Plus d'une femme sur dix souffre d'endométriose en France. Cette maladie gynécologique longtemps passée sous silence bouleverse le quotidien des patientes. Règles douloureuses, troubles sexuels ou encore fatigue chronique : l'endométriose a un impact jusque dans l'intimité d'une chambre à coucher.
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C'est l'une des principales causes de douleurs chroniques chez la femme en France. L'endométriose, cette pathologie encore pleine de zones d'ombre, est liée à la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus.
L'ochlophobie est la peur de la foule, au sens physique, d'une peur de mourir écrasé par elle. Il faut la différencier de l'agoraphobie, la peur des espaces publics, même si leurs symptômes sont similaires : angoisse, malaises, panique. On la soigne à l'aide d'hypnose, de réalité virtuelle et autres thérapies, mais la plupart des ochlophobes vivent en évitant les foules.
Qu'est-ce que l'ocholophobie ?
Définition
Ochlo, en grec, signifie la foule. L'ochlophobie serait donc la "peur de la foule". Mais cette définition n'est pas suffisante pour comprendre les subtilités de cette phobie. On la confond souvent avec l'agoraphobie, qui est la peur des espaces publics. Leurs symptômes sont similaires, et l'agoraphobe comme l'ochlophobe mettront en place des tactiques d'évitement, pour tout simplement ne pas se retrouver dans les situations "à risque".
Fin 2022, le statut des médecins diplômés hors de l'Union européenne va changer. Le gouvernement a créé un nouveau statut unique qui risque de pousser dehors des centaines de praticiens. Mehdi et Dany sont dans ce cas, même s'ils ont très bien réussi leur concours d'équivalence.
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Appelons-les Mehdi et Dany, puisqu’ils ne veulent pas donner leurs vrais prénoms. Disons juste qu’ils sont étrangers, non européens, et que des milliers d’autres sont dans leur cas. On les nomme les "Padhue", pour "Praticiens diplômés hors de l'Union européenne".
ENTRETIEN « Chaleur humaine » (2/5). Dans cet épisode du podcast du « Monde » consacré au défi climatique, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier aborde la question de la répartition, entre les individus et le collectif, des efforts à fournir face à l’urgence.
A quel point les gestes individuels contribuent-ils à limiter notre empreinte carbone ? Faut-il arrêter de prendre l’avion, cesser de manger de la viande, changer sa chaudière à gaz ? Ou bien est-ce d’abord à l’Etat et aux grandes entreprises de faire des efforts ?
La question de la répartition des efforts à fournir entre les individus et le collectif agite de longue date les réflexions sur la manière de faire face à l’urgence climatique. Cet été, les discussions autour de l’usage de l’eau ou du fait de prendre l’avion pour les vacances ont été au cœur des débats. Dans cet épisode de « Chaleur Humaine », diffusé le 5 juillet sur le site du Monde, Nabil Wakim échange avec la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, membre du Haut Conseil pour le climat et autrice de La Consommation engagée (Presses de Sciences Po, 2009).
Le robot Ameca dispose d’un champ dorénavant plus vaste d’expressions faciales, comme le montre une nouvelle vidéo où il se regarde dans un miroir.
Vous souvenez-vous du film I, Robot, avec Will Smith, inspiré de l’œuvre d’Isaac Asimov ? Les androïdes du long-métrage semblent être devenus une réalité dans les entrepôts de l’entreprise Engineered Arts — en tout cas, une réalité esthétique, car en matière d’intelligence artificielle, on en est bien loin, les robots n’approchant même pas une forme d’intelligence et encore moins une conscience.
Sur le plan visuel cependant, les créations d’Engineered Arts donnent un petit vertige. En 2021 déjà, une vidéo avait fait le tour du web, tant les expressions faciales d’un robot baptisé Ameca étaient réalistes — avec ce petit côté creepy, bizarre, de voir ces airs humains associés à une machine.
Le onzième Colloque de recherche en abandon corporel se déroule du 17 au 21 aout 2022 à l’Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup sous le titre Ouverture à l’expérience d’être. Le comité d’organisation a choisi ce lieu paisible aux abords du fleuve Saint-Laurent, le considérant propice au ressourcement.
Cet évènement biennal poursuit la réflexion générale entreprise aux colloques précédents, tout en s’appuyant sur les acquis de la recherche menée depuis les cinquante dernières années sur les aspects fondamentaux qui caractérisent cette démarche en psychothérapie comme la place faite à l’ontologique - l’être en tant qu’être.
La position prise, d’habiter ce qui s’éveille en soi comme étant soi-même, dans les mises en rapport avec d’autres comme dans les façons d’appréhender la réalité humaine, est au cœur de la recherche de l’humain sur l’humanité qu’est l’abandon corporel.
La chute du mur de Berlin et l'effondrement du communisme ont bouleversé les sociétés des anciennes républiques socialistes soviétiques. Dans son Grand Tour, Élisabeth Roudinesco nous décrit sur plusieurs décennies les changements intervenus dans les capitales de l'Europe de l'Est — l'arrivée du luxe, des touristes, l'assouvissement de nouveaux désirs mais aussi la montée terrible des inégalités. À travers ses nombreuses rencontres avec des intellectuels de l'Est, elle retrace l'histoire d'une génération de penseurs et d'artistes.
La psychanalyse est née à l’orée du XXe siècle au cœur de la Mitteleuropa. Ce lieu et ce moment, cet espace-temps singulier, ne relèvent pas des hasards ?
La psychanalyse est née à Vienne, dans un monde qui était encore celui de l’Empire austro-hongrois. Toutes les minorités intellectuelles, juives mais pas seulement, étaient réunies dans cette capitale flamboyante et atemporelle qu’était la Vienne « fin de siècle et début de siècle ». C’était un étrange mélange qu’ont très bien décrit l’historien Carl E. Schorske puis, en France, Jacques Le Rider. Un paradoxe même : Vienne se trouve avoir été à la fois à l’origine du sionisme, du socialisme, de la psychanalyse, des mouvements d’émancipations sociaux-démocrates marxistes. Tous partageaient l’ambition de changer le monde tout en étant enfermés dans un temps immobile. Car Vienne était une capitale figée dans son histoire, avec cet empire agonisant qui laissait toutefois une incroyable liberté aux minorités venues de tout l’empire. C’est ce bouillon de culture qui a donné naissance à tous ces mouvements, et notamment à la psychanalyse.
Depuis environ 18 ans, Jean-Michel est travailleur social et fait partie des EMPP : les équipes mobiles psychiatrie précarité. Composée d’infirmières ou encore médecins, son équipe déambule dans les rues de la capitale pour venir en aide aux personnes en situation de précarité, d'exclusion sociale ou de souffrance physique.
À l’occasion de maraudes, Jean-Michel et son équipe offrent aux personnes à la rue des soins et suivis médicaux. Mais leur rôle est également de les accompagner à rechercher une place en centre d’hébergement, les conduire à l’hôpital, ou encore les aider à refaire leur papier.
A Nantes, le nombre d’adolescents et d’enfants arrivant aux urgences pédopsychiatriques connaît une hausse vertigineuse depuis le début de la crise due au Covid-19. L’hôpital a accueilli 900 mineurs en 2021. Avec des réponses parfois déficientes, faute de soignants et de structures adaptées.
La crise a atteint son paroxysme en mars. Tout au long du mois, Laurence Dreno, pédopsychiatre au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, et son équipe ont fait face, chaque semaine, à l’arrivée aux urgences pédiatriques, en moyenne, de dix-sept jeunes en détresse psychologique. « Vous arrivez et, chaque matin, il y a au moins trois jeunes qui ont fait une tentative de suicide, expose, d’une voix blanche, Mme Dreno. A un moment, j’ai ressenti un immense vertige. Je me suis dit : “Mais comment je vais penser dix-sept projets de soins pour les patients ?” »
La praticienne a vécu un nouveau moment d’abattement lorsque, trois mois plus tard, elle a vu plusieurs de ces jeunes revenir aux urgences. « Ils n’avaient même pas décroché un rendez-vous dans un CMP [centre médico-psychologique] car toutes les structures sont complètement débordées. Là, je me suis dit que j’avais travaillé dans le vide. »
Le combat d’une jeune directrice de service social pour faire bouger les lignes de la psychiatrie dans la Suisse rurale des années 1970... Un téléfilm réaliste, inspiré de faits réels.
À la fin des années 1970, le milieu psychiatrique suisse a pris du retard par rapport au reste de l’Europe. C’est dans ce climat que Christa Liniger, fraîchement diplômée de l’université de Zurich, obtient son premier poste de directrice du service social d’une clinique psychiatrique rurale, où son compagnon Marc exerce en tant que médecin assistant.
parMarie Klock, envoyée spéciale à Sète et à Vielsalm (Belgique)
publié le 18 août 2022
Depuis trente ans, le centre d’art belge accueille des créateurs atteints de handicap mental. Le fruit tonitruant et farfelu de leur collaboration avec des artistes neurotypiques s’expose en ce moment au Musée international des arts modestes de Sète.
Un formidable brouet cuit à gros bouillons au Miam, le Musée international des arts modestes de Sète, et ce ne sont pas les quatre murs de cet ancien chai à vin qui l’empêcheront de se déverser sur le monde. Un fumet puissant s’en dégage : ça sent bon la liberté. On l’avait senti jusqu’en Seine-Saint-Denis, où une déambulation à travers les locaux de Mains d’œuvres pour le festival Sonic Protest nous avait permis de découvrir l’énigmatique Barbara Massart toute de laine cagoulée, placardée au mur grandeur nature. Un peu plus loin, Frémok, attablé derrière ses dernières parutions, nous aidait à relier les fils. Barbara vit et tricote dans les Ardennes belges, son atelier se trouve à la «S» – la quoi ? – la «S», comme la lettre, un lieu où travaillent et se côtoient des artistes avec et sans handicaps mentaux, d’ailleurs des œuvres issues de la S sont exposées en ce moment à Sète, dont le catalogue de l’expo, édité par Frémok. C’est le signal qu’attendait le lettrage de la couv pour lancer l’assaut et venir se planter dans notre œil telle une armée de singes multicolores évadés du cirque Pinder. A leur suite, jaillissant des pages, un cortège comme on n’en avait jamais vu : Barbara, pioche à la main, mais aussi des catcheurs, les Dupondt, Sylvester Stallone, la Vierge Marie, des étuis péniens, une cité de carton, un crocodile à pois, des gueules dissymétriques, cortège bruyant, chamarré, disparate, qui nous attire irrésistiblement dans son sillage.
Depuis les années 90, les découvertes des biologistes ont remis en cause la vision philosophique de notre corps comme organisme indépendant. En réalité, derrière chaque individu se cache un écosystème coopératif de millions de micro-organismes qui nous définissent et dont nous sommes complètement dépendants.
Vous, chère lectrice, cher lecteur, comme moi, comme la plupart d’entre nous, vous pensez être un individu autonome. Une entité séparée des autres êtres vivants, un organisme isolé, capable de se débrouiller en toute indépendance pour vivre en ce bas monde. De se nourrir seul, de se défendre seul contre les maladies, de décider seul de ses actes. En Occident, notre philosophie, notre vision de la société, est basée sur l’individu, la biologie est centrée sur l’organisme. Et notre «moi» est gouverné par notre cerveau.
Mais voilà, cette belle histoire à laquelle nous croyons tous n’est qu’une illusion. Un joli paravent qui flatte sans doute notre ego, mais que moult découvertes scientifiques récentes réfutent. En réalité, vous et moi, le pape François et Beyoncé, mais aussi tous les autres animaux, toutes les plantes, nous ne sommes que des hôtes. Des sortes de grosses pensions accueillant une myriade d’invités. Ou plutôt d’employés travaillant pour nous en échange du gîte et du couvert que nous leur offrons. Ces précieux collaborateurs, ce sont nos microbes, les quantités astronomiques de bactéries, de levures et de virus que nous hébergeons et sans lesquels nous ne pourrions pas vivre, ou très mal. Et l’association entre les macro-organismes hôtes que nous sommes et eux, tous nos micro-organismes, forme une unité biologique appelée holobionte (du grecholo, «tout», etbios, «vie»). Derrière ce drôle de mot, forgé en 1991 par la microbiologiste américaine Lynn Margulis (1), se cache un concept qui agite la communauté scientifique depuis une vingtaine d’années, bouleverse notre compréhension de ce qu’est un individu et ouvre des perspectives inouïes dans divers champs de recherche, qu’il s’agisse de biologie, de nutrition, de médecine, d’agriculture ou de philosophie.
Selon une étude menée à partir de l’analyse secondaire de 3 études ancillaire de la WHI (Women's Health Initiative), celles qui atteignent l’âge de 90 ans sans altération fonctionnelle ou cognitive ont un taux de méthylation épigénétique inférieur à celles qui ont ce type d’atteintes et, a fortiori, celles qui sont décédées avant l’âge de 90 ans.
Aussi, l'accélération du taux de méthylation semble constituer un biomarqueur du vieillissement et du pronostic des femmes. La même étude mériterait d’être menée dans la population masculine.
Alors que la France a procédé le 5 juillet au rapatriement d’enfants de djihadistes français détenus en Syrie, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik et le psychiatre Serge Hefez exhortent le gouvernement, dans une tribune au « Monde », à accélérer le retour de ceux qui se trouvent encore sur place.
Plus de 150 enfants français et leurs mères sont toujours prisonniers dans les camps du Nord-Est syrien. La France s’isolait de plus en plus et devait, comme l’Allemagne, la Belgique, et tant d’autres pays, faire le choix de la responsabilité et de l’humanité en rapatriant tous ces enfants français et leurs mères. Après trois ans et demi d’inertie et de tergiversations, la France a donc enfin abandonné sa politique dite du « cas par cas » consistant à distinguer les enfants qui mériteraient d’être sauvés et les autres.
Les autorités japonaises s'aventurent sur une voie inattendue pour pallier leur manque à gagner budgétaire: relancer la consommation d'alcool au sein de sa population. Pour ce faire, le fisc a lancé une campagne visant à recueillir les idées des jeunes âgés de 20 à 39 ans afin de rendre une nouvelle popularité à la boisson.
Le nouveau ministre des solidarités et de l’autonomie, Jean-Christophe Combe, entend notamment s’appuyer sur le budget de la Sécu et sur une instance de consultation des seniors, alors que parlementaires et professionnels espèrent toujours une loi ad hoc, comme l’avait promis Emmanuel Macron en 2018.
Exit la loi pour« répondre aux défis du vieillissement »promise par Emmanuel Macron en juin 2018. La promesse brille par son absence dans la feuille de route que Jean-Christophe Combe présentera, le 31 août, au séminaire gouvernemental de rentrée.
Fin juillet, le nouveau ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées n’en faisait pas mystère :« Un projet de loi ne me semble pas forcément le plus approprié pour passer à l’action. On devrait attendre de nombreux mois le temps qu’il soit débattu avant de commencer à le mettre en œuvre. »
M. Combe sait qu’il s’expose à devoir répondre chaque semaine au Parlement à la même question :« A quand la loi grand âge ? »Parlementaires et acteurs du secteur n’ont pas l’intention de se résigner à ce qu’une grande réforme pour améliorer la vie des plus âgés demeure ad vitam un mirage politique.« On ne lâchera rien ! », assurent des députés de gauche, de droite mais aussi de la majorité.
Sept mois après la publication des « Fossoyeurs » (Fayard), révélant les conditions difficiles dans les Ehpad du groupe Orpéa, la journaliste Dominique Prédali, qui a elle-même enquêté sur cette question, revient sur ce sujet grave dans une tribune.
Les révélations desFossoyeursde Victor Castanet ont bouleversé le gouvernement. Olivier Véran avait tempéré« si ces faits sont avérés »et Brigitte Bourguignon se demandait s’il y a vraiment eu des rationnements sur tout, en précisant qu’elle ne voudrait pas qu'on fasse des généralités.
Leur musique est une déferlante de rock électrique. Leurs textes assènent une poésie sauvage. Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Issus d’un institut médico-éducatif accueillant de jeunes autistes, ils dévoilent sur scène leurs univers détonants, encouragés par Christophe, un éducateur plus passionné d’art brut que de techniques éducatives. Leur aventure collective est un cri de liberté.