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jeudi 2 août 2012

Une immunothérapie pourrait stopper la progression des symptômes de l’Alzheimer

À la Conférence internationale de l’Alzheimer’s Association (Vancouver), des résultats du premier traitement à long terme capable de stopper la progression de la maladie ont été salués par la communauté scientifique.
Le traitement est une immunothérapie par Gammagard (immunoglobulines humaines polyvalentes). Il a été donné par voie intraveineuse pendant trois ans à un petit groupe de 24 participants. Les résultats montrent qu’il n’y a pas eu d’amélioration de la plupart des symptômes déjà présents, mais qu’il n’y a pas eu de détérioration supplémentaire, en se fondant sur des mesures des paramètres cognitifs, de la mémoire, du fonctionnement quotidien et de l’humeur, au cours des trois ans de l’étude. Les participants sous placebo ont vu leur état empirer, et le déclin a été moins rapide chez ceux que l’on a mis sous Gammagard alors qu’ils étaient initialement sous placebo. Le meilleur résultat est enregistré pour une injection tous les 15 jours pendant 36 mois.

La sécurité et l’efficacité du produit en cours de test

Cette immunothérapie en est à une phase précoce d’évaluation, a commenté le Pr Norman Relkin, qui dirige l’étude (Cornell Medical College, New York). L’évaluation du Gammagard se poursuit et une étude est en cours chez 390 patients sur la sécurité et l’efficacité de ce produit.

L’immunothérapie est mise à l’essai avec l’objectif d’attaquer les plaques bêta-amyloïdes. On attend du Gammagard qu’il neutralise les altérations dues aux plaques amyloïdes, et qu’il arrête les dommages dus à l’inflammation.
Par ailleurs, trois études sont en cours pour savoir si une immunothérapie est susceptible de prévenir le développement de la maladie d’Alzheimer. Elles vont être menées chez des patients asymptomatiques, mais porteurs d’une mutation génétique prédisposant à la maladie. Ce qui est d’un grand intérêt quand on sait qu’une étude publiée dans le New England Journal of Medicine le 11 juillet 2012 a montré que des modifications cérébrales précoces peuvent être décelées 25 ans avant l’apparition des symptômes.
Dr BÉATRICE VUAILLE

lequotidiendumedecin.fr


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