Appel à contribution
Résumé
L’objectif de la journée d’études est de réunir des chercheurs venant de différentes disciplines des sciences sociales et travaillant sur les conséquences sociales des troubles psychiques. Si de nombreux travaux ont contribué à une meilleure compréhension des politiques de déhospitalisation psychiatrique en France et en Angleterre, ils sont le plus souvent centrés sur les recompositions professionnelles qui en découlent. Peu se sont intéressés à la multiplication des dispositifs de prise en charge et à l’imbrication complexe des pratiques de soin et des pratiques d’insertion sociale. La journée entend donc fournir un lieu de réflexion collective autour de ces nouvelles configurations des politiques psychiatriques et d’action sociale.
Annonce
Présentation
L’objectif de la journée d’étude est de réunir des chercheurs venant de différentes disciplines des sciences sociales et travaillant sur les conséquences sociales des troubles psychiques. Si de nombreux travaux ont contribué à une meilleure compréhension des politiques de déhospitalisation psychiatrique en France et en Angleterre, ils sont le plus souvent centrés sur les recompositions professionnelles qui en découlent. Peu se sont intéressés à la multiplication des dispositifs de prise en charge et à l’imbrication complexe des pratiques de soin et des pratiques d’insertion sociale. Si des travaux récents ont étudié le quotidien des personnes souffrant de troubles psychiques, ils ne visaient pas à interroger systématiquement les nouvelles articulations avec le secteur de l’action sociale et avec les nouveaux acteurs concernés. La journée entend donc fournir un lieu de réflexion collective autour de ces nouvelles configurations des politiques psychiatriques et d’action sociale.
L’organisation sociale de la prise en charge des troubles psychiatriques s’est considérablement transformée depuis un demi-siècle, et ce, dans la plupart des pays qui avaient developpé comme solution l’internement asilaire. Parmi les nombreuses raisons de cette transformation se trouvent les critiques, notamment provenant des sciences humaines, du traitement et de la place sociale donnés aux malades qui étaient amenés à vivre de manière chronique dans les établissement de soins. Les politiques de déhospitalisation ont transformé la place sociale des personnes souffrant de troubles psychiques. Celles-ci ne sont plus éloignées de manière definitive de la vie sociale. Les troubles psychiques et leurs conséquences sociales sont dès lors régulés autrement, non seulement par des professionnels de la psychiatrie, mais aussi par de nombreux autres acteurs de la vie sociale. Pour autant, la question de la place sociale des personnes souffrant de troubles psychiques demeure plus que jamais problématique. La multiplication des dispositifs de prise en charge a une importance considérable dans la vie des personnes confrontées à ces troubles qui se rencontrent bien souvent dans les différents mondes sociaux qu’ils traversent, des “mini-institutions” ou des lieux semi- institutionnels censés leur apporter une aide, mais qui de fait participent plus à une multiplication des formes de stigmatisation. Comment alors saisir cette nouvelle configuration de l’articulation des politiques psychiatriques, sociales qui expriment non seulement des recompositions affectant les acteurs de la psychiatrie, mais aussi et surtout des évolutions dans la place donnée aux dépendances et à l’autonomie des personnes ?
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