par Robert Maggiori publié le 31 mai 2023
Un arbre au milieu du chemin. Du calcaire dans un tuyau. Un caillot de sang. Une haie. Un fil barbelé. Une paroi trop escarpée. Une frontière. La chaleur. La neige – et ce vent tourbillonnant qui empêche l’avion d’atterrir. Autant d’obstacles. Mais la liste pourrait être infinie, car presque tout peut être susceptible d’obstruer, contrarier, entraver : la timidité comme la maladresse, une panne, une manifestation de rue, un ordre, un comportement, une situation, un manque d’argent comme un manque de munitions… N’importe quel élément, matériel ou non matériel, physique ou psychique, réel ou fantasmatique, qui s’oppose à une action, une activité, une découverte, un mouvement, une initiative, un projet, un progrès, une ambition, etc., peut être qualifié d’obstacle. Ainsi, si l’on voulait connaître ce qui «fait obstacle» à l’apprentissage scolaire, on prendrait en considération les éléments «ontogénétiques» propres à l’élève (intelligence, attention, volonté, ambition…), les qualités didactiques de l’enseignant, et les difficultés «épistémologiques» inhérentes à la discipline elle-même (mathématique ou littéraire, technologique ou artistique).