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Directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, François Crémieuxlivre ici une réflexion sur les différentes temporalités qui structurent l’activité des soignants comme les attentes des patients… et qui entrent en friction !
Dans nos hôpitaux qui fonctionnent 24 heures sur 24 et chaque jour de l’année, le temps est un enjeu de la qualité des soins, de l’organisation des équipes ou de la satisfaction au travail des professionnels. Il est aussi au cœur d’enjeux économiques, puisque de sa bonne gestion dépend l’utilisation optimale de ressources hospitalières onéreuses, qu’il s’agisse des compétences des professionnels formés pendant de nombreuses années, des moyens diagnostiques et thérapeutiques de haute technicité, comme les blocs opératoires ou les équipements d’imagerie ou de biologie, ou encore des bâtiments dont les coûts de construction et de maintenance sont des plus élevés.
La difficulté vient qu’il n’existe pas « un temps » mais que l’hôpital est un lieu de « rapports de force » entre des temps multiples, parfois complémentaires, parfois opposés, individuels ou collectifs. Dans une période où notre rapport au temps s’est globalement tendu, que ce soient l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, le temps du travail et du loisir, celui de la formation ou de la retraite, l’hôpital apparaît également confronté à la nécessité de s’adapter.