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PUBLIÉ LE 19/03/2010| B. DV.
En sortant de l'hôpital psychiatrique, les malades sont à la rue
Semaine d'information sur la santé mentale.
Avec 1 438 lits d'hospitalisation sur un total de 3166, la Haute-Garonne concentre à elle seule près de la moitié de la capacité d'accueil des malades psychiatriques de Midi-Pyrénée. Très dense à Toulouse et dans le nord, mais totalement absente du sud du département, cette couverture médicale permet d'accueillir et de soigner les malades en crise aiguë. Mais pour l'UNAFAM et La Demeure de l'Oasis, deux associations qui militent pour la prise en charge des malades à leur sortie de l'hôpital psychiatrique, le compte n'y est pas. Car lorsqu'ils quittent leur chambre après un long séjour hospitalier, les malades n'ont le plus souvent le choix qu'entre deux possibilités : « Vivre dans leur famille avec tout ce que cela comporte de difficultés, ou vivre seuls au risque de se murer dans une dangereuse solitude », constate Martine de Saint-Sernin, responsable de La demeure de l'Oasis.
65 PLACES
Fin 2009, la Haute-Garonne n'avait que 65 places en logements accompagnés à proposer comme sas de retour à la vie ordinaire aux patients des services de psychiatrie. « Mais qu'ils soient communautaires ou thérapeutiques, ces logements ne sont pas pérennes », souligne Michel Lacan, le président de l'Union nationale des familles et amis de malades (UNAFAM). Dans un mémoire de Master réalisée fin 2009 à la demande de l'UNAFAM, par Domiane Oliveras établie à 400 le nombre des places en résidence d'accueil qui devraient être créées pour répondre aux besoins départementaux. Conscient de cette carence le centre hospitalier Gérard-Marchant a signé en janvier dernier une convention avec la Patrimoine Languedocienne SA HML pour la construction de cinq logements HLM destinés aux malades ayant terminé leurs traitements. L'hôpital précise « que cette initiative devrait être reconduite. » À ce rythme, Il faudra donc encore beaucoup de temps pour couvrir l'ensemble des besoins.
En attendant, l'UNAFAM travaille de conserve avec les maisons des jeunes de Castanet pour créer dans l'agglomération un deuxième groupe d'entraide mutuelle (GEM) qui permette aux malades psychiques de se retrouver et de se réinsérer ensemble dans la vie ordinaire. Au cabinet du préfet de la Haute-Garonne, on reconnaît que « l'agglomération toulousaine est plutôt dans une situation non satisfaisante par rapport à Renne, Lille ou Lyon » et que « l'enjeu est de sensibiliser les opérateurs pour améliorer la situation. »
Appartements communautaires
À l'heure actuelle, il existe trois principales possibilités d'accueil des malades. L'orientation du patient vers un appartement thérapeutique se fait sur avis médical. Il s'agit d'un T4 ou T5, partagé entre 3 ou 4 personnes, avec pour chacun son « chez soi », la chambre et une zone ou l'on partage. Il y a une présence infirmière continue. Les appartements communautaires fonctionnent dans le même esprit, mais les résidents sont sous locataires de l'association qui gère ces logements ; la présence des infirmiers est discontinue. Les familles gouvernantes (qui n'existent pas en 31) sont plus éloignées du soin, avec simplement une personne qui voit quotidiennement chaque patient dans l'appartement partagé.
PUBLIÉ LE 19/03/2010| B. DV.
En sortant de l'hôpital psychiatrique, les malades sont à la rue
Semaine d'information sur la santé mentale.
Avec 1 438 lits d'hospitalisation sur un total de 3166, la Haute-Garonne concentre à elle seule près de la moitié de la capacité d'accueil des malades psychiatriques de Midi-Pyrénée. Très dense à Toulouse et dans le nord, mais totalement absente du sud du département, cette couverture médicale permet d'accueillir et de soigner les malades en crise aiguë. Mais pour l'UNAFAM et La Demeure de l'Oasis, deux associations qui militent pour la prise en charge des malades à leur sortie de l'hôpital psychiatrique, le compte n'y est pas. Car lorsqu'ils quittent leur chambre après un long séjour hospitalier, les malades n'ont le plus souvent le choix qu'entre deux possibilités : « Vivre dans leur famille avec tout ce que cela comporte de difficultés, ou vivre seuls au risque de se murer dans une dangereuse solitude », constate Martine de Saint-Sernin, responsable de La demeure de l'Oasis.
65 PLACES
Fin 2009, la Haute-Garonne n'avait que 65 places en logements accompagnés à proposer comme sas de retour à la vie ordinaire aux patients des services de psychiatrie. « Mais qu'ils soient communautaires ou thérapeutiques, ces logements ne sont pas pérennes », souligne Michel Lacan, le président de l'Union nationale des familles et amis de malades (UNAFAM). Dans un mémoire de Master réalisée fin 2009 à la demande de l'UNAFAM, par Domiane Oliveras établie à 400 le nombre des places en résidence d'accueil qui devraient être créées pour répondre aux besoins départementaux. Conscient de cette carence le centre hospitalier Gérard-Marchant a signé en janvier dernier une convention avec la Patrimoine Languedocienne SA HML pour la construction de cinq logements HLM destinés aux malades ayant terminé leurs traitements. L'hôpital précise « que cette initiative devrait être reconduite. » À ce rythme, Il faudra donc encore beaucoup de temps pour couvrir l'ensemble des besoins.
En attendant, l'UNAFAM travaille de conserve avec les maisons des jeunes de Castanet pour créer dans l'agglomération un deuxième groupe d'entraide mutuelle (GEM) qui permette aux malades psychiques de se retrouver et de se réinsérer ensemble dans la vie ordinaire. Au cabinet du préfet de la Haute-Garonne, on reconnaît que « l'agglomération toulousaine est plutôt dans une situation non satisfaisante par rapport à Renne, Lille ou Lyon » et que « l'enjeu est de sensibiliser les opérateurs pour améliorer la situation. »
Appartements communautaires
À l'heure actuelle, il existe trois principales possibilités d'accueil des malades. L'orientation du patient vers un appartement thérapeutique se fait sur avis médical. Il s'agit d'un T4 ou T5, partagé entre 3 ou 4 personnes, avec pour chacun son « chez soi », la chambre et une zone ou l'on partage. Il y a une présence infirmière continue. Les appartements communautaires fonctionnent dans le même esprit, mais les résidents sont sous locataires de l'association qui gère ces logements ; la présence des infirmiers est discontinue. Les familles gouvernantes (qui n'existent pas en 31) sont plus éloignées du soin, avec simplement une personne qui voit quotidiennement chaque patient dans l'appartement partagé.
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