Car on est heureux de ce soutien pour surmonter certains obstacles de la vie ! Les liens sociaux et l’amitié jouent d’ailleurs un rôle bénéfique pour notre santé. Différentes études ont mis en avant un lien entre de fortes relations sociales et un niveau bas de stress et d'anxiété avec un renforcement de notre capacité à supporter la douleur ! Cette puissance du lien, on la retrouve aussi en santé mentale avec la pair-aidance, c’est-à-dire le soutien entre des personnes vivant ou ayant vécu une expérience de maladie ou de handicap psychique.
Ces personnes sont des pairs
Être pair, c’est être semblable, c’est partager des caractéristiques et des situations de vie similaires, comme vivre avec un problème de santé mentale. Évidemment, chaque situation est unique mais il y a des points communs dans lesquels les personnes se retrouvent. En particulier, quand elles subissent la stigmatisation et l’exclusion. Expérimenter la pair-aidance peut être libérateur, avec un nouveau regard à la clé, celui qui fait dire : je ne suis plus seul, d’autres traversent cela, il y a donc de l’espoir pour moi.
A Paris, Rennes, Strasbourg ou Lyon, un nombre croissant de personnes, dont des enfants, se retrouvent à la rue faute de solutions de mise à l’abri.
« Je veux du pain et du chocolat. » Un petit garçon, la morve au nez, les yeux pleins de larmes. Il répète : « Je veux du chocolat. » Il a 6 ans et, ce soir de décembre, par − 2 degrés, il réclame à sa mère un goûter, quand celle-ci avale une soupe populaire. Son petit frère de 2 ans grelotte à côté. Place de l’Hôtel de ville, à Paris, tous les soirs, une centaine de personnes en famille se présentent à l’association d’aide aux migrants Utopia 56, dans l’espoir de trouver un abri d’une nuit chez un particulier ou sous une tente.
Parmi eux, Fatim Sacko, 19 ans, Moussa Bamba, 23 ans, et leur fille de 4 mois. Ce couple de Guinéens a une demande d’asile en cours. Mais comme leurs empreintes ont été enregistrées en Espagne, pays par lequel ils sont entrés en Europe, le règlement de Dublin considère qu’ils relèvent de la responsabilité de cet Etat. La France ne leur garantit pas d’hébergement au titre de leur demande d’asile. Sans solution, ils appellent « tous les jours le 115 [le numéro d’urgence pour les personnes sans-abri] mais la ligne est occupée ».
La thérapie de couple a pour but de donner ou redonner une chance à des couples de poursuivre ensemble malgré les difficultés qu’ils rencontrent. Qui et quand consulter ? Qu'en espérer ? Quel budget prévoir ? On fait le point avec le Dr Robert Neuburger, psychiatre, psychanalyste, thérapeute de famille et de couple, et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.
Jane C. Hu — Traduit par Rosine Inspektor — Édité par Thomas Messias —
Cette idée, qui a envahi la culture populaire et modifié notre perception, est pourtant très discutable.
Lorsque le cerveau se développe à l'adolescence et au début de l'âge adulte, il reste ouvert au changement; c'est ce qui nous permet d'apprendre. | Bret Kavanaugh via Unsplash
Lorsque la relation entre Leonardo DiCaprio et la mannequin/actrice Camila Morrone a pris fin, trois mois après que celle-ci a fêté son vingt-cinquième anniversaire, le site YourTango a cherché l'explication dans les neurosciences. On sait depuis longtemps que DiCaprio a un faible pour les femmes de moins de 25 ans (son amoureuse du moment, âgée de 27 ans, fait figure d'exception).
«Étant donné que la limite pour DiCaprio se situe exactement à l'âge où, selon les neuroscientifiques, notre cerveau a fini de se développer, il semble bien que le choix de partenaires plus jeunes exprime une volonté de contrôle», pouvait-on lire. L'article cite un thérapeute de couple, qui affirme qu'à 25 ans «le cerveau est complètement formé et présente un niveau de connexion plus élevé et plus conscient» –le type de connexion, selon YourTango, que DiCaprioveut éviter.
YourTango s'est fait l'écho d'une opinion en vogue dans la presse de vulgarisation scientifique des dix dernières années: 25 ans est l'âge auquel notre cerveau atteint son «plein développement», sa «maturité». Cette affirmation a été utilisée pour expliquer un large éventail de phénomènes. Après 25 ans, il est plus difficile d'apprendre, expliquait un article du magazine économique Fast Company. Par ailleurs, étant donné «la faiblesse des capacités de gestion du risque et de planification à long terme du cerveau»avant 25 ans, selon un article de Mint, les gens devraient attendre cet âge pour se marier.
Grâce à la technique de l’apprentissage autosupervisé, les réseaux de neurones artificiels sont désormais capables d’identifier par eux-mêmes ce qui est important. Une performance qui pourrait être à la base du succès de notre propre cerveau.
Depuis une décennie déjà, les plus impressionnants systèmes d’intelligence artificielle sont majoritairement formés à l’aide d’énormes inventaires de données « étiquetées ». En effet, on étiquette une image, par exemple « chat tigré » ou « chat-tigre » (comme l’oncille en Amérique du Sud ou en le serval Afrique) pour « entraîner » un réseau de neurones artificiel à distinguer correctement un chat tigré d’un chat-tigre. Cette stratégie s’est révélée à la fois spectaculairement gagnante et terriblement déficiente.
Totale plongée avec des détenus depuis leur arrivée en détention jusqu’à leur sortie. Un documentaire humain et haletant qui raconte la vie quotidienne de ces hommes à visage découvert dans une micro-société avec ses règles, ses peurs, ses trafics, ses peines, ses relations familiales maintenues mais compliquées.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a reconnu une situation "préoccupante".
Une photo d'une cellule de la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines) transmise par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. (CGLPL)
"Surpopulation", "désorganisation"… Constatant des "conditions de détention indignes" à la prison de Bois-d'Arcy (Yvelines), le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a émis une recommandation rare, vendredi 16décembre: "suspendre les incarcérations" dans cette maison d'arrêt.
Dans des recommandations en urgence publiées vendredi au Journal officiel et préalablement envoyées au ministère de la Justice, le CGLPL explique avoir constaté sur place mi-septembre un taux d'occupation de 165% et une "désorganisation générale de la détention", qui ne permettaient "de garantir ni la sécurité des personnes écrouées, ni celle des personnes qui travaillent au centre pénitentiaire".
Les outils numériques, à l’image des « chatbots » et des « thérapies digitales », commencent à s’installer en psychiatrie. De quoi s’agit-il ? Comment vont-ils aider les patients et les praticiens ?
Attentats, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, pénurie d’énergie, inflation – entre autres difficultés : aujourd’hui, le moral des Français est en baisse et nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir consulter un psy – psychiatre ou psychologue –, afin de nous sentir mieux ou de réussir à nous adapter et à nous épanouir dans une société en perpétuel changement.
Un manque d’humains
Mais, comme le rappelle la psychiatre parisienne Fanny Jacq, « la pénurie de professionnels de santé s’aggrave, alors même que le besoin en soin ne cesse d’augmenter ». Il faut donc trouver des solutions. « On n’a pas le choix », ajoute celle qui a créé, en 2016, le chatbot nommé Mon Sherpa – de la société Qare. « L’intelligence artificielle (IA) et les outils numériques, comme les chatbots, en santé mentale, sont une de ces solutions, sans pour autant remplacer l’offre de soin ni répondre à tous les enjeux, bien entendu. »
Écrit par Christiane Plantain Publié le 23/12/2022
Les poètes disent que les yeux sont le miroir de l’âme. Ils ont peut-être davantage raison qu’ils ne le croient eux-mêmes : des études scientifiques récentes ont établi que certains mouvements oculaires peuvent permettre de diagnostiquer une schizophrénie.
Cette semaine, Mardi Noir conseille Hugo, dont l'analyse entamée après une rupture met en cause les certitudes théoriques et la poursuite même de ses études.
Chère Mardi Noir,
J'adresse ce message dans l'espoir de m'aider à clarifier une situation. Voilà plus de deux ans que je suis en master de psychanalyse. Attiré de longue date par la discipline, je m'étais finalement décidé à explorer intensément son versant théorique.
L’association malouine Autiste Emeraude qui a défendu Melvynn et sa famille se félicite de la décision de justice. Elle fait état d’un chiffre national : « 31,5% de parents d’autistes auraient fait l’objet de signalement abusif. »
Et au niveau local ? Pas vraiment de chiffres. Simone Bernard, à l’origine, avec son mari, de cette association en 2001, relate qu’il y a cinq ans, une avocate a été saisie pour six cas en Ille-et-Vilaine.
J’ai moi-même recueilli, à une époque, une cinquantaine de témoignage de familles bretonnes qui étaient menacées de se voir retirer leur enfant.
Selon elle, des professionnels de la santé et du social ne connaissent pas tous bien les troubles autistiques, « ce qui conduit des enfants vers des institutions où ils n’ont rien à faire. »
A l'hôpital Robert Debré (AP-HP), à Paris, tous les services peuvent faire appel, depuis le mois d'avril 2021, à une Unité mobile de soutien à la parentalité et de protection de l'enfance. Soupçons de maltraitance, de carence ou tout simplement nécessité d'une évaluation pour la mise en place de mesures d'aide à la parentalité : un médecin et une infirmière prennent en charge toutes ces situations au sein de l'hôpital.
Mathilde Perdriau devant l'hôpital Robert Debré (AP-HP) à Paris.
La chorale des Pinsons lors de son concert de Noël à Rome, lundi 12 décembre 2022.
Faire fleurir les capacités de chacun. Dans la péninsule italienne, le système de santé fait le pari depuis les années 80, de soigner les personnes ayant des troubles psychiatriques avec une thérapie basée sur la réinsertion, limitant au maximum les séjours en hôpital. À l’occasion de Noël, le centre d’accueil de jour Vergani dans le sud de Rome, fait connaître ses talents au reste du quartier.
Video Interview avec une psychiatre, cheffe de clinique en santé publique à l’université Paris-Cité.
Astrid Chevance est une tête. Après avoir réussi le concours de l’Ecole Normale Supérieure, elle est reçue à l’agrégation d’histoire. Mais la normalienne est attirée par la médecine et devient donc psychiatre, puis docteur en santé publique. Spécialiste de l’étude de la dépression, l’épidémiologiste de 36 ans a reçu en 2020 le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science.
par Philippe Lohéac, délégué général de l’association pour le Droit de mourir dans la dignité publié le 16 décembre 2022
Le droit au suicide est reconnu depuis 1804, mais exercé uniquement de manière violente (puisque l’accès à certains médicaments est fortement limité) ! Il est temps de mettre fin à cette aberration.
Depuis la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, il est reconnu au patient le droit de prendre les décisions concernant sa santé. Il a également le droit – s’il le souhaite – d’être informé de son état de santé. Le patient – considéré jusqu’alors comme une sorte d’objet – devient l’acteur de son propre parcours de soins.
Certes, il n’est pas toujours simple, compte tenu de la technicité du domaine de la santé, du vocabulaire spécifique de la matière, de comprendre parfaitement sa propre situation sanitaire et donc de prendre les décisions en conséquence. Le corps médical fait alors preuve de pédagogie à l’égard du patient, réintégré dans sa qualité de citoyen qui dispose de ses droits, et notamment de sa liberté de décider pour lui-même et d’aller et venir (donc, de quitter un établissement de santé quand il le souhaite, sous réserve d’être informé des conséquences de sa décision).
Pour LSD, Manon Prigent donne à entendre des personnes qui ont fait le choix d’une vie sans enfant, en situant leur parole dans une histoire longue : celle des renoncements à l’engendrement, des premiers chrétiens à nos jours.
À voir le nombre de livres qui paraissent sur le sujet et les titres de la presse, tout porte à croire que nous serions face à un moment inédit de baisse du désir de procréer. Comme si nous assistions à une révolution anthropologique qui ferait de la vie sans enfant un nouveau choix possible et audible.
A partir du 1er janvier 2023, les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) devront obligatoirement publier cinq indicateurs. Parmi eux, le type de chambres proposées ou encore la présence d’un infirmier de nuit.
Aller vers plus de transparence. Un arrêté, publié au Journal officiel du 13 décembre, définit les cinq indicateurs qui devront être rendus publics par les Ehpad à compter du 1er janvier 2023. Il s’agit de la composition du plateau technique, le profil des chambres, le nombre de places habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH), la présence d’un infirmier de nuit et d’un médecin coordonnateur, et enfin le partenariat avec un ou plusieurs dispositifs d’appui à la coordination des parcours de santé. Ces cinq indicateurs devront être transmis par les établissements à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) pour être ensuite consultables par les résidents et les familles sur le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
Cadeaux, repas, déco : alors que les femmes œuvrent sans relâche pour maintenir la magie de Noël, que font réellement les hommes ? Il serait temps d’interroger nos mythes.
Cet article est issu de L,la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi.
Il berce l’imaginaire des enfants, s’affiche tout sourire des chocolats aux chaussettes, constelle les balcons de son habit rouge et blanc : vous aurez reconnu le Père Noël. Ce vieil homme barbu est pour tous l’artisan de la magie de Noël. Mais n’en déplaise au mythe construit depuis des siècles, le Père Noël aurait dû être une femme ! Pour l’heure, elles restent reléguées au rôle de figurantes, incarnées par la Mère Noël. Il est facile d’imaginer cette fête comme une entreprise : le père en serait le fier PDG quand la mère serait reléguée au rôle de secrétaire, chargée d’apporter les sablés tout droit sortis du four aux réunions de lutins.
L’origine de ce projet est la découverte d’un livre, dans le grenier de la maison familiale, intitulé « Ce que vaut une femme : Un traité sur l’éducation morale et pratique des jeunes filles », publié en 1893 avec le soutien du ministère de l’Instruction publique. Son contenu nous a paru à la fois édifiant et comique.
Le ton est donné dès l’introduction sous la plume de son autrice Éline Roch, lauréate du Prix Doyen-Doublié (en 1893) : « Qu’adviendrait-il de notre pays le jour où la femme se trouverait détournée de sa destination naturelle, où la jeune fille pourrait supposer qu’il existe autre chose pour elle que la mission noble et sainte d’être épouse, d’être mère ? « .