Vendredi 3 février 2023, les salariés de l'Ehpad Henry-Dunant de Caen (Calvados) ont gagné le bras de fer qui les opposait à leur direction depuis quatre jours. Explications.
« C’est un motif de satisfaction pour les salariés de l’Ehpad ». Infirmier coordinateur au sein du SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) de la Croix-Rouge de Caen (Calvados), qui fait partie du même pôle que l’Ehpad Henry-Dunant, dans le quartier de la Guérinière, Anthony Peinturier apprécie l’issue des négociations, après quatre jours de grève.
Au Centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon, comme à Luçon et à Montaigu, les services d'urgence sont perturbés par un mouvement de contestation peu commun. Une partie du personnel a décidé de se mettre en arrêt maladie. Un mouvement en marge des syndicats, pas en opposition à la direction du CHDR mais pour interpeller l'État et réclamer des mesures fortes et rapides.
L'action est plus impactante qu'une simple grève qui les contraint à rester en poste. Certains personnels soignants des urgences du centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon en Vendée, se sont mis en arrêt maladie. Ils estiment être abandonnés par les services de l'État. A bout de souffle après deux ans de crise sanitaire et des conditions de travail qui se dégradent chaque jour un peu plus.
"Les conditions sont compliquées éreintantes, clairement pas viables sur le long terme. Nous n'avons pas le temps de nous occuper de nos patients. Parfois nous n'avons pas le temps d'administrer les traitements ou les gestes d'hygiène de base ne serait-ce que donner un urinal à un malade qui a besoin de se soulager, il faut parfois 20 minutes, voire plus", témoigne une soignante sous couvert d'anonymat.
"On a une charge mentale extrêmement lourde à porter"
"Nous avons beaucoup trop de patients sous notre responsabilité. Ce sont des patients qui arrivent aux urgences, certains attendent un lit mais il n'y a pas de place. On doit tout de même s'occuper d'eux en continuant à administrer les traitements et faire les soins dont ils ont besoin. Et en même temps, on doit recevoir les nouveaux qui arrivent, c'est à dire des prises en charge qu'il faut débuter. Donc on ne peut pas tout gérer", souffle-t-elle. Il y a des gens qui sont dans un contexte de douleur intense, il faut que l'on soit tout de suite auprès d'eux pour commencer les soins. Au final, on n'intervient pas tout de suite parce que d'autres dans les couloirs ont un état de santé qui se dégrade, ou nous devons procéder à des antibiothérapies, des aérosols..."
Par France Bleu Lorraine Nord , France Bleu Sud Lorraine , France Bleu
Le journaliste lorrain Alain Morvan signe une enquête, "Irresponsables", sur la difficile question de l’irresponsabilité pénale et pose un regard sans concession sur la manière dont la justice française juge et traite les malades mentaux meurtriers. Documentaire diffusé jeudi 9 février sur France 3.
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En France, la sécurité a pris le pas sur le soin". Dans son documentaire, "Irresponsables", qui sera diffusé le jeudi 9 février sur France 3 Grand-Est, Alain Morvan signe une enquête passionnante sur la difficile question de la responsabilité pénale des malades mentaux meurtriers dans notre pays. Le journaliste lorrain a enquêté durant un an et demi et donné la parole aux familles, à des soignants, juges, avocats, gardiens de prisons et spécialistes de ces questions.
Un chercheur de l’université de Caen (Calvados) vient de démontrer l’efficacité de la méditation contre l’anxiété. Son étude prouve que méditer serait aussi bénéfique que de prendre des médicaments antidépresseurs. Une découverte qui peut changer la vie de millions de patients dans le monde.
« Le phénomène de l’autodiagnostic a toujours existé », assure Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne, spécialiste de l’enfance, de l’adolescence et de la famille. Mais avec les réseaux sociaux, il s’est considérablement amplifié. Un premier pas qui ne doit surtout pas empêcher de consulter pour de vrai.
Sur Internet, les contenus consacrés à la santé mentale explosent. Quel est votre regard sur ce phénomène ?
Aline Nativel Id Hammou : « En tant que psychologue, je pense que c’est l’un des effets positifs de la crise Covid. On parle davantage, et plus positivement, de la santé mentale et de la nécessité d’en prendre soin. On s’est rendu compte que les jeunes pouvaient souffrir, que l’anxiété et la dépression ne sont pas réservées à une partie de la population…
Suivant le parcours d’une jeune femme sur la voie du rétablissement face à la schizophrénie, le documentaire « Fréquence Julie » invite à porter un regard ouvert et bienveillant sur le thème des maladies mentales et psychiques.Le film sera diffusé en ligne sur Lyon Capitale TV le jeudi 2 février.
Une jeune femme qui va de l’avant. Des relations humaines. Des confidences. Une maladie : la schizophrénie. Une énergie positive. La volonté de s’en sortir. Voici quelques-uns des ingrédients qui composent « Fréquence Julie ». Dans ce long métrage documentaire produit par « VraiVrai films », la réalisatrice Mia Ma propose de suivre le parcours de rétablissement de Julie, jeune femme atteinte de schizophrénie, et d’apprendre à la connaître, avec des morceaux choisis de sa vie sur une période de 5 ans.
Qu'est-ce qu'être un ami au Moyen Âge en Occident ? L'amitié semble être un acquis universel, un invariant psychologique et social, distinct de l'amour. Jacques Berlioz nous montre que l'amitié médiévale n'est pas celle que l'on connaît aujourd'hui.
Avec
Jacques Berlioz directeur de recherche au CNRS, et directeur honoraire de l'Ecole des Chartes
« Un sentiment réciproque d’affection ou de sympathie qui ne se fonde ni sur les liens du sang ni sur l’attrait sexuel ». Le terme que le dictionnaire Robert définit de cette façon n’est pas trop difficile à deviner. Il s’agit, bien sûr, de l’amitié. Cette définition est assez large pour paraître concerner un acquis universel, un invariant psychologique et social qui se retrouverait semblable à lui-même à travers toutes les civilisations.
Le philosophe David Hume, au XVIIIe siècle, parlait de l’amitié comme d’une « passion calme ». Assez calme a priori, pour n'attirer guère les historiens qui sont plutôt voués à s’attacher à ce qui bouge, à ce qui change, à ce qui turbule.
Le gouvernement canadien a reporté d'un an jeudi son projet d'élargissement de l'aide médicale à mourir aux personnes souffrant de troubles mentaux, en raison des inquiétudes du monde médical. Depuis 2016, l'aide médicale à mourir est accessible aux adultes consentants et responsables, souffrant d'une maladie grave, incurable et irréversible, et dont la mort était proche. La loi avait été élargie en 2021 à des personnes dont la vie n'est pas en danger à court terme et le gouvernement canadien souhaitait à partir de mars permettre aux personnes ayant pour seul problème médical une maladie mentale d'y avoir accès.
Premier roman de Seynabou Sonko, "Djinns" explore de nouvelles manières de raconter la richesse des identités multiples et l’expérience du racisme, au bord de la schizophrénie.
Jimmy, jeune homme métis franco-gabonais, vient d’être interné dans un hôpital psychiatrique. Son amie Penda s’apprête à lui rendre visite avec sa grand-mère guérisseuse, Mami Pirate. Avant cela, elles ont rendez-vous avec Lydia Duval, médecin psychiatre en charge du jeune homme.
Avec la scène d’ouverture de "Djinns", Seynabou Sonko pose d’emblée la dialectique de ce premier roman qui sonde les identités plurielles, les assignations culturelles et l’art de s’en affranchir.
Un changement de modèle conduit à des interruptions de soins et à de nombreuses inégalités de traitement selon les assurances. Genève est en sursis.
Le passage à 2023 «signe l’abandon des personnes en détresse psychique à leur sort», dénonce l’association Pro Mente Sana, qui défend les intérêts des personnes souffrant de troubles psychiques. En effet, depuis le 1er janvier, un changement de modèle est intervenu. Les thérapies assurées par des psychologues/psychothérapeutes n’étaient remboursées par l’assurance maladie de base que si elles étaient supervisées par un psychiatre. Elles le sont désormais sur simple prescription d’un médecin.
Or certaines caisses maladie refusent depuis de rembourser les traitements effectués par des professionnels en formation postgrade, soit environ 150 psychologues dans le canton de Genève. Ces assureurs ont formé un recours, canton par canton. Contrairement au canton de Vaud, à Genève, l’effet suspensif aurait été refusé, ce qui signifie que les caisses doivent continuer à prendre en charge ces consultations (près de 155 francs l’heure, tarif provisoire) en attendant le jugement sur le fond.
Ces élus font sept propositions à « déployer en urgence sur l’ensemble du territoire national » pour « la prise en charge de tous les enfants et leurs familles sans solution ».
Vingt-deux maires de gauche ont interpellé le président de la République, Emmanuel Macron, sur les familles sans abri, dans une lettre ouverte publiée par Le Journal du dimanchedu 5 février. « Nous ne nous résignons pas face à la détresse sociale que nous constatons chaque jour », écrivent ces élus, soulignant que « cet hiver est particulièrement préoccupant car il conjugue plusieurs facteurs de fragilisation de personnes d’ores et déjà en situation de grande vulnérabilité ».
De la fuite d’une jeune fille sur l’île de Rodrigues à l’exil d’enfants palestiniens, «Avers» rassemble huit courts récits humanistes. Rencontre avec le Prix Nobel de littérature.
publié le 3 février 2023 à 17h27
On leur envoie des bouts de pain, on les arrose avec des louches de bouillon. On les appelle les «street rats» ou plus simplement on ne les voit même pas : les personnages du nouveau livre de J.M.G. Le Clézio ont des vies effroyables mais aussi parfois de bonnes étoiles. Avers, le titre du recueil, renvoie au côté face d’une monnaie, on verra plus tard pourquoi. Quant au sous-titre, «Des nouvelles des indésirables», il indique tout de suite la dimension humaniste de l’ouvrage. A 82 ans, le Prix Nobel de littérature 2008 est toujours un indigné. Les contes et nouvelles d’Avers nous entraînent de la Palestine à Panama en passant par l’île de Rodrigues, dans l’océan Indien, ou le métro parisien. Un des textes ramène l’écrivain franco-mauricien à sa petite enfance, quand son grand-père lui chantait une berceuse, la Rivière Taniers. L’«indésirable» ici est Yaya, la nourrice créole, qui avait transmis cette chanson des «temps margoze», les temps amers de l’esclavage.
Aux États-Unis, certains jeunes mettent en garde sur les dangers des réseaux sociaux. D'autres laissent tomber leur smartphone, tandis que des parents poursuivent les réseaux sociaux pour atteintes à la santé mentale des jeunes.
Aux États-Unis, les dangers de l'addiction aux réseaux sociaux sont de plus en plus dénoncés par de nombreux parents d'adolescent. Des jeunes eux-mêmes essaient de se passer des réseaux sociaux, pour préserver leur santé mentale.
Il y a ce petit groupe de lycéennes de Brooklyn, à New York. Quand elles avaient 12 ou 13 ans, Aliza, Clémentine, Odile trouvaient les réseaux sociaux tellement cool qu'elles suivaient absolument toutes les tendances. Dorénavant, impossible pour elles d'aller sur Insta, Facebook, Twitter. Elles ont des téléphones à clapet et c'est elles qui l'ont voulu ! Leurs téléphones ne leur servent qu'à téléphoner !
"Quand j'ai eu mon téléphone à clapet, dit Lola dans leNew YorkTimes (article en anglais payant), tout a changé. J'ai enfin utilisé mon cerveau."
Paris, France – Innovation au congrès de l'Encéphale 2023, la première session Psytox a pour but de déconstruire des idées reçues en psychiatrie. Les orateurs se sont succédé sur la scène avec pour mission de convaincre en sept minutes chrono les participants au congrès. Un format aussi plaisant qu'enrichissant. Doser les antidépresseurs est inutile, la schizophrénie conduit à la démence, la pédophilie est un crime... des experts balaient les idées reçues trop largement répandues. Voici quelques mythes tenaces qui ont été ébranlés.
« Tous les traumas ont les mêmes effets sur le cerveau ! »
Le Pr Wissam El-Hage(psychiatre, responsable du centre de psychotraumatologie, CHRU de Tours) a montré, en s’appuyant sur des données tirées de la littérature scientifique, qu'en fait les traumas produisent une clinique et des modifications cérébrales spécifiques. Les effets sur le cerveau diffèrent selon l'âge de survenue et la répétition mais aussi le type de trauma.
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« Le lithium est le traitement de maintenance de référence des troubles bipolaires »
« La théorie nous laisse penser que le lithium est bien le traitement de référence dans la prise en charge des troubles bipolaires. Mais est-ce le cas en pratique ? Quel est le taux de prescription du lithium selon vous ? 60-70 % comme attendu ? » interroge le Dr Ludovic Samalin(psychiatre, CHU Clermont-Ferrand).
Il y a quatre ans, un incendie a fait 10 morts et 96 blessés dans une rue cossue du XVIe arrondissement de Paris. Alors que le procès s’ouvre ce lundi, «Libération» retrace cette nuit de chaos, à partir d’éléments inédits du dossier et des témoignages des mères de l’une des victimes et de la pyromane.
On se souvient encore de ces images impressionnantes, des gerbes de feu qui dévorent une façade en pierre, des colonnes de fumées noires qui s’échappent dans le ciel. Le 5 février 2019, quand l’immeuble de la rue Erlanger, dans le XVIe arrondissement, s’est embrasé, beaucoup d’habitants sont parvenus à s’enfuir mais d’autres, pris au piège, n’ont pas eu cette chance. Cette nuit-là, d’un mouvement de colère et d’un cliquetis de briquet, une femme a emporté la vie de dix personnes, dont celle d’une jeune fille qui avait presque son âge et vivait au dernier étage. A travers les récits de leurs mères et d’éléments du dossier, Libération reconstitue leurs histoires, tentant de remonter le fil jusqu’au basculement dans l’enfer des flammes.
Le Sénat a massivement voté en faveur d’un texte du groupe socialiste visant à inscrire dans la loi des ratios minimum de soignants par patient dans les établissements de soins. Pour le groupe socialiste, à l’initiative du texte, il s’agit d’assurer de « meilleures condition de travail » au personnel hospitalier d’améliorer la prise en charge des patients.
En novembre 2020, la Cour de justice de l’Union européenne rendait un arrêt affirmant que le cannabidiol (ou CBD) n’était ni un médicament, ni un stupéfiant. En conséquence, l’interdiction française de le vendre était une atteinte à la libre circulation des marchandises. Même si la transformation du cannabis reste interdite en France, vendre du CBD est devenu légal. Depuis, les boutiques de vente se sont multipliées et l’engouement pour ce produit ne semble pas ralentir.
Plusieurs enquêtes ont montré que les effets recherchés sont souvent de réduire stress et anxiété. Une équipe de chercheurs (en santé publique et économie) a cherché à préciser qui sont les utilisateurs de CBD. Pour cela, elle a réuni un panel de 197 d’entre eux, ce qui lui a permis d’identifier 4 sous-groupes :
Des mères éduquées en bonne santé (71 usagers).
De jeunes fumeurs (68 usagers).
Des personnes âgées rurales et en mauvaise santé (33 usagers)
Des hommes en difficulté financière, en mauvaise santé ou usagers d’alcool (25 usagers).
Je suis spécialisée dans l’accompagnement psychosocial pour les personnes qui éprouvent des difficultés à surmonter des épreuves personnelles. Avec une approche bienveillante et compréhensive, je peux vous guider vers des solutions qui vous permettront de mieux comprendre et de surmonter vos problèmes. La psychothérapie et les traitements psychosociaux sont des outils précieux pour vous aider à surmonter les difficultés de la vie et d'améliorer votre état mental. Je peux vous aider à identifier des stratégies utiles pour gérer vos émotions, à prendre des décisions éclairées et à surmonter vos difficultés. Ensemble, nous pouvons trouver des moyens de vous aider à faire face à vos défis et à vous aider à créer une vie plus satisfaisante pour vous.