Social
Débarqué par l’Arh : le docteur Paresys, première victime de la loi Bachelot
http://www.viva.presse.fr/Debarque-par-l-Arh-le-docteur_12507.html
Le docteur Paresys sera-t-il la première victime de la loi Bachelot ? L’agence régionale d’hospitalisation (ARH) vient, début septembre de rejeter le recours qu’il avait déposé contre l’arrêté mettant fin à ses fonctions de chef de service de l’établissement public de santé mentale des Flandres à Bailleul (Nord).
En juillet cet arrêté succédant à la décision du conseil exécutif de l’établissement avaient créé une vive émotion, de nombreux syndicats et associations qui avaient manifesté leur soutien au docteur Paresys [1] y voyant la confirmation des orientations de la loi Bachelot qu’ils dénonçaient : nouvelle gouvernance visant à administrer l’hôpital comme une entreprise, primat de la décision administrative sur l’intérêt des malades et l’argument médical. En effet, avant même la promulgation de la loi Bachelot, le conseil exécutif de l’établissement de Bailleul et l’agence régionale d’hospitalisation passaient outre à la commission médicale détablissement (CME) qui avait elle confirmé le docteur Paresys dans ses fonctions, fonctions qu’il occupe depuis 15 ans.
Psychiatre et militant syndical Que reproche l’ARH au docteur Paresys ? Psychiatre, il est aussi militant syndical (Union syndicale de la psychiatrie). A ce titre il a participé à la dénonciation des lois contre les lois de Prévention de la délinquance, et particulièrement contre l’article 8, qui remettait fondamentalement en question le statut des patients, et donnait aux maires des pouvoirs exorbitants en terme d’hospitalisation d’office.
Le Syndicat de la médecine générale (SMG) qui demande l’annulation de l’arrêté de l’ARH souligne que ce qu’on lui reproche est bien « une pratique basée sur les besoins de santé des patients : organisation de la permanence des soins, défense de la psychiatrie de secteur permettant l’accès aux soins de tous, de la psychiatrie de liaison, recherche d’alternatives à l’hospitalisation comme la création d’une maison thérapie fermée arbitrairement par l’ARH, projet d’implantation de lits plus favorable aux besoins de la population (annulé par l’ARH pour un projet plus coûteux et stigmatisant les patients), accès aux soins facilité pour les détenus et les personnes en situation précaire etc ».
Responsabilité médicale Dans son arrêté de juillet, l’Agence régionale d’hospitalisation justifiait sa décision en écrivant que : « Le bilan du docteur Pierre Paresys est un véritable réquisitoire contre l’Agence régionale de l’hospitalisation et la direction de l’établissement », ajoutant que : « Il n’est pas dans les responsabilités du médecin chef de remettre en cause les prescriptions des administrations locales ou régionales... » . Une ligne parfaitement conforme aux orientations de la loi Hôpital patients santé territoire mais, souligne le docteur Paresys dans une lettre au directeur de l’EPSM [2] : « Personne, ne peut délier un médecin de sa responsabilité vis-à-vis des patients ou de l’équipe, pas même un chef de pôle. Le code de déontologie condamne par ailleurs tout lien hiérarchique et privilégie la collégialité, la diversité des pratiques. Le médecin chef aura donc toujours le devoir de défendre des orientations compatibles avec les intérêts combinés des patients et de l’équipe qui demeurent indissociables, et le devoir de combattre les autres »…
[15.09.09]
Maïté Pinero
[1] Association des internes et anciens internes en psychiatrie, syndicats de psychiatres public (IDEP et SPH), Comité d’action Syndical en Psychiatrie, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, CGT, Collectif contre les franchises, fédération nationale Sud-Santé sociaux, Union Syndicale de la Psychiatrie. [2] Lettre ouverte au directeur de l’ARH : www.uspsy.fr
Pour signer la pétition de soutien : http://lapetition.be/en-ligne/petition-4483.html
Débarqué par l’Arh : le docteur Paresys, première victime de la loi Bachelot
http://www.viva.presse.fr/Debarque-par-l-Arh-le-docteur_12507.html
Le docteur Paresys sera-t-il la première victime de la loi Bachelot ? L’agence régionale d’hospitalisation (ARH) vient, début septembre de rejeter le recours qu’il avait déposé contre l’arrêté mettant fin à ses fonctions de chef de service de l’établissement public de santé mentale des Flandres à Bailleul (Nord).
En juillet cet arrêté succédant à la décision du conseil exécutif de l’établissement avaient créé une vive émotion, de nombreux syndicats et associations qui avaient manifesté leur soutien au docteur Paresys [1] y voyant la confirmation des orientations de la loi Bachelot qu’ils dénonçaient : nouvelle gouvernance visant à administrer l’hôpital comme une entreprise, primat de la décision administrative sur l’intérêt des malades et l’argument médical. En effet, avant même la promulgation de la loi Bachelot, le conseil exécutif de l’établissement de Bailleul et l’agence régionale d’hospitalisation passaient outre à la commission médicale détablissement (CME) qui avait elle confirmé le docteur Paresys dans ses fonctions, fonctions qu’il occupe depuis 15 ans.
Psychiatre et militant syndical Que reproche l’ARH au docteur Paresys ? Psychiatre, il est aussi militant syndical (Union syndicale de la psychiatrie). A ce titre il a participé à la dénonciation des lois contre les lois de Prévention de la délinquance, et particulièrement contre l’article 8, qui remettait fondamentalement en question le statut des patients, et donnait aux maires des pouvoirs exorbitants en terme d’hospitalisation d’office.
Le Syndicat de la médecine générale (SMG) qui demande l’annulation de l’arrêté de l’ARH souligne que ce qu’on lui reproche est bien « une pratique basée sur les besoins de santé des patients : organisation de la permanence des soins, défense de la psychiatrie de secteur permettant l’accès aux soins de tous, de la psychiatrie de liaison, recherche d’alternatives à l’hospitalisation comme la création d’une maison thérapie fermée arbitrairement par l’ARH, projet d’implantation de lits plus favorable aux besoins de la population (annulé par l’ARH pour un projet plus coûteux et stigmatisant les patients), accès aux soins facilité pour les détenus et les personnes en situation précaire etc ».
Responsabilité médicale Dans son arrêté de juillet, l’Agence régionale d’hospitalisation justifiait sa décision en écrivant que : « Le bilan du docteur Pierre Paresys est un véritable réquisitoire contre l’Agence régionale de l’hospitalisation et la direction de l’établissement », ajoutant que : « Il n’est pas dans les responsabilités du médecin chef de remettre en cause les prescriptions des administrations locales ou régionales... » . Une ligne parfaitement conforme aux orientations de la loi Hôpital patients santé territoire mais, souligne le docteur Paresys dans une lettre au directeur de l’EPSM [2] : « Personne, ne peut délier un médecin de sa responsabilité vis-à-vis des patients ou de l’équipe, pas même un chef de pôle. Le code de déontologie condamne par ailleurs tout lien hiérarchique et privilégie la collégialité, la diversité des pratiques. Le médecin chef aura donc toujours le devoir de défendre des orientations compatibles avec les intérêts combinés des patients et de l’équipe qui demeurent indissociables, et le devoir de combattre les autres »…
[15.09.09]
Maïté Pinero
[1] Association des internes et anciens internes en psychiatrie, syndicats de psychiatres public (IDEP et SPH), Comité d’action Syndical en Psychiatrie, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, CGT, Collectif contre les franchises, fédération nationale Sud-Santé sociaux, Union Syndicale de la Psychiatrie. [2] Lettre ouverte au directeur de l’ARH : www.uspsy.fr
Pour signer la pétition de soutien : http://lapetition.be/en-ligne/petition-4483.html
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