Ils multiplient les conférences de presse, les tribunes dans les journaux et défendent parfois des visions opposées. A quelques jours de la présentation d'un projet de lois sur la fin de vie, les soignants expliquent leurs positions.
Ils ne veulent pas que la loi instaure l'aide active à mourir, à savoir le suicide assisté ou l'euthanasie. Mardi 19 septembre au soir, une dizaine de représentants d'organisations soignantes ont organisé une conférence de presse pour expliquer leur avis sur le sujet, alors que le ministère de la Santé doit présenter son projet de loi la semaine prochaine.
Soigner un enfant et soigner un adulte n'ont rien à voir, rappellent les infirmiers puériculteurs. Un seul exemple simple : réaliser une prise de sang à un adulte se fait rapidement, tandis qu'avec un enfant, il faut le préparer, le rassurer et amener le soin. Par ailleurs, lorsqu'on prend en soin un enfant, on prend nécessairement aussi en charge sa famille.
L’agence chargée de superviser et promouvoir le don d’organes s’alarme de la confusion possible entre la «mort cérébrale» (totalement irréversible) et le coma, à la suite de deux affaires récentes.
Son rôle est «d’encadrer, accompagner, évaluer et informer», notamment dans le domaine du prélèvement et de la greffe d’organes et de tissus. Et c’est à ce titre que l’Agence de la biomédecine a contacté CheckNews : «Nous sommes très gênés par les contre-vérités présentes encore aujourd’hui dans le traitement médiatique de deux faits divers», indique l’agence publique, en référence à la mort de Sefa à Elancourt, à la suite d’une collision avec un véhicule de police, et celle de Socayna, tuée par une «balle perdue» à Marseille. «La mort cérébrale y est plusieurs fois décrite comme un coma plutôt que le décès.»
La 33ᵉ cérémonie de remise des Ig Nobel a, cette année encore, récompensé la recherche qui apporte des réponses sérieuses aux questions les plus saugrenues.
Si le début de cette phrase se transforme facilement à vos yeux en « esarhp ettec ed tubéd el iS », c’est-à-dire si vous êtes capable de lire un texte à l’envers, vous auriez pu être le cobaye idéal pour l’étude qui a, dans la catégorie communication, été primée lors de la 33e cérémonie des Ig Nobel, jeudi 14 septembre. Aux égarés qui n’auraient pas suivi les trente-deux éditions précédentes, rappelons que l’Ig Nobel (jeu de mots avec l’adjectif « ignoble ») constitue la récompense suprême dans ce domaine souvent drôle et rafraîchissant que l’on nomme la « science improbable ». Celle qui montre que la méthode scientifique a une réponse sérieuse aux questions saugrenues – ou que porter une blouse blanche n’empêche pas d’avoir un solide sens de l’humour.
Le français est la langue romane dont l’écriture est la plus difficile à maîtriser. Face à ce constat, partisans de la simplification et tenants de la distinction orthographique ne cessent de se déchirer. Une querelle qui remonte presque aux origines mêmes de la graphie de la langue, entre approches phonétique et étymologique.
Le 25 mai 2023, un opuscule intitulé Le Français va très bien, merci, rédigé par un collectif de linguistes « atterrées » réfutant les discours déclinistes sur l’état de la langue française, paraît dans la collection « Tracts » des éditions Gallimard (64 pages).
Appelant de leurs vœux une nouvelle réforme de l’orthographe, les signataires commencent par appliquer les rectifications orthographiques décidées par le Conseil supérieur de la langue française en 1990, mais aussi l’accord de proximité et l’invariabilité des participes passés des verbes conjugués avec l’auxiliaire « avoir ». La réaction ne se fait pas attendre : la veille de la parution du tract, une tribune au titre antithétique est publiée dans Le Figaro, « Le français ne va pas si bien, hélas », signée « par une vingtaine de spécialistes et amoureux du français ». Ces derniers fustigent le discours d’« une grande mauvaise foi » des auteurs du volume édité par Gallimard, s’insurgent d’y lire que « le participe passé avec l’auxiliaire avoir tend à devenir invariable » et résument laconiquement : « A ce train-là, on peut supprimer l’enseignement de l’orthographe. »
Au Palais de Tokyo ou au Louvre à Paris, au MoCo à Montpellier ou encore au Louvre-Lens, les expérimentations se multiplient dans les lieux culturels afin d’améliorer l’accueil des publics à la santé mentale fragile.
« Bien mieux. » C’est le nom d’une offre inédite, intégrée au Pass culture, que le Palais de Tokyo proposera en octobre aux jeunes de 15-22 ans souffrant de fragilité émotionnelle. Aider à aller mieux, c’est aussi l’ambition du Hamo, le département de médiation que le centre d’art parisien inaugure le 15 septembre. Espaces enveloppants, avec leur camaïeu de bleu et de rose poudré, formes alvéolaires tapissées de feutre et acoustique absorbante… Tout, dans la scénographie réalisée par l’agence éclectique Freaks Architecture, concourt à mettre à l’aise les publics, en particulier – c’est la priorité du moment du centre d’art – ceux souffrant de désordre psychique ou neurologique.
« Nous préférons parler de neurodiversité, corrige Guillaume Désanges, le président du Palais de Tokyo, d’identités psychiques qui doivent être accompagnées et soignées plutôt que corrigées. » Surtout éviter le lexique de la maladie ou du handicap, ces mots qui fixent et figent. « L’objectif n’est pas de guérir mais d’émanciper, en dehors du circuit médicalisé », confirme Yoann Gourmel, directeur des publics et de la programmation culturelle.
Venez découvrir à Marseille, le riche programme d'Allez savoir du 20 au 24 septembre ! Cette 4ème édition parcoure la thématique des utopies en compagnie des intervenants de l'EHESS.
D'un projet commun de L’EHESS et la Ville de Marseille, "Allez Savoir, le festival des sciences sociales" est l’occasion de faire circuler les idées, là où sciences, arts et patrimoine se rencontrent. Mêlant tables rondes, projections-débats, expositions, balades, rencontres aux musées, spectacles, ateliers, propositions en famille ou encore ateliers pédagogiques, cette large proposition est une invitation à se questionner sur les défis contemporains.
La pair-aidance se professionnalise. Une alliée pour les patients en psychiatrie.
C’est en 2016 que François rencontre pour la première fois une pair-aidante, seize ans après avoir reçu un diagnostic de schizophrénie. Une expérience salvatrice qui lui sort alors «la tête de la noyade». «J’ai réalisé qu’on pouvait avoir une vie satisfaisante avec un trouble psychique.» Née dans le domaine des addictions au XIXe siècle - avec les groupes de buveurs - la pratique de la pair-aidance en santé mentale consiste, pour des patients atteints de troubles psychiques et désormais «rétablis», à accompagner des malades en s’appuyant sur leur «savoir expérientiel», pour les aider à trouver à leur tour la voie du rétablissement.
Ce concept ne désigne pas la guérison du trouble mais «le fait d’accepter la maladie, de trouver comment vivre avec en connaissant ses fragilités et ses forces», explique Bérangère Mandet, assistante de gestion chez Espairs, plateforme de pairs-aidants créée en 2020 à Lyon.
« Abolir la contention. Sortir de la culture de l’entrave » (M. Bellahsen, éditions Libertalia) sort ce 31 août 2023. C'est l'occasion de partager les dates de rencontres à venir ainsi qu'une revue de presse récente sur le sujet.
Extrait de la quatrième de couverture: "La contention mécanique n'est pas un soin, elle n'a pas de dimension thérapeutique. Elle est une mesure de contrôle, une pratique d'entrave et d'immobilisation. Son abolition est une première pierre pour une psychiatrie partant des droits effectifs, de l'autodétermination, dela dignité pour toutes et tous."
La contention mécanique est un traumatisme. Chaque année, 10 000 personnes sont attachées dans les hôpitaux psychiatriques français. Le phénomène est massif dans les Ehpad, aux urgences, dans les foyers.
La consommation ponctuelle importante d'alcool est répandue chez les jeunes en Bretagne, constate Morgane Guillou, professeur de psychiatrie addictologique au CHRU de Brest.
La consommation ponctuelle importante d‘alcool, plus communément appelée binge drinking, est répandue chez les jeunes en Bretagne, constate Morgane Guillou. Professeur de psychiatrie addictologique au CHRU de Brest, elle est à l’initiative d’un programme de prévention pour les adolescents. Interview.
A l'audience des comparutions immédiates de Paris, un homme qui souffre de schizophrénie est jugé pour avoir menacé une juge des affaires familiales. Son avocat tente de lui éviter une incarcération.
Quand les prévenus entrent dans le box en début d'audience, c'est Malik qui, tout de suite, attire l'attention. Il n'a pas le profil des autres, plus jeunes que lui. Il est bien habillé. Mais surtout, il intrigue. Pourquoi semble-t-il à la fois nerveux et assuré ? Avec ce regard qui court dans tous les sens comme s'il ne savait que faire de ses yeux.Malik a 41 ans, et cet été, il a commis un outrage et des menaces de mort envers une magistrate, la juge des enfants qui s'occupe de son fils. Il lui a écrit une lettre d'avertissement "pour sa peau et pour son corps" cite le tribunal, et il aurait aussi lâché en garde à vue : "elle est marbrée dans sa tête". Voilà pour l'exposé des faits.
IA Medical a développé Alix, un chatbot, un logiciel destiné à améliorer l'accompagnement des proches de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
IA Medical a développé une application afin d’aider les proches des malades atteints de la maladie d’Alzheimer à s’orienter dans les dispositifs d’aides, et à stimuler la mémoire des patients. IA Medical lance un chatbot pour les aidants.
Un chatbot est un programme informatique qui simule et traite une conversation humaine (écrite ou parlée), permettant aux humains d'interagir avec des terminaux digitaux, comme s'ils communiquaient avec une personne réelle. Ce robot conversationnel s'appuie sur 15.000 références, afin de proposer des services pratiques d'orientation et des jeux cognitifs.
En ce mois de septembre dédié à la prévention du suicide et de toutes les souffrances psychiques, la gendarmerie nationale rappelle le numéro national de prévention du suicide : le 3114.
La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique avec pour priorité la prévention du geste suicidaire.
Elle s’inscrit également dans une stratégie plus large de promotion de la santé mentale et de prévention de la souffrance psychique.
Bertha Pappenheim, née en 1859, est devenue malgré elle un symbole de l’hystérie. Son existence publique s’est réduite à être une folle inguérissable. En tout cas c’est ce que Freud, tous les docteurs et enseignants, nous racontent, encore aujourd'hui. Pourtant, un jour tout bascule. Le train qu'elle prend à Vienne à destination de Francfort en 1888, à l’âge de 29 ans, change le cours de sa vie. Et cette suite là mérite, elle aussi, d’être racontée dans L'Heure H.
Une étude fascinante d'une équipe du CEA a décrypté les mécanismes de transformation morphologique des cellules : avec le CNRS et l'Université d'Utrecht (Pays-Bas). Cette équipe a mis en lumière le rôle central des microtubules dans le fonctionnement cellulaire. « Comment des cellules qui mesurent près de cinquante microns de large, lorsqu'elles s'étalent sur des boîtes de culture, peuvent-elles passer au travers de constrictions dix fois plus petites dans les tissus les plus denses de l'organisme ? », expose Manuel Théry, biologiste au CEA-Irig où il a co-fondé le CytomorphoLab.
Depuis une dizaine d'années, l'équipe cherche à déterminer les principes élémentaires qui régissent l'architecture intérieure des cellules. Au centre de ses études, deux éléments clés du cytosquelette : l'actine et les microtubules, que les chercheurs ont décidé d'étudier non pas séparément mais ensemble. Une approche novatrice avec laquelle ils étaient parvenus à contrôler la forme et la division de cellules souches. Une première à l'époque !
La pénurie de médicaments et de vaccins et la non-observance pourraient appartenir au passé grâce à cette nouvelle technologie. La méthode en question, développée à la Rice University (Houston), propose de délivrer, en une seule injection, des médicaments à libération prolongée et des vaccins pendant des mois, relevant ainsi et aussi les défis de l’observance des traitements -notamment en cas de maladies chroniques et de polymédication- mais aussi des schémas vaccinaux à plusieurs doses.
L’auteur correspondant, Kevin McHugh rappelle la prévalence très élevée de la non-observance, soit le taux de 50 % des patients qui ne prennent pas correctement leurs médicaments. Les conséquences de cette non-observance sont massives : aux seuls États-Unis, on estime qu’elle est responsable de plus de 100.000 décès, de jusqu'à 25 % des hospitalisations et de plus de 100 milliards de dollars en coûts de santé.
Lors de la Journée mondiale de l'alphabétisation, le 8 septembre 2023, les activités d'alphabétisation du Secours populaire de Paris ont été mises en lumière au journal télévisé du 19/20 de France 3 - Île-de-France. Ce fut l'occasion de mettre en valeur le travail du pôle alphabétisation, ses bénévoles et les apprenants qui se sont déplacés pour le reportage.
Le plus célèbre ancien patient, André Robillard, figure connue de l'art brut, est venu ce vendredi 15 septembre visiter le nouvel espace culturel dans lequel une salle lui est consacré. Profitez des Journées du patrimoine pour le découvrir vous aussi.
L'ouverture vers l'extérieur est une marque de fabrique à l'Espace public de santé mentale de Fleury-les-Aubrais. Il n'est donc pas étonnant qu'il s'inscrive, une nouvelle fois, dans le programme des Journées du patrimoine. Samedi 16 septembre, à 10 heures et 14 heures, Pascal Gaillard, directeur des soins, fera visiter l'établissement au public présent, détaillant l'histoire et l'actualité de cette maison qu'il connaît comme sa poche.
Il est difficile de trouver un milieu de vie pour les gens avec des enjeux de santé mentale en Estrie. Les places dans les logements appelés « ressources intermédiaires » se font très rares dans la région.
Ce manque de place fait en sorte que des personnes se retrouvent hospitalisées en psychiatrie, parfois pendant de très longues périodes. Une trentaine de patients occupent présentement un lit à l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke, faute d'avoir accès à une ressource d'hébergement en santé mentale. Dans certains cas, le temps d'attente peut atteindre deux ans.
Diagnostics erronés, traitements inappropriés, lacunes persistantes dans l’enseignement supérieur... Le domaine médical, dont la référence reste le corps masculin, néglige encore trop souvent les particularités physiologiques des femmes.
Longtemps dominé par les hommes, le monde de la médecine continue d’ériger en norme le corps masculin : que ce soit dans la recherche, dans l’enseignement universitaire ou dans la pratique quotidienne, les différences physiologiques liées au sexe – et à des facteurs génétiques, hormonaux ou métaboliques – sont encore mal connues et trop peu prises en compte. Les médecins tendent par ailleurs à minimiser certains symptômes comme la douleur, lorsqu’ils sont décrits par des femmes... Des points aveugles de la pratique médicale qui peuvent conduire à des diagnostics erronés ou retardés, notamment pour certaines maladies comme l’endométriose.