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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 2 décembre 2021

Taulé. Les Photos-mots des soignants en psychiatrie

Publié le 








À la chapelle Saint-Herbot, l'équipe soignante du centre médico-psychologique de Saint-Martin-des-Champs et les participants à l’atelier thérapeutique de Kerdéozer présentent leur travail, à travers l’exposition Photos-mots, du 3 au 12 décembre, plus précisément les 4, 5 11 et 12, de 14 h à 17 h. La photographie et l’écriture sont employées comme médiation thérapeutique.

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Les députés votent un nouveau délit de harcèlement scolaire

Par   Publié le 2 décembre 2021

La proposition de loi du député MoDem Erwan Balanant, soutenue par le gouvernement, a été adoptée mercredi en première lecture par l’Assemblée nationale.

Près d’un élève sur dix serait concerné par le harcèlement scolaire, un fléau amplifié par les réseaux sociaux.

Les députés ont voté en première lecture, mercredi 1er décembre, une proposition de loi qui crée un nouveau délit de harcèlement scolaire. Ce texte, soutenu par le gouvernement, a été adopté à l’unanimité des suffrages exprimés, soit 69 voix. Cinq députés de gauche se sont abstenus.

mercredi 1 décembre 2021

Loi « grand âge » : histoire d’une promesse non tenue

Par  Publié le 30 novembre 2021

Emmanuel Macron avait pris l’engagement de mener à son terme un projet social sur la dépendance. Alors que son quinquennat s’achève, ce chantier a disparu de l’agenda présidentiel.

Emmanuel Macron visite l’Ephad « La Bonne Eure » à Bracieux (Loir-et-Cher), en septembre 2020.

« Nous sommes en train de construire pas à pas un véritable service public de l’autonomie pour nos aînés », s’est félicité Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée, le 9 novembre. En vantant son bilan, le chef de l’Etat s’est exonéré tacitement de sa promesse de porter une « loi [relative à] la dépendance », engagement pris en juin 2018, réaffirmé fin 2020 et oublié depuis. Le quinquennat s’achève et le « marqueur social » qu’avait identifié Edouard Philippe, en juin 2019, « peut-être un des plus importants », avait insisté le chef du gouvernement à l’époque, a disparu de l’agenda présidentiel.

La Maison Daélia : vieillir avec le VIH dans un environnement serein

LE 01/12/2021

À retrouver dans l'émission

LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION

par Tara Schlegel

En France, 40% des personnes vivant avec le VIH ont plus de 50 ans. Or, après de nombreuses années de traitement, certains malades nécessitent une prise en charge spécifique, bien que non médicale. À Paris, la Maison Daélia leur ouvre ses portes. 

Dans la grande salle de la Maison Daélia, deux personnes âgées participent à un séminaire, à Paris, rue George Sand.
Dans la grande salle de la Maison Daélia, deux personnes âgées participent à un séminaire, à Paris, rue George Sand. Crédits :  C.A

Située dans le 16e arrondissement de Paris, la Maison Daélia a été pensée en 2016 pour accueillir des personnes âgées en perte d'autonomie. Il s'agit d'un lieu qui n'est pas médicalisé, mais qui travaille en collaboration avec les médecins et les familles des bénéficiaires. Sur place, tout est fait pour que les personnes âgées soient stimulées, dans un environnement serein et bienveillant. 

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MY KID









En salle le 22 décembre 2021 
Titre original Here We Are


SYNOPSIS

Aaron a consacré sa vie à élever son fils autiste Uri. Ensemble, ils vivent dans une routine coupée du monde réel. Mais Uri est à présent un jeune adulte, avec de nouveaux désirs et de nouveaux besoins.

Libérés de prison sur le papier, déportés le lendemain : l’histoire cachée des juifs de la Santé

Par    Publié le 1er décembre 2021

RÉCIT Pendant l’Occupation, une procédure administrative permettait d’interner des personnes que la justice venait pourtant de déclarer libres. Environ 4 000 juifs emprisonnés à Paris ont ainsi été libérés de façon factice, puis déportés pour nombre d’entre eux. Le travail inédit d’une chercheuse aide à comprendre cette mécanique méconnue, aux conséquences dramatiques.

Sur le cliché anthropométrique, il regarde fixement l’objectif, la paupière un peu tombante, en tenant bien droit le panneau indiquant son nom : « Fruchter ». Il porte une chemise blanche sous sa veste grise, ses cheveux noirs et brillants sont soigneusement crantés, une ombre de moustache se dessine au-dessus de sa bouche. C’est un beau jeune homme triste. Il a 20 ans. Il n’atteindra pas les 21.

Ernest Fruchter est pourtant un garçon ingénieux, mûr, bien décidé à vivre. Amoureux, il vient d’avoir un bébé, dit-il aux policiers. Par deux fois, déjà, il s’est extirpé des mailles du filet. Le 14 mai 1941, il est arrêté par la police parisienne lors de la rafle dite « du billet vert », en même temps que plus de 3 700 autres juifs étrangers convoqués pour ce qui est présenté comme un simple contrôle d’identité. Une souricière, en réalité. Né à Budapest en 1922, arrivé en France à l’âge de 2 ans, Fruchter a beau disposer de papiers en règle, d’un métier d’horloger, comme son père, il se retrouve interné au camp de Pithiviers, dans le Loiret. Il s’en échappe au bout d’un mois. Repris en août, renvoyé à Pithiviers, il s’évade de nouveau trois jours plus tard, à la faveur de la nuit. Il rentre alors chez lui, dans le quartier de Belleville, à Paris. Cette fois-ci, il adopte prudemment une fausse identité. Il achète des papiers au nom de Georges de Janssens, un pseudonyme qu’on croirait échappé d’un roman de Modiano.

Cette protection ne suffit pas. Le 28 juillet 1942, Ernest Fruchter est arrêté une troisième fois. Deux policiers en civil l’interpellent alors qu’avec deux amis il tente de récupérer des affaires dans l’appartement sous scellés que sa famille a dû quitter à la hâte quelques jours plus tôt : sa mère, Rachel, sa sœur, Edith, et son frère, Richard, ont tous les trois été pris lors de la rafle du Vél’d’Hiv, le 16 juillet. « Son père, lui, se cachait dans les toilettes, en croyant que la police ne prenait que les hommes, raconte aujourd’hui Paul Curtz, un membre de la famille. Il a entendu toute l’arrestation. »

Allongement du délai de l’IVG : les députés favorables à une extension à quatorze semaines de grossesse


 



Le Monde avec AFP  Publié le 1er décembre 2021

Après des débats parfois houleux, la proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement » a été votée en deuxième lecture à l’Assemblée, mardi. Son adoption définitive sous l’actuelle législature reste incertaine.

Écrits d’Art Brut – Langages et pensées sauvages


SUISSE


Par une vaste exposition collective le Musée Tinguely présente la diversité des « tableaux écrits » par 13 artistes internationaux de l’Art Brut. Vivant le plus souvent en marge de la société, isolés ou exclus, ils créent dans leur propre univers sans savoir qu’ils évoluent dans les sphères de l’art. Des signes sont inscrits sur des surfaces diverses, des tissus sont brodés, des murs sont peints.

Laure Pigeon, Lili, Adèle, Pierre, sans date

Laure Pigeon, Lili, Adèle, Pierre, sans date
Encre bleue sur papier ; 49 x 64 cm
© Collection de l’Art Brut, Lausanne

Giovanni Bosco, peintures murales à Castellamare del Golf, Sicile

Giovanni Bosco, peintures murales à Castellamare del Golf, Sicile
© Associazione Outsider Art Giovanni Bosco, Castellammare del Golfo
Photo : Lucienne Peiry; Archives de la Collection de l’Art Brut, Lausanne






Fraude : est-il vrai que la France compte plus de 75 millions d’assurés sociaux pour 67 millions d’habitants ?

par Cédric Mathiot   publié le 30 novembre 2021 

Checknews

La France compterait 8 millions d’assurés sociaux «indus», selon le magistrat Charles Prats dans le cadre de la promotion de son livre sur la fraude sociale. Un chiffre largement repris à droite, mais contesté par les organismes sociaux qui évoquent une grande confusion sur le sujet.

Bonjour,

Vous nous avez interrogés à propos des déclarations du magistrat Charles Prats dénonçant un surnombre d’assurés sociaux en France. «Vous savez que nous sommes 67,1 millions d’habitants en France. Et vous savez combien nous avons d’assurés sociaux pris en charge ? 75,3 millions. Donc il y a un problème», affirmait sur RMC le magistrat, actuellement en tournée dans les médias pour son ouvrage Cartel des fraudes 2. Même propos dans une interview au Figaro en octobre : «On peut débattre de tout, sauf des chiffres : dans notre pays de 67,1 million d’habitants, nous prenons en charge 75,3 millions d’assurés sociaux selon les investigations de la Cour. Qui sont ces 8,2 millions de personnes ?» Cette statistique spectaculaire a été reprise par LCI dans un visuel estimant à 8,2 millions le nombre de «bénéficiaires indus» de l’assurance sociale en France. Un visuel que Charles Prats contribue volontiers à faire circuler sur les réseaux sociaux, ici ou , la présentant comme une donnée «factuelle». Au grand dam des organismes sociaux, qui évoquent une grande confusion sur le sujet.

Joséphine Baker au Panthéon : un peu de terre et un symbole

Marie Denieuil publié le  

Josephine Baker. © Bridgeman images

Aujourd’hui à 17h30, la singulière Joséphine Baker fait son entrée au Panthéon dans un cercueil aux couleurs de la France. Le monde honore la mémoire de l’héroïne aux multiples facettes née en 1906 : parente de douze enfants adoptés sur toute la surface du globe, figure du music-hall et de la résistance, du combat antiraciste et de l’émancipation féminine, cassant tant les codes du noir que du blanc : la liste est longue. Pourtant, drôle de nouvelle, son cercueil sera… vide. 

  • Si sa dépouille restera au cimetière marin de Monaco, où elle est enterrée aux côtés d’un de ses enfants et de son dernier mari, son cercueil, lui, est en réalité rempli d’une terre censée la représenter. Pas n’importe laquelle, donc : une terre venue des quatre lieux qui symbolisent sa vie. De Saint-Louis dans le Missouri où elle est née, de Dordogne où elle a vécu, de Paris qui fut son amour et de Monaco où elle est enterrée. C’est là toute la force du symbole, qui tient lieu de réalité lorsque celle-ci est absente. En ce sens, qu’est-ce qu’un symbole et que nous apprend-il ?
  • Il y a trois symboles en jeu dans cette cérémonie : la panthéonisation d’une héroïne cosmopolite dans une société en proie à des remontées de nationalisme identitaire, le Panthéon lui-même, et la terre dans le cercueil vide. On connaît l’origine grecque du terme du verbe sumbállô (συμβάλλω) littéralement « jeter ensemble », qui renvoie aux deux parties d’un objet coupé en deux, conservées respectivement par leurs hôtes pour signifierleur engagement antérieur. Concrètement, le symbole est là pour rappeler une réalité qui ne va pas de soi, comme une piqûre de rappel, et pour incarner une idée abstraite, un engagement ou une valeur morale.
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Vaccination contre le Covid-19 : pour la Croix-Rouge, Omicron est la "preuve ultime" du danger des inégalités entre pays

franceinfo avec AFP  Publié 

Dans un entretien à l'AFP, le président de la Croix-Rouge critique la stratégie vaccinale des pays occidentaux, qui prive de vaccins les pays les plus pauvres et favorise l'apparition de variants comme Omicron.

Le président de la Croix-Rouge, Francesco Rocca, le 3 décembre 2021 à Moscou (Russie). (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

L'émergence du variant Omicron du coronavirus est la "preuve ultime" du danger des inégalités face à la vaccination dans le monde, a estimé vendredi 3 décembre le président de la Croix-Rouge. "Les scientifiques ont mis en garde la communauté internationale à plusieurs reprises contre les risques de variants très nouveaux dans des endroits où le taux de vaccination est très faible", a déclaré à l'AFP Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

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Covid-19 : la troisième dose de vaccin réduirait le risque d’infection de plus de 85 %

Par   Publié le 3 décembre 2021

Une étude menée sur plus de 300 000 Israéliens de plus de 40 ans confirme l’impact positif de la dose de rappel.

Vaccination au Clalit Health Services dans le quartier palestinien de Beit-Hanina, à Jérusalem-Est, le 29 août 2021.

L’effet protecteur de la troisième dose de vaccin – ou dose de rappel – contre le Covid-19 fait désormais l’objet d’un large consensus dans la communauté scientifique compétente et au sein des autorités sanitaires. Des travaux américano-israéliens publiés mardi 30 novembre dans la revue JAMA Internal Medicineproposent une estimation chiffrée de la protection attendue du « booster » pour prévenir l’infection par le coronavirus, confirmant les conclusions de travaux précédents : les personnes ayant reçu une troisième dose du vaccin à ARN de Pfizer/BioNTech auraient un risque diminué de plus de 85 % d’être positifs au SARS-CoV-2, par rapport à celles qui n’ont reçu que les deux premières injections.

Les auteurs ont mené une étude sur plus de 300 000 Israéliens de plus de 40 ans et ont comparé la probabilité d’être positif à un test RT-PCR en fonction du statut vaccinal – deux ou trois doses reçues. Les chercheurs ont estimé l’évolution de cette probabilité en fonction du temps écoulé depuis la troisième piqûre.

Des chiffres cohérents

Dans la première semaine suivant le rappel, l’effet est faible et les auteurs mettent en garde contre de possibles biais brouillant le résultat. Entre sept et treize jours suivant le rappel, la probabilité de présenter un test positif baisse de 60 %, et chute de plus de 85 % dès la fin de la deuxième semaine. Comme pour toute étude observationnelle, les résultats doivent être considérés avec prudence, les auteurs n’excluant pas des modifications de comportement des individus après la troisième dose (se faire moins tester, par exemple).

Cependant, ces chiffres sont cohérents avec ceux publiés fin octobre dans The Lancet par une autre équipe israélienne : baisse de plus de 90 % des admissions à l’hôpital une semaine après la troisième dose et environ 80 % de réduction du risque de mortalité. Détail important : les analyses concernent la période comprise entre début août 2021 et début octobre 2021, au cours de laquelle le variant Delta était largement dominant en Israël. Ces résultats ne valent donc pas pour le variant Omicron qui menace de supplanter le Delta dans les prochains mois.



Aux Etats-Unis, la Cour suprême envisage une révision du droit à l’avortement

Par   Publié le 2 décembre 2021

Les débats autour d’une loi du Mississippi interdisant l’IVG au-delà de quinze semaines de grossesse semblent dessiner une orientation défavorable aux droits des femmes.

Une personne appelle à protéger le droit à l’avortement, lors d’une manifestation devant la Cour suprême, à Washington, le 1er décembre 2021.

La Cour suprême des Etats-Unis avait rendez-vous avec l’histoire, mercredi 1er décembre. En examinant une loi du Mississippi interdisant l’avortement au-delà de quinze semaines, ses neuf juges ont aussi mis en balance, en creux, l’un de ses textes les plus emblématiques datant de 1973 : l’arrêt Roe v. Wade, qui a établi un droit constitutionnel des femmes à disposer de leur corps et à avorter.

Aujourd’hui dominée par les conservateurs (six juges contre trois), la Cour a semblé pencher, dans ses délibérations, en faveur d’une révision de ce droit.

Un abandon complet serait dramatique, estiment les défenseurs des droits des femmes. Selon eux, une telle décision – attendue en juin 2022 – mettrait en exergue la politisation sans précédent de la plus haute institution judiciaire du pays. « Cette institution survivra-t-elle à la puanteur que créerait, dans la perception publique, l’idée que la Constitution et sa lecture ne sont que des actes politiques ?, a averti la juge libérale Sonia Sotomayor. Si les gens croient que tout est politique, comme allons-nous survivre ? Cette Cour survivra-t-elle ? »

En 1973, la Cour suprême avait fait de l’avortement un droit constitutionnel, au nom du droit à la vie privée. L’arrêt Roe v. Wade estimait que les Etats ne pouvaient, seuls, décider d’une telle interdiction avant que le fœtus ne soit viable. Aujourd’hui, d’un point de vue médical, cela signifie que l’avortement est autorisé jusqu’à environ la vingt-deuxième semaine de grossesse. Roe v. Wade a été consolidé en 1992, lors d’une nouvelle décision, Planned Parenthood v. Casey. Elle a considéré que les lois pénalisant ou limitant l’avortement ne devaient pas créer ou entraîner pour la femme enceinte une « charge excessive » (undue burden).

Cheval de Troie

La loi du Mississippi, adoptée en 2018 par une majorité républicaine à l’Assemblée locale, n’a jamais été appliquée, en raison des recours en justice. Elle prévoit une interdiction de l’avortement au-delà de quinze semaines, sauf urgences médicales. Selon les données officielles, plus de 93 % des avortements dans cet Etat ont été pratiqués, en 2018, avant quatorze semaines de grossesse, mais les cas au-delà de ce délai sont souvent les plus dramatiques, en termes sociaux et médicaux.

Les concepteurs de cette législation ne sont pas focalisés sur ce délai. Ils envisagent le texte comme une sorte de cheval de Troie, pouvant potentiellement mettre à bas Roe v. Wade, en profitant de la nouvelle majorité conservatrice à la Cour suprême, consolidée sous Donald Trump. Si tel était le cas, estime l’organisation Guttmacher Institute, référence sur ce sujet, vingt et un Etats pourraient mettre en œuvre immédiatement une interdiction complète de la procédure, ou bien des restrictions radicales. Parmi ceux-ci, neuf disposent encore de législations antérieures à 1973, gelées ensuite, tandis que douze autres ont adopté des textes automatiquement suspendus ces dernières années.

S’ajoute à cela le cas particulier du Texas. Une loi très répressive y est entrée en vigueur le 1er septembre, interdisant l’avortement au-delà de six semaines, et faisant appel aux dénonciations en justice de simples citoyens. La Cour suprême est saisie de ce texte, mais elle n’en a pas suspendu l’application.

Mercredi, les juges ont écouté en premier le solliciteur général du Mississippi, Scott Stewart. Son principal argument a consisté à dire que « la Constitution place sa confiance dans le peuple », et qu’il fallait s’en remettre à ce dernier, Etat par Etat, pour déterminer la ligne en matière d’avortement.

Roe v. Wade  n’est plus intouchable

Voilà pourquoi les organisations cherchant à interdire cette pratique fondent depuis des mois d’immenses espoirs dans cette affaire. Si la Cour suprême revenait sur sa propre décision de 1973, et confiait à chaque Etat le soin de légiférer à sa guise, l’avortement ne serait plus un droit garanti. Seuls des circuits parallèles, par Internet, permettraient aux femmes du Mississippi d’avorter, en ayant recours à des pilules comme le misoprostol. Ou alors, elles devraient avoir les moyens de se rendre dans un autre Etat.

Julie Rikelman, au nom du Centre des droits reproductifs, a défendu Roe v. Wade, suivie par la représentante du ministère de la justice, Elizabeth Prelogar. Les juges, eux, se sont penchés sur la possibilité, pour la Cour, de renverser ses propres décisions, sur le lien entre l’avortement et la Constitution, qui évidemment n’en fait pas mention. Il était clair, à l’écoute des interventions des juges conservateurs, que Roe v. Wade n’était plus intouchable.

S’ajoute à cela le cas particulier du Texas. Une loi très répressive y est entrée en vigueur le 1er septembre, interdisant l’avortement au-delà de six semaines, et faisant appel aux dénonciations en justice de simples citoyens. La Cour suprême est saisie de ce texte, mais elle n’en a pas suspendu l’application.

Mercredi, les juges ont écouté en premier le solliciteur général du Mississippi, Scott Stewart. Son principal argument a consisté à dire que « la Constitution place sa confiance dans le peuple », et qu’il fallait s’en remettre à ce dernier, Etat par Etat, pour déterminer la ligne en matière d’avortement.

Roe v. Wade  n’est plus intouchable

Voilà pourquoi les organisations cherchant à interdire cette pratique fondent depuis des mois d’immenses espoirs dans cette affaire. Si la Cour suprême revenait sur sa propre décision de 1973, et confiait à chaque Etat le soin de légiférer à sa guise, l’avortement ne serait plus un droit garanti. Seuls des circuits parallèles, par Internet, permettraient aux femmes du Mississippi d’avorter, en ayant recours à des pilules comme le misoprostol. Ou alors, elles devraient avoir les moyens de se rendre dans un autre Etat.

Julie Rikelman, au nom du Centre des droits reproductifs, a défendu Roe v. Wade, suivie par la représentante du ministère de la justice, Elizabeth Prelogar. Les juges, eux, se sont penchés sur la possibilité, pour la Cour, de renverser ses propres décisions, sur le lien entre l’avortement et la Constitution, qui évidemment n’en fait pas mention. Il était clair, à l’écoute des interventions des juges conservateurs, que Roe v. Wade n’était plus intouchable.

Les trois juges libéraux, en minorité – Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor –, observaient, impuissants, les nuances entre leurs collègues, dont certains, en évoquant les « droits du fœtus », ont clairement exprimé leurs convictions religieuses, au détriment des certitudes médicales. Le juge Brett Kavanaugh s’est interrogé à plusieurs reprises sur l’intérêt pour la Cour de revenir à une « position de neutralité » sur un sujet fortement polarisant. Avec son collègue Samuel Alito, il a invoqué d’autres dossiers emblématiques, dans lesquels la Cour suprême avait fini par se déjuger.

Le plus modéré des juges conservateurs, John Roberts, a semblé chercher une voie médiane, entre une annulation pure et simple de Roe v. Wade et le statu quo, en se concentrant sur la notion de viabilité du fœtus. La barre des quinze semaines maximum prévues par la loi du Mississippi lui paraît défendable. Mais une telle approche abolit l’interdiction de principe faite aux Etats de décider seuls. Au nom du gouvernement fédéral, Elizabeth Prelogar a rétorqué que la Cour n’avait « jamais révoqué un droit si fondamental pour autant d’Américains et si central pour leur capacité à participer pleinement et également à la société ».


Santé mentale : Doit-on parler de son suivi psy à ses proches ?

 Lise Abou Mansour   Publié le 30/11/21 


TABOU  Les proches de la personne qui souffre, s’ils sont bienveillants, peuvent être d’une grande aide dans le processus de guérison ou d’amélioration des symptômes

36% des 18-24 ans qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre depuis le premier confinement n’ont parlé de ce rendez-vous à personne.
36% des 18-24 ans qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre depuis le premier confinement n’ont parlé de ce rendez-vous à personne. — Pexels / Cottonbro
  • 36 % des 18-24 ans qui ont consulté un psychologue ou un psychiatre depuis le premier confinement n’ont parlé de ce rendez-vous à personne.
  • Pourtant, les proches de la personne qui souffre peuvent être d’une grande aide dans le processus de guérison ou d’amélioration des symptômes.
  • Mais encore faut-il en ressentir le besoin et avoir des proches bienveillants.

« J’ai rendez-vous avec mon psy. » Une phrase toute simple qui fait tiquer. Pourtant, depuis le premier confinement, 15 % des 18-24 ans ont consulté un psychologue ou un psychiatre, selon une étude réalisée en décembre 2020 par Yougov et Qare. Parmi eux, 36 % n’ont parlé de cette entrevue à personne. Ont-ils eu raison de cacher leur souffrance à leurs proches ? On a posé la question à des professionnels de la santé mentale et à des jeunes confrontés à des troubles psychologiques.

Depuis son adolescence, Léa, 21 ans, souffre de dépression. « A l’époque, je n’en parlais pas. Je suis tombée dans un cercle vicieux de négativité en pensant que mon mal-être passerait tout seul. C’était faux. » On l’a suffisamment répété, lorsque l’on se sent mal, il faut consulter un professionnel. (S'il est bon) il écoutera sans juger, mettra des mots sur une souffrance et trouvera des pistes pour améliorer la situation. Mais pour aller mieux, Léa a également ressenti le besoin de se confier à ses amies.

En parler si on en ressent le besoin

« Parler de notre santé mentale à notre entourage n’est pas nécessaire pour aller mieux. C’est une bonne chose uniquement si on en ressent le besoin et que l’on a des proches bienveillants », considère Jérôme Palazzolo, médecin psychiatre. « Parler de ses émotions n'est utile que chez les gens qui, à ce moment, sont en demande d'un coping - une manière de faire face aux choses - émotionnel », ajoute Nicolas Neveux, psychiatre en TCC* et TIP*. Pour ces personnes, le simple fait d’être entendu fait du bien. « Quand on se sent mal et que l’autre montre son intention de nous assister dans notre détresse, cela crée un apaisement émotionnel. »

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