« Le XIXe siècle aura été le siècle de l’hygiène publique », rappelle l’historien des sciences Gérard Jorland. L’urbanisation en particulier inquiète. Elle favorise les épidémies : la variole, le choléra, la tuberculose et la fièvre typhoïde font rage. À la croisée de la médecine humaine et vétérinaire, de l’économie, des statistiques, du génie civil et militaire comme de l’administration publique, l’hygiène publique met en évidence les causes sociales des maladies. Louis-René Villermé établit une corrélation entre le niveau de vie et les taux de morbidité et de mortalité. La leçon est claire : la pauvreté nuit gravement à la santé ! Sous la monarchie de Juillet et la IIe République, la misère ouvrière est au cœur des réflexions des hygiénistes. Ce qui ne les conduit pas à soutenir l’instauration d’un salaire minimum, mais une législation limitant le travail des enfants.
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