Ce mercredi 12 mai, c'est la journée des infirmiers et infirmières. On en parle dans franceinfo avec Patrick Chamboredon, président du Conseil national de l'Ordre des infirmiers.
Le 12 mai, c'est la journée internationale des infirmiers et infirmières. Une profession en première ligne depuis le début de la pandémie et un métier que veulent mieux connaitre Léonie et Aïchatou, élèves en CM2 à l'école Léonard de Vinci à Massy (Essonne). Pour leur répondre : Patrick Chamboredon, président du Conseil national de l'Ordre des infirmiers.
Depuis plus d’un an, la profession d’infirmière ou infirmier se retrouve au-devant de l’actualité, crise sanitaire oblige. Mais cette surexposition du métier avec ses atouts mais aussi ses difficultés a-t-elle eu un impact sur celles et ceux qui se destinent à faire carrière dans ce secteur? Pour en savoir plus, nous avons poussé les portes de l’Institut Sainte-Julienne, à Liège, qui forme le futur personnel infirmier.
En marge de la Journée internationale de l’infirmière qui se tenait ce mercredi 12 mai, nous sommes partis à la rencontre de celles et ceux qui forment le personnel infirmier de demain.
Dans un contexte difficile de crise sanitaire, les écoles ont dû adapter, parfois considérablement, leur agenda et leur façon d’enseigner. C’est notamment le cas à l’Institut Sainte-Julienne (une section du Centre d’enseignement libre S2J à Liège), lequel ouvrait ses portes le week-end dernier au public et aux futurs étudiants.
Un « Ward Manager » de la Princess Margaret Orthopaedic Centre, à l’hôpital Victoria, Candos, a porté plainte pour agression sur un fonctionnaire contre l’un de ses subordonnés. Les faits se sont déroulés ce vendredi 14 mai à la Salle 15.
Dans le cadre des assises de la santé mentale et de la psychiatrie, prévues fin juin-début juillet, le ministère de la Santé a annoncé lundi, sur son site, le lancement d’une grande consultation nationale. Il s’agit de « recueillir les attentes, préoccupations et propositions de l’ensemble des acteurs (professionnels, patients, familles) mais aussi de la société dans toutes ses composantes ».
Cette consultation prendra la forme d’un questionnaire en ligne, accessible « à tous les Français ». Elle « permettra concrètement de faire remonter votre opinion, vos besoins, vos pistes d’évolution pour l’avenir de la santé mentale et de la psychiatrie », « que ce soit pour un meilleur accès aux soins en psychiatrie, l’amélioration du suivi des patients et des conditions d’exercice des professionnels, des parcours de prise en charge plus lisibles et davantage structurés ou encore la prise en compte de l’impact de la crise sur votre vie de tous les jours », indique le ministère.
Si les maladies psychiatriques demeurent en grande partie méconnues et taboues, force est de constater que le sujet se rappelle constamment à nous, en particulier en cette période où le confinement et la pandémie pèsent lourdement sur les esprits. Paradoxalement, ce secteur souffre toujours d’un manque de considération et de moyens, même si son budget global représente l’un des plus gros postes de la santé publique en France, comme le relèvent régulièrement les rapports parlementaires. Autre paradoxe, la psychiatrie reste encore pour partie cette scène retranchée du monde où l’on s’accommode d’usages anciens.
« Une catégorie de patients a émergé, que nous ne connaissions pas, c’est-à-dire qu’ils n’étaient pas à ce jour inscrits dans un parcours de soins : des personnes qui étaient en relative souffrance mais compensaient, et qui dans ce contexte d’angoisse générale, ont décompensé et ont nécessité des…
ON LES APPELAIT les fous. Ils faisaient rire, mais surtout très peur. Leur état ne pouvait avoir qu’une cause démoniaque et nécessitait donc une forme d’exorcisme. Quand les médecins se sont emparés du problème, c’était encore avec l’idée d’extirper du corps le mal qui l’habitait : saignées, vomi…
Auteur de Flic, un journaliste a infiltré la police aux éditions Goutte d’or, Valentin Gendrot revient dans le récit que nous publions sur sa première affectation aux urgences psychiatriques de la préfecture de police de Paris où il a passé quinze mois, et nous livre ainsi une plongée da…
La pandémie de Covid-19 qui a tué plus de 3,3 millions de personnes, en a infecté des dizaines de millions d'autres et terrassé l'économie mondiale "aurait pu être évitée", selon des experts indépendants mandatés par l'OMS.
Dans un rapport publié mercredi, ils dénoncent ce véritable "Tchernobyl du XXIe siècle" et réclament d'urgence de vastes réformes des systèmes d'alerte et prévention dans l'espoir que cette pandémie "soit la dernière".
"La situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui aurait pu être évitée", a déclaré l'une des coprésidentes de ce panel, Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia. "Nous comprenons que les gens soient en colère et bouleversés (...) mais il n'y a pas un seul individu ou nation responsable", a-t-elle également dit.
Contrairement à l'ancien président américain Donald Trump, pour qui la Chine et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qu'il jugeait trop à la botte de Pékin, étaient les seules responsables du désastre sanitaire et économique dans lequel se trouve le monde.
"Cette situation est due à une myriade d'échecs, de lacunes et de retards dans la préparation et la réponse" à la pandémie, a souligné Mme Sirleaf.
Une infirmière s'occupe d'une personne âgée présentant des symptômes du coronavirus au service des urgences de l'hôpital André Grégoire à Montreuil, le 15 octobre 2020 près de Paris.
afp.com/Christophe ARCHAMBAULT
Un ajustement des effectifs selon la tension à l'hôpital entraîne moins de décès, des séjours plus courts, et d'importantes économies, pointe une étude australienne.
Selon des travaux australiens publiés dans la revue médicale The Lancet, une politique de santé instaurant un minimum d'un(e) infirmier(ière) pour quatre patients lors des gardes de jour aurait des effets bénéfiques sur la mortalité à l'hôpital, ainsi que sur la durée des séjours et le nombre de réadmissions potentielles. Des économies à long terme représentant le double du coût des embauches supplémentaires ont également été observées dans des hôpitaux de l'île-continent.
Précisons-le d'emblée : cette étude n'a pas été réalisée durant la pandémie de Covid-19. Ses conclusions s'inscrivent plutôt dans la lignée d'autres résultats, parus en 2014 et soulignant que dans neuf pays européens les patients admis dans les hôpitaux les mieux dotés en personnel infirmier étaient moins susceptibles d'y mourir qu'ailleurs. Mais en cette Journée internationale des infirmières, si précieuses dans le contexte actuel, difficile de ne pas voir dans ses conclusions un message aux autorités de santé du monde entier, dont la France. Depuis des années, la profession fait régulièrement part de son mal-être en ce qui concerne ses conditions de travail rendues encore plus difficiles à l'ère du Covid-19.
7% de mortalité en moins et des millions de dollars économisés
L'étude australienne a été menée entre 2016 et 2018 sur plus de 400 000 patients et 17 000 infirmiers dans 55 hôpitaux du Queensland, un Etat australien situé au nord-est du pays. Dans les 27 établissements où le ratio d'un professionnel pour quatre patients a été respecté - au lieu d'un pour cinq auparavant, passant à un pour sept la nuit - et comparé aux 28 autres (à un pour six), le risque de décès jusqu'à 30 jours après la sortie et de réadmission dans les sept jours a chuté de 7%. La durée du séjour a diminué de 3%.
Récemment oscarisé, le documentaire avec Craig Foster met en scène son étrange relation thérapeutique avec son « maître octopus ».
NETFLIX - A LA DEMANDE - DOCUMENTAIRE
« Ô poulpe, au regard de soie ! » Tel le comte de Lautréamont (dans Les Chants de Maldoror, 1869), le documentariste sud-africain Craig Foster est tombé sous le charme d’une pieuvre, croisée dans les forêts sous-marines de kelp – algue arborescente – près de la ville du Cap, à l’extrême sud du continent. Une rencontre improbable, alors que, professionnellement, le documentariste frôle le burn-out. Dès lors, pendant près d’un an, il a « l’idée folle »de plonger chaque jour en apnée, sans combinaison, dans de l’eau, « parfois à 8 ou 9 degrés », pourretrouver l’animal.
Mercredi 5 mai, un patient de l’unité psychiatrique, armé d’une lame de rasoir, s’est retranché dans une pièce de l’hôpital avec 14 autres personnes. La police l’a interpellé sans qu’il n’y ait de blessé.
Intervention sous tension pour la police ce mercredi 5 mai à l’unité psychiatrique de l’hôpital François Quesnay. En fin de soirée un homme de 20 ans, hospitalisé dans le service, s’est retranché en menaçant plusieurs autres patients avec une lame de rasoir. Il n’y a pas eu de blessé.
Ce soir-là, malgré la présence du médecin de garde et de dix soignants, le personnel ne parvient pas à maîtriser le jeune homme, hospitalisé en psychiatrie depuis un mois alors qu’il purgeait une peine de prison à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy « pour trafic de stupéfiants », rapporte une source policière.
Les chercheurs de l'Université de Stanford ont créé une nouvelle interface cerveau-machine qu’ils ont testée sur un patient paralysé depuis 2007. Ils lui ont implanté deux petits réseaux de capteurs juste sous la surface du cerveau, pour enregistrer l'activité électrique de 200 neurones dans le cortex moteur. L’homme a d’abord du imaginer qu’il tenait un stylo et qu’il écrivait chaque lettre de l’alphabet sur du papier. Les électrodes ont ainsi enregistré l'activité cérébrale associée à chacun de ces mouvements. Puis, ces données ont été traitées par une IA (un algorithme d’apprentissage automatique) qui a ainsi pu reconnaitre la signature neuronale spécifique à chaque lettre. Enfin, par la simple pensée, le patient a pu écrire des phrases sur un écran, à une vitesse de frappe record et un taux de précision de 99%. Ce système est capable de taper 90 caractères par minute, ce qui est presque aussi rapide que la vitesse d'un adulte valide qui écrirait un texto.
par Juliette Deborde et photo Adeline Keil. publié le 13 mai 2021
Le documentaire sur le pèlerinage de cette ancienne résistante normande sur les traces de son frère mort en camp de concentration vient d’être récompensé d’un oscar.
La scène dure une poignée de secondes mais elle prend aux tripes. Les deux femmes s’avancent dans une forêt verdoyante. La vieille dame à la chevelure immaculée s’appuie sur une canne, et sur la frêle adolescente qui l’accompagne. On aperçoit les ruines d’un bâtiment en brique, autrefois le Block 7 du camp allemand de Dora. Là où Jean-Pierre Catherine, le frère de Colette, dormait à même le sol, sans couverture. La voix de la nonagénaire tressaille. Dans un sanglot, elle demande : «Pourquoi on n’a pas ramené des fleurs ?» Sa jeune compagne lui tend un mouchoir. Le duo repart bras dessus, bras dessous, les yeux humides.
L’Association hospitalière de Bourgogne-Franche-Comté (AHBFC) a accueilli dix-huit futurs médecins, généralistes et psychiatres dont six font fonction d’interne. Ils compléteront leur formation en Haute-Saône et sur l’Aire urbaine.
Les futurs médecins ont intégré les équipes médicales de l’Association hospitalière de Bourgogne-Franche-Comté. Photo ER
En ce mois de mai, dix-huit futurs médecins ont intégré les équipes médicales de psychiatrie infanto-juvénile, générale ou encore du sujet âgé de l’Association hospitalière de Bourgogne-Franche-Comté (AHBFC), tant sur la Haute-Saône que sur l’Aire urbaine, pour y parfaire leur formation. Six faisant fonction d’internes, un interne en médecine générale et onze internes en psychiatrie (dont un titulaire du nouveau statut de docteur junior*).
Dans ce contexte particulier de crise sanitaire, où les internes se mobilisent eux aussi, la nouvelle promotion est majoritairement constituée d’étudiants qui ont fait le choix de renouveler leur stage auprès de l’AHBFC.
Les Goze sont des musiciennes itinérantes non-voyantes du Japon. Leur tradition remonte sûrement à la période médiévale, voire antique. Les premières archives qui racontent leur histoire remontent à l’époque d’Edo, dès 1600.
Les Goze, des musiciennes itinérantes et non-voyantes japonaises répondent à une organisation très codifiée. Le principe d'origine, c’est le regroupement de femmes aveugles autour de la musique. Elles apprennent pendant plusieurs années le chant et la pratique du shamisen, luth traditionnel japonais, auprès de professeures appelées “mères”. Une fois prêtes, elles partent sur les routes lors de longues tournées pour chanter et gagner leur vie.
Ces femmes sont indépendantes, courageuses aussi parce qu’il faut parfois marcher de longs jours dans les montagnes et elles possèdent en plus une sensibilité artistique. Les règles de ces communautés sont strictes. La plus importante à laquelle il ne faut pas déroger c’est celle du célibat. Ces musiciennes n’ont pas le droit d’avoir une relation avec un homme, de tomber enceinte, de se marier, sous peine d’être expulsée. Elles vivent un peu comme des nonnes.
Présenté parLucie Chaumette, Julien Bisson.publié le
Franceinfo et l'hebdomadaire Le 1 s’associent pour proposer un rendez-vous, tous les dimanches à 21 heures sur le canal 27 et ses supports numériques.
Pour ce nouveau numéro de la saison 2, Lucie Chaumette, Julien Bisson et leurs invités s’intéressent à la question de la santé mentale en France etaux conséquences psychologiques de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19.
Au sommaire
Une question / Plusieurs regards : Raphaël Gaillard, professeur de psychiatrie, chef de pôle à l’hôpital Sainte-Anne à Paris et président duCongrès de l’Encéphale ;Nathalie Coutinet, économiste de la santé, maîtresse de conférence à ParisXIII, membre duCentre d’économie de l’université Paris Nord(CEPN), auteure, avec Philippe Abecassis, du livreEconomie du médicament(éd.La Découverte).
1 + 2 :Joy Sorman, écrivaine, auteure du livreA la folie(éd.Flammarion), qui est le récit d’une immersion dans deux unités de soins psychiatriques pendant un an.
Le gouvernement a lancé une mission d’inspection après la mort de Chahinez, 31 ans, tuée par son mari la semaine dernière en Gironde, alors qu’elle avait déposé plainte en mars contre lui et qu’il avait déjà été condamné pour violences conjugales.
Y a-t-il eu des failles ? Ce féminicide aurait-il «pu être évité», comme l’estiment plusieurs associations féministes ? Probablement, à en juger par les premières conclusions de la mission d’inspection lancée la semaine dernière par le gouvernement. Elles pointent une «une suite de défaillances qui peuvent être reprochées à différents acteurs dans la communication et la coordination entre les services», selon un communiqué laconique du ministère de la Justice, ce mercredi. «La mission doit se poursuivre pour caractériser ces dysfonctionnements et proposer les initiatives propres à y remédier», indique encore le texte.
« Irresponsable pénalement. »C’est ainsi que la Cour de cassation a qualifié Kobili Traoré, le 14 avril dernier. L’institution a suivi l’avis des psychiatres, selon qui le meurtrier de Sarah Halimi avait été pris d’une bouffée délirante au moment des faits, ce qui avait « aboli » son discernement et coupait court à tout procès. Cette décision a été dénoncée par de nombreuses personnes, qui estiment que la consommation délibérée de drogue avant le meurtre justifiait un procès.
Cette affaire remet ainsi la notion de responsabilité au cœur du débat.Quelles sont les sources philosophiques de la responsabilité ? Depuis quand « l’abolition du discernement » est-elle reconnue ? Peut-on être responsable de son irresponsabilité, comme le suggèrent les défenseurs de Sarah Halimi ? L’éclairage de Stamatios Tzitzis, juriste et philosophe, directeur de recherche à l’Institut de criminologie de Paris.
Par Valérie Mahaut et Jean-Michel Décugis Le11 mai 2021
La police recherchait activement Jean-Pierre R., schizophrène déclaré pénalement irresponsable après le meurtre horrible d’un jeune homme de 20 ans, en 2004. Il a été retrouvé ce mardi matin dans un hôtel du 18e arrondissement de Paris.
Il était activement recherché depuis le 6 mai, jour où il s’est échappé de l’unité psychiatrique dans laquelle il était enfermé depuis bientôt dix-sept ans, comme Le Parisien le révélait lundi. Le « vampire de Nanterre » a finalement été retrouvé ce mardi matin à 6 heures, selon une source policière, confirmant une information de BFMTV. Il avait été localisé un peu plus tôt par les enquêteurs dans un hôtel du 18e arrondissement parisien. Il a été repris en charge en psychiatrie.
Le verdict est attendu ce mardi soir aux assises de la Savoie pour Nordahl Lelandais qui comparait depuis le 3 mai pour le meurtre d’Arthur Noyer, un jeune militaire qu’il avait pris en stop à Chambéry, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. Lundi, les psychiatres ont remis leurs conclusions, inquiétantes.
Une fois encore, ce lundi soir, l’accusé a répété qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer Arthur Noyer : "Ce que je vous ai expliqué, c’est ce qu’il s’est passé". Une phrase sibylline qui tranche avec les longues explications des experts autour de la notion "d’effondrement narcissique".
Les psychologues se souviennent d’un entretien particulier qu’elles ont eu avec Nordahl Lelandais en février 2018, deux mois après sa mise en examen, et alors qu’il avait constamment nié être à l’origine de la mort d’Arthur Noyer jusque-là. "Un monde s’écroule ce 14 février" racontent-elles, quand, acculé par des éléments de preuve, il passe aux aveux et reconnait avoir donné la mort au jeune caporal. "Avant, il n’existait que ce qu’il racontait, mais quand je le rencontre, le 16 février, je vois un homme effondré, saisi, et je mettrai 45 minutes avant qu’il puisse verbaliser des choses. Il y avait quelque chose de l’ordre du chaos, à ce moment-là. C’était quelqu’un d’abattu, qui pleurait, et qui dira à la fin qu’il est très touché par les parents d’Arthur Noyer. Et il a été hospitalisé en psychiatrie le soir-même".