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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 1 septembre 2023

Bernard Lahire, ce drôle d'animal de la sociologie

Jeudi 31 août 2023

Provenant du podcast

Les Midis de Culture

Bernard Lahire revient avec un nouvel essai : "Les structures fondamentales des sociétés humaines" - Charlotte Krebs

Le sociologue Bernard Lahire continue de bousculer la sociologie. Après son travail sur l’éducation, l’art ou le rêve, il se penche sur "Les structures fondamentales des sociétés humaines". Par comparaison avec d'autres espèces, il pointe les invariants dans nos sociétés. 

Avec

  • Bernard Lahire Professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon, détaché au CNRS

Bernard Lahire propose une démarche sociologique novatrice. Après s'être penché sur l'éducation ou le rêve, avec Les structures fondamentales des sociétés humaines (La Découverte, 24 août 2023), il revient sur un siècle et demi d'écrits en sciences humaines et sociales et pointe un “ oubli du réel” de ces disciplines : là où selon lui les sociologues se sont toujours méfiés des lois, des invariants, lui cherche justement à souligner les grands faits anthropologiques universels ou les lois générales. Par comparaison inter espèces et inter-sociétés, il montre  par exemple que la domination fait partie des grands faits biologiques et sociaux qui structurent les sociétés humaines. Une étape supplémentaire mais aussi une rupture dans la réflexion de Bernard Lahire.

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Entretien Bernard Lahire : «Il n’y a pas d’un côté des animaux asociaux avec des instincts, et de l’autre des humains sociaux et culturels»

par Clémence Mary et Copélia Mainardi   publié le 30 août 2023

Dans une somme inédite, le sociologue entend ouvrir sa discipline aux sciences du vivant et à la biologie pour comprendre ce qui unit les humains à l’ensemble des espèces, tout en s’émancipant des assignations naturelles.

Par son volume – près de mille pages –, son ambition – refonder la sociologie en y intégrant la biologie –, son érudition et son titre-même, les Structures fondamentales des sociétés humaines (La Découverte)voilà un essai qui en impose autant qu’il intimide. Il aura fallu vingt ans au sociologue Bernard Lahire pour aboutir à cette révolution théorique mûrie au fil de ses précédentes œuvres, de l’Invention de l’«illettrisme» à l’Interprétation sociologique des rêves en passant par Ceci n’est pas qu’un tableau. Le directeur de recherches au CNRS et professeur à l’Ecole normale supérieure de Lyon y tente une quadrature du cercle : réconcilier sciences du vivant et sciences sociales, en évitant l’écueil du conservatisme consistant à justifier les dominations sociales par les déterminismes biologiques.

Clément Beaune favorable à la légalisation « à l’avenir » de la GPA

Le Monde avec AFP Publié le 30 août 2023

C’est la première fois qu’un ministre d’Emmanuel Macron prend position clairement sur la gestation pour autrui, que le président de la République ne souhaite pas légaliser.

Clément Beaune, alors ministre des affaires européennes, le 20 juin 2022, à Paris.

« Cette mesure n’est pas au programme, le président l’a dit aux Français. Est-ce que, néanmoins, à l’avenir, il faudrait aller plus loin et légaliser la GPA [gestation pour autrui] ? Je le pense, oui », a déclaré le ministre délégué aux transports Clément Beaune et membre de l’aile gauche de la majorité, dans un entretien à L’Obs.

Pour les sans-abri, un isolement qui s’accentue en été : « J’ai hâte de retrouver les visages qui me sont familiers »

Par Publié le 30 août 2023 

Moins de structures ouvertes, moins de distributions alimentaires, moins de dons pour ceux qui mendient… Même sans canicule, la période estivale n’a pas été simple à Paris pour les personnes sans domicile fixe, témoignent celles que nous avons rencontrées.

Des tentes de sans-abri, sur les berges de la Saône, à Lyon, le 28 mai 2023.

« La nourriture, en août, c’est compliqué : beaucoup d’associations ferment », explique Ibrahim (les personnes citées par leur prénom souhaitent rester anonymes), la quarantaine, dont l’apparence – fine barbe, tee-shirt et chemise rayée ouverte sur un jean clair – ne permet pas de déceler la situation de « sans-abrisme ». « La manche aussi, c’est compliqué, car il y a plus de gens qui demandent », confie-t-il en même temps que son regret de devoir la faire, depuis que ses droits au revenu de solidarité active ont été suspendus.

« Je préfère l’hiver à l’été, déclare de son côté Sacha, 16 ans, yeux bleus et piercing, qui demande une pièce aux passants aux côtés de son compagnon, Lapo, Italien de 23 ans, et de son chien, Votane.Quand il fait froid, tu peux te couvrir. Là, tu ne peux pas te découvrir. Et puis, l’hiver, c’est plus calme. Les gens sont moins pressés et plus gentils, et ils donnent un peu plus. »

Vivons heureux avant la fin du monde

ICI Librairie – 25, boulevard Poissonnière, 75002 Paris


D’où provient notre modèle conjugal ? Pourquoi est-il en crise ? Comment vivre en famille quand les histoires d’amour durent de moins en moins longtemps ? Qu’attend-on des parents d’aujourd’hui ? Où en sont nos scénarios sexuels ? Comment se dépatouiller avec la monogamie, les modes de garde des enfants, le chéquier du compte commun ? 

Dans cet ouvrage inspiré du podcast Vivons heureux avant la fin du monde produit par ARTE Radio, Delphine Saltel mêle le récit de soi aux rencontres avec des anonymes, des penseur(se)s et des activistes. 


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témoignage Réforme des retraites : "J'ai peur de ces deux années supplémentaires", redoute une infirmière qui a vu son âge de départ repoussé à 63 ans

Grégoire Lecalot.  Publié 

La réforme des retraites entre en vigueur le 1er septembre. Franceinfo a recueilli le témoignage de Valérie Maintbert, infirmière qui va devoir quitter ses fonctions plus tard que prévu.

Valérime Mainbert, infirmière à l'hôpital psychiatrique du Rouvray, va devoir prendre sa retraite à 63 ans. (GREGOIRE LECALOT / FRANCE INFO)

La réforme des retraites entre en vigueur le 1er septembre 2023. L'âge légal de départ en retraite passera à 64 ans. Malgré sa mise en application, la réforme passe toujours mal. Surtout auprès de ceux qui approchaient de leur âge de départ et qui voient l'échéance s'éloigner de deux ans. C'est le cas de Valérie Maintbert, infirmière à l'hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen. 

>> "A Nantes, il y a plus d'un an d'attente pour être hospitalisé en pédopsychiatrie", dénonce le médecin Philippe Bizouarn

Même chez elle, Valérie ne s'éloigne jamais trop de son téléphone en cas de demande de remplacement d'urgence. "A Nantes, il y a plus d'un an d'attente pour être hospitalisé en pédopsychiatrie", dénonce le médecin Philippe Bizouarn. "Des fois, ça va jusqu'à onze à douze demandes dans la journée", explique-t-elle.

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Les influenceurs parlent de plus en plus de santé mentale : un reflet positif de la société

BELGIQUE

Dans une vidéo à plus de 2 millions de vues intitulée "Le succès… mais à quel prix", la célèbre influenceuse française Léna Situations témoigne des difficultés rencontrées durant le lancement de sa marque. Stress et angoisses ont valu un ulcère à la jeune femme, qui fut contrainte de s’arrêter.

Ces dernières années, de plus en plus de personnes, très suivies ou non, parlent ouvertement de leurs passes difficiles sur les réseaux sociaux. Ces témoignages, d’abord perçus comme une rareté au milieu des photos retouchées et des quotidiens embellis deviennent petit à petit une norme qui légitime les discours autour de la santé mentale. Cette tendance à la transparence permet à la fois aux individus de se rapprocher de leurs abonnés, de banaliser certaines problématiques, tout en se soulageant de certaines épreuves difficiles.

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HEY ! CÉRAMIQUE.S

Publié le 

EXPOSITION À VENIR

du 20 septembre 2023 au 14 août 2024

Au nom de la matière 

Présentation par Martine Lusardy, directrice et commissaire des expositions du musée de la Halle Saint Pierre.

Toutes deux profondément investies dans l’exploration de la scène culturelle alternative, La Halle Saint Pierre et HEY! modern art & pop culture poursuivent leur longue et étroite collaboration avec une sixième exposition entièrement dédiée à la céramique. Si ce medium occupe une place de plus en plus visible sur la scène artistique internationale, l’exposition HEY! CERAMIQUE.S en montrera d’autres formes qui, de la pop culture à l’art brut, s’émancipent de façon inattendue de toutes les normes et discours dominants pour recourir aux forces vives de l’imaginaire et du sensible. Qu’elles soient sages ou délirantes, sauvages ou sophistiquées, expressionnistes ou narratives, qu’elles manient l’humour ou l’émotion, les sculptures céramiques sont ici porteuses d’excès mais aussi de poésie et d’innovations.

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Delphine Horvilleur : «On est des enfants du féminisme et c’est notre grande bénédiction»

par Cécile Daumas   publié le 1er septembre 2023

Pour L, la newsletter sur le féminisme de «Libé», l’essayiste raconte comment les mobilisations des années 70, et le soutien sans faille d’hommes de sa famille, lui ont permis de devenir rabbin.

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L qui reprend ce samedi, inscrivez-vous ici ! Et rejoignez le groupe WhatsApp L en cliquant .

De son dernier livre, Il n’y a pas de Ajar (Grasset 2022), à la célébration du shabbat dans la synagogue où elle officie à Paris, Delphine Horvilleur est écoutée, lue, appréciée par de nombreuses personnes qui aiment sa pensée claire et lumineuse. Adapté en monologue pour la scène, Il n’y a pas de Ajar revient au théâtre de l’Atelier à Paris à partir de septembre (les réservations sont ouvertes).

«Ce qui m’a permis de devenir rabbin, c’est incontestablement le féminisme. J’ai à son égard une immense gratitude. Je trouve ça fou que des gens de ma génération méprisent ce mot comme si c’était un combat ringard. On est des enfants du féminisme et c’est notre grande bénédiction. Je suis née dans les années 70, au moment où, précisément, Simone Veil prononçait son discours à l’Assemblée nationale sur le droit à l’avortement. C’est une espèce d’élément fondateur de mon identité. C’est étrange de le dire ainsi mais je suis enfant de la loi Veil. C’est ma génération, c’est mon héritage.

«Je sais qu’il nous a été confié à la naissance une clef de possibilité de devenir que les générations d’avant n’avaient pas. J’ai pu aller dans cette direction parce qu’il y a eu ces combats qui ont été menés avant ma naissance, au moment de ma naissance, et dont je suis l’héritière et qui m’obligent. C’est le mot exact. Ces combats m’obligent aujourd’hui. J’ai rencontré de nombreuses femmes qui, apprenant que je suis rabbin, m’avouent qu’elles auraient tellement aimé s’engager dans cette voie, mais qu’à leur époque, ce n’était pas possible. Je me sens donc redevable en tant qu’héritière de ces combats-là, de ces rêves-là. Je suis là grâce aux femmes qui ont combattu.

«Mais je me rends compte que je suis là aussi grâce aux hommes. Je l’ai constaté chez beaucoup de femmes qui entrent dans des fonctions réservées aux hommes et qui s’autorisent à s’y engager. Souvent, derrière, il y a des hommes qui les ont autorisées. J’ai une gratitude immense vis-à-vis de mon père et de mon grand-père. Il m’a fallu des années pour comprendre à quel point ils m’ont dit “Tu peux”. Bien sûr, je dois beaucoup à ma mère, à des présences féminines dans ma vie. Mon grand-père était rabbin. Il est mort avant de savoir que j’allais m’engager dans la même direction. Mais il m’a donné une bénédiction très particulière. Il m’a toujours fait sentir qu’il plaçait sur moi des espoirs particuliers. Et j’ai senti qu’il avait fait de moi une de ses héritières. Il était à la fois rabbin et agrégé de lettres. Je suis héritière de son rapport au monde et de son rapport au judaïsme, de son rapport à l’étymologie. Il m’a autorisée à m’engager, de la même manière que mon père m’a toujours fait sentir qu’aucune porte n’était fermée pour moi parce que j’étais une femme. Mon père n’aurait jamais envisagé que je devienne rabbin. Cela l’a fait sourire : c’est quoi cette nouvelle lubie ! Mais en réalité, c’était conforme à la porte qu’il avait ouverte pour moi, qui était aussi large que des rêves. Peut-être que pour nos enfants, cela changera, la bénédiction d’une mère suffira. Je suis d’une génération charnière où la bénédiction de mon grand-père et mon père m’ont ouvert le chemin.»


Fermeture de places d’hébergement, associations au bord de la faillite… La Fondation des femmes lance une collecte d’urgence

par Marlène Thomas   publié le 1er septembre 2023

Au regard de l’augmentation des signalements des violences patriarcales, le budget dépensé par l’Etat pour chaque femme victime accompagnée par une structure a baissé de plus de 25 % depuis 2019. La Fondation des femmes espère récolter 1 million d’euros d’ici la fin de l’année.
publié aujourd'hui à 6h11

Il y a les chiffres et l’interprétation des chiffres. La petite musique résonne depuis quatre ans dans la cour de l’hôtel du Petit-Monaco, qui abrite le ministère dédié à l’Egalité femmes-hommes : son budget est en augmentation. La lutte contre les violences, en particulier, se renforce. Sur les 54 millions d’euros dévolus à l’égalité (à peine 0,2 % du budget total de l’Etat), 29,2 millions d’euros sont fléchés vers la lutte contre violences faites aux femmes, contre 13 millions en 2019. «Il y a des moyens supplémentaires, c’est une réalité. Mais ils sont dérisoires par rapport à l’augmentation du nombre de femmes qui se signalent»,alerte Anne-Cécile Mailfert, présidente et cofondatrice de la Fondation des femmes. Entre 2018 et 2022, les faits de violences conjugales dénoncés ont augmenté de 83 %, selon les données du ministère de l’Intérieur, un chiffre grimpant à 100 % pour les violences sexuelles ces dix dernières années. Résultat : les associations d’accompagnement des femmes victimes de violences sont «exsangues».

Un bon médecin peut-il ressentir du dégoût ?

21 août 2023

Dr Mauricio Wajngarten

Au cours d'une conversation entre amis, quelqu'un m’a fait remarquer qu'il ne pourrait jamais pratiquer la médecine parce qu'il était dégoûté par certaines odeurs, la saleté, les insectes etc... Curieux, je me suis renseigné sur ce sujet : le dégoût.

Le mot dégoût est défini comme une « répulsion pour quelque chose de désagréable, une répugnance à l'égard de quelque chose ». Parmi les synonymes on peut retenir « le malaise, l’abomination, l’écœurement, l’aversion, la désaffection, le mépris, les difficultés, le rejet… ». Les antonymes quant à eux incluent « l’empathie, l’affection, l’affinité, l’amitié, l’amour, la fraternité, l’égalité, l’attachement… ».

Le dégoût influence-t-il la pratique clinique ? Un « bon » médecin peut-il ressentir de l’écœurement, du mépris, du rejet, ou être dépourvu d'affection et d'empathie ? Le sujet mérite d'être débattu...

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Ecrire la bouche pleine, avec Juliette Oury et Lauren Malka

Mardi 22 août 2023

Provenant du podcast

Bienvenue au Club

Détail du tableau "Le jardin des délices" du peintre néérlandais Jérôme Bosch, 1500, collection privée - © Beaux-arts Images/Héritage Images via Getty Images

Rencontre avec Lauren Malka, autrice, pour son nouveau livre "Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès" publié le 6 octobre aux éditions Les Pérégrines et Juliette Oury, qui a écrit son premier roman "Dès que sa bouche fut pleine" chez Flammarion le 23 août. 

Avec
  • Juliette Oury Autrice
  • Lauren Malka Journaliste et autrice

Bienvenue au Club passe à table avec les autrices Lauren Malka et Juliette Oury, d’un côté une enquête historique qui tente de résoudre un mystère qui a tué la gourmandise féminine et comment a-t-on déréglé l’appétit des femmes ?
De l’autre un roman dystopique où la place du sexe et celle de la nourriture sont inversées si bien que ce qui fait le plus rougir son héroïne c’est de se mettre à table plus que de se mettre au lit.

Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès le nouveau livre de Lauren Malka sera publié le 6 octobre 2023 par la maison d'édition Les Pérégrines une enquête dans laquelle elle a interrogé des femmes sur leurs rapports à la nourriture et une enquête historique avec comme point d'entrée l'accès sur la gourmandise comme péché.

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Départs massifs d'infirmières : "C'est du gâchis humain et social", déplore le Syndicat national des professionnels infirmiers

Publié 

Surcharge de travail, le "double" des normes internationales et faiblesse des salaires, "toujours moins 10% sous le salaire européen" et la perte de sens expliquent, selon le syndicat, ces abandons massifs.

Thierry Amouroux  (FRANCEINFO)

Thierry Amouroux  (FRANCEINFO)

"C'est un gâchis humain et social", déplore jeudi 24 août sur franceinfo Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers, alors que la Drees publie une étude sur les départs massifs des infirmières. Selon le service statistique du ministère de la Santé, près d'une infirmière sur deux a quitté l'hôpital ou changé de métier au bout de dix ans de carrière.


Prévalence élevée de l’usage de drogues : vers un dépistage systématique en USIC ?

La consommation de drogues a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie en Europe et au niveau mondial. En 2020, environ 284 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans, ont consommé des drogues. Nombre de ces drogues ont des effets cardiovasculaires, qui peuvent être sous-estimés tant par ceux qui les prennent que par les cliniciens. Des études épidémiologiques ont montré que cette consommation est un facteur de risque d'événements cardiovasculaires aigus.

La prévention au fond du slip

Publié le 02/09/2023

Une alliance inattendue entre le National Health Service (NHS) britannique et la chaîne de supermarché Morrisons a accouché ce lundi d’une stratégie inédite de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et des testicules.

En pratique, des messages suggérant l’autopalpation et incitant au dépistage sont cousus sur les étiquettes des caleçons pour hommes et des soutiens-gorges de la marque distributeur Nutmeg (noix de muscade, et peut-être un jeu de mot pas très british avec le mot nuts) disponible dans les 240 magasins du groupe. Par exemple, sur les étiquettes des caleçons est inscrit « voyez un médecin généraliste si vous notez un gonflement, une masse ou un changement de forme ou de texture dans l’un ou l’autre de vos testicules ». Des QR codes qui renvoient vers des informations approfondies du NHS font également leur entrée dans le monde du slip.

Le ministre britannique des soins primaires et de la santé publique, Neil O’Brien semble un fervent partisan de cette campagne. « Nous savons que le facteur le plus important dans la survie des personnes est le diagnostic précoce et c’est exactement le type de campagne innovante qui rappellera aux gens de s’examiner », a-t-il déclaré.

Une nouvelle ère de prévention du cancer, tout droit sortie des tiroirs de vos commodes !

F.H.


Sages-femmes : «On ne peut plus se satisfaire d’un monde où la naissance est traitée avec autant de mépris»

par Virginie Ballet   publié le 29 août 2023

Dans une fiction en salles ce 30 août, Léa Fehner met en lumière le quotidien des maïeuticiennes. A cette occasion, la cinéaste a échangé, pour «Libération», avec trois d’entre elles sur la crise de l’hôpital, leurs conditions de travail et le manque de reconnaissance.

Pour lui donner naissance, Léa Fehner a passé de longs mois en immersion, multipliant gardes et moments d’échange avec des sages-femmes. Son film, en salles ce mercredi 30 août après avoir été diffusé sur Arte au printemps, est imprégné de la «détresse» et de la «colère» de toute une profession, largement mobilisée à l’automne 2021 pour davantage de reconnaissance et de meilleures conditions de travail. Avec justesse et réalisme, Sages-femmes donne à voir le quotidien sous pression de deux jeunes diplômées, catapultées dans une maternité de niveau 3, habilitée à gérer les pires complications. Leurs journées et leurs nuits à courir d’une patiente à l’autre, dans un hôpital perpétuellement à flux tendu, où le désarroi s’affiche en ces termes sur les murs : «Soigne. Epuise-toi. Dégage.» A travers cette fiction, dans laquelle les images d’accouchement sont toutefois réelles, la réalisatrice dit avoir voulu livrer à la fois «un cri d’alarme» et une «ode à un très beau métier».

Aux gros ventres des femmes, la matrie reconnaissante !




par Johanna Luyssen   publié le 1er septembre 2023

Dans un livre à mi-chemin entre l’enquête sociologique et le traité philosophique, Camille Froidevaux-Metterie explore la question de la grossesse, avec les récits de 28 personnes rencontrées à la maternité de l’hôpital Bichat, à Paris. De quoi rendre visible une expérience encore trop «naturalisée» et pourtant si politique.

Politiser la maternité, voilà la grande affaire des féministes depuis quelques années. Qu’on la revendique ou qu’on la refuse, les ouvrages sur le sujet se multiplient, les podcasts et les récits abondent, de qualité inégale, certes, mais le foisonnement est là (lire Judith Aquien, Trois mois sous silence. Le tabou de la condition des femmes en début de grossesse, Payot, 2021). Le féminisme des années #MeToo offre, en effet, une place majeure à ce que la philosophe Camille Froidevaux-Metterie appelle la «bataille de l’intime», dans laquelle on peut enfin penser l’expérience inédite et paradoxale de la maternité (le Corps des femmes. La bataille de l’intime. Points, 2021).

Le Danemark, mère d’accueil de la PMA pour toutes

Par    Publié le 1er septembre 2023

ENQUÊTE  Deux ans après la loi ouvrant la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires ou en couple lesbien, les trop longs délais d’attente pour bénéficier d’une insémination ou d’une FIV contraignent les Françaises à se rendre au Danemark. Comme des milliers d’Européennes, Marie, Virginie ou Hélène ont choisi la StorkKlinik, l’institution danoise de la fertilité à Copenhague.

Tout y est : le parquet clair, les fauteuils confortables impossibles à quitter, les plantes que l’on n’a pas oublié d’arroser, la luminosité, le paravent qui ondule et les pas feutrés. C’est scandinave, chaleureux et enveloppant. Un couple de femmes et ses deux enfants suivent une infirmière en blouse blanche. Marie (les témoins ont toutes souhaité rester anonymes) n’attend pas longtemps avant d’emprunter à son tour les couloirs aux murs couverts de photographies d’enfants et de dessins de cigognes.

« Ça va bien se passer », répète l’une des soignantes en la conduisant dans une autre pièce. Cette fois, il y a un fauteuil médicalisé, des machines, un écran. L’acte ne dure que quelques minutes et c’est fini. « On vous aime beaucoup mais on espère ne pas vous revoir », lui dit l’infirmière en la serrant dans ses bras. Une fois dans la rue, Marie se sent légèrement euphorique. La douceur de la température lui donne envie de se promener. Elle a le temps, elle ne reprend l’avion pour Paris que le lendemain.