À l'occasion d'une journée psychiatrie et justice, les intervenants ont témoigné d'une volonté d'apporter plus de transparence aux pratiques de contention et de mise à l'isolement en psychiatrie, à l'échelle nationale. La Conférence des présidents de CME de CHS a appelé les médecins à se saisir de ces questions dans chaque établissement.
La 8e journée d'étude psychiatrie et justice organisée par l'établissement public de santé mentale (EPSM) de l'agglomération lilloise était consacrée cette année à une thématique qui a fait salle comble le 1er décembre : le respect des droits fondamentaux et la privation de liberté. Étaient notamment placées au centre et/ou au détour des interventions les problématiques liées au recours à l'isolement et à la contention. Des sujets sensibles de plus en plus mis au jour dans le débat public ces derniers mois (lire notre analyse ci-contre). Comme l'a notamment souligné Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), le placement en chambre d'isolement et la mise sous contention sont à l'évidence les mesures les plus restrictives de liberté et les plus susceptibles d'atteinte à la dignité. D'autant qu'il n'existe aucun recours contre ces décisions. Pour le CGLPL, le recours à ces mesures doit donc répondre à des critères très précis et être strictement encadré, ce qui n'est pas toujours le cas. Selon Adeline Hazan, il est même "absolument inadmissible" qu'à ce jour, certaines de ces pratiques ne soient même pas systématiquement référencées dans de nombreux établissements. Pour le président de la Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH spécialisés (CHS), le Dr Christian Müller, ces sujets ne doivent pas être évités : ils doivent être abordés "sans tabous" et sans dogmatisme.
CENTRE PRESSE AVEYRON 01 décembre par Salima Ouirni
À l’heure où les parlementaires se penchent sur l’examen de la loi de finances de la Sécurité sociale, la CGT du centre hospitalier Sainte-Marie à Rodez a souhaité attirer leur attention sur le gel des salaires depuis 5 ans. C’est en marge de l’assemblée générale de la section, que Francis Cunnac, délégué syndical et Grégory Poczernin, délégué syndical adjoint, ont appelé «à sensibiliser nos sénateurs et nos députés sur cette loi de finance». Les deux craignent en effet qu’une «fois encore la psychiatrie ne passe pour le parent pauvre de la médecine».
AvecJean-Pierre Bodinet la participation deChristophe Dejours
Mise en scèneJean-Louis Hourdin
Du 10 décembre 2015 au 10 janvier 2016
« Très nombreux, chacun seul », ainsi peut-on résumer le sentiment que partage la majorité d’entre nous au travail. Nombreux dans l’entreprise, dans sa profession, mais seul face à son travail, face à soi-même.
S’emparant de paroles populaires et de pensées empruntées à des poètes, philosophes, chercheurs et journalistes, Jean-Pierre Bodin et ses complices racontent l’état du monde du travail. Et si ce monde génère de la souffrance, il n’y a pas de fatalité !
Le 20 novembre 2015, SOS homophobie sera présente au conseil de prud’hommes de Lille aux cotés de la Docteure K. qui poursuit son employeur, le GHICL (Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille), pour injures, harcèlement et discrimination à caractère homophobe. Le GHICL comprend notamment les Hôpitaux Saint-Philibert et Saint-Vincent. L’association sera représentée par Maître Amélie Machez, avocate au barreau de Lille.
Depuis deux ans, la Dr. K. est harcelée en raison de son homosexualité réelle ou supposée. Insultes homophobes, lettres anonymes, inscription « PD » sur sa voiture garée sur le parking de l’hôpital, dégradation du matériel médical qu’elle utilise, tel est le quotidien d’une femme qui vit aujourd’hui dans la crainte de ces agressions répétées. Face à cette violence, elle a saisi le conseil de prud’hommes de Lille pour dénoncer ces faits et l’inaction de certain-e-s représentant-e-s de la direction de l’hôpital qui banalisent ou nient les faits en question.
À notre époque, la répression sociale sur la vie privée s’est beaucoup atténuée. L’État, l’Église, les familles n’ont d’ailleurs plus la volonté, ni les moyens d’interdire à chacun de vivre comme il l’entend. Et pourtant, la réalisation des désirs est toujours aussi compliquée.
La question est souvent tabou mais le mal-être est réel. En France, près d'un médecin sur deux serait en proie au burn out, a révélé le Centre national des profession de santé lors du premier colloque "Soigner les professionnels de santé vulnérables", ce jeudi 3 décembre. La profession s'organise pour résoudre collectivement ce fléau.
Les personnes âgées prenant des benzodiazépines (BZD) à demi-vie longue (de plus de 20 heures) ont un risque de démence augmenté de 60 %, majoritairement de type Alzheimer. C’est ce que conclut une étude observationnelle prospective, menée par une équipe française et publiée dans la revue « Alzheimer’s and Dementia ».
C’est à la Fondation Œuvre Croix Saint-Simon (FOCSS), 3e établissement francilien de l’hospitalisation à domicile (HAD), que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a décidé de présenter le plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement de fin de vie.
Le projet de décret réglementant le fonctionnement des unités pour malades difficiles était examiné ce 24 novembre par le Haut Conseil des professions paramédicales. À titre consultatif, le conseil a émis un avis défavorable sur ce projet. Certains représentants regrettent que le transport de patients détenus ne soit pas prévu sous escorte.
Le Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) s'est réuni mardi 24 novembre. Les représentants des dix-huit professions paramédicales, de syndicats nationaux, professionnels, fédérations des employeurs d'établissements de santé publics et privés, ainsi que des médecins et des représentants des ordres professionnels se sont prononcés sur cinq textes de lois, à titre consultatif. Le HCPP a rendu un avis positif pour quatre d'entre eux (lire encadré). Cependant, un projet de décret n'a pu emporter l'adhésion du haut conseil. Il s'agit d'un projet portant application des dispositions de la loi du 27 septembre 2013 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge.
M. Mignard exposant les théories de MM. Sérieux et Capgras dans la « Revue de psychiatrie », relatives au délire d’interprétation, délire basé sur un raisonnement faux ayant pour point de départ une sensation réelle, un fait exact, rappelle le cas de
Jean-Jacques Rousseau qui présenta un exemple remarquable de cette forme de psychose.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Angela Sirigu (neuroscientifique, directrice de recherche Centre de neurosciences cognitives - CNRS-université Lyon-I)
Jamais le silence n’a été un vecteur d’unité sociale aussi important que depuis les massacres du vendredi 13 novembre, à Paris et à Saint-Denis. Etre tous ensemble et cesser de parler ou de bouger durant une seule minute a été un formidable message de respect pour les victimes et d’empathie avec leur famille. Ainsi, bien que cela puisse paraître paradoxal, l’absence de parole devient, dans certaines circonstances, le meilleur moyen de communiquer. Le silence en tant que cessation d’activités est un signal social utilisé par de nombreuses espèces, dans des buts bien différents.
Un « indice public »
Par exemple, on a longtemps cru que, pour éviter les obstacles et détecter leurs proies, les chauves-souris utilisaient uniquement l’écho de leurs vocalisations, à la manière d’un sonar. L’émission de ces vocalisations alterne en réalité de manière périodique avec du silence. Ce silence intermittent constitue une stratégie de coordination, car sa fréquence et sa durée augmentent avec le nombre d’individus présents dans un même lieu. Les pauses silencieuses permettent au chiroptère de s’orienter grâce aux vocalisations de ses voisins et évitent de « brouiller » les autres sonars.
Un homme souffrant d’insomnie chronique est mort attaché à son lit dans l’incendie qui s’est déclaré dans sa chambre dans une clinique casablancaise. Un procès est en cours mais plusieurs zones d’ombre persistent. Eclairage.
Rachid Joundy, 77 ans, souffrait d’insomnie chronique. Le doyen des architectes du Maroc a alors décidé de se faire examiner par un psychiatre et d’aller se reposer quelques jours dans une clinique. Son choix est tombé sur la clinique Notre-Dame, ex-Catala, que de mauvaises langues du voisinage n’hésitent pas à nommer « Qatala » (tueuse). Il en est sorti sur une civière, totalement calciné, sa chambre ayant subi un incendie qui a tout ravagé. Le drame remet sur le tapis la pratique moyenâgeuse et inhumaine de la contention physique largement utilisée en psychiatrie.
Un homme nourrit un nouveau-né au CHU d'Angers (Maine-et-Loire), en octobre 2013. JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
La vidéo est impressionnante : en un tour de main, des bébés en pleurs s'apaisent. Tous les parents courent après les astuces de grand-mère dans l'espoir de faire cesser les hurlements de leur nouveau-né. Le docteur Robert Hamilton, pédiatre de Santa Monica aux Etats-Unis, fait la démonstration, dans une vidéo, d'une technique renversante.
Postée le 29 novembre sur une page YouTube à son nom, elle a déjà recueilli plus d'un million de vues et la conversation qui lui est dédiée, sur le forum Reddit, compte près de 3000 commentaires. Peut-être parce que l'efficacité de la méthode est aussi redoutable que les gestes effectués sont simples. Le pédiatre replie les bras du bébé sur son torse et les maintient d'une main. De l'autre, il maintient le fessier de l'enfant, incline son corps à 45 degrés, puis fait bouger « doucement » son bassin entre deux mouvements de bas en haut.
S’ils ont pu opérer au mieux les blessés, les médecins s’inquiètent des traumatismes subis.
Dans les couloirs de ces services de chirurgie parisiens, on peut presque reconnaître leur chambre. A l’intérieur, une multitude de cadeaux. La vie y est manifeste, il y a du monde autour d’eux, ils sont les plus visités. Les blessés du 13 Novembre et leurs proches «ont envie de parler, de comprendre», insiste ce chef de service, qui ajoute, avec ses mots de chirurgien : «Tout s’est plutôt bien passé, on a eu très peu de reprises. Mais, parfois, on les a gardés quelques jours de plus dans nos services de réanimation ou de chirurgie, ce qui n’est pas l’habitude du tout. Mais ils le demandaient. Ils étaient vraiment touchés.»
Les Groupes d’Entraide Mutuelle ont été hier mis à l’honneur par la Ministre de la Santé, rendant aussi hommage à ses créateurs, Jean Canneva ancien président de l’UNAFAM et les familles, Claude Finkelstein présidente de la FNAPSY et les ‘usagers’ de la santé mentale, tous deux présents et ovationnés. La belle salle Laroque du Ministère était comble, confiée pour la 11ème fois à la FNAPSY pour cette célébration.
Cette journée, plus que les autres, s’est déroulée « sur le fil du rasoir », sur la crête (les commentateurs non habitués n’ont pas perçu à quel point), c’est-à-dire entre deux abimes, deux extrêmes, l’abandon et le super contrôle, faisant ainsi en quelque sorte « l’éloge du déséquilibre » dans une stabilité ‘douce’ ! Ni l’indifférence, ni l’illusion.
C’est la Ministre qui avec finesse et affection l’a le mieux exprimé par une image qui fera date, comme signant la maturité des GEM : « Nous avons compris que les GEM sont des OVNI, des objets virtuels non identifiés, en fait ‘objets non institutionnalisés’ », ou même non-institutionnalisables ! (Au grand dam des institutionnels, je pense). Nous aurons tous à en tirer toutes les leçons. La Ministre soulignant aussi tout ce que ses services doivent à l’apport des usagers, ou ‘personnes concernées’, par leurs regards sur leur propre souffrance.
Voici un projet de pétition internationale issu de plusieurs voyages solidaires organisés ces derniers mois à Athènes à la rencontre des actrices et acteurs des Dispensaires solidaires. Ces voyages furent organisés par Collectif France-Grèce solidarité santé puis par le Syndicat de la médecine générale et l'Union syndicale de la psychiatrie. Une réunion se tiendra à Paris samedi 12 décembre.
Appel à la création d’un Réseau Européen pour une Santé Mentale démocratique.
Face à la politique néolibérale impitoyable imposée par la Commission européenne, la BCE et le FMI, la lutte de résistance du peuple grec a ouvert la voie à l’émergence de radicalités politiques émancipatrices et à la mise en place de structures d’auto-organisation de la population et des travailleurs.
Parmi celles-ci, les dispensaires et les pharmacies sociaux autogérés en sont aujourd’hui la forme la mieux organisée, jouissant d’une visibilité et d’une reconnaissance importante au sein de la société grecque et au-delà.
Terminé les méthodes interminables pour soigner nos bleus à l’âme. Les toutes dernières thérapies nous réconcilient avec nos émotions et nos souffrances en quelques mois. Explications avant de plonger dans ce nouveau type de psychothérapie.
Les thérapies de 3ème vague font partie des thérapies comportementales et cognitives. Elles ont vu le jour dans les années 1980 aux Etats-Unis et ont déferlé en France il y a environ cinq ans. Parmi les plus connues, La pleine conscience, appelée aussi Mindfullness (observation des pensées & l’acceptation), et Les Thérapies ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement).
Raphaël Krivine, directeur de Soon, la banque mobile d'Axa, publie "#Freudo-libéralisme, les sources libérales de la psychanalyse" (*). Fruit d'un travail de recherche indépendant, ce livre met à jour les racines communes à la psychanalyse et au libéralisme, et montre combien la théorie freudienne peut nous aider à affronter les défis sociaux et économiques de demain, en favorisant la liberté, la confiance et la responsabilité de l'individu.
Comment vous est venue l'idée de faire un tel livre, vous qui n'êtes ni psychanalyste, ni chercheur mais directeur de Soon, l'offre de banque mobile d'AXA ?
Il y a eu un effet générationnel, enfant de l'esprit de mai 68, j'ai vécu dans l'ambiance intellectuelle du quartier Latin, entre une mère passionnée par la psychologie et la psychanalyse et un père entrepreneur individuel dans l'industrie mais ouvert à un tel domaine. Parallèlement, les idées libérales m'attiraient. Je lisais Jean-François Revel depuis les années 1980, et j'ai découvert au début des années 90 Pascal Salin et Henri Lepage qui publiaient dans les pages saumon du Figaro
Utilisant des informations sur la mortalité par suicide disponibles dans la base de données de l’OMS pour préciser l’évolution annuelle du taux de suicide pour 100 000 habitants en France, entre 1979 et 2010, une étude explore un « paradoxe français », la contradiction entre la «meilleure place dans le monde » accordée à la France par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en matière de système de soins, et les résultats pourtant médiocres dans le dénombrement des suicides constatés pendant ces trois décennies.
Ce jeudi 3 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt) lance une nouvelle campagne choc et décalée. Son objectif est d’éveiller les consciences face aux préjugés liés aux handicapés. Dans le cadre de cette opération baptisée « Kill la bêtise », DonWar, un Youtubeur handicapé, a publié une vidéo dans laquelle il dévoile les commentaires d’insultes laissés par les internautes sur sa page.
« Alerte au débile mentale », « Faut te gazer », « On comprend rien à ce qu’il dit, j’espère qu’il fait exprès » ou encore « Stop, suicide-toi stp »… Voilà le genre de messages méprisants et agressifs qu’a pu recevoir le blogueur DonWar, âgé de 25 ans et infirme moteur cérébral. Malgré son succès sur le web (sa page YouTube qui traite de l’actualité du jeu vidéo et des nouvelles technologies compte près de 5000 fans), le jeune étudiant en développement web doit faire face à la discrimination. « J’essaie de transformer mon handicap en force, car je ne me considère pas si différent des autres », explique-t-il. Et il le prouve une nouvelle fois avec cette vidéo, dans laquelle il livre un très beau message.
Liberté, égalité, sexualité, La naissance de la sexologie clinique en France, 1965-1975
Un documentaire de Delphine Saltel et Renaud Dalmar
C’est l’histoire d’une poignée de jeunes médecins, généralistes, psychiatres ou gynécologues. Au milieu des années 60 les patients qu’ils reçoivent dans leur consultation sont de plus en plus nombreux à oser aborder leurs problèmes sexuels. C’est un des signes de la libération sexuelle en cours : l’idée d’un droit au plaisir, que la sexualité est une dimension essentielle de l’épanouissement personnel, la clé d’une vie équilibrée.
C’est l’histoire de médecins qui décident de prendre au sérieux cette demande. Ils défendent une approche clinique, recherchent des réponses concrètes, efficaces à des difficultés extrêmement courantes : l’absence de plaisir, les troubles du désir, de l’érection, les mésententes sexuelles au sein des couples.
Le petit groupe de médecins qui fondent la première Société de Sexologie Clinique à Paris en 1974 affronte les ricanements de leur profession, le peu d’égard pour ces questions que beaucoup considèrent comme relevant du simple bien être, du confort. Et pas de la santé.
Mais ils seront aussi attaqués par les militants gauchistes qui les traitent de « sexoflics » !