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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 18 juin 2022

Le gouvernement bloque le projet de centre pour toxicomanes du 16ᵉ arrondissement de Paris

Par   Publié le 17 juin 2022

A trois jours des élections législatives, la décision permet au candidat La République en marche de la circonscription, Benjamin Haddad, de se présenter comme un futur élu efficace.

Une ambulance sort de l’hôpital Chardon-Lagache, dans le 16e arrondissement de Paris, le 4 mai 2020.

Pas de vagues à trois jours des élections législatives. Devant la contestation qui montait, le gouvernement a décidé, jeudi 16 juin, de geler son projet d’ouvrir un centre d’hébergement médicalisé destiné aux toxicomanes à Auteuil, un quartier calme du 16arrondissement de Paris.

Benjamin Haddad, le candidat de La République en marche (LRM) dans la 14circonscription de la capitale, a été le premier à annoncer la nouvelle. « J’ai été informé par la ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, que le projet de centre pour toxicomanes à Chardon-Lagache est bloqué », s’est-il réjoui sur Twitter« Le projet ne peut être validé en l’état, au vu des inquiétudes qui s’expriment et des premiers résultats de la concertation », confirme au Monde Amélie Verdier, la directrice de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.

Que sait-on du placement de deux enfants après un accouchement non assisté à Vitré?

par Elsa de La Roche Saint-André  publié le 16 juin 2022

L’histoire de deux petites filles placées en pouponnière près de Rennes, en Ille-et-Vilaine, déchaîne les passions sur les réseaux sociaux depuis lundi. «CheckNews» revient sur la chronologie des faits et les motivations des autorités.
Question posée par Marine et Mathilde le 13 juin 2022

Bonjour,

Vous nous interrogez sur le cas d’un enfant et d’un bébé placés provisoirement en pouponnière dans un département breton. Une décision que leurs parents attribuent à leur choix d’un accouchement à domicile sans assistance médicale.

L’affaire a notamment été relayée lundi sur Twitter par la militante féministe Marie-Hélène Lahaye – autrice de «Accouchement : les femmes méritent mieux» –, qui évoque «le rapt d’un nouveau-né et d’un enfant de 2 ans pour punir leur mère d’avoir choisi ses conditions d’accouchement». L’histoire est rapidement devenue virale. Pour raconter leur combat en vue de «récupérer [leurs] filles», les parents ont créé dimanche, sur différents réseaux sociaux, des pages nommées «Réunir notre famille», qui comptent des milliers d’abonnés (près de 80 000 dans le cas de la page Instagram). Puis ils ont lancé lundi une cagnotte en ligne, destinée à couvrir les frais de représentation qu’occasionneront les démarches visant à retrouver la garde de leurs enfants. Cagnotte qui, en un seul jour, a atteint près de 14 500 euros.

Fin de vie. Le premier suicide assisté de l’histoire italienne a eu lieu



Le siège de la Cour constitutionelle italienne, qui s’est exprimée en faveur du suicide assisté. Photo prise le 16 juin 2021, à Rome, en Italie.

Le jeudi 16 juin, Federico Carboni, 44 ans, tétraplégique depuis dix ans, a mis fin à ses jours, aidé par une équipe médicale. C’est le premier Italien à avoir suivi une procédure de suicide assisté.

“Je ne nie pas que je regrette de mettre un terme à mon existence, la vie est fantastique et nous n’en avons qu’une. Mais malheureusement les choses se sont passées ainsi. J’ai fait mon possible pour dépasser mon handicap, mais je suis à bout de forces d’un point de vue mental et physique. Je n’ai plus aucune autonomie, je suis comme un bateau à la dérive dans l’océan. Je suis pleinement conscient de mes perspectives et donc totalement serein par rapport au geste que je m’apprête à faire. Avec l’association Luca Coscioni [qui milite pour le droit au suicide assisté], nous avons écrit un petit bout de l’histoire de notre pays, et je suis fier d’avoir été à vos côtés. Je suis enfin libre de voler où je veux.”

Avec ces paroles, rapportées par le quotidien milanais Corriere della Sera, Federico Carboni a fait ses adieux au monde. L’homme de 44 ans, tétraplégique depuis une décennie, qui utilisait jusqu’ici le nom d’emprunt de “Mario”, s’est fait connaître auprès de l’opinion publique transalpine pour sa bataille en faveur du droit à une mort digne.

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Reportage Du cinéma en prison pour «faire bouger les lignes»

par Eve Szeftel  publié le 16 juin 2022 

Début juin, la maison d’arrêt du Val-d’Oise a invité le journaliste et écrivain Nadir Dendoune à présenter un film consacré à sa mère, femme au foyer d’origine kabyle. Une respiration culturelle qui contribue à la réinsertion.

La projection terminée, il y eut comme un moment de suspens. Trop d’émotion, il leur fallait quelques secondes pour reprendre leurs esprits. Puis la vingtaine de détenus s’est levée et a fait un triomphe à la dame de 86 ans dont ils venaient de partager l’intimité une heure durant. L’un d’eux cachait quelque chose dans son dos. Au nom du groupe, il s’est avancé pour offrir à Messaouda Dendoune un bouquet de roses en papier, confectionné par leurs soins. La vieille dame a rougi, peu habituée à faire l’objet de tant d’attentions.

Ils s’appellent Ruben, Habib, Alikali ou Francis ; ont entre 18 et 50 ans et sont prévenus, dans l’attente de leur procès, ou condamnés. On ne sait pas pourquoi, et ici, dans la bibliothèque du centre scolaire de la maison d’arrêt du Val-d’Oise (Mavo), en grande banlieue parisienne, ce qui compte c’est ce qu’ils sont, pas ce qu’ils ont fait, leur futur, et pas leur passé, leur personne plutôt que leur numéro d’écrou. «Quand je parle de mon travail, certaines personnes en ont une représentation qui ne correspond pas à la réalité. Non, ce ne sont pas des monstres : ils ont pu commettre des actes monstrueux, mais ils ne se réduisent pas à leur acte», témoigne Carole Madec, qui dirige depuis trois ans l’unité locale d’enseignement (ULE) de la prison d’Osny.

"Mais c’est super Nicole !" : la profession infirmière scandalisée par une campagne d’affichage jugée sexiste

Par A.M. le 16-06-2022

Premier ou second degré ? La campagne de recrutement façon roman-photo des années 60 lancée par le CHU de Poitiers n’est en tout cas pas du goût de la Coordination nationale infirmière, qui la juge "sexiste" et "rétrograde".


Chambéry. Les infirmières en néonatalogie en grève pour de meilleures conditions de travail

Publié le 

Les infirmières de néonatalogie de l’hôpital de Chambéry (Savoie) sont en grève illimitée depuis mercredi 15 juin 2022. Elles entendent protester contre une pénurie de soignants et les difficultés qu’elles rencontrent dans leur travail. Presque toutes sont mobilisées.

Des infirmières du service de puériculture de l'hôpital de Chambéry (Savoie) sont en grève depuis mercredi 15 juin 2022. Photo d'illustration.

Des infirmières du service de puériculture de l'hôpital de Chambéry (Savoie) sont en grève depuis mercredi 15 juin 2022. Photo d'illustration. | TRAVISDMCHENRY / PIXABAY

Les infirmières du service de néonatalogie de l’hôpital de Chambéry (Savoie) ont lancé un mouvement de grève illimitée mercredi 15 juin 2022. Elles dénoncent un manque de personnel et des conditions de travail dégradées, indique France Bleu Pays de Savoie. Elles affirment que ces dernières les empêchent d’accomplir correctement leurs tâches.


Qu’est-ce qu’un « patient expert » ?

Fanny Le Brun  10 juin 2022

L’expertise des patients, liée notamment à leur connaissance empirique de la maladie, est de plus en plus reconnue. Aujourd’hui, ils accompagnent d’autres malades mais peuvent aussi participer à l’orientation des décisions médicales, scientifiques et sociales en revendiquant une expertise que n’ont pas les médecins, les chercheurs et les décideurs publics ou privés.

Qu’est-ce qu’un « patient expert » ?

Il ne suffit pas d’avoir été ou d’être malade pour porter une parole légitime. La notion de « patient expert » ou « patient partenaire » devrait être mieux définie. En particulier, un patient expert est un individu qui est concerné comme patient ou parent par une maladie chronique et développe au fil du temps une connaissance fine de cette pathologie. Il se forme dans des groupes de malades et des réunions d’information scientifique, et incarne le vécu de la maladie.

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Dix jours sans écrans : un défi relevé par les enfants mais plus difficile pour les parents

Écrit par Christophe Meunier  Publié le 

Au bout de "Dix jours sans écrans", la tablette de Jade a fini par prendre la poussière

Au bout de "Dix jours sans écrans", la tablette de Jade a fini par prendre la poussière • © France 3 Normandie Caen

A Valdallière, dans le Calvados, plusieurs collégiens ont accepté de participer au défi "Dix jours sans écrans", une opération créée au Québec et qui se développe depuis quelques années en France. Une expérience riche d'enseignement pour ces ados et leurs parents, qui ne sont pas forcément les plus tenaces.

Voilà plusieurs jours que la tablette de Jade repose sous la table basse. La batterie est à plat et une couche de poussière a recouvert l'écran. Sa console portable est elle aussi restée en sommeil, bien rangée dans son étui. Sa propriétaire, élève au collège Anne Frank de Valdallière, a redécouvert d'autres passes-temps au retour de l'école. "J'ai fait de la peinture, j'ai dessiné, j'ai lu, j'ai fabriqué un petit oiseau porte-crayon." Comme plusieurs de ses camarades, elle participe, volontairement, au défi "Dix jours sans écran". Et alors que le bout du tunnel se profile, la jeune fille ne montre aucune impatience ou excitation particulière. "Ça aurait pu durer deux ou trois jours de plus", assure-t-elle. Et au-delà ? "Peut-être pas.."

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Ce que cache la fin du questionnaire de santé pour les crédits immobiliers

Par   Publié le 17 juin 2022

La sélection médicale pour l’assurance emprunteur, c’est fini pour une majorité de candidats au crédit immobilier depuis le 1er juin ! La vigilance reste de rigueur quant à l’application de la mesure et à de potentiels effets pervers.

Avez-vous été opéré ou hospitalisé dans les dix dernières années ? Eu du diabète ? Du cholestérol ? Suivez-vous un traitement médical ? Ces cinq dernières années, avez-vous eu un arrêt de travail de plus de vingt et un jours ? Pour qui sollicite un crédit afin d’acheter sa maison ou son appartement, répondre à ce type de questions est incontournable ; cela permet d’accéder à l’assurance généralement exigée par la banque.

« Est », ou plutôt « était ». Car, depuis le 1er juin, l’assureur d’un prêt immobilier n’a, dans certains cas, plus le droit de demander d’informations sur votre « état de santé ni aucun examen médical ». Une interdiction introduite par le Sénat dans une proposition de loi sur l’assurance emprunteur votée en février.

Difficile de ne pas parler de révolution tant cette mesure de la loi Lemoine – du nom de la députée de Seine-et-Marne Patricia Lemoine (Agir) – bouleverse la logique assurantielle qui prévalait jusqu’ici.

Pour comprendre, il faut savoir que l’assureur, qui devra rembourser tout ou partie des mensualités du crédit à la banque à la place de l’assuré si celui-ci meurt ou a un grave problème, utilise les données collectées sur la santé du candidat pour évaluer les risques qu’il prend en l’assurant. Quand il estime qu’il a plus de chances qu’un autre de ne pas régler ses mensualités, il lui applique en général des surprimes (des tarifs plus élevés) et/ou des exclusions de garantie, voire refuse le dossier.

60 ans, 200 000 euros

Depuis début juin, il ne peut plus faire ce genre d’exercice si le remboursement du crédit s’achève avant les 60 ans du client et que le montant de prêt assuré ne dépasse pas 200 000 euros : le questionnaire de santé est en effet supprimé dans ces cas de figure. La santé de l’emprunteur concerné ne joue donc plus sur le prix et le niveau de l’assurance.

Simple et efficace ? C’est ce qu’espèrent les associations de patients qui luttent pour faciliter l’accès au crédit des malades et anciens malades et tendre vers l’égalité de traitement. Mais difficile pour l’heure d’anticiper tous les impacts de la mesure.

Alors, certains craignent des effets pervers pour les emprunteurs. « Nous saluons ce pas gigantesque pour les malades et ex-malades mais manquons de visibilité », réagit ainsi Mehdi Aslam, qui coordonne Aidéa, le service d’accompagnement des emprunteurs de la Ligue contre le cancer.

« Nous invitons les acteurs de l’assurance et la banque à communiquer les modalités d’application de façon claire », dit Mehdi Aslam (Ligue contre le cancer)

Il s’interroge : « La mutualisation du risque engendrera-t-elle de fortes hausses des tarifs ? Des exclusions de risques à la souscription du contrat ? Une dégradation des garanties ? » « Nous invitons les acteurs de l’assurance et la banque, globalement silencieux pour l’instant, à communiquer les modalités d’application de façon claire et transparente », indique M. Aslam.

Combien peut-on emprunter en couple sans questionnaire de santé ?

La fin du questionnaire de santé concerne les acquéreurs s’assurant sur maximum 200 000 euros. Ce n’est pas le montant du crédit qui compte mais celui de la part assurée – deux notions qui ne se recoupent pas forcément si on emprunte à deux.

Vous empruntez 400 000 euros en couple en vous assurant chacun avec une quotité de 50 % (ce qui signifie notamment que si vous mourrez, l’assureur remboursera 50 % du prêt et votre coemprunteur payera toujours la moitié des mensualités) ? Vous bénéficiez de la mesure, la part assurée s’élève à 200 000 euros (50 % de 400 000). En revanche, si vous empruntez 400 000 euros à deux et que la banque exige, pour vous, une assurance à 100 % (par exemple parce que vous avez les plus gros revenus), ou que vous souhaitez vous-même être couvert à 100 %, vous ne remplissez pas les critères, la part assurée est de 400 000 euros.

Exception : le Crédit mutuel applique un dispositif plus large pour ses « clients fidèles » achetant une résidence principale : l’abolition de la sélection médicale court jusqu’à 500 000 euros de part assurée (jusqu’à 62 ans à la souscription).

Mêmes interrogations chez France Assos Santé, qui promet d’être « très vigilant sur la qualité des garanties ». Membre du bureau de ce réseau, Marianick Lambert juge par ailleurs la rédaction de la loi « incomplète » : « Qu’est-ce qu’une information de santé ? Le poids, la taille, le fait de fumer en sont-ils ? Un emprunteur en bonne santé peut-il apporter son dossier médical spontanément à l’assureur pour avoir un meilleur tarif ? On ne peut laisser ces flous en attendant qu’il y ait des litiges et une jurisprudence. »

« Y aura-t-il des sanctions ? »

Autant de questions auxquelles la loi ne répond pas, estime aussi Luc Mayaux, spécialiste du droit de l’assurance : « Le succès de la mesure n’est pas garanti car les assureurs qui souhaiteraient continuer à maîtriser leur risque seront tentés de la contourner par diverses stratégies non interdites par la loi. »

« Et le périmètre des 200 000 euros n’est pas délimité, ajoute ce membre du Comité consultatif du secteur financier, directeur de l’Institut des assurances de Lyon. La loi dit qu’il faut prendre en compte “la part assurée sur l’encours cumulé des contrats de crédit” déjà souscrits par l’emprunteur, mais quels sont les types de crédits inclus ? Si c’est à l’emprunteur de déclarer ses autres crédits, y aura-t-il des sanctions en cas de fausse déclaration ? »

D’autres craignent qu’en présence d’un candidat à l’emprunt « Lemoine », donc sans sélection médicale, les banques soient tentées de refuser le crédit si elles ont connaissance d’un problème de santé de leur client. Voire que certains assureurs se retirent de ce segment du marché, limitant ainsi la concurrence.

Etre ou ne pas être… en « Lemoine »

La fin du questionnaire de santé pour certains prêts instaure de facto deux types d’emprunteurs, selon qu’ils bénéficient ou non de la mesure : les « Lemoine » et les « non-Lemoine ». Avec un « effet pervers », estime Clair Caillon, de Handi-assur, courtier en assurance spécialiste des risques aggravés de santé : « Pour passer en Lemoine et échapper au questionnaire, l’acheteur avec un risque de santé empruntant en couple sera tenté de diminuer sa part assurée, même s’il a intérêt à s’assurer à 100 %, mettant ainsi sa famille en danger. On observe déjà ces comportements, d’autant plus risqués que l’emprunteur n’a souvent pas conscience de l’impact et pense être bien assuré. »

A l’inverse, des emprunteurs sans risque spécifique de santé seront tentés de sortir de la case « Lemoine » pour éviter une hausse éventuelle des tarifs sur ce segment de la clientèle. En augmentant le montant emprunté, la part assurée ou la durée du crédit.

De nombreuses questions, donc… Mais un monde associatif partagé. Les collectifs de patients ne sont en effet pas tous sur la même longueur d’onde. Pour Séropotes, qui fait partie des associations ayant porté la mesure, il ne faut pas exagérer les risques d’effets pervers de la loi mais se concentrer sur la suite : « Poursuivre la pression » sur les élus pour élargir le dispositif, en relevant par une nouvelle loi le plafond des 200 000 euros et des 60 ans.

Un gel de ses tarifs

« Les personnes vivant avec le VIH sont nombreuses à être célibataires et en Ile-de-France, où les prix immobiliers sont hauts ; pour elles, par exemple, ces limites sont extrêmement bloquantes », explique Bruno Lamothe, juriste pour Séropotes, qui souhaite en outre que la sélection médicale s’étende aux prêts professionnels et aux contrats de prévoyance des indépendants.

Du côté des professionnels de l’assurance, on s’exprime peu publiquement. La fédération France Assureurs n’exclut rien mais se garde d’entrer dans les détails : « Les parlementaires ont tranché entre, d’un côté, la solidarité qu’incarne la fin du questionnaire médical et, de l’autre, les conséquences possibles sur le pouvoir d’achat et le niveau de couverture pour tous les emprunteurs, les assureurs respectent ce choix. »

Les « bancassureurs », qui commercialisent des assurances de groupe, semblent mieux armés pour absorber la mesure car leurs tarifs sont moins individualisés que ceux des assureurs externes aux banques. CNP Assurances figure parmi les seuls acteurs majeurs à avoir pris position clairement en annonçant ces derniers jours un gel de ses tarifs, malgré la disparition partielle du questionnaire médical, pour les crédits de La Banque postale.

« Cette mesure entraînera un surcoût de sinistralité, notamment parce que nous assurerons désormais des risques qui, avant, auraient été exclus, mais nous estimons pouvoir l’absorber dans la masse de notre portefeuille et grâce à notre capacité de mutualisation. Nous avons donc choisi, avec La Banque postale, de ne pas répercuter ce coût sur les clients, dans le contexte de hausse des taux et d’inflation », explique Thomas Chardonnel, directeur des partenariats France de CNP Assurances. « Et pas question de baisser le niveau des garanties en l’absence de sélection médicale », promet-il. « Nous espérons que tous les assureurs seront sur la même ligne », commente M. Aslam.

Des perspectives du côté d’Aeras ?

La loi Lemoine, qui a mis fin au questionnaire de santé pour certains crédits, mais aussi raccourci à cinq ans le droit à l’oubli pour les cancers et l’hépatite C, a « court-circuité » les discussions qui ont lieu de longue date entre professionnels de l’assurance et représentants des patients dans le cadre de la convention Aeras (acronyme de « s’assurer et emprunter avec un risque de santé aggravé »). Aux yeux de certaines associations, elles ne permettaient pas d’améliorer assez rapidement et massivement l’accès à l’assurance emprunteur des malades et ex-malades.

Mais le texte demandait quand même aux instances d’Aeras d’engager des négociations pour aller plus loin que la loi sur certains points. Etendre le droit à l’oubli à d’autres pathologies, par exemple. Ou accorder à plus de patients le bénéfice de la « grille Aeras », un dispositif qui permet, pour certaines maladies et à certaines conditions, de ne plus subir de surprime, même sans droit à l’oubli, ou de voir ses surprimes plafonnées. Si ces négociations n’aboutissent pas, « la loi prévoit la possibilité pour le gouvernement de fixer ces règles par décret d’ici au 31 juillet », rappelle la direction de la Sécurité sociale.

Faut-il s’attendre à des avancées sur ce terrain ? Selon Gilles Bignolas, chargé par le ministère de la santé d’animer ces travaux Aeras, un pas en avant devrait être acté « dès l’été » pour les personnes vivant avec le VIH : « Une modification de la grille Aeras ferait qu’il n’y aurait, sous certaines conditions, ni surprimes ni exclusions, pour les prêts immobiliers et professionnels. » Dans les mois à venir, il espère voir d’autres pathologies intégrer cette fameuse grille – épilepsie, insuffisance rénale, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, diabète, notamment.

A condition que l’Etat mette la main au portefeuille. Car les travaux au sein d’Aeras se basent sur des données épidémiologiques : les assureurs demandent qu’on leur montre que telle catégorie de malades ou d’ex-malades ne présente pas, ou pas beaucoup plus de risques que la population générale, pour accorder des conditions d’assurance normales ou proches de la normale. Il faut donc financer des études.


vendredi 17 juin 2022

Tarn : menace sur l’unité psychiatrique de Castres

Publié le 

Le personnel de l’unité psychiatrique implanté près du centre hospitalier de Castres-Mazamet mais qui dépend de l’hôpital de Lavaur est inquiet. « Après la fermeture temporaire de son service d’urgence, l’hôpital de Lavaur annonce maintenant la probable fermeture définitive des 25 lits d’hospitalisation de cette unité de psychiatrie suite au non-remplacement du départ à la retraite d’un des deux médecins psychiatres du secteur, affirme le collectif de l’équipe soignante de l’unité psychiatrique de Castres qui estime que cette fermeture serait « une perte inacceptable pour les habitants de notre bassin de vie, voire une mise en danger de la vie d’autrui ».


jeudi 16 juin 2022

A la barre Procès du «violeur de la Sambre»: les deux visages de Dino Scala

par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille  publié le 15 juin 2022 

Depuis vendredi, la cour d’assises de Douai sonde la personnalité de l’homme accusé de 56 agressions sexuelles, viols et tentatives de viols. Les débats laissent pour l’instant apparaître le profil d’un individu indifférent et manipulateur.

«J’ai commis des agressions sexuelles et des viols.» Enfin, il l’a dit, en réponse à la question d’une avocate : «Qu’avez-vous fait, monsieur Scala ?» Depuis plus de deux heures, Dino Scala, 61 ans, celui qu’on a surnommé le «violeur de la Sambre», parle de lui, en ce premier jour de son procès à la cour d’assises de Douai (Nord), vendredi. Volubile sur le quotidien de sa vie, allusif sur ce qu’on lui reproche. Il est accusé d’avoir agressé sexuellement, tenté de violer et violé pendant trente ans 56 femmes dans le val de Sambre. Le procès-fleuve est prévu pour durer trois semaines. Les auditions des victimes se tiendront les dix prochains jours, suivies de celles des psychiatres.

« La police travaille sous le regard permanent du public et des médias, mais la communication institutionnelle reste inchangée »

Propos recueillis par  Publié le 16 juin 2022

Fabien Jobard, sociologue spécialiste de la police, porte un regard critique sur les conditions de l’usage des armes à feu par les policiers, sur la manière dont l’institution policière communique lorsqu’elle est mise en cause, et sur les évolutions du maintien de l’ordre.

Directeur de recherches au CNRS au sein du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), Fabien Jobard travaille sur les questions de police et de justice comparée. Il a notamment publié avec Jacques de Maillard, Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes (Armand Colin, 2015), Police. Questions sensibles (PUF, 2018), avec Jérémie Gauthier, et Politiques du désordre. La police des manifestations en France (Le Seuil, 2020), avec Olivier Fillieule.

FUNAMBULES Contes de la folie ordinaire

Funambules, Documentaire, folie, psychiatrie


DIMANCHE 19 JUIN À 11H

LES DIMANCHES DE L'ACID : FUNAMBULES


Les Dimanches de l'ACID reviennent, après une pause cannoise !


Les Dimanches de l'ACID, c'est une séance d'un film issu de la sélection ACID (Association pour le Cinéma Indépendant et sa Diffusion) du Festival de Cannes, suivi d'une rencontre avec un ou une cinéaste membre de l'ACID ... un film toujours indépendant, étonnant, novateur !


Dimanche 19 Juin, à 11h, FUNAMBULES, de Ilan Klipper, un documentaire qui aborde ce que l'on appelle la folie, avec bienveillance, permettant à ses acteurs de s'exprimer et de se laisser aller...


Séance suivie d'une rencontre avec le réalisateur, Ilan Klipper, animée par l'ACID.


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La clinique psychiatrique de La Chesnaie, "un modèle", est à vendre dans le Loir-et-Cher

Écrit par Nathalie Tissot   Publié le 

La Chesnaie à Chailles en Loir-et-Cher a plusieurs bâtiment dont un ancien château de la Renaissance qui accueille les patients.

La Chesnaie à Chailles en Loir-et-Cher a plusieurs bâtiment dont un ancien château de la Renaissance qui accueille les patients.

Les salariés ont monté un collectif pour se porter acquéreurs de l'établissement privé situé à Chailles (Loir-et-Cher). Créé dans les années 1950, il est devenu un modèle de prise en charge des maladies psychiatriques.

Pour sauver la clinique de La Chesnaie, le personnel projette de monter une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). "Nous avons appris en début d'année que le docteur Place souhaitait vendre la clinique. Nous nous sommes tous mobilisés pour créer ce projet", raconte Julien Rigault, un soignant. "Nous avançons très vite pour répondre à l'appel d'offres qui a été lancé", précise-t-il.

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Artémise, une femme à la barre en mer Égée

Le Cours de l'histoire

Épisode du mardi 14 juin 2022 par Xavier Mauduit

Navire grec. Vase du VIe siècle avant J.-C. Paris, Musée du Louvre ©Getty - De Agostini Picture Library

Résumé

En 480 avant notre ère, quand la seconde guerre médique bat son plein, Artémise, reine grecque d’Halicarnasse et capitaine de vaisseaux, s’engage aux côtés des Perses. Comment une femme à un poste de commandement était-elle perçue dans le monde grec ? 


avec :

Violaine Sebillotte Cuchet (Historienne, spécialiste du genre dans les mondes antiques).


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Les paillettes : journal d'un donneur de sperme

Les Pieds sur terre, du lundi au vendredi de 13h30 à 14h sur France Culture

Tous les jours, une demi-heure de reportage sans commentaire.

Les paillettes : journal d'un donneur de sperme

À propos de la série


Donner son sperme comme on donne son sang : et pourquoi pas ? En même temps qu'il suit la procédure pour devenir "donneur de paillettes" à l'hôpital, Clément part à la rencontre des autres donneurs et des familles ayant reçu des dons, pour en savoir plus sur ce que c'est que d'être un "géniteur".


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