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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 24 février 2012


Suite aux (très) nombreuses demandes d'informations reçues ces dernières semaines par RESILIENCE, au sujet du processus de désinscription à l'ordre infirmier, nous vous informons que :

cette demande de désinscription doit être adressée directement à votre cdoi (celui où vous êtes inscrit actuellement si changement entre temps), en lettre recommandée avec accusé de réception, sur papier libre, en indiquant votre numéro d'ordre afin de faciliter les formalités à un ordre toujours plus cafouilleux,

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DÉMOCRATIE SANITAIRE – L’espérance de vie au fil de la ligne du RER B

Le site Rue89 a interrogé le professeur en aménagement sanitaire Emmanuel Vigneron qui a réalisé une carte plutôt saisissante. Intitulée "La ville, la vie, la mort dans Paris et ses banlieues au long du RER B", elle présente les différents indices comparatifs de mortalité* selon que vous habitiez à Saint-Rémy-les-Chevreuse, Port Royal, La Plaine-Saint-Denis et autant de stations de la ligne B du RER.
Et surprise, l'espérance de vie peut varier du simple au double alors que la ligne ne parcourt que 70 km. Ainsi, explique l'auteur de la carte, "en moins d'un quart d'heure de trajet, le risque de mourir une année donnée augmente ainsi de 82 % entre les arrondissements les plus aisés de Paris et le quartier du Stade de France".
"C'est l'effet ZUS", explique le chercheur à Rue89. "Il a été démontré que le simple fait d'habiter dans une zone urbaine sensible – une fois qu'on a neutralisé les effets d'âge, de sexe et de classe sociale – a des effets pathogènes. Ils sont liés à mille choses : au cadre de vie, au stress, à la pollution éventuelle, au fait qu'il n'y a pas d'offre de santé suffisante dans ces zones-là".
Parallèlement, M. Vigneron a mis en évidence le nombre de médecins libéraux installés dans les villes jalonnant la ligne B du RER. Si le quartier du Luxembourg à Paris compte 20,3 médecins généralistes pour 10 000 habitants, ils ne sont plus que 5,9, toujours pour 10 000 habitants à La Courneuve et Aubervilliers. La différence est encore plus forte concernant les médecins spécialistes. Ils sont 68,5 pour 10 000 dans la "commune de station" du Luxembourg contre 1,6 pour La Courneuve et Aubervilliers. Et le chercheur d'appeler de ses vœux une "démocratie sanitaire"...
Pour avoir une illustration concrète des difficultés que rencontrent les personnels soignants comme les habitants de la Courneuve, vous pouvez lire le dernier post du blog Urbains sensibles, intitulé "Au centre de santé, on soigne selon les besoins, pas les moyens".
* L'indice comparatif de mortalité est le rapport entre le nombre de décès observés dans le département et le nombre de décès attendus. Ce dernier chiffre est calculé en appliquant à la population du département les taux de mortalité nationaux par âge et sexe.

jeudi 23 février 2012


L’Etat reconnaît son erreur sur les médiateurs de santé (ou pairs-aidants) en psychiatrie

23 Février 2012 Par guy Baillon
L’Etat reconnaît son erreur sur les médiateurs de  santé (ou pairs-aidants) en psychiatrie
Félicitons les syndicats infirmiers d'avoir démasqué ce projet pervers
Comme nous l’apprend le communiqué du syndicat d’agents de la fonction publique hospitalière, de ce jour. Espérons qu’ils n’en resteront pas là. Nous ne pouvons que féliciter les syndicats infirmiers de s'être ainsi révoltés contre ce projet pervers et d'avoir obtenu sa suspension. il faut absolument faire disparaître définitivement ce projet de pairs-aidants, cachés sous le terme de ‘médiateurs de santé’.
J'avais dénoncé ce projet dès sa naissance en 2008 dans 2 livres : "Les usagers au secours de la psychiatrie", Erès, 2009 (p 258 et 388) et "Quel accueil pour la folie" Champs social 2011, (p 277 à 288) ensuite dans des articles de Médiapart (conte de la folie)
Nous savions précisément que la FNAPSY avait été entrainée dans la démarche d'évaluation de ce projet contre son gré, et que les promoteurs du projet voulaient en fait se servir d'elle comme caution !!!
Enfin elle est libérée ! Bravo
Le point hard de la perversion des psychiatres promoteurs était de faire croire à quelques usagers que leur expérience "vécue" de la maladie était un "plus" qui les élevait à un niveau de savoir meilleur que celui des soignants, ceci en s'appuyant sur la théorie conçue aux USA de « l'empowerment, » le fameux 'rétablissement' venant prendre la place de la guérison et les plaçant soit disant à un niveau supérieur aux autres malades et aux soignants ; si les canadiens se sont sentis un moment satisfaits d’une telle idéologie pseudo philosophique, c’est parce que leur culture est en fait loin de la nôtre, mais très proche de celle des USA, eux dramatiquement bouleversés par la fermeture du jour au lendemain en 1965 de 500.000 lits de psychiatrie sans compensation en ville, d’où la révolte des usagers soutenus par leurs proches ; laissons nos amis canadiens en paix ; d’ailleurs ils sont devenus très critiques sur ce projet, prêts à l’annuler car eux savent annuler les mauvais projets.
Les promoteurs français ont eu la prétention d’affirmer que ces super-pairs-aidants étant rémunérés (par les hôpitaux ) allaient 'faire le ménage' des 'mauvais services de psychiatrie' et remettre sur les rails les 'soignants de mauvaise qualité'. Incroyable mais vrai ! Pour cela ils seraient recrutés, formés, suivis, rémunérés, félicités !
Devant de telles promesses les usagers se trouvaient ainsi pris dans des filets dont ils ne pouvaient se sortir eux –mêmes.
Ils étaient d’autant plus ‘pris’ dans ces filets que les promoteurs du projet recrutaient eux-mêmes parmi la foule des malades, les heureux élus, les bons pairs, les bons malades ! « qu’est ce qu’être un bon malade » ? fruit d’un recrutement totalement arbitraire, fait du prince.
D'ailleurs les promoteurs étaient assez ‘bien introduits’ eux-mêmes pour convaincre l'HAS et obtenir d’elle une subvention considérable pour mener à bien la formation actuelle !
Pourtant ce projet est très grave, car il touche d’abord les quelques usagers 'enrôlés' qui vont se trouver coincés comme les malheureux "bons malades" de si triste mémoire que nous avons connus dans l'asile ; ensuite il va entrainer un discrédit sur la profession de soignants, ceux-ci ne pouvant plus être évalués que par des ex-malades à qui on donne un pouvoir et une responsabilité du type des RG ou de l’inquisition.
Confusion des rôles stupéfiante !
N’y a-t-il pas là une grave faute sur le plan éthique, qui devrait être poursuivie !
La plus grande diffusion doit être faite à ce combat et à sa réussite, car n’oublions pas que ce projet fait partie intégrante du Plan de Santé Mentale de janvier, qui comme la loi du 5-7-2011 méprise 50 ans de pratique psychiatrie de secteur, méprisait les équipes et d'abord des générations d’infirmiers, et traite comme de futurs délinquants les malades-usagers, sans respect de l'homme.
Il faudra aller plus loin même si les infirmiers ne se sentent pas encore directement concernés : il faut combattre aussi le projet " d'aidants- familiaux" en psychiatrie demandé par quelques dirigeants de l'UNAFAM (autre projet soutenu aussi dans le Plan de santé mentale de janvier), mais pas par la majorité des familles. L'Etat veut ainsi remplacer les soignants par les familles et les rémunérer selon les mêmes idées et avec les mêmes moyens que les médiateurs de santé !!!
Mais attention, le communiqué des ministères précise qu’il ne s’agit là que d’une « suspension » de l’expérience et que la formation des 30 pairs-aidants recrutés se continue ! En fait ces ministères sont très contents de l’approche des élections, espérant que l’expérimentation sera oubliée dans le vacarme de leur défaite électorale ! Leur responsabilité est lourde : comment l’Etat va-t-il en quelques semaines trouver des mesures faisant oublier leurs engagements auprès de ces 30 personnes ainsi dupées, entrainées dans un statut qui n’existera jamais ?
De toute façon si cette erreur commence à être reconnue, cela veut dire que les ministères commencent à s’inquiéter de l’outrance des mesures qu’ils ont prises à l’égard de la psychiatrie, et surtout des malades usagers : les traiter par la loi comme des délinquants auxquels sont promis comme seuls traitements des lavages de cerveau (réduisant le traitement psychiatrique à la chimie sans consentement) et des menaces avec le comportementalisme (l’enfermement comme mesure d’intimidation est bien l’extrême exemple de mesure comportementaliste).
Cela veut dire aussi que l’Etat commence à s’inquiéter de son propre mépris à l’égard des professions soignantes.
Cela fait beaucoup de mécontents à l’approche des élections.
Ceci étant soyons prudents, car la gauche n’a pas tenu toujours ses promesses en psychiatrie : n’oublions pas que le Bureau de la psychiatrie qui était attentif à l’application de la politique de secteur, ainsi que la Commission des Maladies Mentales qui élaborait avec des ‘sages’ de toutes les professions l’évolution de cette politique, ont été fermées sous un gouvernement socialiste en 1990. La politique de secteur a été abandonnée dès cette année-là. Pire, nous avons vu il y a peu des députés de gauche soutenir un laboratoire anti psychiatrique comme Fondamental ne jurant que par les gênes dans le soin et voulant écarter la psychanalyse, et d’autres députés de gauche acceptant de soutenir le projet de loi interdisant la même psychanalyse !
Donc à tous les candidats, futurs élus, demandons l’abrogation de la loi du 5-7-2011 ; l’annulation du Plan de Santé Mentale de janvier qui soutient ces deux projets de pairs-, et mères-aidants (les familles), et la promesse d’un débat national autour de la folie, la non condamnation de celle-ci, le respect et la dignité de l’homme, grâce à un grand projet de psychiatrie reprenant l’application de la politique de secteur et des mesures soutenant le handicap psychique, complémentaires l’un à l’autre. Enfin un projet respectueux de l’homme.
Alors à l’approche des élections nous retrouvons l’espoir !


Ni rituel psychanalytique ni réductionnisme génétique !

Point de vue | LEMONDE | 22.02.12 |
par Yehezkel Ben-Ari, neurobiologiste, Nouchine Hadjikhani, neuroscientifique et Eric Lemonnier, pédopsychiatre

Les débats homériques en cours sur les causes de l'autisme laissent perplexe toute personne un tant soit peu informée sur la réalité de cette maladie. Des conflits idéologiques, forts éloignés de la réalité médicale et biologique, semblentfleurir particulièrement dans l'autisme. Il convient de rappeler quelques faits qui ne sont pas contestables.

1. L'autisme est une maladie précoce qui prend naissance le plus souvent pendant la grossesse. On trouve plus de neurones dans certaines régions cérébrales des enfants autistes. La prolifération cellulaire ayant lieu exclusivement in utero chez l'homme, cette preuve ne peut être contestée. L'autisme est une maladie du développement cérébral avec la formation très tôt de réseaux neuronaux aberrants qui rendent difficile la communication des enfants autistes dès leur plus jeune âge.
2. L'autisme a parfois une origine génétique, mais l'environnement joue un rôle crucial. On a pu identifier des mutations génétiques dont l'expression chez l'animal cause des malformations et un "comportement autistique". Ces mutations, qui ont un impact sur la formation de connexions entre cellules nerveuses, entraînent dans le cerveau de l'embryon un cercle vicieux avec des effets délétères sur les régions atteintes.
3. Des études épidémiologiques montrent une bonne dizaine de facteurs de type environnementaux ayant un rapport avec l'autisme. Ainsi, une étude danoise des corrélations entre autisme et complications à la naissance montre plus de soixante facteurs périnataux liés à l'autisme, y compris une présentation anormale du bébé lors de la naissance, des complications de type ombilicale/placentaire, une détresse foetale, une lésion ou un trauma néonatal, une naissance multiple, une hémorragie maternelle, une naissance en été, un faible poids à la naissance, une petite taille pour l'âge gestationnel, une malformation congénitale, des difficultés de nutrition, une anémie néonatale, une incompatibilité ABO (les trois groupes sanguins) ou de type rhésus.
La probabilité d'avoir un enfant autiste augmente de façon significative quand deux facteurs sont réunis. Des toxiques tels que les métaux lourds et les pesticides ont aussi une incidence sur l'expression de la maladie. En résumé, l'autisme est une maladie développementale multifactorielle.
4. Une malformation cérébrale est un phénomène "biologique" qui ne nage pas dans l'éther et ne se guérit pas avec des mots. Parler de la responsabilité de la mère et de vouloir guérir les rapports avec son enfant fait fi de cette réalité biologique. Par exemple, l'ocytocine - une hormone libérée pendant la naissance et l'allaitement joue un rôle certain dans l'attachement mère-enfant. Imaginons que cette hormone marche moins bien chez une mère et son enfant ; va-t-on l'accuser d'en être responsable et va-t-on guérir ce rapport difficile avec des mots ou plutôt avec l'hormone déficiente ? Il faudrait rappeler que même les aspects affectifs qu'affectionnent les psychanalystes ont par essence un substratumbiologique. La prétention des psychanalystes de guérir cette maladie avec des séances de psychanalyse ne tient pas, car on ne peut pas ignorer la biologie. Le manque de fondement scientifique de cette branche et le fait qu'elle s'affranchit du minimum de preuves statistiques auxquelles sont astreints tous ceux qui veulent développer des traitements est inacceptable.
De plus, non seulement les preuves d'une quelconque amélioration sont toujours attendues, mais de plus la méthode provoque des dégâts en culpabilisant les mères et en faisant prendre du retard à l'enfant pendant que celui-ci est privé d'une éducation qui pourrait l'aider à se développer. A l'autre extrême, le réductionnisme génétique procède d'une simplification abusive qui, tout en dédouanant les mères de leurs responsabilités, ne tient pas compte des facteurs environnementaux.
On a pu identifier des centaines de mutations associées à l'autisme, dont plusieurs sont aussi à l'origine d'autres maladies neurologiques. Il y a donc plusieurs gènes pour une même maladie et plusieurs maladies pour un même gène montrant la difficulté du diagnostic et rendant une thérapie génique illusoire. Cette double OPA sur une maladie et des parents dont le courage mérite plus de respect et d'admiration n'a pas lieu d'être. Cette maladie et son traitement posent un problème redoutable aux chercheurs, qui doit être abordé avec pragmatisme et sérieux. Les parents rapportent souvent avoir vécu la prise en charge de leur enfant comme une épreuve, d'une part par la culpabilisation maternelle qu'elle engendre, mais surtout en proposant une hiérarchie des priorités, souvent sansprendre en compte les objectifs essentiels d'autonomie et d'intégration. Les parents ont souvent à juste titre le sentiment d'être dépossédés de leur fonction parentale, incapables qu'ils seraient de faire des choix pour leur enfant.
Il faut avoir le courage de dire que cette maladie ne va pas être guérie au sens où on l'entend avec une aspirine. Des méthodes différentes peuvent permettred'améliorer le quotidien des parents, tant mieux, c'est déjà cela ! La guéguerre entre droite et gauche n'a pas lieu d'être ici, marier la gauche avec la psychanalyse est aussi simpliste que prétendre que les approches comportementales sont de droite. Commençons par comprendre comment se construisent ces réseaux aberrants, comment réduire leurs effets nocifs sur les réseaux voisins et, surtout, comment arriver à réduire tout cela le plus tôt possible, et on aura avancé.
Cessons de promettre la guérison miraculeuse à partir d'un gène ou d'une molécule qui effacera les séquelles des malformations développementales. C'est en bloquant ces activités aberrantes avec des outils pharmacologiques que les promesses les plus sérieuses sont en cours de développement. En attendant, une approche à la carte sans menu fixe et sans hégémonie s'impose, mais elle doit être basée sur des méthodes qui ont fait leurs preuves.
>>> Lire aussi le point de vue du philosophe Jean-François Rey : "Autisme : c'est la psychiatrie qu'on attaque"

Yehezkel Ben-Ari, neurobiologiste, président de l'association Vaincre l'autisme ;Nouchine Hadjikhani, neuroscientifique, membre du conseil scientifique deVaincre l'autisme et Eric Lemonnier, pédopsychiatre au CHU Brest



« A Créteil, la justice débordée par l'afflux de patients en psychiatrie » 
« à Créteil [Val-de-Marne], la justice est débordée par l'afflux de dossiers d'hospitalisations sans consentement, depuis le vote d'une loi qui contraint tribunaux et hôpitaux à une union forcée ».Bernard Seltensperger, juge des libertés et de la détention, déclare ainsi que « la situation est devenue intenable ».
« depuis juillet, les patients internés en psychiatrie à la demande d'un tiers ou du préfet doivent être systématiquement présentés avant le 15e jour de leur hospitalisation à un JLD, qui peut maintenir la mesure, prononcer une mainlevée ou requérir une expertise ».
« Contestée lors de son adoption, la réforme se heurte aujourd'hui à des obstacles. Certains hôpitaux ne peuvent assurer le transport de patients parfois dangereux vers les tribunaux. De leur côté, des juridictions déjà surchargées croulent sous de nouvelles audiences »
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« le premier président de la Cour d'appel de Paris Jacques Degrandi a écrit au Garde des sceaux en octobre pour certifier que le tribunal n'était pas "en mesure de fonctionner de manière efficiente". La raison est simple : le Val-de-Marne abrite 7 établissements psychiatriques, dont l'un des principaux en France, l'hôpital Paul-Guiraud de Villejuif. "J'ai parfois jusqu'à 17 dossiers par jour", déplore le juge Seltensperger entre deux dossiers ».De son côté, Me Kristel Lepeu qui, « avec d'autres confrères, espère aller en cassation pour faire préciser la jurisprudence », remarque : « Les juges statuent sans avoir vu les patients. C'est contraire à l'esprit de la loi et aux règles du contradictoire ».
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Hôpitaux publics : une enquête dénonce l'ampleur des dépassements d'honoraires

LEMONDE.FR avec AFP | 22.02.12

Dans son numéro de mars, à paraître jeudi 23 février, le magazine 60 Millions de consommateurs dénonce "l'ampleur" du secteur libéral et des dépassements d'honoraires au sein des hôpitaux publics. L'enquête menée par le mensuel, avec le soutien logistique de Santéclair, filiale commune à plusieurs complémentaires santé, a duré plus de un an et demi.

"Autorisés à exercer une activité libérale au sein même d'un hôpital public, certains chirurgiens en profitent pour pratiquer des tarifs indécents", écrit 60 Millions de consommateurs. Ainsi, sur un total de près de 45 000 praticiens du public, 4 524 exercent une activité privée au sein de l'hôpital. Parmi ces derniers, 1 824 relèvent du secteur 2 et fixent librement leurs honoraires pour certains patients qui veulent être soignés par eux, selon des chiffres de 2010.
RÉDUCTION DU DÉLAI DE PRISE EN CHARGE PAYÉE AU PRIX FORT
Un patient qui souhaite être traité par un médecin de renom ou qui ne souhaite pas attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant d'être pris en charge peut demander à être reçu en privé par certains praticiens qui officient au sein d'un hôpital public.
Parmi les exemples cités par le magazine, celui de certains spécialistes de l'hôpital Cochin, à Paris, qui facturent jusqu'à 4 250 euros la pose d'une prothèse de hanche, alors que le tarif conventionné se limite à 459,80 euros. Pour une opération simple, celle de la cataracte, dont le tarif conventionné (remboursé par l'assurance-maladie) est de 271,70 euros, un patient pourra avoir à débourserjusqu'à 1 490 euros s'il choisit un "ponte" de l'Hôtel-Dieu à Paris, ajoute le mensuel.
Sur une quarantaine d'actes médicaux, la moyenne des dépassements oscille entre 68 et 408 % du tarif de la Sécurité sociale, mais "il n'est pas rare que les montants facturés atteignent des taux supérieurs à 1 000 %", écrit 60 Millions de consommateurs. Le mensuel affirme par ailleurs s'être heurté à de nombreuses difficultés pour obtenir ces chiffres, tant auprès des agences régionales de santé, des hôpitaux que de l'assurance-maladie.
Fin janvier, la Caisse nationale d'assurance-maladie a annoncé qu'elle avait lancé l'instruction de deux cent cinquante dossiers de médecins "susceptibles d'être déférés devant le Conseil de l'ordre" pour des pratiques tarifaires abusives.

Pétition : En 2012, sauvons la vie privée !

Pour un véritable droit d’opposition à l’informatisation de nos données personnelles.
Pour signer la pétition rendez-vous en bas de la page.
Notre vie privée est en danger ! Dans tous les domaines de la vie socio-économique - éducation, santé, protection sociale, administrations locales et centrales, instances financières et policières, etc. -, chacun d’entre nous se retrouve dépossédé arbitrairement de ses propres données personnelles, pour devenir l’objet d’une surveillance insidieuse échappant à tout contrôle légal réel.

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Fichage informatique: une pétition contre Big Brother

"En 2012, sauvons la vie privée!" C'est sous cet appel commun que 27 organisation, partis et syndicats se sont retrouvés pour lancer ce mardi une pétition contre le "fichage informatique" et pour "un véritable droit d'opposition à l'informatisation de nos données personnelles".
"Chacun d'entre nous se retrouve dépossédé arbitrairement de ses propres données personnelles pour devenir l'objet d'une surveillance insidieuse échappant à tout contrôle légal réel", proclame le texte qui dénonce le "fichage tentaculaire" dans de nombreux secteurs: l'éducation (base élèves, fichier SCONET...), le travail social, les contribuables et consommateurs, les étrangers, les personnes sous main de justice (fichiers GIDE, FIJAIS...) ou celles suivies en psychiatrie (RIMP, HOPSY), mais aussi les fichiers STIC des infractions constatées, FNAEG des empreintes génétiques, PASP des atteintes à la sécurité publique... Sans compter les puces "RFID d'identification par radiofréquence", la géolocalisation par GPS, la vidéosurveillance, la biométrie, les titres de transport, la téléphonie mobile...
Des protections baffouées
La pétition met aussi en cause les mécanismes actuels de protection de la vie privée, jugés inefficaces. Si la "loi informatique et libertés"prévoit la "nécessité du consentement individuel" à tout fichage, elle lève cette obligation dès lors que le traitement informatique "répond à une obligation légale". Quant à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), "elle a été vidée de tout rôle décisionnel". "Les rares réserves qu'elle émet quand elle est consultée ne pèsent pas lourd face au déferlement des dispositions gouvernementales ou législatives", constate le texte.
Parmi les premières organisations signataires figurent ATTAC France, le Gisti, la Ligue des droits de l'homme, le NPA, l'OIP, le PCF, le Parti de gauche, le Syndicat de la magistrature, l'Union syndicale de la psychiatrie... Le nom de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, apparaît également sur la pétition.
  • A consulter:
Le site de la pétition



La pétition « Sauvons la vie privée ! » s’oppose au fichage informatique

par AFP
Une pétition contre le « fichage informatique » a été lancée aujourd’hui par 27 organisations, partis et syndicats, pour réclamer« un véritable droit d’opposition à l’informatisation de nos données personnelles ».
« En 2012, sauvons la vie privée ! », proclame le texte qui énumère les domaines où, dit-il, « chacun d’entre nous se retrouve dépossédé arbitrairement de ses propres données personnelles pour devenir l’objet d’une surveillance insidieuse échappant à tout contrôle légal réel ».
Le « fichage tentaculaire » intéresse l’éducation (base élèves, fichier SCONET...), le travail social, les contribuables et consommateurs, les étrangers, les personnes sous main de justice (fichiers GIDE, FIJAIS...) ou celles suivies en psychiatrie (RIMP, HOPSY), indique le texte. Il mentionne aussi les fichiers STIC des infractions constatées, FNAEG des empreintes génétiques, PASP des atteintes à la sécurité publique, etc. Sans compter les puces RFID « d’identification par radiofréquence », la géolocalisation par GPS, la vidéosurveillance, la biométrie, les titres de transport, la téléphonie mobile...
La vie privée est pourtant protégée par la loi, notamment « la loi informatique et libertés », souligne le texte. Mais si elle prévoit « la nécessité du consentement individuel » à tout fichage, elle lève cette obligation dès lors que le traitement informatique « répond à une obligation légale ».
Quant à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), « elle a été vidée de tout rôle décisionnel. Les rares réserves qu’elle émet quand elle est consultée ne pèsent pas lourd face au déferlement des dispositions gouvernementales ou législatives », constate le texte.
Parmi les premières organisations signataires figurent ATTAC France, le Gisti, la Ligue des droits de l’homme, le NPA, l’OIP, le PCF, le Parti de gauche, le Syndicat de la magistrature, l’Union syndicale de la psychiatrie... Le nom de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, apparaît également sur la pétition.
(AFP)