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jeudi 22 septembre 2011

Trois variants associés à la schizophrénie et au trouble bipolaire


Un consortium international de chercheurs vient d’identifier cinq nouveaux loci de susceptibilité à la schizophrénie et un nouveau loci de susceptibilité au trouble bipolaire. De plus, certains loci confèrent une susceptibilité à la fois à la schizophrénie et au trouble bipolaire.
Le consortium international PGC pour la schizophrénie a conduit une méta-analyse combinant les données de 17 études génomiques d’association (GWAS). Les variants SNP fortement associés à la schizophrénie ont été ensuite examinés dans une étude de réplication.
Ce travail confirme deux loci déjà impliqués dans la schizophrénie : le locus HLA et le locus 18q21 (gène TCF4, encodant le facteur de transcription 4).
Elle révèle cinq nouveaux loci associés à la schizophrénie sur les chromosomes 1p21, 2q32, 8p23, 8q21 et 10q24.
La nouvelle association la plus forte concerne un variant sur le locus 1p21, au sein d’un intron d’un transcrit pour le microARN 137 (MIR137), qui est un régulateur connu de la maturation neuronale et de la neurogenèse adulte. De plus, 4 autres loci associés à la schizophrénie (dont TCF4) contiennent des cibles probables du MIR137, ce qui suggère qu’une mauvaise régulation du développement neuronal par le microARN 137 pourrait contribuer à la schizophrénie.
Par ailleurs, le consortium international PGC pour le trouble bipolaire a conduit une étude d’association ; 4 variants SNP ont été testés dans une étude de réplication.
Cette étude confirme une association significative entre le trouble bipolaire et le gène CACNA1C, qui encode une sous-unité d’un canal calcium, et identifie une nouvelle association avec un variant du gène ODZ4, qui encode une protéine de surface de la famille des teneurines.
Une analyse combinant les deux études révèle que 3 loci – CACNA1C, ANK3, ITIH3-ITIH4 – sont associés à la fois à la schizophrénie et au trouble bipolaire. Cela explique pourquoi l’on observe des sujets souffrant de troubles bipolaires dans certaines familles de sujets schizophrènes.
L’espoir est que ces découvertes débouchent sur de nouvelles cibles pour le développement pharmacologique.
› Dr VÉRONIQUE NGUYEN
« Nature Genetics », 18 septembre 2011, Pablo Gejman et coll., Pamela Sklar et coll

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