Le confinement a montré combien le bureau, par son absence, hante nos existences. Dans une brève histoire de l’objet et du lieu, l’ethnologue montre que la position assise pour travailler est douloureuse et loin d’être universelle. Alors on se lève ?
«Essayer d’être un homme est un gaspillage d’une femme», l'un des slogans des «tradwives» sur les réseaux sociaux.Getty Images/iStockphoto
Depuis quelques mois, sur les réseaux sociaux, des Britanniques et des Américaines vantent les valeurs traditionnelles de la femme au foyer consacrée dans les années 50. Un strict retour à une assignation genrée des rôles.
LES PERVENCHES💸. « Vous mademoiselle, est-ce cette idée d'exercer une puissance qui vous a attiré dans cette voie ? ». Les « pervenches », aussi appelées « aubergines » avaient pour mission de surveiller les parcmètres de la capitale et de dresser des contraventions aux automobilistes. 1974, voici un petit aperçu de la formation qui leur était dispensée.
Depuis la rentrée, des enseignants de primaire portant des masques en tissu ont été considérés comme « contacts à risque » dans des enquêtes de traçage. Le ministère assure pourtant que les protections qu’il a distribuées sont efficaces.
Au début, c’était une simple observation, partagée entre enseignants d’écoles maternelles et élémentaires. Une petite bizarrerie. « On s’est rendu compte que l’ARS [agence régionale de santé] mettait en quatorzaine les enseignants qui avaient porté des masques en tissu, et pas les autres », rapporte Johanna Cornou, représentante du personnel au SE-UNSA et directrice d’école au Havre (Seine-Maritime).
Des chercheurs américains de l’Université de l’Iowa ont montré que les envies de grignoter entre les repas sont liées à des cellules cérébrales spécifiques, influencées par une hormone. L’équipe scientifique est partie d’un constat : l’hormone appelée FGF21, pour facteur de croissance des fibroblastes 21, est impliquée dans la régulation de l’énergie, le contrôle du poids et la sensibilité à l’insuline.
Dans leur étude, les chercheurs ont cherché à localiser la zone d’action de cette hormone dans le cerveau. « Cela nous a fourni des perspectives intéressantes sur la manière dont cela régule la consommation de sucre », explique Matthew Gillum, co-auteur de l’étude.
La schizophrénie apparaît à l’adolescence ou à l’âge adulte et s’accompagne souvent de fausses croyances, de pensées paranoïaques et d’une tendance à voir ou entendre des choses qui n’ont aucune réalité. Le facteur de risque le plus important pour ce trouble est l’existence d’un proche parent atteint par la maladie : un frère ou une sœur sur dix de personnes souffrant de schizophrénie risque de développer cette affection, contre une personne sur 100 dans la population générale.
Les scientifiques savent toutefois que la schizophrénie n’est pas causée par une variante génétique unique. Le trouble résulte plutôt d’une série de mutations, de duplications et de délétions dans l’ADN qui dérèglent le développement du cerveau. Pour cette raison, il n’est pas simple de déterminer qui risque de développer une schizophrénie.
L’évolution du nombre d’êtres humains sur Terre repose, il faut toujours le rappeler, sur de multiples conjectures et estimations car, si la population mondiale est connue avec une relative précision depuis deux siècles, il n’en va pas de même pour les périodes plus reculées : Moyen Âge et plus encore Antiquité et Préhistoire.
Apparu il y a au moins 300 000 ans, il aura fallu à Homo sapiens un temps immense pour se répandre sur l’ensemble de la planète. On estime qu’à la naissance des premières grandes civilisations, il y a 7000 ans, il y avait sans doute moins de 10 millions d’êtres humains sur Terre. Au début de notre ère, il y a 2000 ans, la population mondiale devait être d’environ 250 millions d’êtres humains, ce qui ne représentait encore, en moyenne, qu’une densité d’à peine deux habitants par km2 sur notre planète…
Il fallut attendre 1830 pour que la population mondiale franchisse la barre symbolique du milliard d’habitants, puis encore un siècle, 1930, pour qu’elle atteigne les deux milliards d’habitants. C’est à partir de cette date qu’on assista à une véritable accélération de la croissance démographique mondiale : quatre milliards d’habitants en 1975, six milliards en 1999 et huit milliards prévus l’an prochain, en 2021…
La prise de position de 5 associations (Advocacy, Argos 2001, Collectif schizophrénies, Promesses et Unafam) réouvre le débat sur l'isolement et la contention en psychiatrie, mais pas que...
Suite de la déclaration de 5 associations (Advocacy, Argos 2001, Collectif schizophrénies, Promesses et Unafam) qui accueillent positivement la décision du Conseil constitutionnel du 19 juin 2020 annulant pour partie la loi de santé de janvier 2016 et demandant qu’avant le 31 décembre 2020 le gouvernement ait fait voter des amendements rendant obligatoire le contrôle par un juge judiciaire des décisions de mise en isolement et contention « au- delà d’une certaine durée », s’appuyant sur l’analyse que « l'isolement et la contention constituent une privation de liberté ».
La pandémie de Covid-19 poursuit sa propagation en patch work sur la planète et avait tué plus de 905 000 terriens ce jeudi. Mais tandis que nos connaissances sur ce nouveau virus s'accumulent à une vitesse inenvisageable jusqu'ici (plus de 53 000 publications sur pubmed en 8 mois !), virologues, épidémiologistes, soignants et politiques sont assaillis jour après jour par de nouvelles incertitudes qui viennent entraver nos efforts pour juguler la maladie.
Incertitudes sur l'évolution de l'épidémie, car, au delà des discussions byzantines sur le fait de savoir si nous assistons en Europe à une "deuxième vague", à la fin de la première vague, à un rebond ou à des soubresauts sans lendemain, nul ne peut s'aventurer sans risque à dire de quoi l'avenir sera fait. Et si l'augmentation du nombre de contaminations constatée dans beaucoup de pays du monde se traduira dans quelques jours, comme le pensent les Cassandre, par un accroissement majeur du nombre de sujets admis en réanimation et de décès ou si les deux courbes se sépareront comme l'espèrent les plus optimistes.
Le niveau de vie stagne et les inégalités se creusent, constate l’Insee dans une étude.
Le niveau de vie médian des Français progresse doucement, tout doucement, selon une étude de l’Insee publiée mercredi 9 septembre et portant sur les données de l’année 2018, les dernières disponibles. La hausse a été de +0,3 %. Cette quasi-stagnation reste dans la lignée des années précédentes (+0,4 % par an depuis 2013). Mais les évolutions de niveau de vie sont contrastées : celui des plus aisés augmente plus vite. Résultat, les inégalités se creusent. Dans quelle catégorie êtes-vous ? Plutôt aisé ? Parmi les plus pauvres ? Quelques chiffres pour s’y retrouver.
1 771 euros par mois : le niveau de vie médian
Le niveau de vie médian en France métropolitaine s’établit en 2018 à 21 250 euros net par an, après impôts (allocations sociales comprises). Cela signifie que la moitié des Français ont un niveau de vie supérieur, et la moitié un niveau de vie inférieur. C’est l’équivalent de 1 771 euros par mois pour une personne seule, ou encore de 3 719 euros par mois pour un couple avec deux jeunes enfants.
Méthodologie :
le revenu disponible inclut les revenus d’activité, les revenus du patrimoine, les allocations chômage, pensions et prestations sociales, après impôts. Il correspond aux revenus disponibles pour consommer et épargner.
Le niveau de vie correspond au revenu disponible du ménage pondéré par le nombre de ses membres. On attribue 1 part pour le premier adulte, 0,5 pour les autres personnes de plus de 14 ans, 0,3 pour les enfants de moins de 14 ans.
Une vague de crimes et mutilations à l'encontre de chevaux fait frémir la France depuis plusieurs mois. Thomas SAMSON / POOL / AFP
C’est un véritable outrage moral que suscite la série de mutilations de chevaux qui se produit en France depuis le début de l’année.
Ces faits sordides ont engendré la propagation d’hypothèses hors du commun, comme celle d’une emprise sectaire des auteurs ou de liturgies sataniques. À l’exemple d’autres pays confrontés à des séquences de thériocides (ou meurtres d’animaux), comme des exécutions de chats autour de Londres durant les années 90 (finalement expliquées par des accidents de la route et des prédateurs) ou de chevaux en Angleterre ou en Allemagne, les hypothèses les plus variées ont percé.
Dans ces circonstances énigmatiques et confuses, il est utile de faire le point sur quelques connaissances fondamentales issues de la criminologie contemporaine pour éclairer ces conduites.
On peut, pour simplifier, regrouper les causes de ces violences en deux grandes catégories : les perturbations psychologiques individuelles, chroniques ou transitoires, et les normes culturelles.
S'il est encore difficile de cerner les conséquences psychologiques du coronavirus, psychiatres et psychologues émettent des hypothèses inquiétantes pour la suite de l'épidémie.
NUTHAWUT SOMSUK VIA GETTY IMAGES
Plus que la deuxième vague de Covid, c'est celle des troubles mentaux que craignent les psy
PSYCHOLOGIE - Les conséquences de l’épidémie de coronavirus, aussi multiples et diverses soient-elles, ne connaissent pas de frontières. Elles sont sanitaires, bien sûr, mais aussi économiques et sociales. Certains ont perdu leur emploi, d’autres ne peuvent plus rejoindre leur conjoint à l’étranger, beaucoup sont en deuil. D’autres conséquences, moins visibles à l’heure actuelle, pourraient s’ajouter à cette liste non exhaustive, et elles sont psychologiques et mentales.
L’annonce du confinement a d’abord semé un vent de panique. Celui-ci s’est déroulé, plus longuement que prévu, de manière plus ou moins agréable selon les individus, avant un déconfinement très progressif. Et puis les vacances d’été, très attendues, sont arrivées. Mais en ce début de septembre, l’épidémie semble repartir de plus belle, en parallèle d’une rentrée scolaire et d’une reprise du travail incertaines. Et c’est bien ce qui interroge les psychiatres, psychologues et psychothérapeutes.
“Les effets psychologiques sont parfois lents et retardés. Or l’épidémie continue, et, dans ce contexte de stress important, il risque d’y avoir des conséquences psychologiques”, affirme Antoine Pelissolo, psychiatre, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor, contacté par Le HuffPost.
En janvier 2016, une micro-crèche avait refusé de continuer à accueillir une fillette épileptique au motif qu’elle n’avait plus le personnel compétent pour lui administrer son traitement. À juste titre, vient de statuer la Cour de cassation. La législation doit changer estime l’association Épilepsie France. Pour une vraie inclusion.
L’exclusion de Rose n’était pas illégale. La Caitementour de cassation a définitivement tranché le différent opposant les parents de cette petite fille épileptique, alors âgée de 21 mois, aux responsables de la micro-crèche de Meyrannes (Gard). Les premiers accusaient les seconds de discrimination. Dans un arrêt rendu le 8 septembre, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français confirme ainsi les jugements rendus en première instance en 2017 et en appel en 2019.
Pas d’infirmière dans la micro-crèche
Rose était accueillie depuis 18 mois lorsque la direction avait décidé de mettre un terme au contrat, en janvier 2016. Motif invoqué : l’établissement « ne possède plus de personnel ayant une compétence médicale ».
Au début de cette année 2016, l’infirmière en poste avait en effet quitté la micro-crèche et n’avait pas été remplacée. Car la présence d’un professionnel du soin n’est pas obligatoire dans ce type de structure.
Rose avait pourtant un projet d’accueil individualisé
« Pour la sécurité et la santé de Rose, nous ne pouvons plus à ce jour l’accueillir », précisait la lettre de résiliation. Quand bien même les parents et la direction avaient signé un projet d’accueil individualisé (PAI) précisant la procédure médicale à suivre.
En cas de crise d’épilepsie, il faut en effet administrer à Rose, par la bouche, le Buccolam, un médicament déjà dosé. La direction de la crèche avançait que le code de la santé publique ne permet pas à un personnel qui n’est ni médecin, ni infirmier, ni puéricultrice, de donner un traitement, quel qu’il soit.
Aux urgences de l’hôpital Robert-Debré (Paris), un homme alcoolisé et son frère ont porté plusieurs coups violents et blessé des agents de sécurité, ainsi que des soignants. La cause? Un temps d’attente trop long lors de la prise en charge de son enfant. Un infirmier revient pour Sputnik sur cet incident et pointe du doigt le manque de personnel.
Les personnels hospitaliers en ont ras le bol. Un nouveau fait-divers les pousse à souligner une explosion des violences en milieu hospitalier, là où l’on devrait au contraire soigner. Un paradoxe total:
«On voit qu’un hôpital pédiatrique peut être attaqué par la violence. On est surpris parce que l’on a déjà vu dLies violences verbales, physiques, mais pas avec une intensité pareille.»
Laurent Rubinstein, infirmier à l’hôpital Robert-Debré (Paris XIXe) et membre du collectif inter-urgences, reste abasourdi par la scène qui s’est déroulée au service des urgences de son établissement.
Du fait de leur travail, rappelle une étude réalisée à l’Université du Manitoba (Canada), les personnels exerçant au service de la sécurité et de la santé du public (par exemple des pompiers, des policiers, des ambulanciers, des infirmiers...) se trouvent souvent exposés en première ligne à des événements traumatisants, déjà très difficiles à supporter à titre de témoin passif, mais au cours desquels il leur faut de surcroît réagir activement, de façon efficace et rapide.
Comme cette exposition à des événements traumatisants est associée chez ces personnels à des effets indésirables pour la santé et notamment des comorbidités physiques, une étude (réalisée lors d’un sondage en ligne, avant la crise du coronavirus, auprès de 5 267 personnes travaillant au Canada dans ce secteur de la sécurité et de la santé publique) a évalué l’association entre une exposition à un traumatisme et la survenue ultérieure de problèmes physiques et a recherché la prévalence de ces problèmes physiques en fonction du métier exercé (policier, ambulancier...) et du type d’événement traumatisant côtoyé par les intéressés (accident, agression...).
Le mouvement « Me Too » a libéré la parole sur le harcèlement sexuel, et particulièrement le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Sa prévalence exacte est encore difficile à évaluer et ses conséquences ne sont sans doute pas non plus parfaitement appréhendées, comme le montre une récente étude.
Il s’agit d’une étude prospective de cohorte, réalisée en Suède. Entre 1995 et 2013, près de 86 500 personnes, salariées, ont répondu à un questionnaire, comprenant des items abordant l’expérience du harcèlement sexuel au travail. Les auteurs ont fait le lien entre les réponses données et le risque de suicide et de tentatives de suicide.
La psychanalyse existerait-elle sans les femmes ? Non, répond la psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, qui raconte comment les femmes ont inspiré la discipline et pose clairement la question : la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd’hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? De la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui, plongée au cœur des secrets de l’histoire psy dans « Une histoire érotique de la psychanalyse », aux Éditions Payot.