La future équipe, financée à hauteur de 250 000 euros, est actuellement en construction par l’hôpital Sainte-Marie.
Dans le cadre de son Projet régional de santé, l’Agence régionale de santé vient de doter l’Aveyron d’une Équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) dont le but est d’aller vers les personnes en souffrance et éloignées du système de soin.
L’Aveyron était le dernier département d’Occitanie à en être dépourvu, mais les choses viennent de changer conformément au Projet régional de santé mené par l’ARS, dont l’un des objectifs est la réduction des inégalités sociales de santé. "L’Équipe mobile psychiatrie précarité est un dispositif autorisé et financé tout récemment à l’hôpital Sainte-Marie. Le but est d’améliorer les parcours de soins en santé mentale des personnes", explique la délégation départementale de l’Agence régionale de santé.
Folie et créativité vont souvent de pair suggère Diderot. De cette idée, Raphaël Gaillard, psychiatre et expert judiciaire, a tiré le livre "Un coup de hache dans la tête. Folie et créativité" (Grasset, janvier 2022). Il est notre invité aujourd'hui.
Denis Diderot écrit dans son ouvrage Salon de 1765, à l'occasion d'une digression à propos du peintre Jean-Baptiste Greuze, que "Nos qualités, certaines du moins, tiennent de près à nos défauts. (...) Les grands artistes ont un petit coup de hache dans la tête". Il établit ainsi le lien entre "folie" et créativité.
C'est de ce lien que nous parle le Professeur Raphaël Gaillard. Médecin psychiatre, il dirige le pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’hôpital Saint-Anne et de l’Université de Paris. Président de la Fondation Pierre Deniker qui œuvre pour la recherche sur les troubles psychiques, il publie Un coup de hache dans la tête aux éditions Grasset. Un livre qui entraîne le lecteur dans son quotidien de psychiatre autant que dans le monde de la médecine et des artistes pour interroger les rapports entre créativité et troubles mentau
Partir autour du monde en grande croisière en voilier donc quitter travail, maison, amis, n’est pas une décision facile. A fortiori lorsque l’un de vos enfants est autiste. Malgré leurs craintes, Éliane et Patrice ont embarqué en famille voilà plus d’un an pour un grand voyage sur les océans à bord de leur catamaran. Sans vraiment savoir de quoi sera fait demain. Ils témoignent.
Témoignage : « Nous sommes Éliane et Patrice, nous voyageons avec nos deux enfants, Naël 8 ans et Camille 6 ans, à bord de notre catamaran Niue depuis maintenant 15 mois. Partis du Sud de la France et actuellement au Panama, nous mettons le cap sur les îles Galapagos, puis les îles Marquises. Nous menons un voyage un peu différent que nous le pensions.
Il s’agit en fait d’une grande exposition sur le thème des «Croyances». Il y a là 300 œuvres présentées de manière serrée. A découvrir d’ici mai.
Cela peut sembler bizarre, voire contre nature. Une «Cinquième Biennale de l’art brut» sent de prime abord la sélection, nationale ou internationale, le commissariat presque politique et surtout une redoutable mise en compétition. Rien de plus contraire à l’esprit de Jean Dubuffet, même si ce dernier (qui n’en était pas à une contradiction près) a accepté par deux fois de participer à celle de Venise. Ces idées se voient vite balayées à la Collection de l’art brut de Lausanne! L’actuelle manifestation, prévue jusqu’au 1er mai, constitue une simple exposition. Mieux encore, le contenu de cette dernière puise entièrement dans un fonds propre devenu surabondant. Il y a même là des œuvres parfois vieilles d’un siècle. Notez que la Biennale de Venise s’est récemment offert quelques flash-back allant du mystique Rudolf Steiner au Tintoret…
Des pièces parfois minuscules
Conservatrice dans l’institution, Anic Zanzi a ainsi tiré des réserves, puis mis en valeur quelque 300 œuvres. Elles ne se retrouvent pas sous les toits, comme c’est ici la règle pour les propositions temporaires. La biennale occupe le rez-de-chaussée, autrement dit l’espace liminaire, plus une salle du premier étage. Cela peut sembler peu pour 300 pièces. Mais il s’agit la plupart du temps de dessins à la taille réduite, voire minuscule. Autant dire qu’un seul mur peut accueillir beaucoup de choses, d’autant plus que la commissaire n’a pas eu peur d’une présentation serrée. A juste titre, d’ailleurs. Le monde brut n’a pas le côté anorexique de l’art contemporain. Il n’aime pas les «white cubes» sentant un peu l’hôpital. C’est la raison pour laquelle le musée a opté dès son origine (à l’encontre de tout ce qui se faisait dans les années 1970) pour des murs noirs. Sauf pour les quelques salles donnant sur l’extérieur. Le noir reflétait un univers finalement claustrophile.
Le 15 janvier à Boulogne-sur-mer, Julien Debacker et Anne Richmond présenteront à la vente deux tableaux d’un peintre emblématique de l’Art brut, Fleury Joseph Crépin. Ces compositions oniriques dictées par les esprits sont issues de la collection du célèbre maître verrier Henry Lhotellier.
Rien ne semblait prédestiner Fleury Joseph Crépin (1875-1948) à endosser l’habit d’artiste peintre. Cet homme aux mille vies a commencé sa carrière comme plombier-zingueur, avant d’ouvrir une entreprise de forage pour finalement se tourner vers sa passion, la musique. Dans les années 1930, alors âgé de cinquante-six ans, il se découvre un don de guérisseur. Intrigué par ses nouvelles aptitudes, il se documente sur le spiritisme et part à la rencontre des peintres médiums Victor Simon et Augustin Lesage. En 1938, alors qu’il note un morceau sur une partition, sa main se serait mise à dessiner automatiquement, guidée par les esprits. L’année suivante, des voix l’enjoignent encore à prendre les pinceaux : « Quand tu auras peint 300 tableaux, ce jour-là, la guerre finira. Après la guerre tu feras 45 tableaux merveilleux et le monde sera pacifié ». Dès lors, de jour comme de nuit, Crépin couche sur des papiers quadrillés des motifs qu’il prétend inspirés de l’au-delà.
Fleury-Joseph Crépin, « Temple tombeau avec tête dite : l’homme aux grandes oreilles,1940 ». Estimation : 6 000 – 8 000 euros.
Au Cern, les membres de la collaboration Base (Baryon Antibaryon Symmetry Experiment) tentent de découvrir des différences entre particules de matière et d'antimatière, une des clés de la cosmologie et de la physique fondamentale. Ils viennent d'obtenir des résultats inédits concernant la comparaison des moments magnétiques des protons et des antiprotons et la façon dont la gravité pourrait affecter de manière différente la matière et l'antimatière.
Le Cern est expert depuis des décennies dans la production et surtout le stockage pendant de longues durées d'antiprotons. Cela lui permet de faire de nombreuses expériences pour tenter de percer certaines des énigmes liées à la découverte de l'antimatière, comme le montre la vidéo ci-dessus qui mentionne par exemple Alpha et Aegis. Elle montre et explique également que les antiprotons sont produits à partir de noyaux d'hydrogène accélérés par le Synchrotron à protons et envoyés sur une cible fixe où les collisions avec d'autres noyaux vont créer de nouvelles particules. Le modèle standardde la physique des hautes énergies nous dit qu'autant de matière que d'antimatière devait avoir été produite pendant le Big Bang alors que les particules les composant - les fermions et les leptons - étaient plongées dans un bain de photons et d'autres particules médiatrices de forces, y compris les fameux bosons de Brout-Englert-Higgs.
Michelle Perrot revient sur la récente histoire des femmes, sa construction, son récit et ses évolutions. L'historienne mêle sa propre expérience, se voulant médiatrice de cette histoire davantage que porte-parole.
Première diffusion le 28 février et le 1er et 2 mars 2005.
Aujourd’hui l’histoire des femmes parait évidente, une histoire sans les femmes semble impossible. Pourtant elle n’a pas toujours existé, du moins au sens collectif du terme : les femmes dans leur ensemble, dans la longue durée. Cette histoire est relativement récente, datant d'il y a environ trente ans. Pourquoi ce silence ? Comment s’est-il dissipé ? De cette naissance j’ai été le témoin, à ce titre je voudrais dire un mot de mon expérience, significative du passage du silence à la parole et du changement de regard qui fait l’histoire.
La montée en puissance des initiatives telles que le Dry January ou la mise en place de politiques de santé publique prouvent une réelle prise de conscience sociétale autour des conséquences de l'alcool. Cependant, en France, il occupe encore une place économique, politique et culturelle forte.
Emmanuel Macron, président de la République, aurait avoué boire du vin “le midi et le soir”, portant ainsi sa consommation d’alcool à 14 verres par semaine. Ce niveau de consommation est de quatre verres supérieure aux recommandations des experts indépendants réunis par Santé Publique France et qui ont défini un seuil limite de 10 verres standard, soit 100 grammes d’alcool pur à ne pas dépasser pour que l’alcool n’impacte pas trop sa santé.
Selon une étude de 2018 du statisticien britannique David Spiegelhalter, professeur à la Cambridge University, chaque verre, au-delà des 10 par semaine, raccourcissait la vie de 15 minutes. Cependant, ces seuils limites varient selon les pays. La Corée du Sud, le Japon, l’Espagne ou l’Estonie suggèrent qu’il ne faut pas dépasser 40 grammes d’alcool pur… par jour, soit 280 grammes par semaine.
Malgré le caractère quelque peu arbitraire de ces niveaux de consommation "raisonnable", celle-ci reflète dans tous les cas l’impact négatif de l’alcool sur la santé des individus et la nécessité de mettre en place des politiques permettant de limiter les abus ; d’autant qu’en France, l’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac.
Selon Pierre Kopp, "il faut sortir de cette idée que les américains auraient forcément une consommation irresponsable par rapport aux français qui, avec leur culture du vin, boiraient avec modération. Quand on voit qu'il y a chaque année 41 000 décès des conséquences de l'alcool en France, on voit bien qu'il ne s'agit pas de consommation plaisir".
Manuel de survie à l’apocalypse Covid. « Les Jours » rassemblent les infos essentielles sur la crise sanitaire. En accès libre.
C’est vrai qu’Emmanuel Macron a dit qu’il emmerdait le virus ? », « QUOI ??? PAS D’ALCOOL SI ON N’EST PAS VACCINÉ ??? ». Nouvelle édition de votre Manuel de survie à l’apocalypse Covid, notre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
La presse chinoise se faisait récemment l’écho d’une traduction d’un ouvrage d’introduction à Heidegger… réalisée par un travailleur migrant. Portrait d’un homme de passion, anonyme sous pseudonyme (Chen Zhi), épris de philosophie existentielle et affligé par le fonctionnement du système économique actuel, dont il est l’une des victimes.
« Est-il normal qu’un travailleur migrant réfléchisse à Heidegger ? » C’est ainsi qu’un site dépendant du géant de l’information en ligne chinois Tencent titrait, il y a quelque semaine, un long portrait consacré à celui qui se fait appeler Chen Zhi sur internet – un ouvrier chinois de 31 ans qui annonçait, sur le réseau social Douban, avoir achevé une traduction de l’Introduction to Heidegger du philosophe américain Richard Porter (et qui cherche désormais un éditeur). Le People’s Daily – publication d’État – n’a pas tardé à réagir au titre, jugé méprisant, qui sous-entendrait l’incapacité des classes populaires à s’intéresser, à lire, à comprendre de la philosophie.
Critique de surface, cependant : si le titre est assurément maladroit, le People’s Daily se garde bien d’évoquer les nombreux passages de l’article incriminé où Chen Zhi dénonce les difficultés de ses conditions d’existence, et présente la philosophie non comme un moyen de trouver du sens dans sa vie d’ouvrier, mais de mettre en question le fonctionnement même de la machine technico-productive et le système de valeurs qui la sous-tend à l’origine de ses souffrances.
Après avoir quitté l’école à 16 ans sans le brevet, Karim Ounas a réussi à 37 ans sa première année de médecine avec deux enfants en bas âges. Dix ans après, il est, depuis la fin d’année dernière, docteur en exercice à Tournai, en Belgique. Récit d'une belle histoire professionnelle…
Sœur Véronique ne vient pas d'une famille catholique pratiquante. Celle qui s'est tournée vers la religion après plusieurs années au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse a "toujours eu une grande sensibilité à" l'écoute et a longtemps reçu des témoignages de victimes de pédocriminalité.
Véronique Margron est présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France. C'est l'organisation qui a contribué, avec la Conférence des évêques de France, à la mise en place dela Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), et dont le fameux rapport Sauvé a été rendu cet automne. Mais cela faisait déjà des années que Véronique Margron écoutait des victimes de pédocriminalité.
Derrière la porte du 106 rue de Vaugirard se trouve un foyer de Sœurs dominicaines. C'est ici que vit Véronique Margron, ici qu'elle a son bureau de président de la Corref, la conférence des religieux et religieuses de France. Sur une table, un grand bouquet de mimosa : "On met toujours les fleurs à la chapelle, des fois ça m'énerve. Qu'il y en ait dans la chapelle, très bien, mais je trouve ça bien aussi dans la vie ordinaire, là où on passe, là où on mange, où on reçoit les gens."
Les progrès rapides de cette technologie, qui permet de modifier en temps réel l’apparence ou la voix d’une personne en visio, nécessite une réflexion éthique très en amont sur son utilisation. Explications avec des chercheurs en sciences cognitives qui ont mené une étude sur la perception qu'en a le grand public.
En Ecosse, le Parlement vient d'adopter la proposition de loi pour gracier les personnes victimes de la chasse aux sorcières.
Avant d'être des personnages célèbres de séries ou de films à l'instar de Sabrina, Samantha ou Hermione Granger, les femmes accusées de sorcellerie ont longtemps été persécutées.
En Occident, on estime à environ 60 000 le nombre d'exécutions de sorciers, essentiellement des femmes.
La sorcellerie, punie de mort en Ecosse
L'Ecosse n'échappe malheureusement pas à ce cycle de violence. La chasse aux sorcières aurait fait 3 837 victimes entre 1563 et 1736, période durant laquelle les actes de sorcellerie étaient punis de mort.
Torturées, étranglées, brûlées vives, 84% de ces personnes étaient des femmes. C'est pour leur rendre justice que les militantes du collectif Witches of Scotland se battent depuis deux ans.
Assumer et mettre en lumière une partie sombre de l'Histoire de l'Ecosse
Claire Mitchell, avocate et membre du groupe souhaite notamment que l'Ecosse assume cette partie sombre de son histoire et reconnaisse les purges dont ont été victimes plusieurs milliers de personnes. "Par habitant, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, nous - l'Écosse - avons exécuté cinq fois plus de personnes qu'ailleurs en Europe", a-t-elle déclaré au Sunday Times.