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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 26 mai 2024

Ni camisole de force, ni sismothérapie, ni chambre d’isolement

OLJ / Par Chawki Azouri , le 12 mai 2024 

Le moment est sacré, intime, personnel. Un face-à-face entre le psychanalyste et son patient, qui se fait dans la colère, les larmes, les fous rires et les silences. Dans cette rubrique bimensuelle, le Dr Chawki Azouri partage des histoires et des cas qu’il a vécus tout au long de sa carrière. Pour cette série, il revient dans un dernier article sur son expérience personnelle lors de la création du service psychiatrique de l’hôpital Mont-Liban.

Ni camisole de force, ni sismothérapie, ni chambre d’isolement

Photo d'illustration Bigstock

Lorsque j’ai rencontré le directeur médical du MLH (Mount Lebanon Hospital), le Dr Élie Gharios, en janvier 2006 pour discuter du service de psychiatrie que j’allais ouvrir, il m’a demandé de quoi j’avais besoin. « D’infirmiers et d’aides-soignants suffisamment en nombre. »

« Pourquoi ? Dans les asiles, on utilise la camisole de force, les électrochocs ou la chambre d’isolement en cas de grave agitation, m’a-t-il dit. Et les infirmiers et aides-soignants en nombre remplacent la camisole de force, les électrochocs et la chambre d’isolement ? » Ce à quoi je lui réponds : « Oui, à la contention, je préfère la contenance. »

Treize infirmiers et aides-soignants furent donc alloués au service de psychiatrie. Avec eux, trois psychiatres et une psychologue constituaient l’équipe.

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« Une autre vision de la santé mentale est nécessaire, il faut sortir la psychiatrie de l’hôpital »

Publié le 10 mai 2024

TRIBUNE

Un collectif, rassemblant des soignants, des anciens élus, des psychiatres, propose, dans une tribune au « Monde », de changer le modèle d’organisation des soins psychiatriques, qui doivent être placés au plus près des patients.

Face à la crise grave et durable de la psychiatrie, la réforme des soins ambulatoires est une priorité. Ils devraient, en effet, être beaucoup plus développés qu’ils ne le sont aujourd’hui. Les soins dans la cité n’ont que des avantages pour les personnes concernées par des troubles psychiques, comme éviter la désinsertion familiale et sociale ainsi que le recours à la contrainte, limiter la stigmatisation et rendre les soins plus acceptables et donc plus acceptés.

Cette préconisation est celle de tous les rapports successifs sur la santé mentale mais, à part quelques progrès marginaux ici ou là, l’objectif est loin d’être atteint. Beaucoup de lits d’hospitalisation ont été supprimés, mais les soins ambulatoires n’ont pas été suffisamment développés pour pouvoir les remplacer, avec, pour conséquence, une saturation des services restants, des délais d’attente aux urgences inacceptables et un nombre désolant de ruptures de soins.

Littérature : "Le Château des insensés", roman de la folie extraordinaire

PAR CAÏN MARCHENOIR   9 MAI 2024

Dans son dernier roman, Le Château des insensés, Paola Pigani entremêle habilement fiction et réalité historique. 

Nous suivons Jeanne, une jeune femme internée en septembre 1939 parce que suite à la mort de son nouveau-né, elle est atteinte d’une dépression sévère, dont le nom savant est “psychose puerpérale”. 

A la découverte de Guy Brunet, un cinéaste qui cartonne

    

Par   Publié le 10 mai 2024

Le LaM, musée d’art contemporain de Villeneuve-d’Ascq, rend hommage à un chef-d’œuvre méconnu de l’art brut : le cinéma artisanal et prolifique de l’Aveyronnais Guy Brunet, qui a réalisé seul, sans acteur ni argent, des dizaines de longs-métrages.

Silhouettes du réalisateur et d’acteurs et d’actrices du film « Les Cathares » réalisé par Guy Brunet, en 2011. 

Hollywood, Cinecittà, Bollywood… Et l’Aveyron. Viviez, exactement. Dans ce village de mille deux cents habitants a longtemps travaillé l’un des réalisateurs les plus prolifiques au monde : Guy Brunet, aujourd’hui 78 ans. Plus qu’un cinéaste, un producteur, un acteur, un affichiste, un décorateur, un directeur de casting, un chef opérateur… Le tout sans argent, sans réseau, sans rien.

Reprenons depuis le début. Guy Brunet est né en 1945, fils d’un électricien devenu projectionniste et gérant de cinémas. Son frère vend des glaces dans les salles familiales, sa mère tient la billetterie. Il se prend de passion pour le septième art, se met à dessiner et à écrire, s’insère dans des affiches de films imaginaires, se plaçant aux côtés de John Wayne ou de Gene Kelly. Devenu adulte, il écrit des scénarios, un sur la Révolution française, un autre sur Napoléon à l’île d’Elbe.

Ils vécurent heureux... Doit-on jeter les contes de fées par la fenêtre ?

par Marie-Eve Lacasse   publié le 9 mai 2024

Plutôt que de se détourner des contes et de leur morale peu féministe, Jennifer Tamas, professeure de littérature à Rutgers University (New Jersey), publie un court texte à destination des ados pour apprendre à les relire autrement et à découvrir d’autres versions, audacieuses et occultées.

Lire un conte de fées à ses enfants peut s’avérer une entreprise féministe épineuse, voire impossible. Difficile de choisir entre : 1) Un petit chaperon rouge dévoré par un loup, dans un lieu apparemment rassurant et familier : la maison de la grand-mère. 2) Une jeune fille déguisée en âne qui cherche à échapper au désir incestueux de son père. 3) Un homme à barbe bleue qui fait régner la terreur dans son palais après avoir assassiné toutes ses femmes. 4) Une belle prise au piège par une bête qui la maintient figée dans un syndrome de Stockholm engourdissant. 5) Une femme endormie qui, dans la version de Disney, s’éveille sous le baiser non consenti d’un prince qu’elle ne connaît pas… L’envie d’envoyer balader toutes ces vieilleries par la fenêtre est forte, d’autant plus que la littérature jeunesse contemporaine regorge de princesses qui délivrent des chevaliers ou de familles recomposées à qui il arrive tout un tas d’aventures (et ça finit bien).

Mais Jennifer Tamas, professeure de littérature à Rutgers University, dans le New Jersey, spécialiste du XVIIe siècle et qui fait des contes l’objet de ses nombreuses publications scientifiques, ne l’entend pas de cette oreille. Elle pense, au contraire, qu’il ne faut surtout pas censurer les contes, même les pires – ceux mâtinés de violence et de morale, de sexisme, de racisme et de mépris de classe. Féministe convaincue au pays de la cancel culture, elle vient de publier Faut-il en finir avec les contes de fées ? aux éditions de La Martinière («Alt»), un petit fascicule à destination des ados (dès 15 ans) pour aborder de front ces questions qui fâchent.

Une proposition de loi veut créer des centres d'urgence de proximité




Jean-Bernard Gervais   6 mai 2024

Vers une reconnaissance pleine et entière des centres de soins non programmés ? C'est en tout cas le vœu du député des Hauts-de-Seine et professeur en médecine Philippe Juvin, qui vient de déposer pour ce faire, courant avril, une proposition de loi (PPL). Conspués dans un premier temps par Thomas Fatôme, directeur général de l'Assurance maladie, qui dénonçait en juillet 2023 leur développement anarchique mettant à mal le parcours de soins, les centres de soins non programmés (CSNP) sont des structures libérales, à mi-chemin entre le cabinet médical et le service d'urgence. 

Typologie des patients

Ils se différencient par ailleurs des autres exercices coordonnés (maisons médicales, centres de santé, pôles de santé), par la typologie des patients pris en charge : ceux qui sont accueillis dans les CSNP nécessitent une prise en charge urgente, « sans pour autant avoir besoin d'une prise en charge avec plateau technique », explique Maeva Delaveau, présidente de la Fédération des centres de soins non programmés (FFCSNP). Si ces centres apparaissent de prime abord comme le chaînon manquant entre la médecine de ville et les urgences hospitalières, ils sont décriés, notamment par la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), parce qu'ils détourneraient les médecins libéraux du statut de médecin traitant. Pour éviter ce type de dérives, la FFCSNP avait demandé à la tutelle de leur accorder un statut qui définisse les droits et devoirs des centres de soins non programmés. Jusqu'à présent, le ministère de la Santé n'avait pas répondu favorablement à cette demande : d'où le dépôt de cette loi par Philippe Juvin, par ailleurs chef du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou. 

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IVG chirurgicales : les sages-femmes ont gain de cause

Jean-Bernard Gervais   8 mai 2024

Voilà un combat remporté de haute lutte : un nouveau décret rectificatif définit l'interruption volontaire de grossesse (IVG) chirurgicale pratiquée par les sages-femmes, en accord avec leurs revendications. 

Pour rappel, en décembre dernier, les sages-femmes, de nouveau, exprimaient leur mécontentement à l'aune de la publication d'un décret les autorisant à réaliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG) chirurgicales. Les sages-femmes avaient d'ores et déjà conquis le droit de réaliser des IVG médicamenteuses, et avaient témoigné de leur engagement pour réaliser des IVG chirurgicales. Inutile de dire que le décret était attendu, et que la déception des sages-femmes à la lecture dudit décret fut à la hauteur de l'espoir suscité. Car la pratique de l'IVG chirurgicale par les sages-femmes tel que le définissait ce décret était terriblement corseté. 

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Infantisme


 



Jeudi 9 mai 2024

Collage feministe avec le slogan "1 classe = 3 victimes d inceste" ©AFP - Noda / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

 En France, un enfant meurt tous les cinq jours après avoir été victime de violences intrafamiliales et 160 000 enfants par an sont victimes d’inceste. L’ampleur des violences faites aux enfants impose de réfléchir aux rapports de pouvoir adulte-enfant.

Vivons-nous dans une société infantiste ?

Car les enfants parlent. Mais qui les écoute ? “Les enfants mentent”, voilà une croyance tenace. Pourquoi leur parole est-elle jugée si peu crédible, quasi systématiquement disqualifiée ? D’où nous vient la suspicion qui pèse sur elle ? L’ampleur des violences et l’indifférence qu’elles suscitent, le peu de cas que la société en fait, révèlent-elles un rapport de domination spécifique des adultes sur les enfants ?v

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La fondation Dubuffet fête ses 50 ans dans une expo à Paris

 BeauxArts

Par Juliette Collombat   Publié le 8 mai 2024 

La fondation Dubuffet, fondée en 1974 par le théoricien de l’art brut, fête ses 50 ans ! Dans ses locaux parisiens de la rue de Sèvres, elle expose quelques-uns de ses trésors en grande partie légués par l’artiste : dessins, peintures, sculptures, maquettes… Cet anniversaire est aussi l’occasion de (re)découvrir la Closerie Falbala, chef-d’œuvre monumental de Jean Dubuffet situé à Périgny, qui ne cesse d’émerveiller.

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Quelle est donc cette étrange planète ? Des milliers de lignes noires sinueuses parcourent son sol blanc immaculé et nous conduisent jusqu’à l’entrée d’une mystérieuse grotte… Bienvenue à la Closerie Falbala ! Classé monument historique en 1998, ce lieu ovni de 1 610 m2 se visite à Périgny dans le Val-de-Marne.

L’ensemble monumental fait partie des premières œuvres léguées par Jean Dubuffet (1901–1985) à la fondation qu’il a créée de son vivant (fait rare !) en 1974. 50 ans plus tard, la fondation Dubuffet continue de faire vivre l’héritage de cet artiste inclassable et dévoile, au travers de l’exposition « Fondation Dubuffet, 1974–2024. Chronique de 50 ans d’activités », quelques-uns des 2 500 œuvres et documents qu’elle conserve.

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Cette commune du Lot va mettre à l'honneur l'Art Brut pendant plusieurs jours

Par Marie-Cécile Itier   Publié le 

La Galerie des Pénitents à Luzech met à l'honneur l'Art Brut et les résidents de Boissor dans une exposition du 11 au 16 mai.

Cathy, résidente de Boissor devant une de ses toiles :


L’association l’Esquisse et le complexe médico-social de Boissorjoignent leurs efforts pour mettre en avant le talent de ses résidents en organisant à la Galerie des Pénitents de Luzech, dans la vallée du Lot, une exposition d’Art Brut du 11 au 16 mai 2024.

[...] Cet établissement, fondé en 1970, gère un complexe médico-social installé sur un terrain de 20 hectares achetés 6 ans plus tôt par la Mutuelle Sociale Agricole du Lot. Il se situe sur la commune de Luzech dont il est le principal employeur. En effet il compte 142 salariés qui encadrent 160 résidents ayant une déficience intellectuelle ou une maladie psychique.


Reportage Mobilisation d’anciens enfants placés : «Trop longtemps, nos voix ont été étouffées»

par Samuel Ravier-Regnat   publié le 8 mai 2024

Des membres d’un «comité de vigilance» composé d’anciens enfants placés ont manifesté ce mardi 7 mai à proximité de l’Assemblée nationale à Paris, alors que débutent les travaux d’une commission d’enquête parlementaire consacrée à la protection de l’enfance.

Ils sont plusieurs dizaines, des jeunes et des vieux, des femmes et des hommes, natifs de France ou d’ailleurs, reconnaissables à leur tee-shirt blanc barré du logo du «comité de vigilance» qui les réunit. Des anciens enfants placés, qui ont grandi à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ou à la Ddass voire à l’Assistance publique pour les plus anciens, rassemblés ce mardi 7 mai place Jacques-Bainville, à deux pas de l’Assemblée nationale à Paris. Certains prennent la parole à la tribune, racontent leur parcours, chacun avec ses souffrances et ses traumatismes.

«Ce moment est un tournant dans notre histoire collective. Trop longtemps, les voix des enfants placés ont été étouffées. Aujourd’hui, nous refusons cette invisibilité», clame Lyes Louffok, médiatique porte-parole de la cause des enfants placés. Au mois de mars, le jeune homme a participé à la création du «comité de vigilance»dont l’objectif est de peser sur les discussions de la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l’ASE, lancée le 30 avril.

Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen «Devoir de visite» des pères absents, la vision trop simpliste d’Emmanuel Macron

par Jonathan Bouchet-Petersen   publié le 8 mai 2024

Forcer des pères démissionnaires à s’occuper de leurs enfants est une fausse bonne idée qui n’a que l’apparence du bon sens. Il serait plus pertinent de lancer un grand plan pour aider les mères à la tête de familles monoparentales, plus pauvres et plus mal-logées que la moyenne.

Chacun est d’accord pour dire que la parentalité n’est pas un bien qui se consomme à la carte. Mais on peut aussi affirmer qu’avec son «devoir de visite» pour les pères démissionnaires ou carrément absents, dégainé dans un entretien accordé au magazine Elle, Emmanuel Macron fait preuve d’un simplisme loin de la pensée complexe dont ses fans le créditent. Derrière cette formule, il y a un manque de sensibilité patent. Et une forme de déconnexion face à des situations qui, dans la réalité, ne rentrent pas dans les cases de ce supposé bon sens, lequel risque pourtant de convaincre une majorité de Français.

samedi 25 mai 2024

ChatGPT est-il un meilleur parent que nous ?

Darons daronnes


Au lieu de travailler, l’autre jour, mes voisins de bureau et moi avons pollué notre open space en mangeant des chocolats qui pétillent (merci Aurélien) et en discutant beaucoup trop fort. Mon collègue d’en face, Nicolas, nous a raconté une anecdote. Sa fille, âgée de 6 ans, interrogeait de temps en temps une enceinte connectée à la maison. Mais celle-ci ne savait ni faire des blagues ni chanter des chansons : autant dire qu’elle ne servait à rien et que la fillette la trouvait « bête ».

Un jour, par l’entremise de son père, la petite fille a entamé une conversation avec ChatGPT, l’intelligence artificielle (IA) générative d’OpenAI, qui est désormais dotée d’une fonction « voix » accessible à tous. Là, c’était tout autre chose. « Cela a duré dix ou quinze minutes, raconte Nicolas. Je n’ai pas eu besoin d’intervenir : l’échange rebondissait en permanence. Un échange de petite fille qui saute un peu du coq à l’âne. Elle lui parlait de sa soirée pyjama chez une copine. ChatGPT comprenait tout ce qu’elle disait, démarrait ses réponses avec un petit mot valorisant, et la relançait avec une question. » Nicolas est plutôt technophile – c’est même dans ses attributions de poste. Mais il a mis fin à ce coup de cœur fillette-machine : « Il a fallu que je l’arrête, et que je lui explique que c’était dangereux, parce que ChatGPT était trop gentil avec elle. Il était extrêmement poli, d’humeur égale, bienveillant. Même ton meilleur ami, il ne pourrait pas te parler comme ça pendant plus de cinq minutes. »

D’abord, en entendant cela, mon instinct de boomeuse technophobe biberonnée à Frankenstein et Matrix a pris le dessus. Les machines sont en train de gagner, me suis-je dit, et nos enfants sont leurs proies. Puis, je me suis calmée. Et une inquiétude à peine moins irrationnelle a pris le relais. Et si ChatGPT était un meilleur parent que nous ? Après tout, que disent les bases de l’éducation bienveillante, cette théorie autour de laquelle tout le monde s’écharpe depuis quelques années, principalement portée en France par Isabelle Filliozat ? Qu’il faut être à l’écoute de son enfant ; montrer de l’empathie à son égard ; lui formuler des demandes de façon positive ; ne pas crier, élever la voix, ou le punir ; être patient et disponible.

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mercredi 22 mai 2024

Les centenaires

Lundi 13 mai 2024

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Raymonde et son piano - Stéphanie Thomas

À 102 ans, Christian exerce encore la médecine dans sa petite commune, et suit une patientèle qui a vieilli avec lui. Raymonde a fêté ses 100 ans en avril, et elle continue, avec la même passion, à enseigner le chant.

Raymonde et Christian sont tous deux centenaires. Bien loin des maisons de retraite, ils ont choisi de ne pas renoncer à leur activité, l’enseignement du chant pour l’une, l’exercice de la médecine pour l’autre.

Christian à son cabinet

Christian à son cabinet - Stéphanie Thomas

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DE L’AMAZONIE À NOTRE-DAME-DES-LANDES

 maison de l’amérique latine

MAISON DE L'AMERIQUE LATINE








VERS UNE NOUVELLE COSMOPOLITIQUE

29 MAI 2024 À 19H

Philippe Descola

D’autres façons d’être au monde sont possibles. Un monde où l’homme renoncerait à agir en prédateur de la nature, un monde plus sobre et plus égalitaire, un monde soucieux de la diversité du vivant comme du non-vivant. Les outils intellectuels pour avancer dans cette direction?

 

Philippe Descola s’est consacré à leur élaboration au long d’une carrière intellectuelle qui fait de lui l’un des grands anthropologues de notre temps. ​Médaille d’or du CNRS, professeur émérite au Collège de France dans la chaire d’Anthropologie de la nature, ancien directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, c’est son travail de terrain auprès des indiens Achuar, en Amazonie, qui conduit l’ethnologue à mettre en cause les catégories fondatrices de notre modernité, et notamment l’opposition entre nature et culture, afin de nourrir une nouvelle approche des défis majeurs auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. Imaginer ce que pourrait être une « nouvelle cosmopolitique », une politique qui romprait délibérément avec les vieux usages fondés sur l’opposition entre humain et non-humain, voilà à quoi s’emploie aujourd’hui Philippe Descola.


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Les animaux rêvent-ils ? (Et si oui, de quoi ?)

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

Une étude récente prétend décrypter les rêves de certains oiseaux. Une petite avancée dans un monde largement inexploré, celui des songes animaux.

Les animaux rêvent-ils ? Si, de plus en plus sensibilisés à la richesse de la vie intérieure des bêtes, nous répondons spontanément oui, l’interrogation n’a pas toujours été abordée avec une telle évidence. Selon le philosophe David M. Peña-Guzmán, auteur de When Animals Dream (« Quand les animaux rêvent », 2023), le premier article scientifique moderne à utiliser explicitement le terme de rêve remonte seulement à 2020 : il s’agit d’une publication intitulée «  Do All Mammals Dream ? » (« Est-ce que tous les mammifères rêvent ? »), parue dans le Journal of Comparative Neurology. Cette affirmation est pourtant erronée. On peut notamment citer deux articles parus dans l’ouvrage collectif emblématique Psychiatrie animale dirigé par Abel Brion et Henri Ey en 1964, peu de temps après la mise en évidence du sommeil paradoxal chez certaines espèces animales : celui de Yves Ruckebusch, « Le sommeil et les rêves chez les animaux », et celui de M. et J. Jouvet, « Le sommeil et les rêves chez l’animal ». N’en demeure pas moins que l’intérêt pour les rêves animaux apparaît relativement récent, révélant par contraste un certain oubli de la question pendant très longtemps.

Expo «Faisons corps» au Maif Social Club, fables d’anatomie

par Clémentine Mercier  publié le 6 mai 2024 

Festive et discrètement politique, l’exposition du Maif Social Club sort les corps des canons esthétiques formatés.

Des corps fragmentés, bioniques voire monstrueux… C’est le drôle de défilé que propose le Maif Social Club sous une boule à facette en forme de ballon de basket, signée Laurent Perbos (Basket Disco Ball).Dans une exposition festive mais aussi discrètement politique, les représentations du corps sortent des canons esthétiques formatés. Elles s’aventurent même sous la peau, à fleur de muscles, de chairs et d’organes.

Toucher, caresser et soulever des pans

Dans ce petit carnaval inclusif, on retiendra trois pièces. Tout d’abord AnatomIA de Roxane Andrés qui ouvre «Faisons corps». La designeuse s’intéresse au corps augmenté, aux greffes, aux prothèses et aux implants. A l’aide d’une intelligence artificielle, elle a dessiné une écorchée, une femme donc, ce qui n’est pas coutume – la plupart des modèles anatomiques sont masculins. Puis, elle a fait tisser à la main ce modèle, en une tapisserie pop et multicolore. L’œuvre est sensuelle puisqu’on peut la toucher, la caresser et même soulever des pans pour voir ce qu’il y a dessous.

Ce que cachent les sorcières

3 épisodes

Bûcher de sorcières dans le comté de Reinstein (Allemagne), 1555, gravure sur bois. ©Getty - ZU_09

À propos de la série

Femmes marginales, figure littéraire et psychanalytique, symbole d'émancipation féminine, peut-on philosopher sur les sorcières ? Que cache la figure de la sorcière ?

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mardi 21 mai 2024

Hold-up sur les vieux

Disponible jusqu'au 19/08/2024







Dans une Europe dont le vieillissement s’accélère, la prise en charge des personnes âgées constitue une manne pour le secteur privé. Cette enquête édifiante à travers cinq pays sur les dérives d’un système vorace interroge aussi le regard que nos sociétés portent sur les plus âgés. 


L'Europe est aujourd'hui plus que jamais un "vieux continent" : si les plus de 65 ans représentaient 20 % de la population en 2020, leur part dans la population pourrait atteindre 30 % d'ici à 2050. La question de la prise en charge du grand âge se pose dans tous les pays européens. Mais, pour soulager leurs finances publiques, nombre d’entre eux ont choisi de livrer leurs seniors aux bons soins d’entreprises privées, logiquement plus soucieuses de la bonne santé de leurs finances que de celle de leurs pensionnaires.


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Jusqu'à ce que la mémoire nous sépare

Disponible jusqu'au 12/10/2024








Alors que sa grand-mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer, la réalisatrice interroge son grand-père sur les zones d’ombre de l’histoire familiale. Un vibrant témoignage intime.  

Brigitte s’est mariée avec Bernard en 1956. Lorsqu’on a diagnostiqué chez elle les débuts de la maladie d’Alzheimer, il s’est promis de toujours veiller sur elle. Malgré son grand âge et les soucis que lui cause la santé précaire de son épouse, Bernard s’accroche à sa promesse…

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