Vendredi 3 février 2023
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Vendredi 3 février 2023
Les Éditions Stilus et la librairie Le Divan
vous invitent à la rencontre suivante : entrée
Le 8 mars 2023 à 20h
203 rue de la Convention, 75014 Paris
Rencontre-débat à l’occasion de la parution du livre Lacan l’irritant, de Jean-Michel Rabaté
Avec la participation de
Jean-Michel Rabaté et d’Élisabeth Roudinesco, auteure de Soi–même comme un roi (Seuil, 2021), Points-essais (2023), postface inédite, et du Dictionnaire de la psychanalyse, nouvelle édition, 2023, grand format, Fayard.
Le débat sera animé par Luis Izcovich.
Publié le par Marc Escola
Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l’asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés…
Dans L’Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu’il n’y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagerségalement publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l’euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s’engager. Face aux fous de l’asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d’interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l’indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l’après-guerre et de toutes les misères du monde.
25 mars 2023
De 9 à 18 h 30
Très tôt Freud souligne la part considérable des usages d’une société dans la construction de la réalité psychique au point d’influencer nombre d’anthropologues dans leurs travaux : Marcel Mauss, Norbert Élias, etc. Mais, on oublie qu’il montre aussi dans Malaise dans la culture combien chaque société impose à ses membres le cadre des manifestations de leur souffrance, remarque dont Alain Ehrenberg a fait le fil de son œuvre. Ces observations de Freud prennent aujourd’hui toute leur ampleur devant l’amoindrissement de la réalité humaine à la seule quantification à l’exemple de ce que Maurizio Ferraris appelle la mobilisation totale où nous sommes devenus les serfs de la révolution numérique, ou de ce que Béatrice Hibou appelle la bureaucratisation du quotidien où nous sommes soumis à un autocontrôle constant.
Samedi 25 mars 2023
Institut Protestant de Théologie, 83 boulevard Arago, Paris
9h15 – 17h15
« Adolescence » est un signifiant dont ni Freud ni Lacan ne font usage en tant que concept psychanalytique. Il s’associe volontiers à celui de « crise », dont la forme dessine les contours de notre lien social, héritier du siècle des lumières et du discours de la science. En fonction des époques, l’adolescence a pris des visages différents dans le champ social. Sous les masques sociaux qui la dessinent s’expriment une mutation psychique profonde, celle de la puberté, mutation qui convoque la structure inconsciente de chacun.
Hannah Arendt évoquait « les sombres temps » : temps dans lesquels nous ne nous sentons plus « éclairés » selon l’ordre des raisons, ni « radieux » selon l’ordre des affects. L’expérience de l’incertitude paroxystique que nous traversons et qui désarme en premier lieu notre jeunesse nous fait rapprocher deux mondes le plus souvent séparés : l’Histoire et la psychanalyse ; deux disciplines qui pourraient peut-être, en dialogue, mieux nous aider à lire notre Réel.
Avec la participation de Nathalie ALVAREZ, Edwige BARRON, Anne-Laure BOCH,Ghislaine BOUSKELA Voir plus [+]
Des médecins, chefs de service, chirurgiens s’interrogent sur la scientificité toujours grandissante de leur discipline, et des psychanalystes s’impliquent dans la « clinique du fracas » : maladies graves, atteintes et lésions corporelles (réanimation en néonatalité, fin de vie, sujets dans le coma, enfants en déshérence, sexe et genre).
Littérature, arts, politique, enseignement, journalisme, culture…, toutes les strates de la société sont infiltrées de psychanalyse, et l’ont profondément intégrée. Cependant, le seul domaine dans lequel elle se trouve rejetée reste étrangement le monde de la santé et le système de soins.
Publie le 4 janvier 2023
Claude Halmos
Psychanalyste
« Le divan du monde ». Dans cette chronique, la psychanalyste s’appuie sur vos témoignages et vos questionnements pour comprendre comment l’état du monde percute nos vies intimes.
HALF.RED
Un documentaire diffusé par France 2 vient de rappeler l’affaire d’Outreau, qualifiée, depuis vingt ans, de « fiasco judiciaire ». Un fiasco pour lequel on désigne deux responsables : un juge trop crédule et, surtout, des enfants accusés d’avoir dénoncé des abus qu’ils n’avaient pas subis. Deux mises en cause qui ont eu des destins bien différents, car si le procès d’Outreau n’a pas conduit à mettre en doute la compétence de tous les magistrats, il a jeté, et pour de longues années, un discrédit majeur sur la parole des enfants. Un professionnel – avocat ou soignant – qui affirme la crédibilité d’un enfant peut, aujourd’hui encore, s’entendre dire : « Oui, mais quand même, rappelez-vous, Outreau… »
Lundi 30 janvier 2023
Provenant du podcast
Les enjeux contemporains selon les pays et les régions du monde.
A l’heure où le gouvernement français engage une nouvelle réforme des retraites, une série pour explorer la place et le traitement réservé aux personnes âgées à travers le monde.
Lire la suite et écouter les podcasts ...
par Eve Szeftel publié le 3 février 2023
Elodie est à la rue depuis deux mois. «Des propositions d’hommes pour se faire héberger en échange de sexe, je ne les compte même plus, parfois ce n’est même pas des propositions, ils cherchent à me prendre de force, témoigne cette mère de deux filles de 3 et 5 ans auprès de la Fondation Abbé-Pierre. Une fois, il y a trois hommes là, ils ont failli me violer. J’étais avec les deux petites. C’est trop dur de vivre ça.» Dans son dernier rapport annuel publié mercredi, l’association a choisi de traiter la question du mal-logement, qui touche 4,1 millions de personnes en France, sous l’angle du genre. Elle montre que les femmes, bien que mieux protégées par les institutions, surtout si elles ont des enfants, sont plus exposées que les hommes aux violences, notamment à caractère sexuel, dès lors qu’elles se retrouvent à la rue ou en situation de dépendance pour leur logement.
par Rachid Laïreche publié le 3 février 2023
Une femme noire s’approche lentement. Elle se tient debout face à nous. Statique. Elle nous fixe. Son regard raconte plusieurs histoires : l’épuisement, la détresse, les nerfs et la colère. Elle comprend notre interrogation silencieuse. «Non ça ne va pas du tout», dit-elle à voix basse. La trentenaire souhaite nous parler. On la suit dans une petite salle colorée. Mariame s’installe avec son mari, Aboubakar, et leur fille, Bintou, née en janvier. Un moment de calme. Ils cherchent une direction à prendre pour raconter leur histoire. La petite famille a quitté la Côte-d’Ivoire pour la France en 2022. Ils ont traversé le Mali, la Mauritanie, l’Algérie et l’Espagne pour atteindre Paris. Une fugue sans fin. Mariame est sortie de la maternité avec sa fille dans les bras au début du mois de février. Elle craque. Ils viennent de passer deux nuits de suite dans la rue, à la gare du Nord. Ils n’ont pas trouvé de place dans un accueil d’urgence. «Il fait très froid la nuit, mon bébé est tombé malade à cause de ça», explique la jeune mère. Une phrase revient souvent : «Ce n’est pas normal.»
Vendredi 3 février 2023
Par France Bleu Champagne-Ardenne
De Olivier Cattiaux , Lilian Muller
Dans cette émission à écouter en replay sur cette page, Christelle, Présidente SOS AMITIÉ Reims, Juliette, responsable de la Commission Soutien aux bénévoles et Claire pour l'accueil des nouveaux bénévoles à l'écoute.
Le suicide et les comportements suicidaires demeurent des enjeux de santé publique majeurs. 9 210 suicides ont été enregistrés en France de mars 2020 à mars 2021(source : Inserm-CépiDc ; Santé publique France). A ce chiffre s’ajoutent environ 79 749 hospitalisations pour tentatives de suicide en 2021 (source : DRESS).
Publié le 3 février 2023
A l’occasion de la journée nationale dédiée à la prévention du suicide le 5 février 2023, Santé publique France publie aujourd’hui des Bulletins de santé publique pour les régions métropolitaines et ultramarines (DROM) consacrés aux conduites suicidaires : idées suicidaires, tentatives de suicide, suicides.
Le constat global montre une altération de la santé mentale marquée par l’augmentation des idées suicidaires et des tentatives de suicide pendant et à la suite de la crise sanitaire sur fond d’hétérogénéité régionale et infra-régionale.
Ces bulletins s’inscrivent dans le développement de la surveillance de la santé mentale à l’échelle régionale et incluent une actualisation des données depuis la première publication régionale sur le thème (février 2019) et un focus sur l’évolution des tendances durant la période de la crise sanitaire.
Le constat global, commun à l’ensemble des régions, est une dégradation continue, à partir de l’automne 2020, des indicateurs relatifs aux passages aux urgences pour idées suicidaires et gestes suicidaires, et aux hospitalisations pour tentative de suicide, particulièrement chez les jeunes de 10 à 24 ans et de sexe féminin. Cette tendance se poursuivait en 2021 et même s’accentuait en 2022 (1er semestre), sans retentissement observable sur la mortalité par suicide jusqu’à mars 2021.