Le rapport de Santé publique France, publié mardi 19 septembre, évalue la prévalence de la dépression post-partum, de l’anxiété et des idées suicidaires, deux mois après l’accouchement. La région Centre-Val de Loire semble la plus touchée.
L’apparition de tels troubles peut avoir des conséquences sur la mère, en état de souffrance psychique intense, mais également sur le nouveau-né. (Vera Livchak/Getty Images)
Briser, enfin, le tabou qui entoure la santé mentale périnatale. Et intégrer que l’on peut voir germer, au cours de la période post-accouchement synonyme de grands bouleversements, des troubles psychiques importants chez certaines femmes. Pour la première fois, une étude d’ampleur, réalisée à l’échelle nationale et parue mardi 19 septembre au bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, évalue la prévalence des différentes manifestations psychiatriques, deux mois après la naissance des nouveau-nés : la dépression post-partum (DPP), l’anxiété ou encore les idées suicidaires.
Selon une large étude prospective menée chez des sujets de 40 à 69 ans avec un suivi de 10 ans, l’usage régulier de laxatif est associé à un risque accru de démence toutes causes confondues et de démences vasculaires.
Ce surrisque apparaît de façon plus importante chez les sujets utilisant régulièrement plusieurs types de laxatif et chez les utilisateurs de laxatifs osmotiques.
Le surrisque associé à l’usage régulier de laxatifs osmotiques persiste après ajustement sur différents facteurs confondants et pourrait être lié selon les auteurs à une perturbation de l’axe microbiote-intestin-cerveau, mais le lien de cause à effet nécessite encore d’être confirmé.
Chez le sujet âgé, la LATE est une entité clinique à part entière et une cause fréquente de démence, distincte de la maladie d’Alzheimer (MA).
Elle peut se manifester de façon isolée ou associée à d’autres maladies neurodégénératives, et dans ce cas accélérer leur évolution.
La LATE se caractérise par un syndrome amnésique isolé, de progression lente en l’absence d’autres comorbidités, et plus rapide en présence d’une maladie d’Alzheimer (MA) ou d’une autre pathologie démentielle.
En l’absence de marqueurs spécifiques, la combinaison de données d’imagerie (IRM, TEP-FDG) et des marqueurs plasmatiques peut contribuer au diagnostic différentiel.
L’arrivée de traitements modificateurs de la maladie va accroître la nécessité de distinguer la LATE de la MA.
Après cinq années d'attente, Romain Dupuy a obtenu une réponse favorable. La justice l'autorise à quitter l'unité pour malades difficiles à Cadillac et à être transféré vers un service général de psychiatrie. Le double meurtrier de l'hôpital de Pau pourrait donc être soigné ailleurs.
La justice a ordonné que le meurtrier de l'hôpital psychiatrique de Pau ne soit plus en unité pour malades difficiles à Cadillac. Cela faisait cinq ans que les médecins l'avaient préconisé, la cour d'appel de Bordeaux leur a donné raison en fin de semaine dernière comme l'ont dévoilé nos confrères de Libération. Romain Dupuy souffre de schizophrénie, il avait été reconnu comme irresponsable pénalement suite au meurtre d'une infirmière et une aide-soignante en 2004. Depuis son arrestation en 2005, Romain Dupuy était pris en charge en Gironde mais il pourrait bien être soigné ailleurs. N'importe où mais pas à Pau assure son avocate Me Hélène Lecat.
Après une longue bataille juridique, la cour d’appel de Bordeaux a ordonné vendredi 15 septembre la mainlevée du placement du tueur de Pau, déclaré irresponsable pénalement en raison de sa schizophrénie, en unité pour malades difficiles, comme le préconisait le corps médical depuis cinq ans.
Romain Dupuy le 7 novembre 2007 au tribunal de Pau. (Pierre Andrieu/AFP)
C’est la promesse d’un nouvel horizon après un âpre combat procédural. Dans une décision du vendredi 15 septembre, que Libération a pu consulter, la cour d’appel de Bordeaux «ordonne la mainlevée de la mesure de placement en unité pour malades difficiles (UMD) de monsieur Romain Dupuy». Autrement dit, ce patient schizophrène tristement célèbre pour avoir décapité une infirmière et une aide-soignante à l’hôpital de Pau dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004, devrait prochainement quitter l’unité hautement sécurisée de Cadillac (Gironde), où il est hospitalisé sans son consentement depuis plus de dix-huit ans, pour rejoindre un service général de psychiatrie où il restera soigné sous le régime de l’hospitalisation complète qui est actuellement le sien. Contactée par Libération, l’avocate de Romain Dupuy, Me Hélène Lecat, déclare qu’elle «ne souhaite pas communiquer en l’état sur cette décision, afin de permettre que la solution soit mise en œuvre sereinement et sans pression».
La mort du jeune Nicolas, le 5 septembre dans les Yvelines, souligne dramatiquement l’incurie de l’administration scolaire. Les mots du ministre de l’Education nationale devant les recteurs lors d’une réunion lundi 18 septembre n’exonèrent pas d’un mea culpa l’institution.
A la rentrée, Gabriel Attal avait déjà annoncé des mesures contre le harcèlement scolaire, à l'instar de son prédécesseur en 2022. (Vincent Gouriou/Libération)
On ne peut que se réjouir d’entendre un ministre de l’Education nationale exhorter son administration, et en premier lieu les recteurs qu’il avait réunis lundi 18 septembre, à «un électrochoc à tous les niveaux» sur la question du harcèlement scolaire. Le défi est d’ampleur alors que plusieurs cas nous ont rappelés, ces derniers temps, que les progrès à accomplir sont immenses en matière de capacité d’écoute et de traitement de cette problématique, source de tant de souffrances et de drames. Le décalage qui continue d’exister entre les proclamations faisant des violences sexuelles et sexistes une «grande cause» du premier quinquennat et les progrès concrètement réalisés démontrent que, sur ce genre de sujets, les mots, s’ils sont utiles, sont loin d’être suffisants.
La cosmologie est une science dans laquelle les débats épistémologiques ont accompagné les principales controverses scientifiques au cours du XXe siècle. La plupart sont toujours d’actualité et sont l’occasion de rapprochements féconds entre science et philosophie.
Avec
Gauvain Leconte-Chevillard Enseignant de philosophie à l’Académie de Lille et à l’Observatoire de Paris.
Le modèle standard de la physique des particules nous décrit les particules élémentaires ainsi que les trois interactions qui régissent les phénomènes physiques à l’échelle des particules. Mais comment ce modèle a-t-il vu le jour et quelles en sont les limites ?
Avec
Jean IliopoulosPhysicien des particules, directeur de recherche émérite au laboratoire de physique théorique de l'École Normale Supérieure, et membre de l'Académie des sciences/
Ursula Bassler Directrice adjointe scientifique de l’IN2P3, et anciennement présidente du conseil du CERN.
Louis Fayard Directeur de recherche émérite au Laboratoire Irène Joliot Curie d'Orsay.
Propos recueillis par Luc CédellePublié le 19 septembre 2023
A l’instar du ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, ou d’Emmanuel Macron, la multiplication des messages appelant au « retour » de l’autorité témoigne souvent d’une confusion avec la notion d’« autoritarisme », souligne, dans un entretien au « Monde », le professeur en sciences de l’éducation.
YANN LEGENDRE
Ancien instituteur, puis formateur et directeur d’école, Bruno Robbes est professeur en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise et spécialiste de la pédagogie institutionnelle. Il a notamment publié L’Autorité éducative dans la classe. Douze situations pour apprendre à l’exercer (ESF, 2010) et a codirigé avec Marie-Anne HugonLe Rapport aux savoirs dans les pédagogies différentes (Editions universitaires de Lorraine, 2016).
Dès son entrée au ministère de l’éducation, Gabriel Attal a mis au tout premier rang de ses priorités la nécessité de « revenir à des choses simples : le respect du professeur et de son autorité ». Que vous inspire cette formule ?
Qui pourrait s’opposer à ce que le professeur soit respecté ? La référence à l’autorité est désormais une sorte de passage obligé pour tout ministre de l’éducation nationale. D’autres avant lui, de différents bords politiques, ont fait ce genre de déclarations. Toutefois, elles ne sont pas toutes identiques par leur tonalité, plus ou moins martiale, par l’importance qui leur est donnée et par le contexte de leur énonciation. Cette fois, plusieurs indices permettent d’affirmer que ce message n’est ni principalement pédagogique, ni spécifiquement destiné aux enseignants.
Les parents de Marie, 15 ans, qui s'est suicidée en septembre 2021 à Cassis, viennent de porter plainte contre le réseau social TikTok. Des spécialistes estiment néanmoins que la responsabilité d'un tel drame ne peut être uniquement attribuée aux réseaux sociaux.
Un adolescent sur TikTok. Image d'illustration. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)
16 septembre 2021. Marie, 15 ans, se suicide à Cassis, dans les Bouches-du-Rhône. Avant ce drame, comme beaucoup d'adolescents, la jeune fille passait du temps sur la plateforme TikTok. Quelques semaines avant sa mort, elle publie une vidéo pour évoquer le harcèlement scolaire qu'elle subit à propos de son poids. La publication engendre, par le biais des algorithmes, l'arrivée d'autres vidéos sur le même thème sur son compte.
La thérapie par la cuisine est un projet lancé par une institution psychiatrique bruxelloise où les activités des résidents sont directement en lien avec l'alimentation. Cette démarche innovante a déjà reçu un Award du guide Gault & Millau.
Des activités et des partages qui donnent confiance
A la maison de soins psychiatriques " Les 3 arbres " à Uccle, en région bruxelloise, les résidents sont à leur poste, en cuisine. L’un est de corvée " patates ", d’autres travaillent dans la boulangerie où sont confectionnés chaque jour différents pains et de succulentes pâtisseries. Chacun y prend beaucoup de plaisir.
En 2022, la consommation d'antidépresseurs chez les jeunes de 12 à 18 ans a augmenté de plus de 60 % par rapport à 2018. C'est ce qu'écrit De Morgen sur base des chiffres des mutualités libres. Le nombre de demandes d'aide de la part des jeunes a augmenté, mais en raison des délais d'attente importants en psychiatrie, il n'est pas possible de répondre immédiatement à toutes ces demandes. En conséquence, les médecins généralistes prescrivent souvent des médicaments, par anticipation. "Un traitement qui n'est approprié qu'en cas de troubles graves", explique Marina Danckaerts, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (UPC KU Leuven).
Plus d’une quarantaine de personnes ont suivi la visite documentée par Pascal Gaillard, directeur des soins, samedi matin à Georges-Daumezon. Des familles et des personnels retraités qui ont apporté, qui un souvenir qui une anecdote rendant ce « voyage dans le temps » très vivant. Enfin, les visiteurs ont pu profiter des souvenirs de Martine Hergibo dont l’arrière grand-père a été le fermier de l’établissement « à son ouverture en juillet 1913. Il était venu de Bretagne avec ses trois filles pour travailler ».
Et de poursuivre : « Il faut dire que pour un établissement qui accueillait, à l’époque, mille personnes, il fallait du personnel : des soignants, des religieuses et des petites mains pour faire tourner la cuisine, la blanchisserie, la ferme, bref le village qu’était à l’époque l’hôpital avec son église, ses bars et son cimetière ».
L’exposition « Aux Frontières de l’art brut » présente 15 artistes, inclassables selon les critères de l’art brut ou de l’art naïf traditionnel : Pierre Amourette, Gabriel Audebert, Mohamed Babahoum, Jean Branciard, Etty Buzyn, Marc Décimo, Roger Lorance, Patrick Navaï, Marion Oster, Jon Sarkin, Shinichi Sawada, Ronan-Jim Sevellec, Ghyslaine et Sylvain Staëlens et Yoshihiro Watanabe. Sans formation artistique pour la plupart mais possédés par le démon de la création, tous sont des expérimentateurs intarissables, obsessionnels, proliférants, dont l’univers a sa marque particulière, reconnaissable au premier coup d’œil. Peu habitués aux circuits professionnels de l’art, ils sont restés méconnus ou montrent avec discrétion les épiphanies d’une imagination sans limite.
Ceux qui en feront la découverte oublieront difficilement la dramaturgie des madones en céramique de Pierre Amourette, les méditations monstruosiformes de Roger Lorance ou le carnaval de la comédie humaine de Gabriel Audebert. Shinichi Sawada, lui, convoque les quatre éléments pour sculpter dans la terre d’étranges créatures hérissées de pointe, tenant tour à tour de l’humain, du reptile, de l’oursin et de l’oiseau. Mais c’est aussi un monde où la poésie en est l’élan vital. Mohamed Babahoum célèbre dans la petite chronique dessinée d’Essaouira, son village natal, les éclats fragiles de ses souvenirs recomposés.