Comment Maria Montessori est-elle devenue une des pédagogues les plus célèbres au monde ? Femme de sciences, militante, elle évoque, dans l'imaginaire commun, un système de pédagogie alternative. Mais cette figure de réformatrice rayonne peut-être encore plus dans son présent que dans sa postérité.
En créant des écoles et des méthodes d’apprentissage novatrices, Maria Montessori s’est inscrite d’une manière singulière dans le mouvement de l’Éducation nouvelle qui a révolutionné l’éducation au début du XXe siècle.
C'est une bonne nouvelle dans les musées en France, notamment depuis la pandémie : ces lieux culturels s’ouvrent de plus en plus aux personnes en situation de handicap. Avec toutefois encore des lacunes avant de grands événements internationaux comme les JO de Paris.
La satisfaction est croissante selon une étude de référence. L’an dernier, d’après une étude Malakoff Humanis / BVA, 65% des personnes en situation de handicap considéraient l'accès aux musées et expositions en France facile. Soit 8% de plus que cinq ans auparavant lors de la même enquête.
Du mieux au sujet du lieu culturel que ces personnes apprécient le plus après le cinéma, les personnes en fauteuil roulant se disant toutefois les plus pénalisées.
Le voilier Le Gavrinis est un dériveur insubmersible, inchavirable et auto-redressable pour une navigation en solitaire ou a deux. Il a été conçu pour une navigation en toute sécurité, simple d'utilisation, adapté pour les enfants, les adultes et les personnes en situation de handicap.
Comme dans un fauteuil. | LOÏC MADELINE
LE DÉRIVEUR INSUBMERSIBLE, INCHAVIRABLE ET AUTO-REDRESSABLE
Afin de rendre la pratique de la voile accessible pour le plus grand nombre, l’association LOISIRS TEMPS LIBRE et l’architecte Y.WILLEVEAU ont conçu un bateau adapté pour l’accueil des personnes en situation de handicap.
Chez les philosophes, la passion amoureuse n’a jamais eu la cote. Tumultueuse, irraisonnable, risquée, elle nous déposséderait de nous-mêmes. Dans son dernier ouvrage «A la folie, passionnément», la professeure de philosophie prend au contraire le parti du désir, au côté de Spinoza ou de Barthes.
Dès l’enfance la question se pose, marguerite à la main : faut-il aimer un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ? A partir de quand l’attachement se fait-il violence, au point de dominer la raison et de prendre possession de nous ? Synonyme d’addiction ou d’élan irrésistible, de souffrances voire d’abus, la passion a mauvaise presse. Fascination pour le crime, fan attitude, passion en philosophie ou littérature, échauffé par l’été, Libé se met dans la tête de philosophes, d’écrivains ou d’aficionados pour explorer ce désir humain, trop humain pour être vaincu si facilement.
De façon presque unanime, les philosophes condamnent le désir amoureux et se montrent plus sévères encore envers la passion, en laquelle ils voient un jeu de dupes et une promesse de malheur. Si un philosophe contemporain, Paul Audi, pense l’amour comme «la priorité absolue», ce qui nous humanise (le Pas gagné de l’amour, Galilée, 2016), les autres sont prévenus contre ce sentiment et en appellent à la lucidité de celui chez qui il se présente. Ainsi selon Arthur Schopenhauer, le désir nous destine à être perpétuellement insatisfaits. L’auteur du Monde comme volonté et représentationaccuse Eros d’exercer une tyrannie sur nos vies : l’amour «acquiert une influence néfaste sur les affaires les plus importantes, interrompt à toute heure les occupations les plus sérieuses, jette parfois pour quelque temps le trouble dans les plus grands cerveaux, ne craint pas d’intervenir avec sa pacotille dans les tractations des hommes d’Etat et les recherches des savants et de les perturber […]». Professeure de philosophie dans un lycée marseillais, Marianne Chaillan, dans A la folie, passionnément (éditions des Equateurs) prend elle aussi le parti du désir amoureux. Elle défend sa nécessité et ses bénéfices contre les romanciers et les philosophes qui cherchent à rabattre notre joie.
« C’est un lieu magique », c’est ainsi que se résume bien souvent, la visite de la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Un espace où des créateurs et créatrices autodidactes expriment leur marginalité.
Utilisé sur 18 mois, le Donanemab a montré un ralentissement du déclin cognitif de 35% chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
C’est un tournant dans le domaine d’Alzheimer. Pour la première fois, un médicament a réussi à ralentir le déclin cognitif de près d’un tiers chez les patients atteints de la maladie. Le Donanemab, commercialisé par le laboratoire Eli Lilly, a publié ses résultats dans la revue spécialisée JAMA.
50 médecins, psychologues et patients signent une tribune pour réclamer un accueil digne dans les services de psychiatrie.
La tribune pointe du doigt un accueil souvent mal adapté dans les services de psychiatrie. Photo d'illustration. (CLEMENTZ MICHEL / MAXPPP)
"À Nantes, il y a plus d'un an d'attente pour être hospitalisé en pédopsychiatrie", dénonce vendredi 21 juillet sur franceinfo Philippe Bizouarn, médecin réanimateur au CHU de Nantes, père d’un enfant qui a été interné en psychiatrie et signataire d'une tribune publiée vendredi dans Le Parisien sur une prise en charge trop souvent défaillante des malades en psychiatrie. Les 50 médecins, psychologues et patients signataires de cette tribune appellent d’urgence à un sursaut et alertent sur les dangers d’une prise en charge dégradée.
Infirmier en psychiatrie, Arnaud Brager intervient dans les différents établissements du département.
Outil de médiation thérapeutique, la musique canalise et aide à s’ouvrir à l’autre.
Bande originale de nos vies, puissante Madeleine de Proust, caresse vibratoire, langage universel, la musique fait bien plus que nous divertir. À l’instar de la peinture, de la danse ou du dessin, elle constitue un médium de choix entre les êtres, notamment lorsque la communication verbale n’est pas permise ou rendue difficile. Stevie Wonder disait à son sujet : "La musique est un monde en soi, avec une langue que nous comprenons tous."
Par Claire Ané(Tours, envoyée spéciale). Publié le 22 juillet 2023
De nombreux groupes d’enseignants et de parents d’élèves se sont constitués ou étoffés cette année, occupant souvent les écoles pour obtenir l’hébergement de familles sans abri.
Les écoles ont beau avoir fermé leurs portes voilà deux semaines, les enseignants et les parents d’élèves du collectif Pas d’enfant à la rue, à Tours, sont à nouveau sur le pont. Ils sont même « plus mobilisés que jamais », confie, avec fatigue et colère, Julie (les personnes citées par leur prénom souhaitent rester anonymes), professeure à l’école Michelet : six familles qu’ils accompagnaient ont dû quitter leur hébergement d’urgence ces derniers jours. A Lyon, Raphaël Vulliez et d’autres membres du collectif Jamais sans toit n’ont pas encore baissé la garde. Ils s’inquiètent pour la cinquantaine d’occupants, enfants compris, du gymnase Bellecombe, et devaient participer à un gala pour les soutenir, samedi 22 juillet.
Mis au point par des start-up françaises, cet outil technologique rappelle à ses utilisateurs, notamment des séniors, de boire régulièrement. Les établissements de santé en sont les premiers acquéreurs, surtout en période de fortes chaleurs.
publié le 19 juillet 2023 à 14h32
A première vue, rien d’extraordinaire. Le verre connecté, également appelé verre actif, a tout du récipient classique. Mais il est équipé d’un système électronique, placé au fond du verre, et s’accompagne d’un socle numérique en plastique. C’est du moins le cas du verre Auxivia de la marque Telegrafik, société française fondée en 2013 et spécialisée dans «toutes les solutions connectées innovantes pour le bien vieillir», indique Carole Zisa-Garat, présidente de la société établie à Toulouse.
Plus de 6 000 infirmières se sont réunies au Palais des congrès de Montréal (Canada), à l’occasion du Congrès de 2023 du CII, organisé par l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC). Les infirmières de 126 pays ont été accueillies à cet événement, cinq jours durant, par le Dr Pamela Cipriano, la Présidente du CII. Elles ont assisté à des séances plénières animées par des sommités internationales, profitant d’un très vaste programme scientifique de quatre jours leur permettant de nouer des contacts, partager leur expérience et perfectionner leur pratique au profit des patients.
« Lorsque nous prenons soin les uns des autres, les patients sont entre de bonnes mains. Prenez des nouvelles des autres – c’est tout sauf anodin de savoir que quelqu’un se soucie de vous. »Simon Sinek , conférencier américano-britannique, auteur de livres sur le management et la motivation
Fruit des travaux d’une commission interdisciplinaire, le troisième volet du rapport publié lundi 26 juin par la communauté de Saint-Jean sur le système d’influence et d’abus sexuels et spirituels en son sein est consacré à l’analyse psychologique. En effet, parmi les rédacteurs, quatre professionnels : Yves Dagregorio, praticien en psychothérapie, notamment auprès des victimes et auteurs de maltraitance ; frère Gabriel Hibon, supérieur du prieuré de Boulogne-Billancourt et praticien en psychothérapie ; Julie Saint Bris, psychologue clinicienne et psychanalyste jungienne ; et Dominique Struyf, docteur en médecine, spécialisé en psychiatrie et thérapie systémique.
Cette étude s’est heurtée à deux obstacles. La première est une impossibilité de décrire en détail la personnalité du Père Marie-Dominique Philippe, fondateur de la congrégation et figure centrale des débordements. C’est en effet de son vivant qu’un patient peut être analysé, et ce n’est donc qu’à partir de témoignages qu’un portrait psychologique ne pourra qu’être tenté.
Le deuxième écueil, qui marque le rapport, est que l’analyse vise à esquisser l’avenir de la congrégation. Cette visée prospective et curative peut avoir un impact sur la manière de mener le travail d’inventaire, qui pour préserver l’anonymat des protagonistes peut parfois manquer de précision.
L’économiste François-Xavier Devetter déplore la non-reconnaissance des aides à domicile et estime qu’il faudrait compter leurs heures de transports comme du temps de travail.
Elles ont été citées en exemple parmi les millions de professionnels sur lesquels la France a pu compter durant le premier confinement. Pourtant, les 550 000 aides à domicile que compte le pays exercent toujours «un métier en souffrance», selon le titre d’un ouvrage (1) paru en mars. La faute à un «dumping social quasi-permanent», selon l’un de ses trois auteurs, l’économiste François-Xavier Devetter, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales et à l’université de Lille.
Dans les Hauts-de-Seine, une structure accueille quotidiennement des salariés précaires aux horaires fractionnés. Peu reconnues et mal payées, les travailleuses rencontrées racontent les journées interminables et le manque d’écoute des employeurs.
Quiconque a déjà attendu plusieurs heures un train retardé dans une autre ville que la sienne sait combien il est pénible de combler un long moment d’errance. Il faut donc réprimer un léger vertige en se figurant que cette épreuve constitue le quotidien de plusieurs dizaines de milliers de salariés en France. Ils, et surtout elles, sont une foule d’agents de propreté, d’aides à domicile, de livreurs. Ces travailleurs, dont le temps de travail est bien souvent dit «partiel»,se retrouvent chaque jour à déambuler deux, trois voire quatre heures dans les rues et les parcs, à arpenter les centres commerciaux, à stationner dans des cafés entre deux bureaux à nettoyer, personnes à soigner ou clients à livrer. Ce moment, Cherifa l’appelle «le trou». Et pendant ce «trou», dit-elle, «vous ne pouvez rien faire».
Vingt mois après, un nouveau projet de fermeture de services d’admission en psychiatrie a été soumis aux agents concernés de l’hôpital de Cholet. Le syndicat Sud-Santé sonne l’alerte. L’Agence régionale de santé calme le jeu.
Le bâtiment du secteur 8 de psychiatrie à l’hôpital de Cholet. | ARCHIVES CO – YVES BOITEAU
Alors que nombre d’agents partent ou s’apprêtent à partir en vacances, un vent d’inquiétude vient de nouveau de se lever au sein des services de psychiatrie du centre hospitalier de Cholet. Le 6 juillet, à l’occasion d’une communication en visio-conférence avec des cadres et médecins, l’idée de fermer des admissions des deux unités d’hospitalisation Pinel et Janet a été soumise aux personnels exerçant en leur sein. Projet ou simple hypothèse de réorganisation ? Le sujet de l’organisation de la psychiatrie est en pleine réflexion. Les difficultés ont été portées à la connaissance de l’Agence Régionale de Santé et de l’Hémi-région Est représentée par le CHU d’Angers (départements 49, 72, 53) avec qui la direction du CH de Cholet échange sur le sujet, nous a indiqués mercredi la direction de l’hôpital, jugeant prématurée toute communication sur le sujet. Je vous confirme qu’aucune décision de fermeture n’a été prise, s’est contentée d’indiquer, de son côté, l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire, soucieuse de toute évidence de calmer le jeu. Trop tard ?
Le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb, a donné, mercredi, le coup d’envoi des travaux de construction d’un service de psychiatrie et des maladies mentales au Centre hospitalier régional Hassan II de Dakhla.
Lancé en présence notamment du Wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, du président du Conseil régional, El Khattat Yanja, d’élus et des chefs des services extérieurs, ce projet permettra aux habitants de la ville de Dakhla et des communes qui en relèvent d’accéder aux services de base en psychiatrie et maladies mentales.
Cette structure de santé, qui sera réalisée sur une superficie d’environ 1.800 m2 dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de la Santé et de la Protection sociale et l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), comprend plusieurs installations dédiées aux consultations médicales ainsi que des unités d’hospitalisation d’une capacité clinique d’environ 20 lits.
Au même titre que nous nous formons aux premiers secours physiques, il s'agit ici d'avoir de meilleures connaissances de la santé mentale et des troubles psychiques, notamment pour réagir face à une personne concernée et l'orienter vers une prise en charge si nécessaire.
Comment réagir si un proche fait une crise d'angoisse? Que dire à un collège qui fait par d'idées suicidaires? Très souvent, nous sommes démunis ou maladroits face aux difficultés de santé mentale éprouvées par notre entourage. Pourtant, selon l'Organisation mondiale de la santé, les troubles psychiques touchent près d'une personne sur cinq, soit 13 millions de Français.
C'est face à ce constat que les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 2021 ont déployé le programme des Premiers secours en santé mentale (PSSM). Aujourd'hui, au 1er juin 2023, plus de 60.000 secouristes ont été formés dans le pays, annonce ce mardi la Direction générale de la Santé.
Plusieurs informations de sources différentes permettent d’esquisser les probables stratégies gouvernementales visant la profession de psychologue.
Récemment, un groupe de travail composé de FFPP, SFP, SNP, AEPU, CNU, FENEPSY... animé par une conseillère technique du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a étudié la question de l’allongement de la formation des psychologues.
Des psychologues représentant trois organisations syndicales, CGT, FSU et SUD ont rencontré cette conseillère technique. Elle affirme que ce groupe de travail était exploratoire et qu’il est actuellement suspendu sans que les conclusions des discussions n’aient fait l’objet de la publication d’un rapport, ni sans autre perspective pour le moment.
Par ailleurs, dans le cadre de l’évolution du dispositif MonparcoursPsy, Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, a annoncé publiquement la volonté du ministère de la Santé de créer une profession de « psychologue en santé » qui pourrait ainsi agir sur délégation des médecins. Ces « nouveaux psychologues » devront disposer d’un référentiel de compétences pour pratiquer des psychothérapies homologuées qui pourraient être remboursées par la Sécurité Sociale. Le ministère de la Santé, espère-t-il gérer de la sorte la pénurie de psychiatres en organisant à moindre coût un transfert de tâches vers des psychologues sous contrôle ?