atlantique pour obtenir la fameuse injection. Après Pfizer-BioNTech, c’est au tour du vaccin Moderna d’être autorisé par l’Agence américaine des médicaments.
Alors comment ont été financés ces vaccins ? Quelles sont les stratégies déployées par les Etats pour y accéder ? Y’en aura-t-il pour tout le monde, y compris les pays à faibles moyens ?
Pour en parler, Les Matins de France Culture reçoivent Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’Economie de Paris, spécialiste des questions de santé, auteur notamment de l’article "Covid-19: accélérer le développement du vaccin"publié dans la revue en ligne voxeu et Marie-Paule Kieny, vaccinologue, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), présidente du comité scientifique Vaccin Covid-19. Ils seront rejoints en deuxième partie d'émission par Olivier Maguet, responsable de la mission prix du médicament à Médecins du Monde, auteur de La santé hors de prix : l'affaire Sovaldi, paru il y a 3 semaines aux éditions Raisons d’agir.
ENTRETIEN Penseurs de l’intime (2/10). Historien des sensibilités, Hervé Mazurel analyse dans un entretien au « Monde » comment la crise sanitaire affecte à la fois nos façons de sentir et de ressentir, nos perceptions intimes de l’espace et du temps, mais aussi nos gestes et attitudes corporelles.
Entretien. Historien et musicien, maître de conférences à l’université Bourgogne Franche-Comté, Hervé Mazurel a récemment publié Kaspar l’obscur ou l’enfant de la nuit (La Découverte, 343 p.). Cofondateur de la revue Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales aux éditions Anamosa, il analyse la façon dont la pandémie a bouleversé notre vie sociale et affective.
Dans quelle mesure la crise sanitaire a-t-elle altéré nos sensibilités ?
Les premières semaines, je fus surtout frappé par le bouleversement de nos interactions sociales les plus ordinaires, ces microritualités qui font la théâtralité du monde social. Soudain, l’impératif de distanciation a fait peser un puissant interdit sur la proximité des corps, sur les embrassades, les poignées de main, les accolades, tout ce qui donne de la chaleur à notre vie.A l’époque, je ne pouvais m’empêcher d’observer l’embarras, la gêne, le malaise qui accompagnaient des situations pourtant si communes. Car chacun peinait à trouver la juste distance aux autres, craignant soit d’être approché de trop près (d’où des tactiques d’esquive, des conduites d’évitement), soit d’oublier les gestes barrières (cette nouvelle « fausse note », dirait Erving Goffman, dans les règles de civilité).
La sexualité se vit différemment dans chaque culture. «L’incroyable histoire du sexe » raconte les plaisirs à travers les âges aux 4 coins du globe. Interview d’un des auteurs, Philippe Brenot.
Comment fait-on l’amour en Inde ? Au Moyen-Orient ? En Afrique ? En Chine ? Au Japon ? Vous le saurez en vous plongeant dans « L’incroyable histoire du sexe » ! Après un premier tome qui nous racontait l’amour en Occident avec talent (et succès ! quelque 80.000 exemplaires furent vendus), Philippe Brenot et Laetitia Coryn nous racontent cette fois l’histoire de la sexualité à travers les âges au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. Le psychiatre, anthropologue et sexologue français accompagné de la dessinatrice nous emmènent d’abord dans la civilisation de l’amour qu’est l’Inde puis dans le monde des Mille et une nuits. On part ensuite découvrir les pratiques sexuelles africaines puis les plaisirs érotiques chinois et les voluptés japonaises. On apprend l’histoire des rites amoureux et jeux érotiques de ces cultures pour se rendre compte combien l’amour est multiple. On découvre et on s’amuse car la dessinatrice Laetitia Coryn s’empare des explications documentées avec un humour décalé, coquin et raffiné !
Edgar Tissot est président de la commission santé mentale du Doubs. Ce pharmacien à l’hôpital psychiatrique de Novillars près de Besançon voit de nouveaux patients affluer. La troisième vague sera-t-elle psychiatrique ? Interview.
Cette seconde vague de l’épidémie, est-elle déjà visible dans les services psychiatriques ?
“Les semaines passant, ce que nous craignions se produit. Depuis quelques semaines, la demande de soins psychiatriques augmente. A la fois sur les demandes de consultations, et d’hospitalisation, on observe une hausse de 10 à 15% de nouveaux patients par rapport à l’année dernière… Ce sont des signaux inquiétants, c’est une hausse notoire. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant que la psychiatrie publique est saturée actuellement. Dans certains endroits, il faut 6 à 12 mois de délai d’attente pour accéder à une consultation avec un psychologue ou un psychiatre. Alors, bien entendu, nous répondons à l’urgence, mais on ne peut pas que travailler dans l’urgence, donc il va falloir renforcer la psychiatrie publique qui a subi un décrochement par rapport à d’autres spécialités médicales, et on est en train de le payer très cher."
Il y a une altération de la santé globale de nos concitoyens, il va falloir qu’on soit en mesure d’apporter des réponses à cette double problématique, d’une part la hausse des troubles psychologiques en lien avec le Covid, et l’altération de la santé globale des Français. Des actions sont nécessaires sur les deux plans.
Une clinique finlandaise s'est fait dérober tous ses dossiers.
Repéré par Barthélemy Dont sur Wired 21/12/2020
La nouvelle est passée relativement inaperçue en France, mais le 26 octobre, une attaque informatique aux conséquences graves a secoué la Finlande. Un pirate est parvenu à entrer dans le système de Vastaamo, une clinique de psychothérapie, et à obtenir le données privées de plus de 36.000 patients.
Bien que Vastaamo soit une clinique privée, elle dispose de vingt-cinq centres de psychothérapie dans le pays et sous-traite une bonne partie du système public finlandais de santé mentale.
La pandémie de la COVID-19 a eu un impact très fort sur la santé physique et mentale des gens. Et une étude récente a révélé que les Roumains sont plus tristes, plus en colère, beaucoup plus anxieux et ont un sentiment accru de solitude.
Plus précisément, 42% des répondants ont signalé une aggravation du stress, et environ un tiers des répondants ont signalé une détérioration de la nervosité. L'étude préliminaire a été menée auprès d'environ 2 000 personnes âgées de 28 à 50 ans. Les données ont été analysées et interprétées par des spécialistes d'un consortium formé par l'Institut de psychiatrie «Socola», l'Université de médecine et de pharmacie «Grigore T. Popa», l'Association roumaine de psychiatrie et de psychothérapie et l'Université de Transilvania.
Qu’est-ce que la conscience ?Les chiens montent-ils au ciel ? Quel est le pire cauchemar qu’on puisse imaginer ? À défaut d’avoir immédiatement sous la main quelqu’un de compétent pour répondre à ces questions, vous pouvez toujours sortir votre smartphone et tenter d’interroger un « agent conversationnel » (selon le terme français qui traduit l’anglais chatbot), autrement dit un programme informatique doté d’une dose suffisante d’intelligence artificielle pour dialoguer avec vous. Or, depuis août, l’informaticien canadien Murat Ayfer en a développé une version philosophique qu’il a nommée « Philosopher AI » et qui se prétend capable de répondre philosophiquement à toutes les interrogations – y compris les plus existentielles sur le sens de la vie – que vous pouvez lui soumettre. Et le résultat est parfois bluffant ! Ses performances fascinent ou amusent les uns tandis qu’elles inquiètent les autres, mais méritent-elles d’être prises au sérieux ?
Une nouvelle sagesse ?
« Philosopher AI » est actuellement indisponible sur l’Apple Store et le Google Play Store, le temps pour Murat Ayfer, comme il nous l’a confirmé, de régler certains problèmes liés à la rémunération de cette application mobile. Un choix des réponses qu’elle a déjà générées a néanmoins été diffusé sur le forum AskReddit (disponible ici). Ces réponses manifestent souvent une impressionnante capacité d’abstraction et certaines se révèlent même particulièrement argumentées et « réfléchies », comme celle où le programme déclare préférer vivre avec un nazi plutôt qu’avec un serial killerparce qu’il pense pouvoir guérir le premier par l’éducation alors que le second lui semble définitivement perdu. Plus troublant encore, quand on l’interroge sur le sens de la vie, sa réponse apparaît non seulement cohérente mais pleine de sagesse :
« Nous ne pouvons pas connaître le sens de la vie. Voici cependant mon opinion : la signification de la vie se peut se trouver dans ce que nous appelons l’existence elle-même. Nos vies sont rendues insensées par le simple fait de vivre. Cela ne veut pas dire que la vie a besoin d’être difficile ou pleine de souffrances ou d’embûches pour qu’on puisse dire qu’elle a de la valeur, mais plutôt, et plus simplement, que nous trouvons du sens à travers l’existence elle-même. [...] » Toute ressemblance avec une réponse déjà fournie par un philosophe en chair et en os ne serait que (indice : il a écrit L’Existentialisme est un humanisme)...
Depuis quelques semaines, la presse fait état de plusieurs clusters dans des hôpitaux à travers la France, et 22 000 patients et soignants seraient contaminés. Pour Santé publique France, l’augmentation des cas de Covid serait en lien avec la mise en place de SI-Monic. Mais pour d’autres, cela reflète les conditions dans lesquelles les soignants travaillent.
« Les clusters dans les hôpitaux se multiplient mais nous n’avons pas de chiffres exacts car leur nombre évolue chaque jour. Dans mon établissement, nous avons eu quatre clusters de plus en quinze jours, ce qui porte leur nombre à sept ou huit au total », observe Céline Durosay, vice-présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI). « En septembre, nous avons eu au CHU de Poitiers un premier cluster en neurologie en raison d’une patiente contaminée, ensuite un autre en gériatrie puis, récemment, un deuxième avec 80 patients infectés et autant de soignants », relate Céline Laville, présidente de la CNI. Les deux infirmières ne sont pas les seules à faire ce constat. La presse régionale s’en fait régulièrement l’écho : le 4 novembre, 20 minutes évoquent un cluster à l’hôpital de Carhaix, en Bretagne, le 12 novembre c’est France 3 qui annonce quatre clusters au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours (Indre-et-Loire), le 26, Sud-Ouest signale un cluster à l’hôpital de Sainte-Foy-la-Grande (Gironde), et le 12 décembre, La Dépêche alerte sur un cluster à l’hôpital de Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Différents services sont touchés : médecine, cardiologie, chirurgie cardiaque… Et des dizaines de soignants et de patients sont contaminés.
Une moisson de beaux livres explore en images le couple, la tendresse et les affects sentimentaux. Sélection.
Notre espèce a-t-elle besoin de se réchauffer les yeux à la lueur de l’amour ? Pure coïncidence ou réaction souterraine après une année d’isolement, la crise sanitaire produit un effet loupe sur un petit nombre d’ouvrages passionnants qui placent le sentiment amoureux au centre des images. Dans les vitrines des libraires, trône cet hiver, par exemple,Ils s’aiment,un impressionnant volume avec plus de 350 clichés d’hommes amoureux. Issues de la collection de deux Américains, Hugh Nini et Neal Treadwell, les photographies anonymes couvrent un siècle d’amour homosexuel, entre 1850 et 1950. L’album des collectionneurs commence le jour où le couple tombe sur une photographie des années 20 avec deux hommes qui leur ressemblent et dont ils croient déceler une étincelle dans le regard : ils y voient le reflet de leur propre lien. Pour agrandir leur collection, Nini et Treadwell suivent alors la règle du «50-50» : être convaincus à au moins 50 % qu’il s’agit de deux hommes vraiment amoureux. Depuis, les collectionneurs ont accumulé plus de 2 700 clichés de couples masculins - dont pas mal de soldats - originaires de Serbie, Bulgarie, Hongrie, Russie, Royaume-Uni, Thaïlande, Australie, qu’ils chinent sur Internet, dans les ventes aux enchères ou via des revendeurs. Après avoir trouvé plusieurs photos de garçons posant sous un parapluie ou une ombrelle, ils ont compris que l’accessoire était un code du tendre qui traversait les époques.
“La personnalité est la façon de penser, de sentir et de se comporter qui rend une personne différente des autres. La personnalité d’un individu est influencée par ses expériences, son environnement (milieu, situations de vie) et ses caractéristiques héritées. La personnalité d’une personne reste généralement la même au fil du temps. Un trouble de la personnalité est une façon de penser, de se sentir et de se comporter qui s’écarte des attentes de la culture, qui provoque une détresse ou des problèmes de fonctionnement et qui dure dans le temps”.
[...]
Validation d’un bref écran pour les questions de personnalité
Afin de répondre à la nécessité d’un bref dépistage des troubles de la personnalité, ce qui serait utile compte tenu de l’intensité de l’évaluation complète, des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Pittsburgh, comme le décrit leur récent article dans le Journal des troubles de la personnalité (2020), a testé une brève échelle permettant de dépister les problèmes de personnalité en fonction du degré d’accord ou de désaccord avec trois éléments clés :
Je suis trop sensible au rejet
Il m’est difficile de recevoir des instructions de personnes qui ont une autorité sur moi
Les jeunes de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) ont publié le 24 novembre 2020 le rapport d’une task-force intitulée Radicalisation[s]. Une partie de ses 62 propositions est consacrée à la radicalisation en milieu carcéral.
« Transhumances » s’est fait l’écho le 28 septembre 2020 du livre « les sortants, comment la France prépare la sortie des détenus radicalisés » de la journaliste Véronique Brocard. Il décrit les procédures que, après beaucoup de tâtonnements, l’Administration pénitentiaire a mis en place selon le triptyque « repérer, évaluer, prendre en charge ».
Les détenus incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste ou les détenus de droit commun soupçonnés de radicalisation sont repérés par les agents pénitentiaires, avec au premier rang le service du renseignement qui a été fortement renforcé. Ils font un séjour dans un Quartier d’Évaluation de la Radicalisation (QER) puis orientés vers la détention ordinaire, un Quartier de Prise en charge de la Radicalisation (QPR) ou mis à l’isolement.
Le radicalisme n’est pas seulement islamiste
Le rapport des jeunes de l’IHEDN s’intéresse à trois domaines : les milieux scolaire et sportif, l’univers carcéral et l’espace numérique. D’une manière transverse, il définit la radicalisation comme « éloignement d’une norme autour de laquelle on fait société. » Le processus par lequel des hommes et des femmes s’isolent dans un refus radical de la société qui peut devenir violent ne se limite pas à « l’islamisme ». Il inclut le radicalisme d’extrême-droite, et des radicalismes émergents comme l’écologisme ou le féminisme extrêmes. Mais, observe le rapport, ces formes de radicalisme sont davantage tolérées car « leur mouvance reste attachée à des racines culturelles communes dans les pays européens, alors que l’islam radical en France est un phénomène culturel plus étranger. »
Dans « L’approche du mal » (2019), livre écrit avec Mathieu Livoreil, l’expert psychologue Jean-Luc Ployé raconte son métier auprès des auteurs et des victimes de crimes et de délits.
En trente-cinq ans de carrière, Jean-Luc Ployé a réalisé 13 000 expertises, moitié de mis en cause, moitié de victimes. « J’ai voyagé à l’intérieur d’eux-mêmes, doucement, écrit-il. J’ai bu leurs histoires et leurs sentiments. Certains voyages m’ont mené vers des horizons obscurs. »
Bien que la couverture du livre insiste sur ses expertises de tueurs en série, Fourniret, Heaulme, Chanal, une bonne partie de l’ouvrage est consacré à son travail auprès de victimes. La plupart sont des femmes qui ont porté plainte pour viol ou agression sexuelle. Disent-elles la vérité ? L’enjeu est important : la peine moyenne contre celui qui est reconnu coupable d’un ou plusieurs viols est de 9,6 années de prison ferme.
Selon Novartis, l'opération devrait être finalisée au premier trimestre 2021, sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence (archives). KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats(Keystone-ATS)
Novartis veut s'emparer du laboratoire américain en phase clinique Cadent Therapeutics, spécialisé dans les troubles neuropsychiatriques. Cette acquisition doit renforcer le portefeuille de groupe rhénan dans les domaines de la schizophrénie.
Basé à Cambridge dans l'Etat du Massachussetts, Cadent recevra un versement initial de 210 millions de francs (185,6 millions de francs) et est éligible pour des paiements d'étape plafonnés à 560 millions, précise la société américaine dans un communiqué distinct. Cette acquisition pourrait potentiellement atteindre un montant de 770 millions de dollars (680 millions de francs).
Après des millénaires d’évolution, les experts l'affirment : l’intelligence humaine serait sur le déclin. Nous serions plus lents que nos ancêtres et nos résultats aux tests de QI, après des décennies de hausse, plafonnent, voire baissent. Ce documentaire compulse les théories de psychologues, de biologistes ou de neurologues.