La commission des affaires sociales a adopté, mercredi, un rapport d'information qui sonne comme un avertissement au gouvernement. Celui-ci prépare un projet de loi pour autoriser l'aide active à mourir en France.
C'est un avant-goût de l'opposition qui attend le gouvernement au Sénat. La commission sénatoriale des affaires sociales a adopté, mercredi 28 juin, un rapport d'information jugeant "dangereuse" l'éventuelle introduction de l'euthanasie ou du suicide assisté en France. Plaidoyer contre toute forme d'aide active à mourir (AAM), ce texte entend démontrer que l'ouverture d'un tel droit, que l'exécutif entend inscrire dans un projet de loi d'ici à la fin de l'été, serait "une réponse inappropriée" aux attentes des patients en fin de vie, "une véritable gageure" sur le plan juridique et un facteur de déstabilisation de "repères sociaux fondamentaux".
Principalement rédigé par deux sénatrices du groupe Les Républicains, Christine Bonfanti-Dossat et Corinne Imbert, ce document s'accompagne d'une prise de position minoritaire défendue par une troisième élue, la socialiste Michèle Meunier. "Un accès à l'aide active à mourir est aujourd'hui légitime, nécessaire et possible dans des conditions d'encadrement satisfaisantes", juge-t-elle, après l'exposé des travaux des trois sénatrices, qui ont entendu une quarantaine de spécialistes du sujet depuis cet hiver.
Si la lutte contre la surpopulation carcérale est au cœur des discours politiques, elle est pourtant absente des dispositions du projet de loi d'orientation et de programmation pour la justice 2023 - 2027.
À la prison de Nanterre, la réservation des parloirs par téléphone est inaccessible
Des proches de personnes incarcérées à la prison de Nanterre ne parviennent pas à leur rendre visite, faute de réponse du service téléphonique de réservation des parloirs. C'est une atteinte au droit à la vie privée, consacré par les textes internationaux.
psychiatre honoraire des hôpitaux, ancien président de la Fédération française de psychiatrie
Dans une tribune adressée au « Monde », le psychiatre Michel David s’inquiète des réglementations de plus en plus complexes pour encadrer l’hospitalisation sans consentement, le recours à l’isolement ou à la contention. Il y voit un déni de la maladie mentale.
La psychiatrie est une discipline médicale qui ne laisse pas indifférent. Entre les internements arbitraires, les sorties précipitées, et les faits divers graves, spectaculaires et très médiatisés, la psychiatrie se singularise du reste de la médecine, rendant presque impossible de débattre sereinement sur les soins pour les personnes souffrant de maladie mentale.
La psychiatrie peut prodiguer des soins sans le consentement du patient, que ce soit dans le cadre d’une hospitalisation à la demande de la famille ou du préfet, ou par des mesures d’isolement ou de contention décidées par l’équipe médicale. En imposant des soins, une restriction de la liberté d’aller et venir est ainsi imposée aux patients. Bien que l’objectif de protection de la santé soit le cap des soignants, cette contrainte exercée est de plus en plus contestée. De nombreuses actions juridiques ont été menées, notamment par des associations de patients, devant les tribunaux et jusqu’au Conseil constitutionnel, forçant le législateur à encadrer plus strictement le recours à ces mesures. Désormais, le juge judiciaire a un droit de regard sur les modalités de soins sans consentement et les mesures d’isolement et de contention que les psychiatres peuvent être amenés à prescrire. C’est une avancée nécessaire pour les respects des droits des personnes hospitalisées.
L’Australie est devenue samedi l’un des premiers pays au monde à autoriser l’ecstasy et les champignons hallucinogènes à des fins médicales, dans l’espoir de lutter contre certaines pathologies mentales.
À partir du 1er juillet, les psychiatres agréés pourront prescrire ces substances, connues aussi sous les noms de MDMA et psilocybine, pour le traitement des états de stress post-traumatique et de certains types de dépressions, selon une décision prise en février par l’organisme australien de surveillance des drogues.
Le Canada et certains États des États-Unis ont autorisé l’usage médical de la psilocybine et/ou de la MDMA, mais uniquement dans le cadre d’essais cliniques ou avec des autorisations spéciales.
Une réunion d’installation du «Comité d’appui pour l’encadrement des pratiques de soins non conventionnelles» doit se tenir à l'initiative du cabinet d'Agnès Firmin-Le Bodo. L'objectif : encadrer ces médecines dites "douces" vers lesquelles se tournent de plus en plus de Français mais qui ne reposent sur aucun fondement scientifique.
Comment mieux encadrer et réguler ces "médecines douces" (sophrologie, naturopathie…) qui se sont considérablement développées en France, et d’autant plus à la faveur du Covid, au risque d’entraîner d’importantes dérives ? C’est la question qui va présider la réunion d’installation du « Comité d’appui pour l’encadrement des pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) », organisée ce mercredi 28 juin après-midi par la ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo. Une réunion qui suscite d’ores et déjà la méfiance des adversaires de ces pratiques dites « alternatives ».
Le docteur Pierre de Brémond alerte sur le danger de la croyance en matière de santé alors qu'un Comité d'appui se réunit mercredi au ministère de la Santé.
L'hynose "utilisée comme un concept global" pose "un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances", dénonce le collectif NoFakeMed (photo d'illustration). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)
"Il y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques", a alerté mercredi 28 juin sur franceinfo le docteur Pierre de Brémond, président du collectif NoFakeMed, un collectif engagé afin d’informer et d’alerter sur les "fake médecines". L’essor des médecines non-conventionnelles inquiète le ministère de la Santé. Leurs partisans préfèrent le terme de médecines douces, médecines alternatives, médecines naturelles ou encore médecine traditionnelle.
Mercredi aura lieu la première réunion du Comité d'appui à l'encadrement de ces pratiques au ministère de la Santé avec des partisans et des opposants. Leur objectif commun dans les prochains mois, c'est de donner aux patients les clés pour s'y retrouver et éventuellement pointer les dangers et les dérives de certaines de ces pratiques. "L'essentiel, c'est de ne jamais arrêter un traitement sans avoir un avis médical", a expliqué Pierre de Brémond.
franceinfo : Il y avait urgence à se pencher sérieusement sur ces médecines non-conventionnelles ?
Pierre de Brémond : Quand on parle de médecines douces, on a l'impression que ça ne fait pas de mal. Or, la Miviludes, le ministère de la Santé et maintenant le Conseil national de l'Ordre des médecins en sont conscients. Il y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques. Le rôle du collectif, c'est surtout d'alerter, d'informer les patients pour qu'ils puissent prendre leur décision en toute conscience avec une information claire, loyale et adaptée.
L’idée, c’est de pouvoir faire le tri entre toutes ces pratiques ?
L'idée, ce n'est pas de faire de tri entre les pratiques, mais plutôt de déceler dans les pratiques ce qui peut fonctionner.
"Les pratiques doivent être vues comme des outils et non pas comme des pratiques en elles-mêmes."
Docteur Pierre de Brémond, président du collectif No Fakemed
à franceinfo
L'hypnose, par exemple, c'est un moyen de détourner l’attention. Quand on fait un vaccin, de vous faire changer les idées, le temps juste de faire la piqûre. C'est une forme d'hypnose. C'est un outil utilisé par les soignants. Avec l'hypnose, utilisée comme un concept global, et qui doit amener à une santé meilleure avec un hypnothérapeute, on a un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances. Vous ne croyez plus quasiment qu'à l’hypnose, et là, il y a des dangers. On ne peut pas encadrer les pratiques qui sont, par nature, alternatives, floues et qui se mélangent entre elles. Mais par contre, on peut alerter les patients et éventuellement aller vers une meilleure adaptation de nos pratiques, moins prescrire, mieux prescrire, favoriser l'activité physique, favoriser une meilleure alimentation, sans pour autant tomber dans des croyances et des dérives thérapeutiques, l'arrêt des médicaments, voire des dérives sectaires, des phénomènes d'emprise mentale qui sont malheureusement ce que craint la Miviludes.
Les indicateurs concernant la santé périnatale pour la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion sont globalement «plus défavorables que dans l'Hexagone», selon une étude de Santé publique France menée en partenariat avec les Agences régionales de santé (ARS).
Les résultats de l'Enquête nationale périnatale 2021 dans ces trois départements et régions ultra-marins (ENP-DROM 2021), «montrent dans l'ensemble des indicateurs de santé et facteurs de risque moins favorables que dans l'Hexagone», dans un contexte de plus forte précarité.
Comme tous les ans, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté a présenté aux sénateurs son rapport 2022. Cette année encore, Dominique Simonnot dresse un tableau accablant des conditions de détention, mais aussi des conditions de travail des agents pénitentiaires.
« Est-ce que ça peut continuer comme ça ? Je ne crois pas ». Les conditions de vie en prison semblent avoir atteint leur limite. A chaque visite de centre de détention ou de centre de rétention administrative, Dominique Simonnot s’interroge : « A-t-on touché le fond ? Mais non, le fond est toujours plus loin ». Les sénateurs et la contrôleure générale se rejoignent sur les conditions inhumaines en prison. Récemment, une quarantaine d’associations et de syndicats pénitentiaires, mais aussi d’avocats et de magistrats se sont réunis dans les locaux de la contrôleure générale pour réfléchir aux solutions possibles. Mais alors pourquoi aucune mesure significative n’est prise ? Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, en prend pour son grade. Dominique Simonnot l’accuse d’avoir une vision trop « simpliste » de la question.
Le pays figure à l'avant-dernière place en ce qui concerne la mortalité pour des maladies qualifiées de curables.
Les dirigeants britanniques devraient «sérieusement s'inquiéter» de l'état du système de santé du Royaume-Uni, avertit un rapport publié lundi, qui compare ce pays à 19 autres et alerte notamment sur la mortalité élevée pour des maladies curables. Le NHS, le système public de santé britannique, qui fête début juillet ses 75 ans, traverse une profonde crise, affaibli par des politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie.
Des scientifiques ont identifié une nouvelle catégorie de dépression qui concernerait un quart des patients. Leurs recherches donnent des indications pour améliorer les traitements.
Si le diagnostic n’est pas bon, le traitement ne peut être efficace. C’est l’alerte donnée par un groupe de scientifiques de l’Université de Stanford qui travaille depuis plusieurs années sur la dépression. Dans leur dernière étude publiée mi-juin dans le Journal of the American Medical Association, ils ont identifié un nouveau type de dépression, qui vient s’ajouter aux catégories existantes, comme la dépression bipolaire ou le postpartum : la dépression cognitive.
Problème, celle-ci ne peut pas être guérie par un traitement classique d’antidépresseurs. Les résultats de l’étude suggèrent pourtant qu’une large partie de la population pourrait être concernée par cette pathologie. Sur un échantillon de 1 000 patients dépressifs mobilisés pour l’étude, plus d’un quart était concerné par cette forme spécifique de dépression.
La galerie Vincent Pécaud invite à découvrir des œuvres de Sanfourche, pour la plupart inédites et originales.
Evènement à la galerie Pecaud à Limoges, qui présente des peintures, photos et photomontages de Jean-Joseph Sanfourche (1929-2010) inédits et… secrets !
Ces œuvres sont authentifiées par Jean-Luc Thuillier, expert du peintre et son légataire universel. "Au cours des années 70, Sanfourche, un des trois grands de l’Art Brut/Art Singulier avec Chaissac et Dubuffet, s’adonne à des compositions minimalistes sur os ou fragments d’os préhistoriques, au centre desquelles culmine un crâne humain dont il fait une œuvre d’art en fixant, dans les cavités oculaires, deux sphères sur lesquelles sont peints des yeux", explique le spécialiste.
Qu’ont en commun un établissement de santé à la recherche de nouveaux praticiens et infirmiers, la présentation d’un NFT et un film percutant baptisé « Perturbations » ? Il s’agit de trois campagnes de sensibilisation, dont la pertinence, tant sur la forme que sur le fond, a été saluée lors du Festival de la Communication qui s’est tenu à Deauville les 30 et les 31 mars dernier. Un grand nombre d’acteurs engagés dans la transmission de l’information en santé, qu’ils soient journalistes, industriels, professionnels de santé ou proches d’associations de patients, ont pendant ces deux jours pu découvrir plus d’une centaine de campagnes destinées à des publics divers et portés par différents types de support.
La coroner dénonce les failles du système dans son rapport sur la mort tragique de Maggie Kimattuuti Padlayat à l'âge de 18 ans.
Avant de mettre fin à ses jours, Maggie Kimattuuti Padlayat a été déplacée 78 fois par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Ces va-et-vient auraient contribué à aggraver la situation émotionnelle de la jeune Inuk de 18 ans et révèlent d’importantes failles institutionnelles, selon la coroner Pascale Boulay.
En août 2019, Maggie Kimattuuti Padlayat a été retrouvée inconsciente dans sa résidence d’accueil à Inukjuak, un village du Nunavik. Après avoir été transportée au Centre de santé d’Inuulitsivik, elle a été transférée à l’Hôpital général de Montréal (CUSM). Elle était dans un état neurovégétatif lorsqu’elle a été admise aux soins intensifs.
Après huit jours d’hospitalisation, le service hospitalier a convenu avec les proches de la jeune femme de cesser les traitements actifs.
Son décès est constaté le 10 août 2019 par un médecin du CUSM [...], indique le rapport de la coroner, rendu public le 22 juin dernier.
EXCLUSIF ACTU17. L’hôpital psychiatrique de la préfecture de police a réduit, depuis peu, sa capacité d’accueil. Conséquences : des personnes nécessitant une prise en charge psychiatrique sont maintenues, hors de tout cadre légal, dans les commissariats parisiens, en attendant qu’une place se libère dans cet établissement.
C’est une situation ubuesque qui inquiète et interroge sur la prise en charge des aliénés à Paris. Selon les informations d'Actu17, des dizaines de personnes, qui sont orientées, sur avis médical, vers l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP ou I3P) de Paris attendent leur admission - faute de place dans ce service - dans des commissariats parisiens. Et cela peut durer des dizaines d'heures. Une situation particulièrement inquiétante et en-dehors de tout cadre légal…
Du 1er au 7 juin 2023 se tenaient les premières assises consacrées aux muscles. Qu'est-ce qu’un muscle ? Quelles sont les maladies qui y sont liées ? Pourquoi considère-t-on que c’est un enjeu de santé publique majeur ?
Avec
Martine Duclos Endocrinologue physiologiste, cheffe du service de médecine du sport et des explorations fonctionnelles au CHU de Clermont-Ferrand, et présidente de l’Observatoire national activité physique et sédentarité (ONAPS).
France Pietri-Rouxel Directrice de recherche au CNRS au centre de recherche de myologie, à Sorbonne Université.
Les premières assises des muscles ce sont déroulé début juin. Pas question de "summer body" ici, mais de myologie, la science qui les étudie.
Quel est le rôle du muscle dans la santé ? Si nous disons muscle, vous penserez peut-être : biceps, abdos, fessiers. Mais peut-être pas aux quatorze muscles pour bouger les yeux, ou ceux pour entendre, parler, déglutir, et faire circuler le sang.