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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 28 janvier 2012


Avant-première de FORT INTERIEUR de Chris Pellerin aura lieu le mardi 07 février à 19h30 à la SCAM, 5 avenue Vélasquez 75008 Paris. 
Pensez à réserver vos places en nous envoyant un mail à contact@oeilsauvage.com.

Fort intérieur

Auteur(s) - réalisateur(s) : Chris Pellerin

Durée : 42/52 minutes
Année : 2012
Format de diffusion : 4/3 - Betanum & DVcam
DVD disponible
Montage : Luc Plantier Image & Son : Chris Pellerin
Coproductions : Grand Ouest & Candela Production & CVB avec les soutiens des Régions Bretagne et Basse Normandie, de la Procirep et de l'Angoa, de la Bourse SCAM "Brouillon d'un rêve"
Trois femmes en milieu carcéral se livrent à l’exercice de l’autoportrait dans la contrainte de l’interdiction de filmer leurs visages. Le temps de l’imaginaire se juxtapose à celui de l’enfermement. À la fois masquées et révélées, Louise, Titit et Enza se confrontent à leurs propres images et questionnent nos « prisons intérieures ».
J’ai animé un atelier d’arts plastiques sur l’autoportrait auprès de femmes en prison pendant deux ans. L’autoportrait renvoie au modèle et dans l’univers de la prison, celui-ci ne peut-être désigné nommément. C’est une contrainte incontournable liée au règlement pénitentiaire.

Cinq femmes se sont engagées dans ce groupe de recherche et trois sont les protagonistes du film : au fil de nos rencontres, elles se sont baptisées Louise, Titit et Enza.
Elles s’aventurent et se risquent dans cette proposition en poussant l’autoportrait dans ses retranchements. Dans les dispositifs proposés lors des séances d’atelier, elles se dévoilent. Pendant le temps du dessin, elles se racontent, apparaissent, disparaissent. Rires, digressions, rêves font affleurer un autre temps, parfois éphémère.

FORT INTERIEUR retrace les chemins de résistance que chacune a trouvé en s’échappant du temps carcéral par l’imaginaire. Chris Pellerin

jeudi 26 janvier 2012


Un nouveau pôle psychiatrie aux Murets


Le Centre Hospitalier Les Murets de la Queue en Brie a inauguré hier matin ses nouvelles unités d’hospitalisation psychiatrique. Sur plus de 2600m², le nouvel édifice ouvre 45 lits supplémentaires aux patients, dont 3 chambres adaptées aux personnes à mobilité réduite.

Le bâtiment est découpé en quatre zones distinctes : l’accueil  et les consultations, l’unité de soins pour les « patients entrants » (Manet), l’unité ouverte de « patients pré-sortants » (Corot), et, à l’étage, les lieux d’activités communes comme par exemple la salle d’ergothérapie.
Le bâtiment est entourée d’espaces verts clôturés par des panneaux en treillis soudés. L’architecture de l’unité a été pensée pour s’inscrire dans la continuité stylistique du pôle 94G01 (Fontenay-sous-Bois et Vincennes) inauguré en 2007. Il aura fallu 19 mois de travaux pour mettre sur pied cette nouvelle structure, pour un coût global de 10,6 millions d’euros. Les premiers  patients des unités Manet et Corot pourront s’y installer mi-février.
Ces nouvelles unités dépendent du 3ème secteur de psychiatrie adulte du Val-de-Marne (Commune de Champigny-sur-Marne). La gestion des soins psychiatriques est en effet découpée en secteurs en fonction du lieu d’habitation. Opérant sur cinq secteurs, le Centre Hospitalier Les Murets couvre  440 000 habitants, soit près de 33% de la population du Val-de-Marne.  Avant ces nouvelles unités, le troisième secteur disposait déjà du Centre « La Tourelle » et de l’hôpital de jour « La Maison du Parc », mais le dispositif d’hospitalisation datait des années 60, au moment de la création des Murets, et ne répondait plus aux besoins du secteur, ni aux normes de confort et de sécurité en vigueur.










CH Les Murets

Ville : La Queue-en-Brie - Région : Ile de France

Renouveau de l'hospitalisation en psychiatrie adulte à Champigny-sur-Marne

25.01.12 
Le CH Les Murets à La Queue-en-Brie dans le Val-de-Marne inaugure ce 25 janvier un nouveau bâtiment d'hospitalisation de psychiatrie adulte sur la commune de Champigny-sur-Marne. La vétusté du dispositif d'hospitalisation temps plein de ce 3e secteur nécessitant une mise aux normes actuelles de confort et de sécurité, explique cette opération.
Le cabinet Sextant Architecture a donc conçu ce projet qui accueille 45 lits sur deux niveaux et une surface de 2 807 m² hors œuvre nette. L'écriture architecturale est inscrite dans la continuité stylistique du bâtiment d'hospitalisation du secteur 1 inauguré à Fontenay-sous-Bois en 2007, annonce l'établissement dans un dossier de presse. La structure comprend quatre zones distinctes : une zone centrale au rez-de-chaussée pour l'accueil, l'administration et les consultations; une unité de soins dite "patients entrants" baptisée Manet (30 lits en rez-de-chaussée); une unité ouverte dite de "pré-sortants" appelée Corot (15 lits sur deux niveaux) et enfin une zone de locaux d'activité communs pour les patients et le personnel située à l'étage.
L'entreprise Campenon Bernard Construction (CBC - Vinci Construction) s'est chargée de la réalisation. Et la direction départementale de l'équipement du Val-de-Marne a assuré l'Assistance à la maîtrise d'ouvrage (AMO). Des groupes de travail se sont penchés sur la question dès 2006; le permis de construire a été délivré le 19 juin 2009; les travaux ont débuté en mars 2010 et ont duré 19 mois; l'ouverture des unités est programmée à la mi-février.
Quelque 10,6 millions d'euros ont été investis dans cette opération, dont 9,3 millions pour les travaux. L'ensemble a été financé à hauteur de 80% par emprunts, 20% par autofinancement et a reçu une aide du Plan régional d'investissement en santé mentale (PRISM) de 320 000 euros annuels pendant 20 ans, soit 6,4 millions au total pour couvrir une partie des surcoûts d'exploitation.
P.H.

mercredi 25 janvier 2012


Vive émotion après 4 suicides au CHRU de Lille

lequotidiendumedecin.fr 24/01/2012
AFP - PHILIPPE HUGUEN
Quatre suicides en quinze jours parmi des agents du CHRU de Lille : depuis le début de l’année, le personnel hospitalier est confronté à une situation très éprouvante. Une cellule de crise a été mise en place.
Ces drames sont intervenus coup sur coup. Entre le 8 et le 17 janvier, trois agents du service de neurochirurgie se sont donné la mort : un agent d’entretien âgé de 34 ans et père de trois enfants et deux aides-soignantes de 27 ans. Le quatrième travaillait au service de gériatrique des Bateliers, dans le Vieux Lille. Il s’est donné la mort dimanche alors qu’il était en congé.
Cette vague de suicides chez des agents hospitaliers suscite une vive émotion parmi le personnel. Une cellule de crise a été mise en place avec la médecine du travail et des psychologues du service du personnel pour assurer leur accompagnement.
« Il faut soutenir les équipes pour qu’elles ne doutent pas de leur mission. Même si le lien entre ces drames et l’activité professionnelle n’est pas établi, ces décès posent forcément question et il va falloir regarder si des signaux ont été lancés et s’interroger sur nos dispositifs de prévention », insiste Annie Podeur, directrice générale de l’offre de soins au ministère, dépêchée sur les lieux à la demande de Xavier Bertrand, ministre du travail et de la Santé.

Réfléchir à la prévention.

Deux inspecteurs de l’IGAS sont attendus au CHR, pour tenter de comprendre ce qui s’est passé et se mettre à l’écoute de la communauté hospitalière. Le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand a déclaré en marge de ses vœux à la presse ce mardi « vouloir tout savoir » sur les circonstances de ces suicides en soulignant cependant que cet établissement a « toujours été mobilisé sur ces questions ». Selon la direction de l’établissement lillois, des problématiques personnelles seraient en cause pour au moins deux des agents.
Le directeur de l’agence régionale de santé, Daniel Lenoir, a annoncé la création prochaine d’un observatoire des risques socioprofessionnels, visant à échanger sur les bonnes pratiques et éviter que les tensions au travail ne mènent à de tels drames. « Il faut réfléchir à la prévention que nous pouvons mettre en place. Les situations de mal-être sont difficiles à déceler. Parfois, elles nous échappent. Nous devons en tirer des enseignements », a-t-il conclu.




› FLORENCE QUILLE (plus AFP



Suicides au CHRU de Lille : Xavier Bertrand veut «tout savoir»

Quatre employés de l'hôpital se sont donné la mort en quinze jours. Le ministre de la Santé a diligenté une enquête.


L'hôpital Jeanne de Flandre, à Lille, le 16 juin 2011. (Photo Philippe Huguen. AFP)
Le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand, a déclaré ce mardi «vouloir tout savoir» sur les circonstances des suicides de quatre employésdu CHRU de Lille, en soulignant cependant que cet établissement a«toujours été mobilisé sur ces questions».
En marge de ses vœux à la presse, le ministre a souligné qu'un suicide est«toujours un drame intime». Pour autant, après «autant de suicides dans ce service, je veux tout savoir et je veux qu'on prenne toutes les mesures de protection vis-à-vis des personnels», a-t-il dit. Il a rappelé qu'une enquête administrative avait été diligentée et qu'il avait chargé l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) «d'aller voir sur place».
Selon le directeur général du CHRU, Yvonnick Morice, l'enquête administrative en cours doit «établir s'il y a un lien à établir» avec les conditions de travail «pour certains de ces cas». Selon Yvonnick Morice, «dans au moins deux cas, les raisons apparaissent principalement personnelles».

Cellule de crise permanente

Quatre employés du CHRU de Lille se sont donné la mort en l'espace de quinze jours hors de leur lieu de travail. Le premier cas de suicide, survenu le 8 janvier, a touché un agent de service hospitalier, père de trois enfants et âgé de 34 ans, qui travaillait en réanimation neurochirurgicale.
Dans ce service, deux aides-soignantes qui se connaissaient - dont une âgée de moins de 30 ans - et qui travaillaient depuis 2010 et avril 2011 au CHRU, se sont donné la mort dans les jours qui ont suivi.
Dimanche, c'est un aide-soignant d'une quarantaine d'années, qui travaillait dans un service de soins pour personnes dépendantes, qui s'est suicidé alors qu'il était en congé.
Les responsables du CHRU ont également diligenté une enquête auprès du CHSCT, qui devra se pencher sur l'organisation du travail et sur les relations entre les personnels. L'hôpital a également mis en place une cellule de crise permanente avec le service de la médecine du travail et un psychologue.

La CGT dénonce les conditions de travail

La CGT, première organisation syndicale au CHRU de Lille, a dénoncé mardi les «conditions de travail des salariés» qui «contribuent à un quotidien parfois invivable».
«Ce quotidien est le résultat de la politique de santé en France, qui se résume à la maîtrise comptable des dépenses de santé, ayant pour conséquence une intensification du travail», a souligné la fédération santé et action sociale dans un communiqué.
Au CHRU de Lille, «la politique est d'augmenter l'activité à moyens constants. Seul l'équilibre budgétaire compte, au détriment de la santé des salariés et de la prise en charge des patients», ajoute-t-elle.
(AFP)