J.-B. Carpeaux, "Scène d'accouchement" Petit Palais, parismuseescollections.paris.fr/.
Lors de son colloque Art et médecine, l’Académie de médecine s’est penchée sur la question suivante : comment la peinture figure-t-elle les douleurs de l’enfantement ? Passage en revue avec Emmanuelle Berthiaud, historienne, d’œuvres qui ont fait de ce moment paroxystique un sujet d’expression artistique.
Pour étudier les représentations des douleurs de l’accouchement, encore faut-il qu’il y en ait de ce moment. Or « il en existe très peu », constate Emmanuelle Berthiaud, historienne. Encore moins « d’explicites », où « la douleur de la parturiente est exprimée », poursuit celle qui s’est intéressée à la peinture européenne entre le XVIIe et le XIXe. Pourquoi ? Parce que l’accouchement, dans les sociétés chrétiennes, a été envisagé « sous l’angle du péché et du tabou ». Mais aussi, en général, « vécu dans l’intimité. Les hommes sont peu présents ». Encore moins les artistes.
GUIDE MALADIE CHRONIQUE - Mis en ligne le 10 oct. 2022
Ce protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) explicite aux professionnels concernés la prise en charge diagnostique et thérapeutique optimale et le parcours de soins d’un patient atteint de schizophrénie à début précoce (critères diagnostiques de schizophrénie et début des symptômes psychotiques avant le 15ième anniversaire).
Comme la France, le Québec est confronté tout à la fois à un manque de médecins généralistes et à une pénurie d’infirmiers.
L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. Longtemps, le Québec est apparu comme un eldorado pour les Français hautement diplômés, dont les médecins, grâce à des promesses de meilleures conditions de travail et de rémunérations élevés. Mais le système de santé de nos cousins québécois est en réalité confronté aux mêmes difficultés que le nôtre : le manque de médecins généralistes et les conditions de travail toujours plus difficiles du personnel hospitalier, mises en lumière par la crise sanitaire, contribuent à une dégradation généralisée de l’offre de soins.
Après plus de deux ans de pandémie, les effets de l’épuisement du personnel soignant se font ressentir. Arrêts maladie, démissions, absentéisme, tous les hôpitaux romands sont touchés. Le CHUV à Lausanne tente d’enrayer la tendance. Reportage.
Heures supplémentaires, remplacements au pied levé ou encore manque d’effectifs. Le refrain est devenu habituel dans les couloirs des hôpitaux suisses romands.
Pour tenir le coup, Mélanie, infirmière au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) depuis 5 ans, a dû changer ses pratiques. «Je ne suis pas à l’écoute de mes patients, je les déshumanise complètement, et je me coupe de mes sentiments, autrement je n’y arriverais pas», témoigne-t-elle au téléjournal RTS.
«On se débrouille un peu par nous-mêmes. Il m’est arrivé d’aller sur Google regarder ce que je devais faire comme surveillance, ou sur YouTube pour regarder comment effectuer un geste (...) Avec une collègue, on a eu une discussion avec l’une de nos cheffes. On a dit qu’on n’acceptait plus ces conditions parce que des patients étaient en danger et que nous aussi, on se mettait en danger. La réponse a malheureusement été de dire que le flux continuait et qu’on ne pouvait rien y faire et qu’il fallait juste baisser la qualité de nos soins et notre empathie», ajoute-t-elle.
Plusieurs études montrent que les enfants de 0 à 5 ans, physiquement actifs plusieurs fois par jour, développent de meilleures capacités motrices et de mémorisation et gèrent mieux leurs émotions.
Dix mille pas et plus. Attention, danger. La sédentarité a des effets néfastes, on le sait, et ceci, dès le plus jeune âge. Inversement, une étude américaine récemment publiée dans The Journal of Pediatrics a montré que les enfants de 24 mois qui pratiquent une activité physique quotidienne et passent moins de soixante minutes à regarder des écrans chaque jour sont plus performants en matière de fonctions exécutives (notamment gestion des émotions, mémoire « de travail » et contrôle des impulsions) que ceux qui ne respectent pas les recommandations.
Dans le cadre d'une instruction judiciaire, plusieurs expertises psychiatriques peuvent être ordonnées afin de déterminer si l'état de santé mentale du mis en cause est compatible avec des poursuites pénales.
Dahbia B. est-elle pénalement responsable des faits qui lui sont reprochés? Cette jeune femme de 24 ans est mise en examen pour "meurtre" et "viol aggravé" sur Lola, l'adolescente de 12 ans retrouvée morte enfermée dans une malle vendredi 14 octobre, dans le 19e arrondissement de Paris. Toutefois, les déclarations fluctuantes de la suspecte et le portrait que certains témoins ont dressé d'elle posent la question de sa santé mentale.
En garde à vue, cette marginale "difficilement insérée", selon sa soeur, "oscille entre reconnaissance et contestation" du meurtre de Lola, explique le parquet de Paris. D'abord, elle détaille aux enquêteurs l'enchaînement des faits jusqu'à la mort de la collégienne, puis finalement elle se rétracte et explique "avoir raconté un rêve et non la réalité".
Cette semaine, Mardi Noir conseille Emy, qui appréhende d'entamer une cure de psychotropes.
Il ne faut pas négliger l'effet placebo. | amdj rdwan via Unsplash
Chaque jeudi, dans Ça tourne pas rond, Mardi Noir, psychologue et psychanalyste, répond aux questions que vous lui posez. Quelles que soient vos interrogations, dans votre rapport aux autres, au monde ou à vous-même, écrivez à mardi.noir@slate.fr, tous vos mails seront lus.
Des scientifiques ont réussi à implanter un genre de cellules cérébrales humaines, des organoïdes, chez de jeunes rats pour mieux étudier des troubles psychiatriques complexes, comme la schizophrénie, et peut-être même expérimenter des traitements, selon une étude parue récemment.
Lorsque j’ai entendu le terme psychiatrie nutritionnelle pour la première fois, je savais instinctivement à quoi il se référait, car les diététistes, moi y compris, parlent depuis un certain temps du lien entre l’alimentation et la santé mentale, y compris les aliments qui améliorent le bonheur. Le domaine émergent de la psychiatrie nutritionnelle est soutenu par de nombreuses études qui élargissent la compréhension de la relation entre la nutrition et la santé mentale.
En conséquence, certains psychiatres utilisent maintenant la nutrition dans le cadre de la stratégie de traitement de divers problèmes de santé mentale. Voici un aperçu de certaines recherches récentes, en particulier pour la dépression. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de ce trouble. C’est la principale cause d’invalidité au monde et les données du CDC indiquent que la maladie est deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.
La santé mentale est aujourd’hui un enjeu de santé publique majeur. Alors que le système de soins peine à répondre à l’ampleur des souffrances psychiques, la Fondation de France se mobilise pour les plus fragiles et notamment les plus jeunes. Les objectifs : favoriser la détection précoce des troubles et soutenir l’innovation en matière d’accompagnement.
Deux ans après la crise sanitaire, les effets délétères sur la santé mentale des Français, et en particulier celle des jeunes, sont toujours sensibles, tels une onde de choc. Dépression, anxiété chronique, bipolarité, phobies, pensées suicidaires… 1 Français sur 4 est ou sera concerné par des troubles psychiques au cours de sa vie. Chez les jeunes générations, le constat est plus alarmant encore : en 2021, 40 % des 18 - 24 ans souffrent de troubles de l’anxiété généralisée, et plus d’ 1 jeune sur 5 connaît des symptômes dépressifs*. Toujours en 2021, 23 791 tentaient même de mettre fin à leur jour, un chiffre jamais atteint jusqu’ici**. Très investie sur la question de la santé mentale, la Fondation de France agit depuis plus de 20 ans dans ce domaine avec près de 25 fondations abritées. Parmi elles, la Fondation Sisley-d’Ornano qui agit en faveur de l’inclusion sociale des personnes malades psychiques la Fondation Chantelix, qui soutient les groupes d’entraide et l’accompagnement vers le rétablissement ou encore la Fondation Jeanne Wolff, mobilisée pour les enfants fragilisés psychiquement, l’accès aux soins et la recherche.
A l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, l’Unicef France et le Samusocial de Paris, en collaboration avec Santé publique France, publient un rapport conjoint intitulé « Grandir sans chez-soi : Quand l’exclusion liée au logement met en péril la santé mentale des enfants », qui détaille les multiples conséquences de la précarité résidentielle sur la santé mentale des enfants.
En France, le 22 août 2022, plus de 42 000 enfants vivaient dans des hébergements d’urgence, des abris de fortune ou dans la rue selon l’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité. Ces enfants, dits « sans domicile », sont exposés à des conditions de vie dégradées, une cohabitation dans des espaces exigus, avec de fréquentes mobilités forcées et une certaine instabilité sociale, financière et administrative. A ces difficultés s’ajoutent l’isolement, la stigmatisation et les discriminations.
L’absence de logement et toutes les situations de précarité qui en découlent ont des conséquences graves sur la santé mentale des enfants, alors même que l’enfance constitue une période essentielle du développement durant laquelle les bases psychologiques, émotionnelles, sociales, cognitives et comportementales de la santé mentale sont établies.
Le collectif des Ami.e.s de La Chesnaie, constitué de l’équipe soignante, médicale de la clinique La Chesnaie et de leurs partenaires annonce la tenue de son Assemblée Générale Extraordinaire lundi 5 septembre dernier. La création de la SCIC SA Clinique de Chailles « La Chesnaie » y a été votée par l’ensemble des cosociétaires.
Suite à l’annonce du vendeur d’entrer en négociation exclusive avec la Fondation l’Élan Retrouvé pour la cession de la Clinique de Chailles, les soignants continuent à défendre les pratiques de la psychothérapie institutionnelle à travers leur projet de coopérative.
Véritable course contre la montre pour construire le projet dans le temps imparti tout en continuant à travailler auprès des patients, aujourd’hui la SCIC existe et remporte l’adhésion de multiples soutiens bien au-delà de l’horizon de La Chesnaie et du Loir-et-Cher.
Bien connu dans le nord de la France, l’artiste multicarte (musique, scène, télé, humour) apparaît au générique d’« I3P », au côté de Marc Lavoine, jeudi sur TF1. Une expérience qui lui a rappelé quelques souvenirs.
Marc Lavoine en psychiatre enquêteur un peu allumé. Il en faut plus pour impressionner Kamini. Photos TF1 et Kamini
Nous sommes dans les coursives de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (I3P). C’est ici que le professeur Mathias Bernardt (Marc Lavoine) et son équipe décident du sort des individus visiblement déséquilibrés qu’on leur amène quotidiennement : les hospitaliser, les remettre en liberté après repos ou les confier à la police si l’affaire ne sent pas très bon. SDF en pleine bouffée psychotique, Poupinel est de ceux-là. C’est le premier cas suspect qu’il nous est donné de voir dans la nouvelle série TF1 dont le titre (I3P) claque aussi sèchement qu’un fameux succès de la première chaîne (HPI).
INTERVIEWDeux ans après la sortie du livre dans lequel il raconte l’histoire de son frère, atteint de schizophrénie, Gringe continue de se battre pour déstigmatiser les maladies mentales
Deux ans après la sortie d’Ensemble on aboie en silence (Edition HarperCollins), le livre qu’il a écrit sur la schizophrénie dont souffre son petit frère, Gringe se livre sur son combat pour déstigmatiser les maladies mentales.
« J’aurais trouvé ça un peu égoïste de m’arrêter à mon bouquin avec mon frère », confie le rappeur.
Ateliers d’écriture, engagement auprès d’associations d’aide aux personnes atteintes de troubles psy, prise de parole dans les médias, … Gringe veut désormais accomplir « des actions concrètes ».
Depuis la sortie en 2020 d’Ensemble on aboie en silence, son livre sur la schizophrénie dont souffre son petit frère, le rappeur Gringe profite de toutes les occasions pour libérer la parole sur la maladie mentale. Longtemps connu pour le binôme Casseurs Flowters qu’il forme avec Orelsan, l’artiste vient de préfacer le recueil de nouvelles Un peu, beaucoup… à la folie (Edition HarpersCollins) dont les bénéfices reviendront à l’Unafam, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques.
20 Minutes a rencontré le rappeur à l’occasion du Festival Pop & Psy qui s’est tenu du 7 au 9 octobre à Paris. Juste avant de monter sur scène pour parler du rôle des proches dans les troubles psy face à un public venu en nombre, il a évoqué avec nous son combat pour déstigmatiser les pathologies mentales.
En 2020, tu as publié un livre avec ton frère pour parler de sa schizophrénie. Est-ce que ce processus d’écriture en duo t’a aidé à mieux comprendre sa maladie ?
Oui, les éléments qu’il me filait et les bouts de textes qu’il acceptait de me partager m’ont permis d’appréhender un peu mieux sa schizophrénie. Je ne suis toujours pas expert sur la question mais ça m’a permis de mieux comprendre comment il pouvait vivre avec, de mieux comprendre son rythme, comment ça pouvait l’impacter et à quel moment de la journée c’était le plus fatigant pour lui de vivre avec ses symptômes. Et ça m’a aussi permis de mieux me situer et de trouver la bonne distance quand on est ensemble.
Dans sa nouvelle série, en grande partie autobiographique, l'humoriste aborde de manière très directe ses crises d'angoisse, son anxiété et sa dépression.
Après le dernier album de Stromae, dans lequel le chanteur s'épanche sur sa dépression, c'est au tour de Florence Foresti d'aborder publiquement sa santé mentale. Et plus particulièrement les maux dont elle souffre depuis son enfance : les troubles anxieux. Ils sont au cœur de la série Désordres, en référence aux désordres anxieux, traduction littérale d'"anxiety disorders".
Comme l'humoriste, en 2022, un Français sur dix présente un syndrome anxieux (parmi lesquels on compte les troubles anxieux), selon les chiffres du ministère de la Santé publiés au mois de juin. Ces troubles peuvent prendre différentes formes : les phobies, le trouble panique et l'anxiété généralisée. Le 10 octobre est la journée mondiale des troubles mentaux.
"C'est comme quand on a très peur de quelque chose de très dangereux", explique à franceinfo Antoine Pelissolo, psychiatre et auteur de Vous êtes votre meilleur psy ! (Flammarion, 2019). Il prend pour exemple certaines situations qui génèrent de la peur, comme les cauchemars, les accidents, les risques d'agressions, "où on perd le contrôle de soi". "C'est exactement ce qu'il se passe chez les personnes atteintes de troubles anxieux sévères, sauf que ça se déclenche sans raison ou de manière totalement disproportionnée" , poursuit-il.
Marie était devant sa pizza, elle en avait très envie et elle avait une grande faim. Toute jeune adolescente, son corps demandait soudainement plus de calories qu’avant. Mais elle connaissait les règles de bienséance dictées par sa maman : il ne fallait pas manger plus que la moitié. Sa maman n’était pas au restaurant.
Marie :
Il y avait des enfants de mon âge à la table d’à côté, ils avaient mangé toute une pizza chacun. Mon papa m’a dit « mange ce que tu veux », il s’en fichait de ces règles. Moi j’avais très peur de la réaction de ma maman, de sa colère
Elle savait que sa mère allait demander ce qu’elle avait mangé et combien, que son père allait dire qu’il ne s’en souvenait pas. Mais Marie n’arrivait pas à mentir.
Aujourd’hui, Marie venait me voir pour guérir sa boulimie et à la fois prendre du recul et s’affirmer vis-à-vis des injonctions péremptoires et invasives de sa mère qui imposait ses points de vue sur l’alimentation sans tenir compte de l’avis et du ressenti de sa fille.
Ce type de traumas est relativement facile à guérir. Depuis la découverte des neurones miroirs on sait que faire l’expérience, être témoin de cette expérience et imaginer cette expérience implique la même réaction corporelle, ce qui ouvre la porte à de nouvelles perspectives thérapeutiques où on peut imaginer une scène traumatique passée tout en modifiant l’empreinte émotionnelle et corporelle. Pendant qu’elle décrivait la scène je me projetais dans l’accompagnement en voyant dans les détails comment procéder : une visualisation durant laquelle je la guide vers la création d’une mémoire corporelle en lien avec son centre d’évaluation interne.
Je lui partage cette possibilité, tout en lui indiquant que la séance arrivant à son terme, nous n’avons pas le temps d’initier la visualisation aujourd’hui.
Marie :
Il faut que j’y réfléchisse. Dans ma culture certaines manipulations psychiques sont considérées comme de la magie noire
Je ne m’attendais pas du tout à cette réponse. J’étais étonné et certainement aussi un peu dans le déni. Elle allait y réfléchir et me dire oui, c’était certain. Puis est arrivée la séance d’après.
Une cabine connectée et entièrement équipée pour apporter un service de téléconsultation et de télémédecine en prenant en compte l’accès, les besoins et le confort d’usage du patient avec l’accompagnementd’un professionnel de santé.
C’est la solution la plus crédible pour simplifier la prise de rendez-vous médicaux, faire face à la désertification médicale, désengorger les services d’urgence et alléger les personnels de santé.
C'est une avancée vertigineuse que viennent de réaliser des chercheurs de Stanford : ils ont réussi à transplanter avec succès un "mini cerveau humain"(un ensemble complet de cellules cérébrales opérationnelles) dans un cerveau de rat. « Nous pouvons désormais étudier le développement sain du cerveau ainsi que les troubles cérébraux, sans avoir besoin d'exciser des tissus d'un cerveau humain », a déclaré le Professeur Pasca qui dirige ces travaux. « Nous allons également pouvoir utiliser ces organoides cérébraux humains pour tester bien plus facilement et efficacement de nouveaux médicaments et thérapies géniques contre les maladies neurodegeneratives », ajoute le Professeur Pasca...