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SOCIETE
Dépression : les cliniques accueillent à bras ouverts
http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=8599
Reportage. L'hospitalisation publique est de plus en plus difficile d'accès pour les dépressifs en crise. Pour être suivi à court terme et à temps plein, ils sont donc réorientés vers les cliniques privées qui tournent à plein. (Article paru dans le numéro d'avril de Lyon Capitale)
Les hôpitaux psychiatriques publics sont au bord de l'apoplexie. Alors la psychiatrie réoriente les patients et les aiguille vers une prise en charge dans des cliniques privées. À Lyon, elles proposent 450 lits. Dans ces établissements, le taux d'occupation flirte avec les 100%. À Écully, la clinique Mon Repos a réalisé un chiffre d'affaires de 5,4 millions d'euros. Elles assurent un suivi et un soin que l'hôpital public ne peut assurer faute de moyens. “Nous ne surfons pas sur le business de la souffrance psychique. Nos prix ne sont pas exorbitants et les mutuelles ainsi que la sécurité sociale remboursent dans la plupart des cas tous les frais d'hospitalisation”, se justifie Manuel André, le directeur de la clinique Mon Repos. Le forfait journalier est de 12 euros et peut grimper jusqu'à 53 euros pour une chambre simple et un peu plus spacieuse, 23m2, équipée d'une télévision.
Dans l'agglomération lyonnaise, il n'existe aucune clinique pour VIP en pleine crise de nerfs comme en région parisienne. Cinq établissements se répartissent les patients hospitalisés dans le privé et proposent une offre d'accueil de 450 lits. La clinique Mon Repos à elle seule peut en accueillir une centaine. Le cadre est apaisant. L'endroit semble comme coupé du monde. La bâtisse a des allures d'hôtel casino de station thermale. Les patients qui déambulent l'air hagard dans les couloirs de la clinique ramènent à la réalité du lieu. “Les malades qui arrivent chez nous sont dans un état dépressif grave avec souvent une tentative de suicide”, précise Manuel André. À la clinique Mon Repos se mêlent des patients récurrents, chez qui la dépression est une pathologie, à ceux qui connaissent “juste” un épisode de crise. Les cadres côtoient des bénéficiaires de la CMU. Comme dans toutes les structures de soins psychiatriques, les salariés qui ont pété les plombs sont légion. Ils ne repasseront généralement plus par la clinique Mon Repos. La durée des soins est en moyenne d'une quarantaine de jours.
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Dépression : les cliniques accueillent à bras ouverts
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Reportage. L'hospitalisation publique est de plus en plus difficile d'accès pour les dépressifs en crise. Pour être suivi à court terme et à temps plein, ils sont donc réorientés vers les cliniques privées qui tournent à plein. (Article paru dans le numéro d'avril de Lyon Capitale)
Les hôpitaux psychiatriques publics sont au bord de l'apoplexie. Alors la psychiatrie réoriente les patients et les aiguille vers une prise en charge dans des cliniques privées. À Lyon, elles proposent 450 lits. Dans ces établissements, le taux d'occupation flirte avec les 100%. À Écully, la clinique Mon Repos a réalisé un chiffre d'affaires de 5,4 millions d'euros. Elles assurent un suivi et un soin que l'hôpital public ne peut assurer faute de moyens. “Nous ne surfons pas sur le business de la souffrance psychique. Nos prix ne sont pas exorbitants et les mutuelles ainsi que la sécurité sociale remboursent dans la plupart des cas tous les frais d'hospitalisation”, se justifie Manuel André, le directeur de la clinique Mon Repos. Le forfait journalier est de 12 euros et peut grimper jusqu'à 53 euros pour une chambre simple et un peu plus spacieuse, 23m2, équipée d'une télévision.
Dans l'agglomération lyonnaise, il n'existe aucune clinique pour VIP en pleine crise de nerfs comme en région parisienne. Cinq établissements se répartissent les patients hospitalisés dans le privé et proposent une offre d'accueil de 450 lits. La clinique Mon Repos à elle seule peut en accueillir une centaine. Le cadre est apaisant. L'endroit semble comme coupé du monde. La bâtisse a des allures d'hôtel casino de station thermale. Les patients qui déambulent l'air hagard dans les couloirs de la clinique ramènent à la réalité du lieu. “Les malades qui arrivent chez nous sont dans un état dépressif grave avec souvent une tentative de suicide”, précise Manuel André. À la clinique Mon Repos se mêlent des patients récurrents, chez qui la dépression est une pathologie, à ceux qui connaissent “juste” un épisode de crise. Les cadres côtoient des bénéficiaires de la CMU. Comme dans toutes les structures de soins psychiatriques, les salariés qui ont pété les plombs sont légion. Ils ne repasseront généralement plus par la clinique Mon Repos. La durée des soins est en moyenne d'une quarantaine de jours.
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