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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 16 octobre 2023

Au centre hospitalier Sud Essonne, « on a l’impression d’assister à la mort de l’hôpital en direct »

Cécile Rousseau    le 16.10.23



Au centre hospitalier Sud Essonne, les sociétés privées s’infiltrent entre les murs depuis des années. Censées renforcer l’offre de soins, elles contribuent à affaiblir le service public.

Le centre hospitalier Sud Essonne à Étampes incarne les maux d'un hôpital public en crise profonde, grignoté peu à peu par le privé. 
© Guillaume CLEMENT


Des chênes centenaires bientôt promis au bulldozer. Sur le site du centre hospitalier Sud Essonne (CHSE) à Étampes, le calme du parc arboré va bientôt laisser place à une clinique de 80 places d’hôpital de jour et de 100 lits de soins médicaux de réadaptation (SMR) de la société Clinalliance. Des plots signalent l’imminence des terrassements sur cette surface de 9 300 m2.

En contemplant le feuillage des hêtres qui commence à rougir, Corinne Aubin, aide-soignante et secrétaire générale de la CGT du CHSE, soupire : « Les kinés pratiquent la marche nordique ici avec les patients. Les soignants s’y baladent pendant leurs poses. Des familles viennent aussi pique-niquer le week-end. Après, il ne restera plus qu’un petit bout de verdure. »

Si l’opération s’annonce catastrophique pour la biodiversité dans cette zone humide classée espace protégé, la direction de l’hôpital met, elle, en avant « l’objectif de développer une offre de soins au bénéfice de la population ». Mais pour la syndicaliste, l’incompréhension est totale : « Le centre hospitalier avait précédemment 40 lits de SMR dont une partie a été transférée à Dourdan, à 20 kilomètres plus loin. Pourquoi ne pas avoir défendu ce service si on en avait tant besoin ? »

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Troubles psychiques : un risque de cancer augmenté?

 Par 16 octobre 2023

Stigmatisation, isolement social, services d'oncologie et de psychiatrie qui ne communiquent pas...Les personnes avec troubles psychiques sévères seraient plus sujettes au risque de développer un cancer et d'en mourir. En cause, l'éclipse diagnostique

Des mois, voire des années. C'est le temps perdu par ce jeune homme atteint de troubles psychiques dont l'extrême fatigue n'a pas été prise au sérieux. Associée par les médecins aux effets secondaires de son traitement, elle était finalement le résultat d'une leucémie diagnostiquée sur le tard. On parle en médecine « d'éclipse diagnostique ». Des témoignages comme celui-là, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) en a recueillis un grand nombre dans le cadre de son enquête : « Obstacles, ressources et contrastes dans les parcours de soins complexes : le cas du cancer chez les personnes vivant avec un trouble psychique sévère », publiée en septembre 2023. L'impact peut alors être vital… Documentée depuis plusieurs années, la surmortalité des personnes ayant un trouble psychique (bipolarité, schizophrénie, dépression, anxiété…) est imputée à un risque plus élevé de suicide. Or, contrairement aux idées reçues, cette mortalité prématurée est attribuable « avant tout, à des motifs de décès similaires aux causes de mortalité les plus fréquentes en population générale (notamment les cancers et les maladies cardio-vasculaires) », explique l'Irdes.


Pays de la Loire. Plan d’urgence en psychiatrie : une mise en œuvre rapide avec les professionnels

Le Kiosque - Saumur 

Pour répondre aux difficultés rencontrées par les usagers et les professionnels de santé sur le secteur de la psychiatrie, l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, a lancé en juin dernier un plan d’urgence en concertation avec les acteurs du terrain. Tous les établissements exerçant dans le champ de la psychiatrie ont travaillé sur différents axes et remonté leurs projets…

Pour financer ces projets, l’Agence va engager 5 millions d’euros d’ici la fin de l’année et projette un accompagnement de plus de 10 millions d’euros en 2024. Les différents projets portés par les établissements et les professionnels de santé ont pour objectifs d’augmenter les capacités de prise en charge des patients. Pour cela, différentes pistes ont été proposées :
– Recruter et former plusieurs dizaines d’Infirmiers en pratiques avancées, psychologues, infirmiers, aides-soignants, éducateurs, ergothérapeutes, psychomotriciens ou assistants sociaux pour venir renforcer les Centres Médico-Psychologiques ou des dispositifs mobiles agissant en inter-secteur.
– Structurer une offre en réponse et en articulation avec la médecine de ville pour fluidifier l’amont des urgences et hospitalisations (mise en place de lignes téléphoniques de conseil et d’orientation, service d’accès aux soins psychiatriques…) Des soutiens en téléconsultation post urgence ont pu être déployé.
– Recruter des agents de sécurité pour améliorer la sécurité des personnes et les conditions de travail de certaines équipes.
– Déployer un plan de formation volontariste, pour accompagner les projets professionnels au bénéfice de la psychiatrie.

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Des scientifiques énoncent une nouvelle "loi de la nature" qui englobe le vivant, les planètes et les étoiles Sciences

Selon une équipe composée de scientifiques et de philosophes, la théorie de l'évolution formulée par Charles Darwin au 19e siècle n'est qu'un "cas particulier" d'une loi de la nature qui engloberait le vivant mais aussi les minéraux, les planètes et les étoiles. Attention, débats en perspective !

Et si l'évolution ne se limitait pas à la vie sur Terre ? C'est, en substance, ce que suggère une équipe de neuf scientifiques et philosophes américains dirigés par la Carnegie Institution for Science, à travers un nouvel article publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences(16 octobre 2023).



Triangle de Karpman : c’est quoi ? comment en sortir ?

 par Dora Laty   Publié le 

La nana maltraitée par son jules, le mec qui donne trop aux autres, le tortionnaire de service… Que l’on soit victime, sauveur ou bourreau : au bout du compte, on n’y gagne jamais à entrer dans le triangle du Karpman. Qu’est-ce ce triangle dramatique ? Comment le reconnaître et en sortir ? Les réponses.

Définition : c’est quoi le triangle de Karpman ?

Le triangle de Karpman est un scénario relationnel typique entre une victime, un persécuteur et un sauveur. Cette figure de l’analyse transactionnelle a été proposée par le psychiatre Stephen Karpman en 1968 (dans son article « Fairy Tales and Script Drama Analysis »).

Le triangle de Karpman est un jeu psychologique entre deux personnes ou plus qui vont adopter successivement de façon inconsciente les différents rôles du "drama" que sont : le persécuteur, sa victime et le sauveur de cette dernière.

L’inconvénient de cette récréation irréfléchie est qu’elle peut durer éternellement, menant à une dialectique toxique. La communication est perturbée entre ces individus qui ont souvent recours à la manipulation. La relation ne peut évoluer sainement et les protagonistes du triangle, qui croient répondre à leurs besoins, courent en réalité à leur perte.

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Critique «Le Ravissement», berceau d’illusions


 


par Sandra Onana   publié le 10 octobre 2023

Lydia (Hafsia Herzi) est sage-femme. Sa meilleure amie est enceinte. Au vrai-faux malentendu qui lui permettra de se faire passer pour la mère qu’elle n’est pas, Iris Kaltenbäck n’apporte ni jugement ni analyse, mais la grâce et le trouble.

Pour dire la force captivante du Ravissement dès ses premiers instants, rien ne sert d’évoquer autre chose que le visage de son interprète. On le savait, chaque apparition de Hafsia Herzi à l’écran se prête à une étude sur son sourire laconique, sa manière de bouger les yeux, ces paupières lourdes d’un vécu qu’on ignore. Ce nouveau personnage d’amoureuse au cœur brisé, larguée au tout début de l’histoire, semble d’ailleurs échouer d’un précédent film qu’elle réalisait en 2019, Tu mérites un amour. Dans le premier long métrage de la Française Iris Kaltenbäck, la superbe de l’actrice frappe encore d’un grand coup de blues et de grâce.

dimanche 15 octobre 2023

Quand les femmes prennent en charge la santé mentale de leur conjoint : « Un mal-être diffus s’est emparé de lui et j’en souffre aussi »

Par   Publié le 12 octobre 2023

Une telle situation n’est pas simple à vivre. D’autant qu’un déséquilibre persiste entre les genres dans l’acceptation des soins.

 

Sandrine (le prénom a été changé) travaille dans la santé publique et, au plus fort de la pandémie liée au Covid-19, était continuellement sur le pont. Au moment du premier confinement de 2020, c’est son conjoint qui s’occupait de leurs enfants, jusqu’à ce qu’il craque. « Il disait être exsangue », se souvient-elle. Cette période a exacerbé chez lui un malaise dont il souffrait de longue date. « La naissance de notre aîné, il y a dix ans, a réveillé en lui une angoisse, la fragilité du vivant. Son maintien affaissé laissait voir sa souffrance. Par le passé, on pouvait en parler, je l’ai longtemps soutenu, mais avec la vie de famille c’est devenu plus difficile. »

Pendant toute la crise sanitaire, Sandrine n’en peut plus des discussions interminables, des reproches que lui adresse un homme qu’elle aime toujours. Lors d’une dispute, Alexandre (le prénom a été changé) se fait particulièrement véhément. « Je ne pouvais plus être son exutoire, raconte Sandrine. Je ne lui ai pas donné le choix : je lui ai dit qu’il devait consulter un thérapeute. »

Newsletter L Les hommes féministes n’ont rien d’exceptionnel

par Johanna Luyssen   publié le 13 octobre 2023

Ils ont beaucoup à y perdre, sauf à rendre le monde plus juste. C’est sans doute pour cela qu’il y en a si peu. Plongée au cœur d’un sujet très actuel, avec le dernier ouvrage du spécialiste des masculinités Francis Dupuis-Déri.

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici ! Et rejoignez le groupe WhatsApp L en cliquant .

Les hommes féministes, c’est comme l’obscure clarté qui tombe des étoiles de Corneille : un oxymore. Face au changement de paradigme qu’induit le féminisme, le camp d’en face se fait rarement allié, plus souvent critique, voire réactionnaire et violent – d’où le masculinisme, ainsi que son versant pleurnichard, la fameuse «crise de la masculinité», sur laquelle l’auteur de ce livre, le politologue Francis Dupuis-Déri, enseignant à l’Université du Québec à Montréal, a écrit un ouvrage indispensable en 2018 (1).

Expo Les «Défricheuses», d’autres images du féminisme à la Cité des arts à Paris

par Claire Moulène   publié le 8 octobre 2023 

Delphine Seyrig, Carole Roussopoulos, Nil Yalter… Dans une riche exposition consacrée à la lutte pour l’émancipation des femmes, la Cité des arts met en lumière les premières vidéos des années 70 jusqu’aux pratiques des artistes contemporaines.

Il faut se projeter au début des années 80, un an après la victoire de Mitterrand. Rue Maurice-Ripoche, dans le XIVe arrondissement de Paris, une petite foule désordonnée se presse pour inaugurer le tout nouveau centre audiovisuel Simone-de-Beauvoir. Dans ces locaux précédemment occupés par les Amitiés franco-chinoises, il a fallu écouler un important stock d’exemplaires du Petit Livre rouge. Mais ce soir-là, c’est une autre révolution que l’on célèbre : celle de la réappropriation de l’histoire des femmes par les femmes elles-mêmes. Et, au cœur de cette mutinerie, il y a un outil tout neuf, et un art vierge ou presque, sur lequel les hommes, à l’exception de Godard, n’ont pas encore fait main basse : la vidéo. A la manœuvre, une bande de filles, les Insoumuses comme elles se sont autobaptisées, Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Carole Roussopoulos – cette dernière ayant fait l’acquisition de la caméra ultra-maniable Portapak de Sony – bien décidées à prendre une part active au mouvement d’émancipation des femmes.

Essonne : en fuite, le résident d’un hôpital psychiatrique passe la nuit sur le toit d’une maison

Par Nolwenn Cosson   Le 13 octobre 2023

Dans la soirée de jeudi, l’homme a menacé le personnel de l’établissement public de santé Barthélemy Durand d’Étampes avec un couteau et une fourchette avant de prendre la fuite. Il a finalement été neutralisé ce vendredi vers 10 heures.

Etampes le 11 juillet 2023. L'individu hospitalisé a escaladé la grille de l'enceinte de l'unité psychiatrique Barthélémy-Durand avant de grimper sur le toit d'une maison inoccupée. LP/Candice Doussot

Etampes le 11 juillet 2023. L'individu hospitalisé a escaladé la grille de l'enceinte de l'unité psychiatrique Barthélémy-Durand avant de grimper sur le toit d'une maison inoccupée. LP/Candice Doussot

Il aura passé toute la nuit sur le toit d’une maison d’Étampes (Essonne). Ce jeudi, vers 19 h 35, un individu hospitalisé au sein du service de psychiatrie de l’établissement public de santé Barthélemy Durand d’Étampes a soudainement menacé le personnel avec un couteau et une fourchette.

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Jusqu'au 22 octobre, des soignants sillonnent la Métropole de Saint-Étienne pour parler de santé mentale

De Charlotte Schuhmacher  Vendredi 13 octobre 2023

Du 9 au 22 octobre, des professionnels de santé investissent le bus de l'UDAF pour sillonner, avec eux, la métropole de Saint-Étienne. L'idée : recueillir la parole des habitants en matière de santé mentale et les mettre en relation avec les structures adaptées. 

Yasmine Yaya et Yohann Masse, infirmiers en psychiatrie au CHU de Saint-Etienne, participent à l'action "Bus promotion de la santé mentale"

Yasmine Yaya et Yohann Masse, infirmiers en psychiatrie au CHU de Saint-Etienne, participent à l'action "Bus promotion de la santé mentale" © Radio France Charlotte Schuhmacher


La 34ème édition des semaines d'information sur la santé mentale se tient cette année du 9 au 22 octobre. Pour l'occasion, la Métropole de Saint-Étienne noue un partenariat avec l'Union Départementale des Associations Familiales de la Loire. Depuis quelques années, l'UDAF sillonne la Métropole dans un petit bus aménagé, à la rencontre des populations les plus en difficulté pour toutes les démarches administratives. Durant les semaines de la santé mentale, la Métropole a proposé au CHU de faire venir bénévolement des soignants à bord du bus, pour faire de la prévention en matière de santé mentale.


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L’exact endroit où la médecine se dresse

Publié le 14/10/2023

« Je pense que la médecine peut être un pont pour la paix entre Israéliens et Palestiniens ». Cela peut sembler une phrase pacifiste et naïve, presqu’insupportable de bien-pensance après cette semaine où les jours n’ont été qu’une ligne brisée de désespoirs. C’est une phrase pacifiste et naïve. Mais elle a été prononcée par le Dr Ezzedine Abu al-Aish, quelques jours à peine après qu’il a été frappé par une insoutenable tragédie.

La mort en direct

Janvier 2009. La guerre fait comme toujours rage dans la bande de Gaza. Le Dr Ezzedine Abu al-Aish témoigne, depuis sa maison de Jambaliya, pour la 10èmechaîne israélienne, des difficultés quotidiennes de la population Gazaouie. Le médecin travaille pour l’hôpital de Tel Hashomer situé près de Tel Aviv : il est gynécologue spécialisé dans les problèmes d’infertilité. L’homme qui a appris à parler hébreu avec l’épouse d’un ami rabbin bénéficie d’un permis spécial pour se rendre sur son lieu de travail. Et en ce mois de janvier 2009, il parle quasiment quotidiennement à la télévision israélienne. Ce jour-là, soudain il s’étrangle : son logement a été touché par les tirs d’un tank israélien. Ses trois filles et sa nièce sont mortes. Immédiatement, le journaliste Shlomi Eldar organise les secours, obtenant une faveur de l’armée israélienne : l’autorisation du passage d’une ambulance. S’il est trop tard pour les trois filles du Dr Abu al-Aish, ses autres enfants et son frère pourront être sauvés. Quelques jours plus tard, alors qu’il veille au chevet de ses proches, il confie à un journaliste du Figaro : « A l'hôpital, les gens me demandent souvent d'où je suis, de Haïfa ou de Nazareth ? Je veux qu'ils sachent que je viens du camp de réfugiés de Jabaliya, que je suis Palestinien et que nous pouvons vivre ensemble. Je pense que la médecine peut être un pont pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. J'ai d'ailleurs reçu de nombreuses marques de sympathies de collègues israéliens. Je continuerai à travailler pour la paix », confiait celui dont la vie venait d’être brisée (et qui a depuis été débouté de sa demande d’indemnisation par la justice israélienne, qui a écrit un récit bouleversant sur son histoire intitulé « Je ne haïrai point » et émigré au Canada).

Travailler avec une démence ? Pas de sushis !

Publié le 14/10/2023

Dans un paisible quartier résidentiel de l'ouest de Tokyo, une expérience gastronomique exceptionnelle a vu le jour. Le "Café des Commandes Erronées", fondé par le chef japonais Shiro Oguni, allie cuisine et sensibilisation à la maladie d'Alzheimer, en intégrant des patients atteints de démence dans le monde professionnel.

samedi 14 octobre 2023

Le SSIAD des Causses a fêté ses 40 ans d’existence

Le SSIAD des Causses a fêté ses 40 ans d’existence

Publié le 

Jeudi 28 septembre, le SSIAD des Causses célébrait ses 40 ans au domaine Saint Estève, en présence des membres comité de direction et des salariés.

Le président de l’association, monsieur Boissier, est revenu sur la création du service local de maintien à domicile, à l’époque où cela n’existait pas encore. "C’est à partir de ce constat, sur l’initiative de deux infirmières libérales, mesdames Geneviève Deruy et Cécile Costes, suivies rapidement par la quasi-totalité de leurs confrères et consœurs que le Service de soins infirmiers des causses a démarré son œuvre le 1er mars 1983", a-t-il rappelé, avant de "féliciter et vous remercier (le personnel du SSIAD, NDLR) pour votre engagement et la qualité de votre travail. La preuve nous en est fournie par les retours des bénéficiaires. Le taux de satisfaction est élevé."

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