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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 29 juin 2022

«Je suis en thérapie car mon mec ne veut pas en faire une»

Delphine Dauvergne — Édité par Thomas Messias    

Nombreuses sont les femmes à consulter un psychologue pour régler leurs problèmes de couple ou ceux de leur partenaire qui lui, refuse d'y aller.

«À cause de la construction sociale des genres, les hommes sont souvent assez déconnectés de leurs émotions et de leurs ressentis.» | angga aditya via Unsplash
«À cause de la construction sociale des genres, les hommes sont souvent assez déconnectés de leurs émotions et de leurs ressentis.» | angga aditya via Unsplash

«Après la naissance de notre premier enfant, ma psy m'a fait remarquer qu'on passait de plus en plus de séances à parler de problèmes que j'avais avec mon conjoint. En confinement, on a atteint un pic où quasiment chaque séance virtuelle servait à ça.» Comme tant d'autres femmes en couple hétérosexuel, Emma* consacre beaucoup de temps chez sa psychologue à parler de son conjoint qui aurait, selon elle, lui aussi besoin de consulter quelqu'un. Les problèmes non résolus de son compagnon ont des impacts sur leur relation et sur elle.

Situation similaire pour Leïla*: «Je passe environ 80% de mes séances avec ma psychologue à parler de ses problèmes, de nos problèmes: son manque de communication, la charge mentale qui me revient pour la gestion de l'appartement, sa manière immature de réagir lors de nos conflits… J'essayais de trouver avec ma psy des stratégies, pour mieux communiquer et comprendre ses réactions. Du temps qui ne sera pas utilisé pour parler de mes problèmes à moi.»

Paolina Caro, psychologue sociale et psychothérapeute féministe, le constate: «Les femmes sont nombreuses à venir en consultation parce que leur conjoint n'a pas accepté de faire une thérapie de couple, alors elles viennent seules pour essayer de préserver leur couple, mais je n'ai jamais vu l'inverse avec un homme.»

Les séances de psychothérapie servent dès lors à la fois à aborder ses difficultés dans le couple et à analyser le comportement du conjoint. «Je parle régulièrement à ma psy des disputes fréquentes que l'on peut avoir avec mon conjoint sur la répartition des tâches ménagères. J'explique comment il fonctionne et comment il réagit, elle me donne des conseils pour mieux communiquer et lui faire comprendre mon ressenti», décrit Camille*, 29 ans.

Parfois, le mal-être de l'autre est trop dur à porter. «Le fait que mon ancien compagnon aille mal me rendait mal aussi, alors j'ai fait plusieurs séances avec une psychologue. On parlait beaucoup de lui, mais sans pouvoir mettre en place des choses, puisque cela doit venir de lui. Je ne lui demandais pas de guérir de sa dépression car c'est long et compliqué, mais d'être en chemin, de commencer à construire le fait d'aller mieux. Il a vu plusieurs psys mais cela ne lui convenait pas. Il faisait des efforts de temps en temps en retentant avec un autre, mais plus pour se donner bonne conscience par rapport à moi que pour vraiment essayer de régler ses problèmes», relate Claire*, 32 ans.

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Data du jour Les ménages ont le moral dans les chaussettes


par Anne-Sophie LechevallierAlice Clair et Julien Guillot  publié le 28 juin 2022


L’indicateur de confiance des ménages de l’Insee baisse encore en juin, pour le sixième mois d’affilée. Un pessimisme qui n’atteint pas que la France. 

Il est de ces petits signaux qui peuvent en dire long sur la situation économique d’un pays. Depuis six mois, la confiance des ménages français dégringole dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et le retour d’une inflation durable entretenue par la flambée des prix de l’énergie. Avec un niveau de 82 en juin constaté par l’Insee, elle s’étiole encore de trois points par rapport au mois précédent. Surtout, elle reste bien en-deçà, de 18 points précisément, de sa moyenne de longue période (100 entre 1987 et 2021). Un si faible niveau n’avait même pas été constaté pendant les différents confinements ni pendant la crise des gilets Jaunes. Il faut plutôt se référer à la crise financière de 2008 ou à celle des dettes souveraines en zone euro en 2013 pour retrouver de tels étiages. Même l’élection présidentielle, traditionnel moment de regain de confiance, n’a eu cette année aucun effet.

Dégradation des conditions de travail en psychiatrie : Charlotte, infirmière, témoigne

Anne-Gaëlle Moulun  28 juin 2022

Infirmière dans un centre hospitalier de psychiatrie adulte de la région parisienne depuis 7 ans, Charlotte* observe une dégradation de ses conditions de travail, en particulier depuis la pandémie. Alors que lessyndicats tirent la sonnette d’alarme et ont appelé à la grève ce jour, elle a accepté de témoigner pour Medscape, sous couvert d’anonymat.

Medscape édition française : Comment ont évolué vos conditions de travail depuis que vous exercez en psychiatrie ?

Cela fait 7 ans que je travaille en psychiatrie, en intra-hospitalier. Je suis dans un service ouvert, c’est-à-dire que les portes de l’unité sont ouvertes de 10h à 18h, puis fermées pour la nuit. Ça c’est la théorie, car en réalité nous sommes amenés à fermer l’unité très régulièrement, car nous recevons de plus en plus de patients autistes ou atteints de démence, qui pourraient se mettre en danger s’ils se retrouvaient à l’extérieur de l’unité. Il est de plus en plus courant que nous recevions des publics non adaptés à la psychiatrie.

Nous recevons de plus en plus de patients autistes ou atteints de démence. 

En parallèle, les conditions de travail se sont beaucoup détériorées avec le Covid. Avant, il nous arrivait d’être en difficulté au niveau du personnel, mais c’était sur une période assez courte. Depuis le Covid, il y a beaucoup de départs et les recrutements sont rares : personne ne se présente. L’effectif a baissé par rapport à l’avant Covid, nous sommes environ 5 aides-soignant.es et une douzaine d’infirmièr.es pour une trentaine de patients et quatre dans l’équipe de nuit.

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Les psychiatres appellent à la grève le 28 juin

Anne-Gaëlle Moulun  27 juin 2022

 « L’effondrement est proche », alertent les psychiatres, qui déplorent « ne plus être en capacité d’assumer les missions de services publics qui sont les nôtres ». Face à la gravité de la situation, l’Intersyndicale de la Défense de la Psychiatrie Publique (IDEPP), le Syndicat des Psychiatres d’Exercice Public (SPEP), le Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH) et l’Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) appellent à une journée de mobilisation le 28 juin prochain. Un rassemblement aura, notamment, lieu devant le ministère de la Santé à 14 heures. Une délégation, sans les présidents de syndicats, sera reçue par un "professionnel du ministère" à 14h30, indique le SPH.

La Dr Marie-José Cortès, présidente du SPH et la Dr Delphine Glachant, présidente de l’USP, tirent la sonnette d’alarme et s’en expliquent à Medscape.

Journée d’action et de grève le 28 juin prochain 

« Il est rare que la psychiatrie se mobilise de cette façon », reconnaît le Dr Marie-José Cortès, psychiatre à l’hôpital de Mantes-la-Jolie (Yvelines) et présidente du Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH). « Si nous le faisons, c’est parce que nous considérons que nous avons atteint une limite qui, si elle était dépassée, ne permettrait plus d’assurer la sécurité des soins ».

Quatre syndicats ou intersyndicales de psychiatres appellent à une journée d’action et de grève le 28 juin prochain, pour réclamer de meilleures conditions de travail.

« Je suis cheffe d’un pôle qui compte 50 lits d’hospitalisation classique et 6 lits de crise et de négociation de soins. J’ai seulement 7 postes occupés sur 15,3 ETP* ! », pointe le Dr Cortès.

*équivalent temps plein

Départs massifs sans retour

Pour elle, les conditions de travail sont assez variables selon les établissements, en fonction notamment des ressources humaines. « Elles dépendent du nombre de professionnels qui peuvent être mobilisés et mis à disposition pour répondre aux missions de service public sans devenir maltraitants, c’est-à-dire sans mettre en place de plans blancs, sans supprimer des congés aux professionnels de santé et sans les obliger à faire sans cesse des heures supplémentaires. La grande crise de la psychiatrie c’est une difficulté à maintenir le sens du travail dans des conditions dégradées. Cela conduit à des départs massifs sans retour », estime-t-elle.

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mardi 28 juin 2022

A l'hôpital Daumézon de Fleury-les-Aubrais, les soignants en psychiatrie au bord de la rupture

Par  France Bleu Orléans   
Lundi 27 juin 2022

Ils se sont mobilisés lundi 27 juin pour demander aux pouvoirs publics de réagir. A l'hôpital de Santé Mentale Georges Daumézon, 17 lits en unité de crise vont fermer en août, manque de personnel. Les soignants, à bout de force, demandent de meilleures conditions de travail.

Ils étaient une trentaine de grévistes devant l'hôpital Daumézon

Ils étaient une trentaine de grévistes devant l'hôpital Daumézon © Radio France - Perrine Roguet

"A chaque fois, on alerte, et à chaque fois je me dis que c'est de pire en pire", Stéphane est infirmier depuis 28 ans et n'a jamais connu une situation aussi critique "on manque de tous les personnels". 


Décryptage Petite enfance : les crèches orphelines de personnel

par Elsa Maudet   publié le 27 juin 2022

Bas salaires et conditions de travail éreintantes ont entraîné le départ de nombreuses professionnelles de la petite enfance, perturbant les capacités d’accueil des établissements. Les acteurs du secteur appellent à une refonte en profondeur.

Pour Ivone Antonio, «c’est la crèche de la dernière chance». Depuis un an, cette titulaire d’un CAP petite enfance a changé cinq fois de structure, dans les Hauts-de-Seine, et peine à trouver un lieu de travail qui lui convienne pleinement. «Je commence à fatiguer. Si je ne prends pas un poste de direction [après une formation, ndlr], je vais quitter le monde de la petite enfance», lâche-t-elle. Son métier, elle l’aime. Mais les conditions d’exercice finissent par trop lui peser. «Parfois j’arrive à 7h45, je dois finir à 15h45, mais je termine à 19 heures parce qu’il n’y a personne. On fait des journées sans pause. Le lendemain, on ne connaît pas nos horaires, égrène cette mère célibataire de 35 ans, dans le métier depuis six ans. Quand on est en arrêt maladie, on vient quand même travailler pour ne pas laisser les collègues en galère.»

Edito Pénurie de personnel en crèche: de bonnes raisons de s’inquiéter

par Lauren Provost   publié le 27 juin 2022

Plutôt que de places dans les structures, c’est de la place des enfants et des professionnelles les accompagnant qu’il faut parler.

Apprendre que l’on attend un enfant en France, c’est se demander dans les heures qui suivent la nouvelle : «A partir de quand doit-on s’y prendre pour la place en crèche ?» Comment en vouloir aux futurs parents angoissés quand on sait que la France ne dispose que de 21 places en crèche pour 100 marmots ? S’ils demandent une place, seuls la moitié d’entre eux obtiendront le précieux sésame. Et s’ils en décrochent une, tout va bien ? Détrompez-vous ! C’est peut-être à partir de ce moment-là que les ennuis commencent.

Summer of Revolution

réalisé par : Anne Richard












L'été 1971 ne sera pas comme les autres pour Annette, 25 ans. La jeune femme part avec ses amies du tout nouveau Mouvement de Libération des Femmes pour une virée féministe chez les "sisters" américaines. De Washington à San Francisco, ensemble, elles veulent découvrir les expériences les plus radicales du pays – contre le patriarcat, pour la libération sexuelle, les luttes anti-sexistes ou anti-impérialistes – à bord d'un vieux bus scolaire jaune. 

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Saint-Malo. Dans le cadre de leur thérapie, ils grimpent dans les arbres


 


Publié le 

​L’activité est proposée au centre Dolto du groupement hospitalier de Saint-Malo depuis plusieurs années. Les jeunes suivis par le pôle pédopsychiatrie grimpent aux arbres pour leur bien-être.

Clément Brisset, infirmier en pédopsychiatrie et Anne-Sophie Limon, éducatrice spécialisée, tous deux à l’initiative de l’atelier.

Clément Brisset, infirmier en pédopsychiatrie et Anne-Sophie Limon, éducatrice spécialisée, tous deux à l’initiative de l’atelier. | DR

Depuis 2018, des jeunes suivis par le centre Françoise-Dolto, au Rosais, bénéficient d’un atelier particulier… Dans le cadre de leur suivi par le pôle pédopsychiatrie du groupement hospitalier de Saint-Maloces jeunes grimpent aux arbres.

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Chronique «Aux petits soins» Pour les patients atteints du cancer du pancréas, les résultats encourageants de l’activité physique adaptée

par Eric Favereau   publié le 28 juin 2022 

Une étude menée par l’institut Curie montre les bienfaits cliniques d’un suivi encadré pour les personnes atteintes de cette maladie, pour lesquelles les chances de survie sont faibles.

Quoi de neuf sur le front du cancer après le congrès de l’Asco (American society of clinical oncology), grand-messe annuelle où d’ordinaire se font quelques annonces spectaculaires ? Il y a bien eu la présentation d’un essai, le premier à montrer les effets bénéfiques d’un traitement sur les personnes souffrant d’un lymphome non hodgkinien. Mais aussi quelques avancées concernant les cancers du sein, avec des essais prometteurs dans de nombreux profils tumoraux, ainsi que pour les cancers digestifs. Il a également été question de nouvelles stratégies dites «agnostiques» ou «pan-tumorales», fondées sur des traitements établis en fonction d’une anomalie génétique.

Mise en œuvre du Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie pour l’année 2022

27 juin 2022

Publication relative à l’instruction N° DGOS/R4/2022/151 du 24 mai 2022 relative à la mise en œuvre du Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie pour l’année 2022.

Le fond d’innovation organisationnelle en psychiatrie a vocation à répondre aux besoins de transformations de l’offre de santé en psychiatrie. il est doté de 10 M€ pour 2022.

Les orientations d’emploi de ce fond pour 2022, s’inscrivent dans la feuille de route Santé mentale et psychiatrie autour de : 

  • La mise en œuvre des parcours en psychiatrie
  • L’accès aux soins somatiques
  • La prévention et la gestion des situations de crise, d’urgence et de soins sans consentement et la promotion des droits des patients

Voyage au pays de l'enfance






Être et savoir

Épisode du lundi 27 juin 2022 par Louise Tourret

Etre né quelque part ©Getty - Ghislain & Marie David de Lossy

Résumé

Dans quelles "espèces d'espaces" grandissent les enfants ? Comment ce "quelque part" fait de nous ce que nous sommes ? Comment mieux aménager nos cadres de vie pour les plus jeunes ? 


avec :

Antoine Wauters (Ecrivain, poète et scénariste belge), Thierry Paquot (Philosophe, professeur émérite à l'Institut d'urbanisme de Paris). 

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Qu'est-ce que l'hyper-parentalité, cette tendance qui peut nuire au développement des enfants ?

Noé Blouin   Publié le  Samedi 18 Juin 2022


Le concept, venu d’outre-Atlantique, se définit par une attention extrême portée à l’enfant, au point de contrôler chacun de ses gestes et son devenir. Cette surprotection, source de stress, complique l’apprentissage pourtant indispensable de l’autonomie des enfants.

Lui fixer des objectifs hors d'atteinte dans un emploi du temps parfois surchargé peut conduire à des troubles psychiques chez l'enfant. Getty Images/ Istock
Lui fixer des objectifs hors d'atteinte dans un emploi du temps parfois surchargé peut conduire à des troubles psychiques chez l'enfant. Getty Images/ Istock

Le statut de l’enfant a considérablement évolué depuis le XXesiècle. Au déploiement d’un accompagnement plus poussé et nécessaire au bon développement des plus jeunes, s’est substituée, dans certains foyers, une attention excessive. Le concept d’hyper-parentalité nous vient des États-Unis. Là-bas, un certain culte de la réussite individuelle a grandi au point de pousser les familles, qui en ont les moyens, à penser l’éducation de leurs enfants autour d’un idéal de perfection sociale et professionnelle.

Les « parents-drones » surveillent de manière permanente

Dans l’optique de leur assurer le meilleur des avenirs, les parents se surinvestissent dans la vie de leur progéniture en organisant un emploi du temps à la minute près, un parcours scolaire qui inclut de passer par les meilleures écoles et en triant sur le volet leurs fréquentations. Ce phénomène, de plus en plus courant dans les sociétés libérales, peut aussi se caractériser par une surprotection de l’enfant, le refus d’admettre qu’il ait pu fauter ou qu’il soit frustré par quelque chose qu’il ne peut pas avoir, etc.

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La psychothérapie mise en scène

La psychothérapie mise en scène

La psychothérapie mise en scène 
© Photo NR

Vendredi 24 juin, la scène de la salle In’Ox était transformée en cabinet de psychothérapeute pour Guérir de sa famille, un spectacle débat créé par Michèle Bromet-Camou, à partir de son livre du même nom. Avec des élèves et collègues, cette psychologue clinicienne a fait pénétrer le public, à l’instar de la série télévisée En thérapie, dans l’intimité de la relation patient-thérapeute.

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La charge mentale dans le couple, un problème que Manon a voulu résoudre en filmant son quotidien

Par Suzanne Jusko   02/07/2022

Habitant sous le même toit depuis plus d'un an, Manon souhaitait montrer à son compagnon Thomas que leur inégalitaire répartition des tâches lui créait de la charge mentale.

ÉGALITÉ - Même à la maison, les femmes et les hommes ne sont pas égaux. Si la répartition des tâches domestiques progresse lentement, elle reste une charge, notamment mentale, pour les femmes. Selon un sondage publié le 7 avril et réalisé par l’Ifop pour Consolab, plus de la moitié des Françaises (57%) estiment en faire plus à la maison que leurs partenaires. C’est le cas de Manon, une jeune Française, qui a décidé de le montrer à son partenaire Thomas, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Ensemble depuis plus de deux ans et demi, le couple a emménagé sous le même toit en mai 2021. Mais depuis, Manon a vu sa charge mentale s’alourdir. Inconsciemment, Thomas la laisse faire la majeure partie des corvées ménagères. “Ce qui nous embêtait le plus, ce n’était pas le fait de ne pas le faire, mais le fait de ne pas y penser. Quand elle me disait ‘Il y a une machine à étendre’, je le faisais, mais je n’y pensais pas, explique le jeune homme de 23 ans au HuffPost. C’était un réflexe que je n’avais pas.”


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IVG : l'urgence de constitutionnaliser ce droit en France

 

Le débat, que l’on croyait clos, ne l’est finalement pas. En France, la question du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) refait surface  dans la sphère politique après la décision de la Cour suprême américaine de revenir sur l’arrêt « Roe vs Wade » de 1973, qui garantissait le droit des Américaines à avorter.

Inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution. À l’aune des événements qui se déroulent aux États-Unis, la députée et présidente du groupe LRM à l’Assemblée, Aurore Bergé, a annoncé samedi le dépôt d'une proposition de loi allant dans ce sens.

Protéger un droit "fragile"

C’est catastrophique pour les femmes dans le monde: vous avez une femme qui meurt toutes les neuf minutes parce qu'un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée, s'est-elle indignée sur France Inter samedi. Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu'on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister, a ajouté celle qui a défendu l'allongement en France du délai légal de l'IVG, voté en février dernier. Les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles, a-t-elle souligné, pointant entre autres les élus du Rassemblement national (RN), des opposants farouches à l'accès des femmes à l'IVGLa proposition a d’ores et déjà reçu le soutien de deux membres du gouvernement : Elisabeth Borne, la Première ministre, et Éric Dupont-Moretti, le garde des Sceaux. Le gouvernement soutiendra avec force cette proposition de loi, a ainsi tweeté Mme Borne. Pour toutes les femmes, pour les droits de l’Homme, nous devons graver cet acquis dans le marbre. Le Parlement doit pouvoir se retrouver très largement autour de ce texte, a-t-elle plaidé.

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IVG : le cadeau de la Cour suprême à Vladimir Poutine, par Bernard Guetta

par Bernard Guetta, député européen, groupe Renew Europe  publié le 27 juin 2022

L’arrêt rendu contre l’interruption de grossesse réjouit le président russe, qui trouve un terrain d’entente avec Donald Trump et une part non négligeable des droites américaines et européennes. Avec la guerre et la crise, cette décision révèle les faiblesses occidentales au plus mauvais moment, estime Bernard Guetta.

Ce n’est pas qu’une attaque, brutale, frontale et conçue de longue date, contre les droits des femmes. Au-delà de cette agression contre une moitié de l’humanité, l’arrêt de la Cour suprême américaine revenant sur le droit à l’interruption de grossesse vient aussi souligner trois faiblesses des démocraties occidentales qui sont autant d’atouts pour Vladimir Poutine.

La première est que l’évolution des mœurs ne divise pas de moins en moins mais de plus en plus les sociétés américaines et européennes. Il n’y a nulle part de majorité pour appeler à recriminaliser l’avortement. L’acceptation de l’homosexualité et du mariage pour tous grandit même d’année en année mais…

Mais il y a un mais.