"On a notre place", estime Yves, bipolaire et "pair-aidant" psychiatrique
Yves Bancelin est l'un des 30 médiateurs psychiatriques recrutés en janvier. Atteint de troubles bipolaires, il raconte que "le contact avec les malades vient beaucoup plus vite", du fait de son passé qu'il va "enfin pouvoir transformer en quelque chose de positif".
"Franchement on a notre place", résume ce jeune homme avenant de 29 ans, attablé à un café. "Les usagers abordent plus rapidement des sujets importants de leur vie avec nous, on sent qu'ils se livrent plus".
La maladie d'Yves Bancelin a été diagnostiquée à l'âge de 19 ans lors d'une cure de désintoxication. "Viré du bahut après avoir explosé une voiture dans le mur", il est hospitalisé pendant un mois, passe le bac et "vadrouille pas mal" après avoir grandi en Auvergne.
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D'anciens malades en renfort en psychiatrie: un programme qui fait débat
Embaucher d'anciens malades pour accompagner les usagers au sein des équipes de santé mentale: l'idée pouvait paraître séduisante, mais elle a soulevé un tollé chez les syndicats qui réclament l'arrêt de l'expérimentation.
Ce programme "Médiateurs de santé/pairs", inspiré de projets mis en oeuvre au Québec, en Ecosse, aux Etats-Unis et en Angleterre, a été lancé en janvier dans trois régions: Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord/Pas-de-Calais.
Conduit par le centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé (CCOMS) de Lille, il consiste à former 30 personnes disposant "d'un savoir issu de leur expérience personnelle" des troubles psychiques, et à les intégrer en parallèle dans des équipes soignantes pour une durée de deux ans.
Les médiateurs "sont rémunérés sur la base d'un temps plein en tant qu'adjoints administratifs 2e classe - 6e échelon, soit 1.272,73 euros nets par mois", selon la note de synthèse du CCOMS.
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