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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 25 décembre 2015

Apprentissage : l’intelligence artificielle, une élève de plus en plus douée

Comment faire en sorte qu’un programme puisse apprendre sans l’intervention d’un ingénieur pour chaque tâche ? C’est une des grandes difficultés rencontrées dans l’apprentissage automatique.
Le Monde.fr |  | Par Morgane Tual

La recherche en intelligence artificielle a permis de progresser dans le « machine learning », soit l'apprentissage des machines.
La recherche en intelligence artificielle a permis de progresser dans le « machine learning », soit l'apprentissage des machines. Quentin Hugon / Le Monde
Un programme informatique est-il capable, à la manière d’un enfant, d’apprendre de son environnement ? S’il reste encore du chemin à parcourir, le machine learning, ou « apprentissage automatique », a connu des avancées significatives ces dernières années, poussé notamment par de grandes entreprises aux moyens inédits. Avec comme icône médiatique le Google Brain, qui a réussi la prouesse, en 2012, de découvrir le concept de chat en analysant des millions d’images issues du Web.

Nourrir le programme : un travail fastidieux

La technique la plus courante de machine learning est l’apprentissage supervisé : pour qu’un programme apprenne à reconnaître une voiture, par exemple, on le nourrit de dizaines de milliers d’images de voitures, étiquetées comme telles. Un entraînement qui nécessite des heures, voire des jours, avant que le programme puisse en repérer sur de nouvelles images.
Cette technique est relativement ancienne, mais elle a fait un bond avec les récentes avancées technologiques. La masse de données désormais disponibles ainsi que la puissance de calcul à disposition des ingénieurs multiplient l’efficacité des algorithmes.
Cette nouvelle génération d’apprentissage supervisé fait déjà partie de notre quotidien : les outils de traduction automatique en sont le parfait exemple. En analysant des immenses bases de données associant des textes et leur traduction, le programme relève des régularités statistiques, sur lesquelles il se fonde pour trouver la traduction la plus probable non seulement d’un mot, mais aussi d’une formule, voire d’une phrase.
Efficace, cette méthode atteint vite ses limites. « Ces machines sont bêtes, souligne Pierre-Yves Oudeyer, directeur de recherche en robotique et sciences cognitives à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique. Elles ne comprennent rien aux phrases qu’elles traduisent, elles ont juste vu que telle phrase était souvent traduite de telle manière. »Qui plus est, elles nécessitent un travail fastidieux de la part des ingénieurs, chargés de concevoir les gigantesques bases de données pour nourrir leur apprentissage.

jeudi 24 décembre 2015

Les « tests salivaires de dépistage » de cannabis au lycée critiqués de toutes parts

LE MONDE  | Par Mattea Battaglia et François Béguin

COLCANOPA
La promesse de campagne de la nouvelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Les Républicains), qui prévoit le financement dans les lycées franciliens de « tests salivaires de dépistage de consommation de drogue », est sur les rails. Dans la ligne de mire de l’élue, l’usage de cannabis, un « phénomène massif qui se développe et résiste aux stratégies classiques de prévention », selon Annie Genevard, chargée de l’éducation au sein du parti Les Républicains.
Mardi 22 décembre, Frédéric Péchenard, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, a promis sur France Info une mise en place « dès que possible » – en 2016 – du dispositif, assurant qu’il se ferait « dans le respect absolu » des élèves et de leurs familles. Concrètement, la région s’engage à proposer aux 470 lycées franciliens de financer ces tests – entre 10 et 12 euros l’unité – « à partir du moment où le conseil d’administration de l’établissement a voté en sa faveur », précise-t-on dans l’entourage de Mme Pécresse.

Jeux vidéo : le sexisme résiste

LE MONDE CULTURE ET IDEES  | Par Catherine Vincent
La joueuse américaine Sydney Leroux, nouvelle recrue de « FIFA 16 » : le jeu de football propose, pour la première fois, douze équipes féminines.
La joueuse américaine Sydney Leroux, nouvelle recrue de « FIFA 16 » : le jeu de football propose, pour la première fois, douze équipes féminines. EA Sports
Pour ceux qui sont à la fois amateurs de jeux vidéo et pourfendeurs de sexisme, il y aura eu, cette année, deux bonnes surprises au pied du sapin de Noël : la sortie de Rise of the Tomb Raider (Square Enix), deuxième volet depuis la refonte de la célèbre série en 2013, dans lequel l’archéologue Lara Croft semble avoir définitivement troqué son minishort moulant et ses seins en obus contre une parka d’aventurière ; et celle de FIFA 16 (Electronic Arts), jeu de football de référence qui permet pour la première fois de faire jouer une douzaine d’équipes nationales féminines. Par ailleurs, le dernier épisode d’Assassin’s Creed (Ubisoft) propose – enfin – un personnage féminin jouable, tout comme le nouveau Call of Duty (Activision)…
Un vent d’égalitarisme soufflerait-il dans l’univers très viril du jeu vidéo ? Ce serait trop dire. Mais la brise qui se lève est suffisamment forte pour susciter la colère des anti­féministes. En témoignent les violentes menaces reçues, en 2014, par la blogueuse américaine Anita Sarkeesian, qui analyse et dénonce les stéréotypes féminins en vigueur dans les jeux. Ou encore les commentaires virulents qu’a suscités la mise en ligne en 2013, par la joueuse et blogueuse française Mar_Lard, d’un article intitulé « Sexisme chez les geeks : pourquoi notre communauté est malade et comment y remédier ».
Bayonetta, l’héroïne du jeu du même nom (2009), un clin d’œil outré aux stéréotypes.
Bayonetta, l’héroïne du jeu du même nom (2009), un clin d’œil outré aux stéréotypes. Sega / Nintendo
Pour Fanny Lignon, qui a dirigé le récent ouvrage Genre et jeux vidéo (Presses universitaires du Midi, 268 p., 20 €), ces débats montrent qu’il est urgent d’interroger le secteur sous l’angle du genre. « Il suffit de taper sur Internet les mots-clés “sexisme” et “jeux vidéo”, et de surfer un peu sur les forums dédiés, pour se rendre compte que le problème doit être questionné », constate cette chercheuse en études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Lyon-I. Question d’autant plus centrale que les smartphones, les tablettes et les consoles de salon ont modifié le profil type du « gamer ». « Aujourd’hui, précise-t-elle, on joue à tout âge, et à tous types de jeux, filles ou garçons, ensemble ou séparément, en couple, entre amis ou en famille. » Et l’on compte parmi ces joueurs presque autant de femmes que d’hommes.

Une « vie de carabin » racontée en BD

Le Monde.fr  | Propos recueillis par Eric Nunès
Extrait de la couverture de "Vie de carabin 2". Védécé
Interne des hôpitaux et auteur de bandes dessinées, Védécé chronique en bande dessinée sa vie d’apprenti médecin dans le deuxième opus de Vie de carabin.
Védécé, c’est curieux comme pseudo ? Vous l’avez construit comment ?
Védécé : C’est tout simplement les initiales de Vie de carabin, la chronique en bande dessinée de mon quotidien d’étudiant en médecine, que je tiens sur les réseaux sociaux depuis quatre ans. Ce sont des dessins humoristiques, mais il m’arrive aussi de dénoncer les dérives de l’hôpital. C’est la raison pour laquelle je dois être anonyme. Quand on m’a proposé de faire le premier album, il a donc fallu trouver un pseudo. VéDéCé est venu assez rapidement, en référence à Hergé [pour RG : Georges Rémi].
Comment un interne, qui, selon votre BD, travaille 80 heures par semaine parvient-il à faire un livre par an ?
Il m’a fallu deux ans pour écrire ce tome II. Environ neuf mois pour écrire le scénario et quinze mois pour le dessin. C’est deux fois plus que ce que mettent des dessinateurs professionnels. Et encore, j’avais heureusement acquis un peu d’expérience en écrivant le premier tome. Quand quelque chose d’intéressant m’arrivait dans la journée, je le notais sur mon téléphone, et je l’intégrais le soir dans le scénario. Tout ce que je raconte dans mes livres est inspiré de mon expérience à l’hôpital. Même les éléments les plus drôles ou les plus choquants. Et il y a matière ! Avant ce livre, je me demandais pourquoi aucun interne n’avait jamais sorti de bande dessinée sur son quotidien. Maintenant je sais… J’ai passé tous mes temps libres sur ce 2etome. Certains dorment pendant leurs jours de repos, moi je dessine pour évacuer.

Abandonnée par le réseau de santé

Par  24 décembre 2015
Chantal LevesqueDanielle Paquette-Harvey


Une citoyenne dénonce la difficulté qu’elle a eu à obtenir des services pour sa mère, atteinte de graves problèmes de santé mentale. Elle a même craint que celle-ci se retrouve à la rue. Son cas est loin d’être unique, selon divers organismes et intervenants en santé mentale.

À la fin du mois d’octobre, la mère de Danielle Paquette-Harvey a été hospitalisée à l’hôpital Notre-Dame pour une psychose. «Elle en fait deux à trois fois par année depuis quelque temps. L’an dernier, elle a appelé au 911 et a demandé aux policiers de lui tirer dessus, a rapporté cette mère de famille de 31 ans. À chaque crise, à chaque tentative de suicide, elle est renvoyée chez elle sans suivi après quelques jours. Elle n’a pas de médecin de famille.»


Petits arrangements après la mort

LE MONDE CULTURE ET IDEES |  | Par Anne Chemin
La promesse d’égalité de 1789 ne s’est pas arrêtée aux portes de la famille. Abolition du droit d’aînesse, proclamation de l’égalité entre héritiers, suppression du privilège de masculinité : en matière de succession, les révolutionnaires ont remplacé le principe de hiérarchie de l’Ancien Régime par le principe d’égalité, instaurant une « démocratie domestique » dénoncée par les doctrinaires de la contre-révolution. Au nom d’une « logique égalitaire propre aux temps nouveaux », « les législateurs ont été guidés par un souci très politique de favoriser les nouvelles générations et de lutter contre “le despotisme des pères” », résumait, en 2004, l’historien du droit Jacques Poumarède.

«Nous d’abord» ? Les mirages de la préférence nationale

Par Frédérique Leichter-Flack Maître de conférences en littérature à l’université Paris-Ouest. — 23 décembre 2015

Un discours économique et rationnel explique que l’immigration crée des emplois, de la croissance et des ressources, plus qu’elle n’en ponctionne. Mais c’est sur les imaginaires qu’il faut agir. Car plus que la pénurie réelle, c’est la croyance à la pénurie qui mène à la résignation et au rationnement.

Il y a deux versions du même conte russe. Dans la première, différents animaux de plus en plus gros, de la souris à l’ours, se glissent dans une moufle abandonnée dans la neige ; chacun à son tour demande la permission d’entrer à ceux qui l’ont précédé, ceux-ci se concertent, hésitent, puis acceptent de se serrer pour laisser entrer le nouvel arrivant transi. Même l’ours parvient ainsi à se blottir dans la moufle aux coutures distendues. Jusqu’à ce que se faufile, sans se faire remarquer et sans demander la permission, une petite fourmi : la moufle alors trop pleine explose, et les animaux se dispersent tristement sur la neige inhospitalière, chacun pour soi à la recherche d’un nouvel abri. Dans la seconde version du conte, c’est une cabane dans la forêt qui accueille successivement des animaux de plus en plus gros en quête d’un abri ; malheureusement, l’ours est trop lourd, et sans le vouloir, il fait tout s’écrouler. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : l’ours promet de réparer la cabane, et tous les animaux se mettent au travail avec lui pour en reconstruire ensemble une plus belle et plus grande qui sera vraiment leur cabane à eux tous.


VIETMAN - Encore des lacunes en matière de soins psychiatriques

LE COURRIER DU VIETMAN 26/12/2015
Au Vietnam, 10% de la population souffre de troubles mentaux. Un chiffre considérable. La pénurie de psychiatres, de centres adaptés et le manque de loi dans ce domaine provoquent de réels problèmes sociaux. Des solutions doivent être développées.
Dix pour cent des Vietnamiens présentent des problèmes psychiatriques.
Photo : Anh Tuân/VNA/CVN

Conseils à un jeune chercheur en psychiatrie

29/12/2015




Deux psychiatres d’Australie proposent des « conseils à un jeune » collègue désireux de s’engager dans une carrière de recherche en psychiatrie. La qualité première « sine qua non» du chercheur est la vocation, la « passion de l’excellence dans la pensée critique. » En effet, précise Santiago Ramón y Cajal[1] dans Advice for a young investigator[2], la déférence excessive aux travaux de ses prédécesseurs peut nuire à la créativité : il faut certes connaître et respecter la démarche de ses aînés, mais aussi se garder d’une admiration excessive risquant de stériliser une originalité parfois nécessaire pour proposer un nouvel angle d’attaque d’une question encore en suspens. Le chercheur doit donc savoir sortir des sentiers battus et se consacrer à des sujets plus inattendus car, résument de façon pittoresque les auteurs, « il n’y a aucun intérêt à suivre le troupeau. »

La start-up Brain Power "hacke" les Google Glass pour aider les enfants autistes


Industrie et Technologies : Veille des technologies émergentes et des solutions innovantes. Ingénieur de l'année, CNISF et derniers brevets  PAR  PUBLIÉ LE 

AUTISME : La thérapie médiée par les parents fait ses preuves

The Lancet Psychiatry

Développé par des médecins de l’Université de Liverpool et de Manchester, cette nouvelle thérapie de l'autisme, médiée par les parents, vient d’être testée avec succès en Inde et au Pakistan. L’objectif au départ, améliorer la prise en charge des 5 millions d'enfants de la région touchés par les TSA. Ces nouvelles données concernant la thérapie PACT (PASS en Asie du Sud) confirment l'importance de l'implication des parents dans l'apprentissage de l'enfant autiste et montrent que la thérapie peut être adaptée avec succès à des pays moins favorisés. 

mercredi 23 décembre 2015

Aide-soignante, elle publie son premier roman

20/12/2015


Nadia est installée à Loreux. - Nadia est installée à Loreux.Nadia est installée à Loreux.













Nadia est installée à Loreux.

Aide-soignante en psychiatrie, Nadia Baudouin Bekkari place l’histoire de son premier roman dans cet univers de schizophrénie et d’hallucinations.
Après tout, je ne fais de mal à personne est le titre du premier roman de Nadia Baudouin Bekkari. Du moins du premier qu'elle publie. « J'en ai écrit un autre mais je ne trouve pas la fin… Je compte le reprendre plus tard. C'est un roman un peu fantastique », décrit cette habitante de Loreux, qui écrit depuis très longtemps : « C'est ma passion, ce qui me motive. Cela me permet d'extérioriser beaucoup de choses, personnelles comme professionnelles. Quand j'écris, je me mets dans ma bulle, souvent avec le casque sur les oreilles, j'écoute beaucoup de rock. C'est mon moment à moi. »

"J'ai travaillé avec les fous, et ce n'est pas ce que vous croyez"

Célia Carpaye,  le 

Le métier d'éducateur spécialisé est peu connu. Leur image, déformée par la télé-réalité, relève souvent du fantasme. Notre contributrice Célia Carpaye a travaillé auprès de personnes atteintes de troubles psychiatriques. Elle raconte.


J'ai travaillé avec les fous qui vous effraient. Ceux qui hurlent dans la rue, ceux qui repoussent les passants parce qu'ils puent, qu'ils sont sales, qu'ils disent des mots pleins de mots, des mots qui ne veulent rien dire, des mots qu'on ne comprend pas, des mots qui vont trop vite, trop fort. J'ai travaillé avec les fous qui marchent toujours dans la même direction, voyageurs prisonniers de la ville, avec ceux que la rue a rendu dingue ou a appelé en son sein parce que de là où ils viennent, personne n'a compris les voix dans la tête et les silences prostrés. J'ai travaillé avec les fous qui refusent d'être réduits au silence en se couchant sur des lits d'hôpital, ceux qu'on accuse d'être des dangers pour la société et qu'on menace d'enfermer loin du monde loin des regards, j'ai travaillé avec ces gens qui ont gardé la tête hors de l'eau même quand les vagues ont balancé leur corps malade contre un rivage hostile. 

DARWIN L'ORIGINAL À LA CITÉ DES SCIENCES


L'expo DarwinL'expo DarwinLa prochaine fois que vous allez à la Cité des sciences de la Villette, avec vos gamins, faites le aussi pour vous. Et rendez vous à la nouvelle exposition temporaire «Darwin, l’original».
Ce n’est pas que cette exposition n’ait rien à proposer aux minots. Ils pourront s’amuser avec des pinsons aux becs aimantés. Trier des jeux de cartes virtuelles pour autant de quizz culturels et historiques sur le 19ème siècle. Jouer à sélectionner des pigeons virtuels. Voir des films particulièrement réussis. Pourront «singer» des expressions animales et de se faire prendre en photo, pour l’amusement de tous et des visiteurs suivants. Et trouveront même des écrans devant lesquels on peut jouer à se prendre pour Tom Cruise dans Minority report en agitant les bras pour le commander avec de grands gestes. Et ainsi lancer des jeux sur les traits anatomiques ou comportementaux que l’homme partage avec d’autres animaux. Mais l’expo vise aussi, voire plutôt, un public de lycéens et d’adultes (et de scolaires mais accompagnés). Mission ? Comprendre vraiment la pensée de Darwin.
Ouch ! La pensée de Darwin ? Ce truc dense, complexe, déformé à grands coups d’idéologies dès sa formulation avec l’Origine des espèces en 1859 ? Oui. Car nous avons besoin de «cette histoire culturelle des sciences», explique le concepteur de l’exposition, Eric Lapie. Elle prend d’ailleurs place dans un cycle pluriannuel sur les grands «penseurs» des sciences, démarré avec Léonard de Vinci. Il se poursuivra avec Louis Pasteur, début 2018. Lapie rêvant d’en faire une sur Ada Lovelace, la comtesse Augusta Ada King (1815-1852), la première et donc la plus innovante des informaticiennes dont on se demande vraiment pourquoi elle ne fait pas plus d’émules aujourd’hui dans la gent féminine à l'instar de Grace Hopper, à qui l'on doit l'invention du compilateur, ou de Margaret Hamilton, l'ingénieure en chef de l'informatique du programme Apollo. Ce serait là une excellente idée au vu des promotions mono-genre d'informatique à l'université.

CROIRE À L’ÉVOLUTION OU LA COMPRENDRE

Diffuser la pensée de Darwin est un besoin que Lapie justifie sans prendre de gants: «il y a un enjeu politique, lié au contexte actuel, de la compréhension de Darwin et du darwinisme. Quand j’entends des discours qui prétendent s’appuyer sur lui... dans le cadre d’un plan de licenciements dans une entreprise et où on nous ressort l’antienne des «plus aptes», de «la lutte pour la vie», ou de la «sélection naturelle»... je me dit qu’il est plus que temps de déconstruire ces discours trompeurs».

LE MONDE VA-T-IL SI MAL ?

PLUS 18 DÉCEMBRE 2015


Attentats, désastres écologiques, croissance des inégalités… Quelles sont encore les raisons d’espérer ? En effet, les questions s’accumulent : comment ne pas sombrer dans un pessimisme et un catastrophisme paralysant ? Comment appréhender ces différentes épreuves collectives ? Comment aller au-delà ?

CC Atreides59 / Flickr
  • Patrick Clervoy, médecin psychiatre, ancien titulaire de la chaire de psychiatrie et de psychologie médicale appliquées aux armées, auteur de L’Effet Lucifer : des bourreaux ordinaires (CNRS Editions, 2013)
  • Martin Steffens, agrégé de philosophie, auteur de Rien que l'amour : repères pour le martyre qui vient (Salvator, 2015)
  • Bruno Tertrais, politologue, auteur de L'Apocalypse n'est pas pour demain : pour en finir avec le catastrophisme (Denoël, 2011)
  • Edouard Tétreau, essayiste, président fondateur de Mediafin, auteur de Au-delà du mur de l’argent (Stock, 2015).

Ces sociétés matriarcales sont à l’opposé des nôtres : les femmes y régissent la vie de toute la communauté

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Notre société actuelle est basée sur le patriarcat, c’est-à-dire une organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes. Bien que cela soit peu à peu en train de changer, il existe des tribus et des peuples pour lesquels une telle chose n’est et n’a jamais été d’actualité. SooCurious vous présente quatre communautés où les femmes sont au centre de la vie économique et sociale.

L’île de Kihnu, Estonie
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mardi 22 décembre 2015

Voici comment la santé mentale est perçue et traitée dans 9 pays

SENEGAL    Rédigé par Tété Diatta le 14 Décembre 2015 




Voici comment la santé mentale est perçue et traitée dans 9 pays
La manière dont nous percevons, parlons ou traitons les maladies mentales n’est pas la même partout. Nous avons demandé à des journalistes de BuzzFeed originaires de neuf pays différents de nous raconter comment ce sujet est abordé chez eux. 
Dans un même pays, le regard des autres ou l’accès aux soins dépend bien souvent du genre, de l’âge, de la culture, des origines, des revenus, de la profession et d’autres facteurs encore. Cette discussion est donc un point de départ, basé sur nos recherches ainsi que nos propres expériences.

Comment les médias parlent -ils de santé mentale ? 
Dani Beck : Ça dépend vraiment du milieu. Il y a des gens très ouverts et compréhensifs, et d’autres qui vont être complètement désemparés. Si vous êtes en confiance, vous pouvez tout à fait demander conseil à un ami. Si vous travaillez dans une boîte soucieuse de la santé mentale de ses employés, vous pouvez même être ouvert à ce sujet au boulot. Mais le plus souvent, les gens gardent ça pour eux. Et leur entourage tombe souvent dans le piège des clichés véhiculés par certains médias, qui disent par exemple que les gens dépressifs devraient se «ressaisir». 
Jenna Guillaume : C’est un sujet encore très tabou. Les gens s’en libèrent de plus en plus, surtout les jeunes, et des campagnes de prévention comme la semaine de la Santé mentale (qui a lieu en octobre en Australie) ou des organisations commeHeadspace  ou le Black Dog Institute  aident à déstigmatiser les questions de santé mentale, mais les gens ont encore du mal à en parler. 
Personnellement, j’ai déjà évoqué mon anxiété avec mon entourage proche, et j’ai aussi demandé à une très bonne amie qui souffrait des mêmes problèmes le nom de son psychothérapeute. Mais j’ai longtemps eu honte d’en parler, en partie parce que les préjugés sont très persistants en Australie. 
La manière dont nous percevons, parlons ou traitons les maladies mentales n’est pas la même partout. Nous avons demandé à des journalistes de BuzzFeed originaires de neuf pays différents de nous raconter comment ce sujet est abordé chez eux. 
Dans un même pays, le regard des autres ou l’accès aux soins dépend bien souvent du genre, de l’âge, de la culture, des origines, des revenus, de la profession et d’autres facteurs encore. Cette discussion est donc un point de départ, basé sur nos recherches ainsi que nos propres expériences.

Comment les médias parlent -ils de santé mentale ? 

L'état d'urgence de noël