Mardi 29 novembre 2022
Provenant du podcas
Il y a un an, the Lancet publiait une vaste étude qui révélait qu'un jeune de 15 à 25 ans sur deux est sujet à l'éco-anxiété, cette angoisse existentielle face au changement climatique. Mais qu'en est-il des enfants ? En France, le phénomène n'est pas étudié. Pourtant, il est très présent à l'école.
L'école primaire Jules Verne de Noisy-le-Grand (93), classée en réseau d'éducation prioritaire, est située entre l'autoroute, un couloir aérien et les arènes de Picasso, deux tours massives en forme de camembert imaginées au début des années 80 par l'architecte post-moderne Manuel Nuñez Yanowsky. Dans ce quartier dit "sensible", la nature n'a pas été privilégiée.
En 2016, les enfants du groupe scolaire Jules Verne ont donc demandé et obtenu d'élire des éco-délégués dans chaque classe. Les élus se sont ensuite réunis une fois par semaine, afin de réfléchir à des "actions climatiques". Effarés du volume de déchets, et du gaspillage alimentaire de la cantine, dont les portions produites à distance sont toutes pensées pour des enfants de 10 ans, ils ont demandé et obtenu d'installer un poulailler dans la cour de récréation.