SÉRIE« Théâtres secrets » (4/5). « Le Monde » propose un tour de France des scènes à usage privé. Aujourd’hui, le Club créé en 1959 dans un hangar au sein d’une clinique psychiatrique avec ses pensionnaires et leurs trouvailles.
La route serpente dans la campagne autour de Blois, puis elle entre dans une forêt qui abrite la clinique psychiatrique de La Chesnaie. La première chose que l’on voit, c’est une construction qui pourrait sortir d’un conte, avec son clocher à bulbe, son toit pointu, son allure biscornue et ses étranges bow-windows : le Club. La porte est ouverte, des gens vont et viennent, parfois seuls, parfois à plusieurs : ici, ces hommes et ces femmes, de tout âge, on les appelle des « pensionnaires », pas des malades, et leur apparence peut se confondre avec celle des soignants, qui ne portent pas de blouses blanches et que l’on appelle les « moniteurs ».
Si Fanon est considéré comme un penseur politique de la domination coloniale, il est avant tout psychiatre. C’est avec ses yeux de soignant qu’il aborde la situation des relations interraciales aussi bien aux Antilles, en France qu’en Algérie pendant sa guerre de libération.
Colin Salmon jouant le rôle de Frantz Fanon dans le film documentaire "Frantz Fanon : Peau noire, masque blanc".• Crédits : Réalisateur : Isaac Julien (1995)
Si Fanon est considéré comme un penseur politique de la domination coloniale, il est avant tout psychiatre. C’est avec ses yeux de soignant qu’il aborde la situation des relations interraciales aussi bien aux Antilles, en France qu’en Algérie.
Ce jour-là dans la cour de la Sorbonne, Frantz Fanon a 31 ans, ancien combattant martiniquais de la Deuxième Guerre mondiale il est devenu médecin. C’est en uniforme, sous le drapeau des armées alliées contre le nazisme qu’il a découvert les ravages du racisme colonial.
Après son retour du front, Frantz Fanon, blessé et décoré, n’a que 20 ans. Parti en 1943 pour sauver l’idéal républicain français, il en est revenu transformé par l’expérience du racisme colonial en métropole. En 1946, son bac en poche il regagne pourtant cette métropole si blessante, jadis adulée, pour y commencer des études de médecine. Après un bref passage à Paris où il est logé comme d’autres dans un ancien bordel de la rue Blondel affecté au logement des étudiants d’Outre-mer, il s’installe à Lyon.
Cinquante ans après avoir participé à sa toute première action, la sociologue et féministe Christine Delphy revient, dans un entretien au « Monde », sur l’histoire du Mouvement de libération des femmes, qu’elle a cofondé, et sur les combats restant à mener.
La sociologue et féministe Christine Delphy. YANN LEGENDRE
Entretien. Militante féministe et ancienne chercheuse au CNRS, Christine Delphy a été l’une des membres fondatrices du Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970 et n’a jamais cessé, depuis, de s’impliquer dans la lutte pour l’égalité entre les sexes. En 2011, elle coécrit Un troussage de domestique (éditions Syllepse), où elle analyse les réactions à l’arrestation et à l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn, et cosigne, en 2019, L’Exploitation domestique (éditions Syllepse), dans lequel elleécrit que le partage des tâches ménagères n’existe pas. A 79 ans, l’autrice n’a rien perdu de son militantisme et salue les jeunes féministes d’aujourd’hui, qui « ont un culot monstre » et « n’ont plus aucune peur, aucune inhibition par rapport aux hommes ».
Le délégué général du Souvenir Français s’était offusqué de la présence prolongée de banderoles sur les ronds point de Lannemezan. Michel Dabat secrétaire CGT des hôpitaux de Lannemezan lui répond.
Suite au communiqué d’Alain Roche le délégué général du Souvenir français des Hautes-Pyrénées paru dans notre édition du mardi 18 août sous le titre "Non à l’affichage abusif et prolongé" Michel Dabat le secrétaire du syndicat CGT des Hôpitaux de Lannemezan répond. Il en profite pour notamment faire le point des promesses non tenues du gouvernement en faveur de l’hôpital public.
"Les stigmates d’une guerre dit-il ne s’estompent pas le jour de la signature de l’armistice. Mais aujourd’hui je me permets de rappeler à l’ensemble de notre société que la guerre n’est pas finie. Tous les marqueurs sont officiels, l’assaillant est déjà là et prêt à mener une nouvelle bataille. La vie des hôpitaux malgré toutes les annonces faites par le gouvernement n’a en rien changé".
Il n’y a pas eu précise Michel Dabat d’abolition de la dette hospitalière créée par les gouvernements successifs, depuis la mise en place de la loi Bachelot (tarification à l’acte, conseils de surveillance). Il n’y a pas eu de mesures concrètes s’agissant de la formation médicale et paramédicale, pas de réouverture de lits en perspectives, guère plus pour la psychiatrie.
Et s’adressant au délégué général du Souvenir Français : "J’ose rappeler à ces gens que ces banderoles dérangent, que le monde hospitalier a été de toutes les guerres. Le rond-point des anciens combattants en est une des stigmates et la prise en charge de ces combattants et aujourd’hui anciens combattants est faite par le monde hospitalier en grandes difficultés. Il n’y a pas de pays sans paysans, qui sont les jardiniers de ce territoire permettant ce tourisme tant chéri pour des raisons économiques.
L’historienne Nathalie Sage-Pranchère retrace dans son dernier ouvrage l’évolution de ce métier de femmes aux services des femmes. Dès le XVIIIe siècle, les accoucheuses, souvent issues de milieux populaires, forment une élite du savoir, instruite et au fait des connaissances médicales. Ces «passeuses» ont sans cesse facilité la parole de leurs patientes sur leur corps.
Quelle place une société accorde-t-elle à la naissance ? La place qu’y tiennent les sages-femmes peut en être un bon indice. L’historienne Nathalie Sage-Pranchère relate, dans son ouvrage l’Ecole des sages-femmes. Naissance d’un corps professionnel (1786-1917) paru aux Presses universitaires François-Rabelais (2017), la constitution progressive de cette corporation. On parlait avant la Révolution de «matrones», de «ventrières», de «leveuses», de «ramasseuses» ou d’«accoucheuses». La généralisation du terme «sages-femmes», à la fin du XVIIIe siècle, marque leur professionnalisation, assortie d’une formation qui s’élabore sous sa forme contemporaine au XIXe siècle.
Depuis bien longtemps, des femmes en aident d’autres à accoucher. Mais la profession de sage-femme, reconnue et encadrée par une législation, est finalement récente. Pourquoi ?
Dès le XVe siècle, des sages-femmes «jurées» [qui ont prêté serment, ndlr] exercent dans certaines villes. Cette forme d’organisation locale et urbaine du métier ne concerne pas les campagnes. Jusqu’à la fin du XVIIIe, cette fonction est encore très marquée par une dimension religieuse : ce sont les sages-femmes, laïques, qui portent l’enfant au baptême ou pratiquent l’ondoiement, c’est-à-dire le baptême d’urgence pour les enfants en danger de mort. Au-delà de ce rôle, certaines reçoivent une vraie formation scientifique. A Paris, une formation obstétricale est délivrée dès le XIVe siècle à l’Hôtel-Dieu dans l’Office des accouchées. C’est l’école la plus ancienne d’Europe, voire du monde dans ce domaine. Mais jusqu’à la fin de l’époque moderne, les sages-femmes instruites sont très peu nombreuses. Dans les campagnes, des femmes font fonction d’accoucheuses sans statut particulier : ce sont les matrones, les maïrouna («marraines» en occitan)… Tous ces termes qualifient des femmes qui en accouchent d’autres, elles-mêmes souvent mères de plusieurs enfants mais libérées par l’âge des contraintes de la maternité.
Ils ont remarqué que 6,6 % des personnes atteintes d’autisme avaient également des taux anormaux de lipides, comme les triglycérides et le cholestérol.
Des chercheurs de Harvard aux États-Unis ont découvert que près de 7 % des personnes autistes aux États-Unis sont également atteintes de dyslipidémie. Il s’agit d’une anomalie du taux de gras, appelés lipides, dans le sang. C’est-à-dire une concentration trop importante de triglycérides et de LDL cholestérol. Ils ont publié le résultat de leurs travaux dans la revue scientifiqueNature Medicine, le 10 août.
À partir de mardi, une association émanation de l’Eglise de scientologie, la Commission des citoyens pour les droits de l’homme, va manifester devant les hôpitaux psychiatriques de Verdun, Nancy, Metz-Thionville et Lorquin. Pour dénoncer des « abus en matière de contention et d’isolement ».
Par Cédric CITRAIN le 21 août 2020
Les hôpitaux psychiatriques de Lorraine sont visés par une opération de manifestations d’une association émanation de l’Eglise de scientologie. Photo d’archives ER /Alexandre MARCHI
« Des abus en matière de contention (immobilisation avec la camisole, N.D.L.R.) et d’isolement » dans les établissements psychiatriques de Lorraine. Voilà ce que veut dénoncer une association, la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH). Pour ce faire, à partir de mardi, elle va manifester successivement devant les centres hospitaliers de Verdun, Nancy, Metz-Thionville, Sarreguemines et Lorquin. Mais la CCDH n’est pas une association comme les autres. Elle est affiliée à l’Eglise de scientologie , organisation répertoriée comme sectaire par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ( Miviludes ). Née aux États-Unis, la scientologie entreprend régulièrement ce type de démarches au travers d’associations dont elle est à l’origine de la création. Comme celle « Non à la drogue, oui à la vie » qui se veut lutter contre la drogue.
« Même si ça peut en déranger certains »
Pour Mylène Escudier, présidente nationale de la CCDH, cela ne pose pas de problème : « été co-fondée en 1969 aux États-Unis avec l’Eglise de scientologie car nous nous rejoignons sur les droits de l’homme. En France, il y a des catholiques et aussi des scientologues, même si ça peut en déranger certains ». Pour chaque établissement psychiatrique, la CCDH déroule une liste de récriminations. À Verdun, c’est un « manque de transparence ». Le centre hospitalier ne lui a pas communiqué le registre des mesures d’isolement et de contention malgré un avis de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) du 25 juin dernier. Aux centres hospitaliers de Metz-Thionville et Sarreguemines, mêmes reproches. Au Centre psychothérapeutique de Nancy (CPN), qui a fourni ce registre à la CCDH en 2018, Mylène Escudier reproche d’avoir « anonymisé », « occulté certaines données » le « rendant inexploitable ». Par exemple, sur la plus longue mesure d’isolement (43 jours), elle ne sait pas si « c’est consécutif, cumulatif ou si d’autres mesures se sont appliquées au même patient ». Enfin, à Lorquin, avec le registre, elle relève, par exemple, un isolement consécutif de 412 jours dont 12 jours de contention pour une même personne. La CCDH n’a évidemment pas accès aux dossiers médicaux de ces patients, même anonymisés, pour juger du bien-fondé de la mesure. Ils sont couverts par le secret médical. Mais se basant sur la loi de 2016 disant que « l’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d’un psychiatre, prise pour une durée limitée », Mylène Escudier estime que ces hôpitaux « violent les droits humains les plus fondamentaux et la dignité des patients ».
"Némesis" est le dernier roman de l'écrivain américain disparu en 2018. Alain Finkielkraut s'entretient avec Mathilde Brézet, spécialiste de Philip Roth, afin d'analyser les ressorts d'une œuvre qui interroge la notion de contingence sur fond d'épidémie de poliomyélite.
Unité d'isolement pour les enfants victimes de l'épidémie de polio en juin 1944, à Hickory (Caroline du Nord, Etats-Unis).• Crédits : Alfred Eisenstaedt - Getty
Némesis est une déesse grecque dont la mission est de châtier la démesure, l'excès, l'orgueil humains. C'est ainsi que l'immense auteur américain Philip Roth (1933-2018) a intitulé son dernier roman, en 2010. Némesis, c'est aussi la force du destin, obsession du personnage principal, Eugene "Bucky" Cantor.
Été 1944. Le jeune gymnaste juif habite Newark, dans le New Jersey aux Etats-Unis, et assiste aux ravages provoqués par une épidémie de poliomyélite qui éclate dans sa propre ville. Philip Roth rapporte avec justesse les émotions provoquées par ce fléau, qui touche avant tout les enfants : peur, panique, colère, immense peine, parfum d'une fatale injustice et terrible sentiment de culpabilité.
Dès 1975, Susan Sontag rentre dans le monde de la maladie. En rédigeant deux essais consacrés à ce matériau sensible, elle cherche la vérité de la maladie en purgeant celle-ci de toute métaphore. Cette volonté d’essentialisation serait-elle un problème ?
Susan Sontag en 1986• Crédits : Wolfgang M. Weber/ullstein bild - Getty
Susan Sontag est morte le 28 décembre 2004 d’une leucémie. En 1975, elle avait déjà réchappé à un cancer du sein en phase 4 qui avait touché son système lymphatique. En 1998, elle avait été atteinte d’un sarcome utérin.
De cette entrée dans le monde de la maladie, elle écrira deux livres, deux grands textes sur le cancer et le sida… avec une question en creux : comment faire face à la maladie ?
Sa réponse : tout simplement la regarder en face, sans détour ni métaphores.
En pleine épidémie de covid, la question soulevée par Susan Sontag est cruellement d’actualité... mais sa réponse, est-elle si facile à entendre et à mettre en oeuvre ?
L'invitée du jour :
Elisabeth Lebovici, historienne de l'art, critique d'art et journaliste
La clozapine pourrait sauver la vie de schizophrènes suicidaires qui ne répondent pas aux autres traitements. Alors pourquoi si peu de médecins la prescrivent ?
Quand Nicolas* était enfant, il entendait un bourdonnement dans ses oreilles. Au fil du temps, ce bourdonnement s'est transformé en des voix. Elles étaient si bruyantes que c'était comme si un ampli était pressé contre le côté droit de sa tête et diffusait des phrases violentes et vulgaires. Il a eu sa première crise psychotique à 18 ans et a été diagnostiqué schizophrène. « Vous avez déjà vu le film L'Exorciste ? dit-il. C’était un peu ça, ma vie, avant.
Avant. Avant qu’on lui prescrive un médicament qui lui a permis de retrouver des idées claires. Un médicament qui a réduit le volume de ses hallucinations à un simple murmure et qui lui a permis de suivre un cursus universitaire en psychologie et travail social.
Ce médicament, c’étaitla clozapine, un antipsychotique atypique synthétisé en 1959. La clozapine est à ce jour le médicamentle plus efficacepour les patient·es atteint·es de schizophrénie résistante au traitement.Selon plusieurs recommandations, si une personne n'a pas répondu à deux antipsychotiques ou ne peut tolérer leurs effets secondaires, il faut lui prescrire de la clozapine. Ces critères s'appliquent àplus de 30 %des personnes atteintes de schizophrénie aux États-Unis et, pourtant, la clozapine n'est prescrite qu'àenviron 4 %d’entre elles.
[Épisode 3] Mariah Carey ou Kanye West ont beaucoup fait pour sensibiliser le grand public aux troubles bipolaires, qui restent malgré tout entourés de clichés médiatiques.
Jusque dans les années 1980, le trouble de la personnalité bipolaire était connu sous le nom de «psychose maniaco-dépressive». | Fiction of reality via Flickr
Chez les Casseurs Flowters («La nouvelle paire» et sa punchline «Je suis bipolaire, j'traîne toujours avec deux ours blancs»), dans les séries télévisées (Homeland, Empire), dans le film oscarisé Happiness Therapy, la bipolarité semble partout.
Généralement glamourisés à l'extrême, certaines manifestations du trouble étant souvent mises en avant au détriment d'autres aspects, la maladie et ses symptômes ont été popularisés par la pop culture, mais aussi et surtout par les stars qui ont déclaré en souffrir.
Gravure du XIXe siècle (Allemagne) représentant des conteurs relatant le cas Hauser.Photo De Agostini. Getty Images
Découvert en plein Nuremberg en 1828 après avoir été séquestré toute son enfance, ce jeune garçon a fasciné savants, penseurs et éducateurs de l’époque. De nombreuses zones d’ombre persistent encore aujourd’hui sur ses origines.
Surgi au beau milieu d’un après-midi tranquille, le 26 mai 1828, sur la place du Suif à Nuremberg, Kaspar Hauser, dit le procès-verbal, paraissait «un enfant de 2 ou 3 ans dans un corps d’adulte». Il avait été abandonné là, blême, hagard et titubant. Ses yeux ne supportaient pas la lumière du jour. Sa silhouette chancelante lui donnait l’air d’être constamment au bord de l’abîme. Le garçon, à dire vrai, savait à peine marcher. Il était incapable de dire d’où il venait, ni où il allait. Il n’avait pas 50 mots en bouche et répétait sans se lasser une seule et même phrase dont il ignorait manifestement le sens : «Veux devenir cavalier comme mon père l’a été.» Incapable de répondre aux moindres questions d’usage, il avait néanmoins appris à coucher son nom sur le papier. D’une plume tremblante, il fixa ce jour-là, devant des policiers ahuris, ce nom qui fascine encore aujourd’hui : «Kaspar Hauser.»
Son irruption sur la scène collective a très vite été considérée non comme un événement local, intéressant les seuls Bavarois, mais comme un événement inouï et d’échelle européenne. S’il ne fut pas aussitôt rangé dans l’intrigante lignée des enfants dits «sauvages» qui tramait de longue date l’imaginaire collectif - Victor de l’Aveyron, le plus célèbre d’entre eux, mourut cette année-là -, c’est parce qu’il n’était pas de ces enfants errants sortis des bois après de longues années d’isolement. Il avait cependant pour lui de faire écho aux interrogations du temps relatives au partage de l’inné et de l’acquis, aux origines des langues, des sociétés et des cultures…
L’homme qui ne manipule que des chiffres et des lettres s’éloigne de l’intime. La scène des neurosciences, basée sur l’IRM et le traitement pharmaceutique, en est l’un des symptômes. Au diagnostic du «mental», elle associe, au mépris de l’intime, une médication qui occulte l’inconscient (il y a tout dans la psychanalyse, dixit Octave Mannoni, pour remettre en question le fonctionnement de la psychiatrie).
C’est l’affaire vipérine d’une psychiatrie qui donne la main aux pharmas. Elle prescrit des médicaments, afin d’étouffer les cris, souffrances et délires, etc., des êtres internés, sans dévoiler le sens de leurs troubles, tous expression d’une cause occulte.
Réduire la vie intime à du cérébral est abscons. Mieux: c’est révélateur d’une situation qui tait la violence au nom d’un savoir convenu. Une telle science sans conscience de l’inconscient est affaire qui donne froid dans le dos, tandis que son envers outrageant bouscule les certitudes.