par Kim Hullot-Guiot publié le 5 janvier 2024
En janvier, toutes à poils ? Après le Dry January, le Damp January ou encore le Veganuary, ces défis débarqués ces dernières années en France et qui consistent à se passer, durant le premier mois de l’année, d’alcool ou de produits d’origine animale, voici le «Januhairy». Contraction des mots anglais «January» (janvier) et «hairy» (poilu·e), le Januhairy ne vise pas tant cette fois à tenter d’être plus vertueux dans sa consommation que, au contraire, à se lâcher la grappe, puisqu’il s’agit, pour les femmes, d’arrêter de se raser ou s’épiler. Si le poil se libère ces dernières années, et que de plus en plus de femmes se sentent davantage libres d’assumer leur duvet ou leur poil aux pattes, la pilosité féminine est encore souvent vue comme le marqueur d’une négligence, d’un manque d’hygiène ou d’un rejet de la féminité. Durant le confinement de la période Covid, une partie des Françaises avaient ainsi momentanément laissé un peu tomber leurs rasoirs, mais les sondages avaient aussi montré que le mouvement n’avait pas gagné la majorité des femmes, qui continuaient à se soumettre à de parfois douloureuses séances de dépilation.